lundi 2 décembre 2024

Bobby Nazebroque

Bobby Nazebroque,

Paul Cluzet,
Ed. Grasset, 2024


Mot de l'éditeur :

Que feriez-vous si, chaque fois que vous buvez pour oublier vos problèmes, l’enfant que vous étiez à 10 ans vous apparaissait pour vous demander des comptes ?

C’est ce qui arrive au narrateur de ce roman, Robert, jeune homme de 29 ans, alcoolique solitaire, Brautigan citadin et sorte de Werther contemporain (le lyrisme en moins et la picole en plus), dont la vie se résume à une longue suite de cuites. Sans emploi, désœuvré, ultrasensible et isolé, ils ne parlent à ses parents que pour apprendre qu’ils divorcent ou se sont réconciliés, fuit ses amis pour éviter leur jugement. Et maintenant celui de Bobby, l’enfant qu’il était, qui ne lui apparaît que dans l’ivresse et le supplie chaque fois de se rappeler leurs rêves pour les réaliser. Peut-être pas certains, être archéologue ou rockeur. Mais au moins ces deux-ci : être amoureux et heureux. Après avoir essayé de s’en débarrasser, Robert va peu à peu l’écouter. Et accepter de se souvenir de l’homme qu’il voulait devenir.

Des rues de Paris où ils vont cheminer ensemble pour retrouver une femme, aperçue dans un bar, mais dont le narrateur pressent qu’elle pourrait être l’amour de sa vie, au centre de désintoxication où Robert tentera, cette fois, de retrouver sa santé, on les suit dans ce bildungsroman à l’envers, où l’enfant devient le guide.

Mordant et tendre, grave et léger, drôle ou grinçant,

Paul Cluzet use de toutes nos émotions pour peindre avec honnêteté et talent la difficulté de grandir et l’espoir que l’enfance abritait, et qui parfois nous revient. Un premier roman qui parlera à tous et toutes, puisque nous avons tous été enfants avant que d’être adultes.


Dealer : Livres in room, Saint-Pol-de-Léon (29)


Ma lecture :

Vous l'avez probablement remarqué, j'éprouve une immense fascination pour la famille Trintignant depuis bien longtemps.
Paul Cluzet est le fils de François Cluzet et de Marie Trintignant. Ils lui ont laissé cette magie des mots et des situations.

jeudi 28 novembre 2024

La maison allemande

La maison allemande,

Annette Hess,
Ed. Actes Sud, 2019


Mot de l'éditeur :

Best-seller dès sa parution, immédiatement traduit dans de nombreux pays, La Maison allemande nous fait éprouver le traumatisme et la révolte d’une génération qui a eu vingt ans dans les années soixante et s’est trouvée confrontée au refus de mémoire dans l’Allemagne de l’après-guerre.

L’héroïne du roman, Eva, fille des propriétaires d’un modeste restaurant de Francfort-sur-le-Main, s’apprête à se fiancer avec un jeune héritier de la ville quand débute le “second procès d’Auschwitz” (1963) où doivent être jugés les crimes des dignitaires nazis. Eva a suivi des études d’interprète, elle maîtrise la langue polonaise : le tribunal la contacte pour lui proposer d’assurer, durant les audiences, la traduction instantanée des dépositions que feront les survivants du camp.

Ignorant tout de ce passé, bravant les vives réticences de ses propres parents et celles de son fiancé, Eva décide de suivre son instinct et d’accepter cette mission.

S’ouvre alors devant elle le long chemin d’une prise de conscience qui engage sa famille, mais qui concerne également toute la société de son temps.

Porté par un regard de cinéaste et mené tambour battant, ce roman captive par sa justesse, son efficacité, son empathie avec une jeune femme en pleine construction de son individualité, dans un pays où la reconnaissance du passé engage profondément l’avenir.


Ma lecture :

Dernier round de ma lubie "maison", d'autant que j'ai quelques lectures à rattraper avant mes trois romans de Noël. 

dimanche 24 novembre 2024

La maison sur la place

La maison sur la place,

Nathalie Longevial,
Auto-édition, 2024


Mot de l'éditeur :

À cinquante ans, Rose souffre d'un syndrome post-traumatique et articule sa vie autour de sa famille, ses rares amis et sa chère routine. Quand elle hérite d'une maison à Héyo, au Pays basque, sa vie bascule. Comment peut-elle hériter d'une maison d'une maison dont elle n'a jamais entendu parler ? Qu'est-ce que cela signifie ? Que Stéphane, son mari, menait une double vie ?
Contre l'avis de son amie Sandra, elle décide de partir seule à Héyo pour découvrir la vérité. Cette maison, dans une région où il pleut sans arrêt, pourrait-elle modifier son rapport au monde ?
La maison sur la place, c'est l'histoire d'un nouveau départ. C'est une histoire de renaissance.
Ce roman fait partie de la saga Rendez-vous à Héyo qui se déroule dans un extraordinaire village niché au coeur du Pays basque.

Nathalie Longevial aime aborder les thèmes graves avec douceur et poésie, histoire de parler des choses sérieuses sans se prendre au sérieux.


Ma lecture :

Toujours dans ma lubie maison (en sortirai-je un jour ?), ce tout nouveau roman de Nathalie Longevial tombait à point nommé.

Embarquement immédiat pour le Pays-Basque, dans le petit village d'Heyo où Rose est venue se réfugier. Elle a décidé de laisser son deuil et ses larmes à Toulouse pour découvrir l'héritage mystérieux que lui a légué son mari Stéphane, une maison dont elle n'a jamais entendu parler. Que cache ce secret ? 

 Arrivée sur place, elle se rend compte que cette maison jaune sur la place est déjà habitée par Hermine et ses pensionnaires. En effet, la vieille dame propose sa maison en colocation avec des âmes égarées pour se reconstruire dans un cadre chaleureux. 

Une âme égarée, c'est aussi ce qu'est devenue Rose après la mort de son mari. Sans repères, ses enfants déjà grands, sans emploi, elle ruminait dans son appartement toulousain et cette virée à Heyo est une bouffée d'oxygène. Elle brise ses barrières et s'ouvre aux habitants du petit bourg, travaille dans le Café de la place, ... Seule ombre au tableau : comment avouer la vraie raison de sa venue : prendre possession de cette fameuse maison héritée de son défunt mari...

J'aime les romans où le personnage principal quitte tout, dans un exil, pour se reconstruire dans un ailleurs. Rose débarque à Heyo avec toutes ses fragilités et ses faiblesses pour puiser en elle les forces nécessaire pour vibrer à nouveau. L'autrice, Nathalie Longevial, n'hésite pas à pimenter son roman de petites touches d'humour.
Les personnages animent ce petit bourg et lui offre un bel esprit de vivre-ensemble. Chacun a ses différences, ses failles mais ce même élan de vitalité fédérateur.
J'y ai revu avec plaisir des petites places du Pays-Basques arpentées pendant quelques vacances.

Merci pour cette escapade, Nathalie !

mardi 19 novembre 2024

La maison des sœurs

La maison des sœurs,

Charlotte Link,
Ed. Presses de la cité, 2003


Mot de l'éditeur :

Pour tenter de sauver son couple, Barbara part passer Noël avec son mari dans le nord de l'Angleterre dans une petite maison isolée. Victimes d'une tempête de neige, ils sont prisonniers de leur habitation, sans chauffage, sans électricité et sans vivres. Barbara découvre alors, caché sous une latte de parquet, un manuscrit dans lequel elle se plonge.

C'est l'histoire à peine romancée de la vie de l'ancienne propriétaire des lieux, Frances Gray. Une histoire faite de souffrances, de drames, de trahisons, et qui révèle un terrible secret. Qui aujourd'hui encore pourrait s'avérer dangereux...


Ma lecture :

J'avais déjà lu Charlotte Link avec son roman Les Roses de Guernesey, que j'avais plutôt bien aimé. Toujours dans ma lubie "maison", je partais donc confiante et enthousiaste... 

jeudi 7 novembre 2024

Le mystère de la maison aux trois ormes

Le mystère de la maison aux trois ormes,

Valentin Musso,
Ed. Seuil, 2023


Mot de l'éditeur :

Comment résoudre un meurtre si personne ne l’a commis ?

Le commissaire Forestier est appelé en urgence par Yves de Montalabert, un aristocrate qui a reçu des lettres de menace et craint pour sa vie. Le policier se rend chez lui, au cœur de la campagne normande, pour démasquer le corbeau. Mais à sa grande surprise il découvre que le comte a invité quatre personnalités à se joindre à eux : un jeune journaliste en vogue, la femme d’un riche industriel, un médecin des beaux quartiers et un général ayant l’oreille du pouvoir. Des convives bien sous tous rapports. Du moins en apparence…

Le soir même, le comte est assassiné brutalement dans son bureau, alors que porte et fenêtres sont verrouillées de l’intérieur. Qui plus est, tous les invités possèdent un alibi irréfutable. Confronté au plus déroutant des mystères de chambre close, Forestier prend l’affaire en main. Il ignore que cette énigme en cache une autre bien plus incroyable encore…

Avec ce roman à twists, Valentin Musso nous offre une intrigue aussi redoutable que ludique. Un suspense haletant, dont il serait criminel de révéler les multiples rebondissements.


Ma lecture :

Je profite encore de la lubie pour pousser la porte de la Maison aux trois ormes et découvrir Valentin Musso. Oui, le frère de. Et je me dis que ces deux frères ont dû en faire vivre, des folles histoires, à leurs bonhommes Playmobils quand ils étaient petits garçons !

Bref, mon ton est enthousiaste, à la hauteur de mon retour de lecture.

Tout commence comme dans un roman d'Agatha Christie : une vieille demeure, un huis clos, des invités huppés qui ne se connaissent pas, un hôte mystérieux, un feu de cheminée, un cadavre sur le tapis persan, ...  On se laisse bercer par cette ambiance cosy. Bercer et berner, oui ! Valentin Musso joue avec ses lecteurs, et la lecture est alors époustouflante. J'avoue avoir lancé un "mais quel petit con !" jubilatoire au premier twist du roman. Un twist magistral, d'ailleurs. Et si j'ai eu du mal à redémarrer après ce petit choc cérébral, le plaisir est vite revenu, les pages se sont tournées diablement vite.

Les twists foudroyants de l'auteur délimitent trois parties, trois genres de polars pour une seule énigme : découvrir par qui et pourquoi le Comte de Montalabert a été tué.
J'ai préféré la première, à l'ambiance Agatha Christie, et la dernière, qui m'a fait pensé, pour la relation entre le vieil écrivain et le jeune homme à "La vérité sur l'affaire Harry Québert".

Valentin Musso maîtrise tous les codes de tous les genres de polars et sait créer sa propre recette, innovante et merveilleuse pour le plus grand plaisir de ses lecteurs.

Une belle découverte, donc !

dimanche 3 novembre 2024

La digue / La maison

Blackwater,

T2 : La digue,
T3 : La maison,

Michael McDowell,
Ed. Monsieur Toussaint Louverture, 2022


Mot de l'éditeur :

La maison
1928 à Perdido. Alors que le clan Caskey se déchire dans la guerre intestine et sans merci que se livrent Mary-Love et sa belle-fille, et tandis que d'autres crises - conjugales, économiques, existentielles - aux répercussions défiant l'imagination se profilent, dans les recoins sombres de la maison d'Elinor, la plus grande de la ville, les mauvais souvenirs rôdent et tissent, implacables, leurs toiles mortelles.

Au-delà des manipulations et des rebondissements, de l'amour et de la haine, Michael McDowell (1950-1999), co-créateur des mythiques Beetlejuice et L'Étrange Noël de Monsieur Jack, et auteur d'une trentaine de livres, réussit avec Blackwater à bâtir une saga en six romans aussi addictive qu'une série Netflix, baignée d'une atmosphère unique et fascinante digne de Stephen King.


Ma lecture :

J'ai découvert la saga Blackwater en lisant le premier tome à sa sortie. Si j'avais aimé ce premier opus, je m'étais arrêtée là avec la ferme intention d'y revenir. Et me voici, toujours avec ma lubie maison puisque le titre du troisième tome est La maison... 

mardi 29 octobre 2024

Une maison sur l'eau

Une maison sur l'eau,

Emuna Elon,
Ed. Albi Michel, 2021


Mot de l'éditeur :

Yoel Blum, célèbre auteur israélien, se rend à Amsterdam, sa ville natale, pour assurer la promotion de son nouveau roman, et ce en dépit de la promesse qu'il avait faite à sa mère de ne jamais y retourner.

En visite au Musée historique juif, il voit un film d'archives où apparaît sa mère tenant un bébé qu'il ne reconnaît pas. Qui peut bien être cet enfant et pourquoi sa mère, aujourd'hui morte, ne lui en a-t-elle jamais parlé ?

Premier roman traduit en français d'Emuna Elon, écrivaine reconnue et primée en Israël, Une maison sur l'eau remonte le cours du passé et confronte le lecteur aux heures sombres d'Amsterdam, au fil d'un poignant voyage dans le temps et la mémoire.

Une réflexion inoubliable sur l'identité et les origines.


Ma lecture :

Dans ma lubie "maison", je suis tombée sur ce titre sur les étals d'une librairie. Le sujet, un secret autour de la  Seconde Guerre mondiale m'a immédiatement intéressée. 

jeudi 24 octobre 2024

La maison de la falaise

La maison de la falaise, 

Audrey Perri,
Ed. City, 2018


Mot de l'éditeur :

Dévastée par une récente rupture, Alma quitte Londres pour passer l'été chez sa grand-mère Mina, dans un petit village au bord de la mer. C'est là, dans la bibliothèque familiale, qu'elle découvre entre les pages d'un livre, une ancienne lettre.

Le courrier est adressé à son arrière-grand-mère, autrefois employée chez les Wilson, une famille habitant une grande maison du coin, battue par les embruns.

Qui est cette femme noyée dont la lettre parle avec tant de douleur ? Quel rôle a été joué par sa propre famille dans ce drame ?

Alma se lance sur les traces de Selina Wilson, une jeune femme qui a vécu dans les années 1910. Une femme éprise de liberté, refusant de se plier à un mariage arrangé.

Dans les méandres d'une histoire familiale tourmentée, Alma va découvrir un secret bouleversant.


Ma lecture :

Toujours dans ma lubie "maison", j'ai repêché ce roman aux allures de feel good et aux parfums des secrets de famille... 

mercredi 16 octobre 2024

La maison de poupée

La maison de poupée,

MJ Arlidge,
Ed. Les Escales, 2018


Mot de l'éditeur :

Une jeune femme se réveille dans une cave froide et sombre. Elle est seule et n'a pas la moindre idée de la façon dont elle s'est retrouvée là, ni de l'identité de son ravisseur. Et elle ignore encore que son cauchemar ne fait que commencer…

Pas très loin de là, le corps d'une autre femme est découvert sur une plage isolée. Sa disparition n'a jamais été déclarée à la police : sa famille qui recevait encore des textos de sa part n'avait aucune raison de s'inquiéter.

Pour la détective Helen Grace, il n'y a aucun doute : le monstre qui se cache derrière ce meurtre n'en est pas à son coup d'essai et a déjà tué. Elle a affaire à un prédateur pervers, intelligent et qui ne recule devant rien, et quelque part une femme est en danger de mort…


Ma lecture :

Grâce à ma lubie "maison", ce thriller est ressorti de ma PAL. La tranche avait eu le temps de jaunir, je vous laisse imaginer depuis combien de temps il végétait, coincé entre "Le club Jane Austen" et "La liste de mes envies". 

lundi 14 octobre 2024

Sweet home

Sweet home,

Nancy Guilbert,
Ed. Didier Jeunesse, 2024


Mot de l'éditeur :

Birdie et son frère ignorent ce que leur mère fuit, à bord du van dans lequel ils écument les routes d’Irlande. Ce qui est certain, c’est qu’ils n’iront pas plus loin : leur fidèle véhicule est tombé en panne et ils sont coincés au fin fond de la campagne. Quand un éleveur de chiens taciturne et son mystérieux petit-fils Siam leur offrent l’hospitalité, les coïncidences et les non-dits réveillent la méfiance de Birdie. Quels secrets cachent la mélancolie de sa mère ? Qui est vraiment Siam, ce garçon qui semble la comprendre mieux que personne ? En décidant de mener l’enquête, Birdie ne sait pas encore qu’elle n’a jamais été aussi proche d’une vérité qui pourrait bouleverser sa famille à tout jamais…
Dès 14 ans.


Dealer : SP Didier Jeunesse, merci !


Ma lecture :

Toujours dans ma lubie "maison" avec ce joli Sweet Home. Le van bleu au bord des côtes irlandaises m'a tout de suite tapé dans l'œil, vous l'imaginez bien.  

jeudi 10 octobre 2024

La maison de Bretagne

La maison de Bretagne,

Marie Sizun, 
Ed. Gallimard, 2022


Mot de l'éditeur :

Décidée à vendre la maison du Finistère, où depuis l’enfance, elle passait ses vacances en famille, parce que restée seule, elle n’en a plus l’usage, et surtout parce que les souvenirs qu’elle garde de ce temps sont loin d’être heureux, Claire prend un congé d’une semaine de son bureau parisien pour régler l’affaire. Elle se rend sur place en voiture un dimanche d’octobre. Arrivée chez elle, une bien mauvaise surprise l’attend. Son projet va en être bouleversé. Cela pourrait être le début d’un roman policier. Il n’en est rien ou presque. L’enquête à laquelle la narratrice se voit soumise n’est que prétexte à une remontée des souvenirs attachés à cette maison autrement dramatique pour elle.

Et si, à près de cinquante ans, elle faisait enfin le point sur elle-même et les siens ?

Dans La Maison de Bretagne, Marie Sizun reprend le fil de sa trajectoire littéraire et retrouve le thème dans lequel elle excelle : les histoires de famille. Il suffit d’une maison, lieu de souvenirs s’il en est, pour que le passé non réglé refasse surface. L’énigme d’une mère, l’absence d’un père, les rapports houleux avec une sœur, voici la manière vivante de ce livre. Mais comme son titre l’indique, c’est aussi une déclaration d’amour à la Bretagne, à ses ciels chahutés et sa lumière grandiose, à l’ambiance hors du temps de ce village du bout des terres, face à l’Océan, où le sentiment de familiarité se mêle à l’étrangeté due à une longue absence.


Ma lecture :

J'ai lu un roman de Marie Sizun il y a dix ans, Le père de la petite. J'étais contente de retrouver sa plume dans les embruns de mon cher Finistère... 

mardi 8 octobre 2024

Les maisons

Les maisons,

Fanny Britt,
Ed. Le Cheval d'août, 2015


Mot de l'éditeur :

Tessa, chanteuse classique convertie en courtière immobilière, vend des maisons et ne va pas bien. Elle élève trois fils qu’elle adore avec un homme qui la chérit. Dans trois jours, elle a rendez-vous avec Francis, un ancien amour qui n’a jamais guéri. Entre-temps, il y aura des visites de propriétés, des cabines d’essayage, des cours de natation, des ponts en bâtons de popsicle à livrer à l’expo-sciences de l’école, des étreintes dans la nuit, des deuils, des rappels de l’enfance, des fantômes, et la peur de vieillir dans l’amertume. Cesse-t-on un jour de désirer ce qu’on a désiré à vingt ans ?

Au confluent des Annie Dillard, Elisabeth Strout et Rachel Cusk, l’ample fresque des Maisons fouille les drames privés dans une époque d’insatisfaction et de conformisme. Derrière les portes closes sur des intérieurs encombrés par la solitude, on trouvera aussi l’amour des enfants et de l’architecture du quotidien. Tout ça se passe à Montréal.


Ma lecture :

Sorti tout droit d'une librairie québécoise, le roman de Fanny Britt sonde les désirs oubliés. 

lundi 7 octobre 2024

La Maison aux sortilèges

La Maison aux sortilèges,

Emilia Hart,
Ed. Les Escales, 2023


Mot de l'éditeur :

Trois femmes extraordinaires séparées par quatre siècles.

Un roman captivant sur la puissance des femmes et le pouvoir de la nature.

2019. Kate fuit Londres pour se réfugier dans une maison délabrée dont elle a hérité. Avec son lierre dégringolant et son jardin envahi par les mauvaises herbes, ce havre de paix la protège de son compagnon violent. Kate sent toutefois qu’un secret s’y tapit…

1942. Alors que la Seconde Guerre mondiale fait rage, Violet est cloîtrée dans le grand domaine familial, étouffée par les conventions sociales. Elle vit avec le souvenir de sa mère, dont il ne lui reste qu’un mystérieux médaillon et une inscription étrange sur le mur de sa chambre.

1619. Altha connaît les secrets des plantes, savoir ancestral transmis de mère en fille. Nombreux sont les villageois à venir lui demander de l’aide. Pourtant, quand un fermier meurt piétiné par son troupeau, tous la pointent du doigt et l’accusent de sorcellerie.


Dealer : Dialogues, Morlaix,


Ma lecture : 

Toujours dans ma lubie des romans dont le titre comporte le mot "maison", c'est par hasard que je suis tombée sur celui d'Emila Hart. La couverture est tout à fait hypnotique et j'étais impatiente de pousser la porte de La maison aux sortilèges...  

La maison en question, Crows Beck,  réunit trois femmes, trois destins, trois époques. Et un seul combat. Kate, en 2019, fuit son mari violent. Dans les années 40, Violet subit la toute-puissance des hommes. Et en 1619, Altha use de ses pouvoirs de sorcière pour faire justice elle-même. La violence des hommes fait taire les femmes, les enferme, les détruit. 
Quelle est cette mystérieuse maison décrépie qui abrite la douleur des femmes ?

Dès les premières pages du roman, j'ai été emportée par la plume envoûtante et addictive d'Emilia Hart.
Son roman de compose d'un succession de chapitres vifs consacrés à chacune des héroïnes : Kate, Violet et Altha. Peu à peu leurs histoires et leurs destins se dessinent. J'ai beaucoup aimé la magie d'Altha, magie qui se transmet de générations en générations à coups d'ailes de corneilles.
L'autrice montre le pouvoir masculin, destructeur, et le pouvoir féminin, allié aux pouvoirs de la nature, libérateur.  La corneille vole d'un chapitre à l'autre et apporte son lot de mystères et de magie. L'ode à la nature est palpable et reste immuable face à la folie des hommes, siècles après siècles.

Un roman étonnant qui brille par la force de ses thèmes (maternité, féminisme, sororité, violence des hommes, sorcellerie) et de ses personnages.
Un coup de cœur, assurément !

mercredi 2 octobre 2024

Une maison parmi les arbres

Une maison parmi les arbres,

Julia Glass,
Ed. Gallmeister, 2018


Mot de l'éditeur :

Le jour où l’auteur vénéré de livres pour enfants Morty Lear meurt accidentellement dans sa maison du Connecticut, il lègue à Tomasina Daulair sa propriété et la gestion de son patrimoine artistique. Au fil des années, Tommy était devenue à la fois son assistante, sa confidente et le témoin de sa routine quotidienne, mais aussi des conséquences émotionnelles de son étrange jeunesse et de sa relation passionnelle avec un amant emporté par le sida. Lorsqu’un célèbre acteur engagé pour incarner Morty à l’écran se présente pour une visite prévue peu de temps avant la mort de l’écrivain, Tommy et lui sont amenés à fouiller le passé de Morty. Tommy s’interroge alors : connaissait-elle vraiment cet homme dont elle a partagé la vie durant plus de quarante ans ?

Ce roman compose une fresque délicate sur les blessures de l’enfance qui ne se referment jamais tout à fait. Seule les atténue la plume tendre et subtile de Julia Glass, lauréate du prestigieux National Book Award.


Ma lecture :

L'année dernière, en cette saison dédiée, j'ai découvert l'autrice américaine Julia Glass avec son Conte d'automne.  

jeudi 26 septembre 2024

La maison des oubliés

La maison des oubliés,

Peter James,
Ed. Fleuve, 2019


Mot de l'éditeur :

Le déménagement dans ce manoir charmant, en haut de la colline, devait être le point de départ pour une nouvelle vie. Après des années passées dans la banlieue de Brighton, Ollie Harcourt ne pouvait rêver mieux qu’une existence paisible à la campagne. Le reste de la famille suit d’un pas hésitant, mais ne rechigne pas pour autant à cette nouvelle aventure.
Cependant, peu après leur installation, des scènes étranges se déroulent dans la maison.
Des ombres apparaissent, les animaux domestiques se comportent de manière bizarre et plusieurs accidents, plus déroutants les uns que les autres, ont lieu.
Bientôt, Ollie n’a plus de doute : leur présence n’est pas vraiment souhaitée. Quelqu’un semble même prêt à tout pour les expulser de là… à n’importe quel prix.


Ma lecture : 

Le début m'a scotchée.
La fin m'a sciée.

Tout commence comme dans un roman de maison hantée. Une famille quitte la ville pour s'installer à la campagne dans une grande et belle maison. L'investissement de toute une vie. Et la concrétisation de leurs rêves.
C'est ainsi qu'Ollie, sa femme Caro et sa fille Jade emménagent à Cold Hill...pour le meilleur, pensent-ils...pour le pire, vont-ils vite le découvrir. Les travaux, pour commencer, s'annoncent beaucoup plus compliqués et onéreux que prévu. Tout est à refaire. 

Oh, vous avez vu ? Une ombre à la fenêtre ! De qui peut-il bien s'agir ?

En effet, des ombres surgissent. Des présences apparaissent. Des photos disparaissent. Des e-mails sont envoyés. Le temps se distend. Des vies sont en danger.

Peter James maîtrise la recette de ce genre de romans et s'amuse avec ses lecteurs. S'amuse et réfléchit. Il propose des théories scientifiques pour expliquer ces phénomènes paranormaux. Et si c'est nous qui étions dans le faux ?

Une recette facile mais efficace. Des réflexions pertinentes.
J'ai beaucoup aimé ce roman de maison hantée ! Il rejoint l'idée qu'une maison conserve les âmes de ces anciens occupants...

Et vous ? Etes-vous seuls dans votre maison ?


vendredi 20 septembre 2024

La maison poussière

La maison poussière,

Valérie Péronnet,
Ed. La belle étoile, 2022


Mot de l'éditeur :

Lorsqu’une inconnue emménage dans la maison Poussière, posée au bord d’une autoroute à huit voies sur l’île de Montréal, la vieille bâtisse bleue s’interroge : qui a bien pu lui envoyer cette Française, après tant d’années d’abandon et de solitude ?

Alors qu’à l’extérieur, l’hiver envahit tout, elle gratte, ponce, repeint, nettoie les souvenirs d’autres vies que la sienne, tandis que la maison tente de comprendre ce qui lui vaut d’être ainsi malmenée.

Mais quand les bruits de la route finissent par se taire, seuls résonnent les murmures des douloureux secrets de la femme, auxquels font écho ceux de la vieille Poussière, de Dumontine et d’Émerencienne, les deux soeurs qui l’ont habitée des années durant.

Vont-elles parvenir à se rencontrer enfin, pour, peut-être, se libérer de ce qui les hante depuis si longtemps ?


Ma lecture :

Toujours dans ma sélection "Maison" pour cet automne, je m'attendais à un petit roman facile et rapide à lire. Oui, il y a beaucoup de condescendance là-dedans. Et je me suis pris une claque !

Waw !

jeudi 19 septembre 2024

La maison aux esprits

La maison aux esprits,

Isabel Allende,
Ed. Fayard, 1983


Mot de l'éditeur :

Une grande saga familiale dans une contrée qui ressemble à s'y méprendre au Chili. Entre les différentes générations, entre la branche des maîtres et celle des bâtards, entre le patriarche, les femmes de la maison, les domestiques, les paysans du domaine, se nouent et se dénouent des relations marquées par l'absolu de l'amour, la familiarité de la mort, la folie douce ou bestiale des uns et des autres, qui reflètent et résument les vicissitudes d'un pays passé en quelques décennies des rythmes ruraux et des traditions paysannes aux affrontements fratricides et à la férocité des tyrannies modernes.

Isabel Allende a quitté le Chili après le coup d’État militaire. "La Maison aux esprits", son premier roman, tantôt enchanteur, tantôt mordant, est à inscrire parmi les révélations de la littérature latino-américaine d'aujourd'hui. 


Ma lecture :

J'ai souvent croisé le roman, La maison aux esprits dans les librairies. Et j'ai tout le temps été attiré par lui. Peut-être à cause du prénom de l'autrice, si proche du mien ? Je ne sais pas. Et en même temps, il m'a toujours fait peur, il m'a toujours paru difficile. Une barrière et un attrait me poussaient vers ce roman.
Il avait donc, enfin, toute sa place, dans ma sélection "Maison" d'automne... 

lundi 16 septembre 2024

La maison d'hôtes

La maison d'hôtes,

Debbie Macomber, 
Ed. Charleston, 2013


Mot de l'éditeur :

Après la mort tragique de son mari, Jo-Marie décide de changer de vie, et reprend une maison d’hôtes à Cedar Cove, la Villa Rose.

Un roman feel-good sur les destinées féminines et les nouveaux départs, à lire bien douillettement sous sa couette, avec des personnages qu’on rêverait d’avoir comme amis, dans une ville où l’on aimerait vivre, et une intrigue délicieusement captivante.


Ma lecture :

Cet automne, en guise de challenge d'Halloween, je vais lire une sélection de romans dont le titre comporte le mot "maison".
La maison d'hôtes, de Debbie Macomber ouvre le bal...

La maison d'hôtes de Cedar Cove, un exil, une thérapie, un tremplin pour trois âmes endeuillées qui vont, doucement, retrouver le chemin de la vie. Avec ceci, vous avez toutes les clés du roman.
En effet, Jo-Marie, dévastée après le décès de son mari, achète cette maison et reçoit ses premiers pensionnaires, Abby et Josh. Et aussi ont des deuils, des regrets et des rancœurs à soigner. Trois personnages et trois intrigues passionnantes

Le roman est rempli de bons sentiments, et je dis ça en englobant le positif et le négatif.
Les dénouements sont courus d'avance, c'est parfois à la limite de la mièvrerie, ... mais, c'est le genre de roman qui fait du bien, qui réconforte comme un thé à la cannelle dans la grisaille de l'automne. On se délecte du déroulement des intrigues car rien de mal ne se passera pour les personnages, le lecteur le devine très vite. Et cela fait de ce roman un excellent feel good : une ambiance chaleureuse et des personnages qui vont se libérer de leurs carcans douloureux.

L'écriture de Debbie Macomber est fluide, sans artifice ni magie, mais dynamique. Je ne me suis jamais ennuyée. L'enchainement des chapitres donne du rythme au récit.

Cette lecture donne clairement envie de passer quelques jours dans une maison d'hôtes comme celle de Cedar Cove. Je m'y suis sentie parfaitement bien.


dimanche 15 septembre 2024

La maison dans tous ses états


🍂 Cette année, je me suis fait une douce sélection d’automne. Deux titres avaient, réunis par le hasard, par sérendipité dirait mon acolyte Emmanuelle Godec Prigent, le mot “maison” dans le titre, j’en ai fait la condition de mes lectures de saison : La maison dans tous ses états.

Et ça tombe bien, car le mot même de “maison” renvoie aux plus beaux charmes de l’automne : le cocooning, les secrets, les escaliers qui grincent, les fantômes, la tarte aux pommes à la cannelle qui parfume la cuisine, la famille, les portes dérobées, la soupe de potimarrons qui mijote dans la marmite en véritable pition de réconfort, la porte de la cave fermée à clé, et ce vent dans le jardin…

Bref, voici mes précieux pour ces semaines à venir :

📖 La maison aux esprits, Isabel Allende
Saga familiale. Réalisme magique. Littérature sud-américaine.

📖 La maison d’hôtes, Debbie Macomber
Deuil. Romance. Feel good. Littérature américaine.

📖 La maison aux sortilèges, Emilia Hart
Roman historique. Sorcière. Violences conjugales. Littérature anglaise.

📖 La maison des oubliés, Peter James
Maison hantée. Thriller. Littérature anglaise.

📖 Une maison parmi les arbres, Julia Glass
Secrets. Amitié. Littérature américaine.

📖 La maison poussière, Valérie Péronnet
Secrets. Feel good. Littérature française.

🦊 Si cette sélection vous intéresse, contactez-moi, nous pourrions faire une lecture commune de saison avec un titre ou toute la sélection :) Cela pourrait être une chouette aventure ! 
Pour information, tous ces romans sont disponibles en poche.
Manifestez-vous 🤗
(Ici en commentaire ou sur Insta : @bibliza29)

🍂🎃🍂 Bref, que l’automne et ses romans cocooning ou freaky commence !



Automne Halloween Cocooning Lecture Maison Bookstagram Lectrice Livre Lire Book

mercredi 4 septembre 2024

Pourquoi j'ai mangé mon père

Pourquoi j'ai mangé mon père,

Roy Lewis,
Ed. Actes Sud, 1990
(Edition anglaise : 1960)


Mot de l'éditeur :

Approchez Homo sapiens! Ce livre vous fera hurler de rire! Faites la connaissance d'une famille préhistorique: Edouard, le père, génial inventeur qui va changer la face du monde en ramenant le feu Vania, l'oncle réac, ennemi du progrès; Ernest, le narrateur, un tantinet benêt; Edwige, Griselda et autres ravissantes donzelles...

Ces êtres délicieux font le monde autour d'un feu en dégustant des os à moelle. Regardez-les découvrir l'amour, s'essayer à la drague, se battre avec l'évolution...

Situations rocambolesques, personnages hilarants d'un monde où l'homme est pourtant déjà homme: batailleur, jaloux, ingrat et aussi rétrograde. Un miroir à consulter souvent. Pour rire et réfléchir.


Dealer : Boite à livres


Ma lecture :

J'ai trouvé ce roman dans une boîte à livres, et ce petit homme préhistorique m'a intriguée... 

lundi 2 septembre 2024

Sale temps pour les faisans

La bande de l'abribus,

T2 : Sale temps pour les faisans,
Luce Michel,
Ed. Black Label, 2024


Mot de l'éditeur :

« James savait. Le lièvre était levé. Les carottes cuites. Enfin, si on peut dire, puisqu’il s’agissait en fait d’une histoire d’hippopotames. »

Après un séjour rocambolesque en clinique psychiatrique, Yves et Céline sont désormais installés dans le Var, à Hyères, pour profiter du calme et du soleil. Ayant appris que le riche propriétaire de la Villa Larsen recherchait un couple de gardiens, ils n’ont pas hésité une seule seconde. Et ils ont invité le reste de la bande de l’abribus à y venir pour de joyeuses retrouvailles. Tout se passe pour le mieux, jusqu’à ce qu’Yves découvre des faisans auxquels on a crevé les yeux dans le jardin de la Villa. Faisans qui lui rappellent amèrement les sangliers morts de la clinique…

En face, sur l’île du Levant, le groupe Amabed observe. Quatre universitaires ont découvert une falsification des écrits de Voltaire dont l’auteur n’est autre que le propriétaire de la Villa Larsen, Yann Williamsburg, grand spécialiste de Voltaire. Si le faussaire en a profité pour s’en mettre plein les poches, ces légères modifications ont coûté leurs carrières universitaires aux membres du groupe Amabed. Yann Williamsburg doit payer, et au prix fort !


Dealer : SP


Ma lecture :

J'ai reçu la semaine dernière le tout dernier roman de Luce Michel, la suite des aventures de la Bande de l'Abribus : Sale temps pour les faisans. 

La fine équipe de l'abribus de la clinique psychiatrique des Trois-Saintes a terminé sa cure et est retournée à une vie normale mais différente de celle d'avant. Aussi, Yves et Céline, personnages clés de ce tome, se sont reconvertis en gardiens de villa dans le  Sud de la France. Cuisine, jardin, bricolage et farniente en bord de mer, belle reconversion, n'est-ce pas ? Mais le domaine est bientôt la cible de détracteurs. Un serpent, un faisan ou encore un paon sont retrouvés massacrés. Que cache Yann, leur maître de maison, universitaire spécialiste de Voltaire ?  Et quel est cet aréopage littéraire du nom d'Amabed qui rôde ? Et pourquoi une tête de veau flotte-t-elle sur le rivage. Une tête de veau, vraiment ?

Ce tome départagera-t-il la bataille déloyale qui oppose la Bande de l'Abribus à la Bande d'Amabed ? Une chose est sûre, c'est la faute à Voltaire, tout ça !

J'ai beaucoup aimé, une fois de plus, la plume acérée et croustillante de Luce Michel. Armée d'un couteau taché de sang, et d'un humour corrosif, elle emmène personnages et lecteurs dans un cosy mystery déjanté.
Vous l'aurez compris, Sale temps pour les faisans est un polar à l'humour grinçant où tout ne finit pas toujours bien, au contraire, mais où le lecteur s'en prend plein la panse !



Autres romans de l'autrice :


mercredi 28 août 2024

Les plus beaux jours de nos vies

Les plus beaux jours de nos vies,

Lucy Diamond,
Ed. Charleston, 2024


Mot de l'éditeur :

Le jour où Leni McKenzie, 35 ans, meurt dans un accident de vélo, c’est la vie de toute sa famille qui bascule.

Sa petite sœur d’abord, Alice, dont elle était si proche, qui ne sait plus où elle en est. Après avoir quitté son petit ami et son travail, elle veut découvrir ce que faisait Leni les semaines avant sa mort et qui est le mystérieux Josh noté sur son agenda.

De son côté Will, le petit frère d’Alice et de Leni, choisit de prendre la fuite et part en Thaïlande. Sur une plage paradisiaque où il vend des lunettes de soleil et des tongs aux touristes, il tente d’oublier son chagrin et sa culpabilité car il est persuadé d’être responsable de la mort de Leni.

Quant à leur mère, Belinda, elle trouve du réconfort chez une voyante qui affirme être en communication avec Leni. Son compagnon, Ray, a beau lui dire qu’il s’agit d’une arnaque, elle ne veut rien entendre. D’autant qu’avant son décès Leni avait fait resurgir un vieux secret de Belinda...


Dealer : Bibliothèque de Sibiril


Ma lecture :

Je n'avais encore jamais lu de roman de Lucy Diamond, cette lecture d'été d'une amie m'a poussée à franchir le pas.  

vendredi 23 août 2024

Le Comte de Monte-Cristo

Le Comte de Monte-Cristo,

Alexandre Dumas,
1846


Mot de l'éditeur :

Comment devenir comte de Monte-Cristo quand on est simple marin ? Ce roman est le récit d'une transformation, de celles qui affectent les créatures acculées au changement : la métamorphose. Espérant modestement devenir capitaine, Edmond Dantès se heurtera pourtant à la conspiration la plus lâche. Dans les geôles du château d'If, où il a été injustement jeté, Edmond entame la mue d'un être rivé à la plus dévorante des passions : la vengeance. Innocent décrété coupable par les calculs de ses ennemis et le cynisme de toute une époque, Dantès ne s'en laissera plus compter : à lui intrigues et dissimulation. Pour faire tomber les masques il lui faudra s'en forger un, pétri dans la rancoeur des années perdues. Palpitant roman d'aventures, devenu le modèle du genre, cette traversée épique du XIXᵉ siècle précipitera les personnages de Marseille à Paris en passant par Rome et la Méditerranée. Le Comte de Monte-Cristo répond aux mesquineries du siècle par le souffle d'une odyssée.


Ma lecture :

J'ai profité de la sortie du film, Le Comte de Monte-Cristo interprété par Pierre Niney pour lire le roman d'Alexandre Dumas. Et j'ai même voulu m'offrir l'édition Folio en deux volumes arborant l'affiche du film comme couverture. Problème : nouvelle couverture, mais mise en page ultra vieille, police minuscule et serrée : très peu engageant pour la lecture. Et c'est vraiment dommage car cette nouvelle adaptation cinématographique était une motivation pour bon nombre de lecteurs pour se plonger ou se replonger dans ce classique. Heureusement, la liseuse arrive en sauveuse ! ^^

Bref, cet été, j'ai lu Le Comte de Monte-Cristo.

Dès les premières pages, je me suis laissée prendre au jeu : faire le connaissance de ce jeune marin, Edmond Dantès, issu d'une famille plus que modeste à qui soudain, tout réussi. A son retour de marée, le voilà promu Capitaine, ce qui lui permet d'organiser son mariage avec sa fiancée, la belle Mercédès. Mais pendant le repas de noce, le voilà arrêté pour conspiration bonapartiste. Ses rêves et sa vie se brisent : Dantès, trahi par ses proches, est enfermé au Château d'If. Le roman d'aventure commence alors : il parvient à entrer en contact avec son voisin de cellule, un abbé supposé fou qui lui parle d'un trésor enfoui sur l'ilot rocheux de Monte-Cristo. L'abbé Faria instruit le jeune homme, creuse une sortie vers la liberté et commence à mettre en place la vengeance d'Edmond.

Je ne vais pas raconter le roman, vous l'avez, pour la plupart, lu ou vu des adaptations au cinéma ou à la télé. Mais je peux vous dire que j'ai adoré ce côté grand roman d'aventure où tout est possible. J'ai parfois été perdu au moment de sa vengeance proprement dite mais j'arrivais à reprendre le fil.
C'est un grand et beau roman sur l'émancipation, la trahison, la vengeance, l'amour. Mais à quoi mène la vengeance, finalement ? Apporte-t-elle liberté et sérénité ?

Je ne savais pas à quoi m'attendre avec la plume de Dumas, mais elle est fluide et captivante. Ce roman-feuilleton était d'ailleurs destiné à un public populaire.

Le petit hic de ma lecture, c'est que j'entendais et voyais Gérard Dépardieu en Edmond Dantès et...heu...c'est pas super glamour, surtout en ce moment ! La faute à Josée Dayan et son téléfilm que j'avais beaucoup aimé en 1998.
Et puisqu'on parle d'adaptations, la série américaine Revenge est, elle aussi, une libre adaptation moderne du mythe de Monte-Cristo.

Alors, vous l'avez lu ?
Vu dans sa version Niney ? Depardieu ?
Série avec Emily Van Camp ?

jeudi 22 août 2024

Et cetera, et cetera

Julien Soulié Et cetera orthographe projet certificat Voltaire langue dictée Vannes

Et cetera, et cetera,

La langue française se raconte,
Julien Soulié & M. la Mine


Mot de l'éditeur :

Découvrez l'histoire de la langue française dans une bande dessinée pleine d'humour !

Comment est né le français, et quelles évolutions ont mené à notre manière de parler ?

Quel est le rôle de l'Académie française ?

Comment le français s'est enrichi de ses échanges avec l'italien, l'arabe, l'anglais ?

Pourquoi l'orthographe française est-elle si compliquée ?

L'irrésistible duo Julien Soulié-M. La Mine vous raconte l'histoire facétieuse de la langue française dans une bande dessinée passionnante et drôlissime !


Dealer : Salon du livre de Vannes


Ma lecture :

Lors de mes pérégrinations dans les allées du salon du livre de Vannes, un livre arborant fièrement le blason du Certificat Voltaire a attiré mon attention. Cela va bientôt faire un an que j'ai passé l'examen d'ailleurs. Enfin bref, j'ai alors rencontré Julien Soulié. 

mardi 20 août 2024

Plus grand que le ciel

Plus grand que le ciel,

Virginie Grimaldi,
Flammarion, 2024


Mot de l'éditeur :

Elsa et Vincent se croisent chaque mercredi dans la salle d'attente de leur psychiatre.
Elle est écorchée et mordante.
Il est rêveur et intranquille.
Elle est conseillère funéraire.
Il est romancier.
Elle vient de perdre son père.
Il cache sa plus grande blessure.
Elle est en retard. Il est en avance.
Ils ont pourtant rendez-vous.
Entre deux éclats de rire, Virginie Grimaldi compte ces instants fragiles où l'empreinte des souvenirs se mêle aux promesses d'une rencontre.


Ma lecture :

C'était la lecture bonbon des vacances !

On colle aux autrices feel good une image de romans faciles et un peu mièvres. A tel point que j'y vais parfois en mode "plaisir coupable". Mais la lecture ne doit pas être un exercice contraignant, au contraire, elle doit être un moment à soi, un moment cocooning. Et c'est, je l'assume enfin, exactement pour ça que j'ai choisi de lire le dernier roman de Virginie Grimaldi : pour me faire du bien.

Bref, il faut que je vous raconte un peu de quoi parle le roman.
Il met en scène Elsa, mère divorcée qui vient de perdre son père ; et Vincent, auteur à succès qui n'arrive pas à se remettre d'une blessure. Ils se rencontrent dans la salle d'attente de leur psy. Evidemment, le dénouement est couru d'avance : ces deux-là finiront ensemble. Mais ce qui compte est le chemin parcouru, leur thérapie amoureuse.
Virginie Grimaldi est aussi sur un chemin thérapeutique : elle aussi se remet d'un deuil paternel et son succès littéraire lui vaut pléthore de critiques faciles. C'est donc un roman intime qui ne triche pas.

Ce que j'aime dans les romans de l'autrice, c'est sa façon de traiter les émotions fortes et difficiles : avec tendresse et humour.
Elle dresse une histoire d'amour entre Elsa et Vincent, sans chichis mais avec tout ce qu'il faut : de l'évidence, une fuite, un hasard, des retrouvailles. Et si ça devenait mièvre, Virginie Grimaldi se chargerait d'un pet bien gras pour offrir de la légèreté au moment crucial. Et c'est tout le talent et l'originalité de l'autrice.

Merci pour ce coup de cœur !


mardi 13 août 2024

Le coeur de mon père

Le coeur de mon père,

Antonin Malroux,
Ed. Calmann-Lévy, 2019


Mot de l'éditeur :

Les filles aiment-elles parfois trop leur père ? En cette fin 1914, à la ferme des Quatre-Vents dans le Cantal, François Montfernac, son épouse Madeleine et leur fille Violette, forment une famille unie. Surtout depuis que le fils, Mathieu, a quitté les lieux à la suite d'un drame dont il est interdit de parler... La mobilisation de François, inattendue compte tenu de son âge, est une déchirure. Violette voit partir ce père qu'elle aime par-dessus tout et qu'elle devine inconsolable de la brouille avec Mathieu. N'est-elle pas coupable de n'avoir rien tenté pour les réconcilier ? Hantée par le sort de son père emporté dans la tourmente meurtrière, Violette ira, pour se racheter, jusqu'au plus singulier des sacrifices...


Dealer : seconde main


Ma lecture : 

A chaque départ en vacances, je mets un point d'honneur à lire un roman qui se déroule dans mon lieu de villégiature. C'est mon petit plaisir et je fais souvent de belles découvertes ! 

lundi 15 juillet 2024

L'Incroyable Histoire de la littérature française

L'Incroyable Histoire de la littérature française,

Catherine Mory et Philippe Bercovici,
Ed. Les Arènes BD, 2022


Mot de l'éditeur :

" C'est drôle, érudit, dense, scrupuleusement juste et documenté... Jubilatoire. " La Vie

Savez-vous que :

Hugo faisait tourner les tables ?
Balzac a pensé devenir cultivateur d'ananas ?
Voltaire appelait ses contes des couillonnades ?
Pascal a inventé la première calculette ?
Baudelaire se teignait les cheveux en vert ?
Duras a caché un résistant nommé François Mitterrand ?

Au diable statues vermoulues, perruques poussiéreuses et pourpoints défraîchis : L'Incroyable Histoire de la littérature française raconte, à travers des anecdotes truculentes, la vie et les oeuvres des plus grands auteurs français du XVIe au XXe siècle. Cet album passionnant s'adresse aussi bien aux novices qu'aux férus de littérature. Il transformera à jamais votre vision des écrivains qui, bien que géniaux, restent avant tout... des êtres humains.

Quand une BD s'empare avec humour des classiques et nous présente les génies français dans leur plus simple appareil...
Un livre qui donne envie d'en ouvrir beaucoup d'autres !


Dealer : Livres in room, Saint-Pol-de-Léon


Ma lecture :

L'Incroyable Histoire de la littérature française retrace, comme son titre l'indique, l'histoire de la littérature française, du XVIème au XXème siècles, à travers une trentaine d'auteurs classiques, c'est-à-dire étudiés en classe. Et les auteurs étudiés en classe sont, par définition, souvent soporifiques car lus sous la contrainte à un âge où ne comprend pas tout à faire la dimension de l'œuvre, à moins d'avoir des professeur géniaux. J'ai ai eu parfois, d'ailleurs ;)

Tout ça pour dire que Catherine Mory, professeur de lettres, s'associe au dessinateur Philippe Bercovici, pour nous reparler des grands auteurs et de leurs grandes oeuvres en dehors du carcan de l'école et avec beaucoup d'humour et de second degré. Victor Hugo, Balzac ou Flaubert ne passaient pas leur vie attablés devant leurs manuscrits, une plume à la main. Ils étaient avant tout des être humains avec, finalement, quelques travers croustillants. La littérature et ses auteurs sont descendent de leurs piedestaux, sans trahir leur génie, mais pour redevenir des hommes des hommes ordinaires.

J'ai pris beaucoup de plaisir à redécouvrir certains romans. En effet, chaque auteur a son chapitre biographique qui contient quelques résumés d'oeuvres comme Thérèse Raquin, Bel Ami, ou encore le poème Le dormeur du Val, d'Arthur Rimbaud. 

Une bande dessinée où humour et érudition font un mariage d'amour : celui de la littérature française !
A faire lire à ceux qui ont quitté les bancs de l'école et à ceux qui les usent encore, pour démystifier les auteurs étudiés en classe.

A noter que la collection "L'incroyable histoire de" propose une farandole de thématiques : la médecine, le vin, la mythologie, la cuisine, de quoi rassasier moultes appétits !

vendredi 12 juillet 2024

Stoner

Stoner,

John E. Williams,
Ed. Le Dilettante, 2011
(Version originale, USA, 1965)


Mot de l'éditeur :

Fils de paysan, William Stoner débarque à l'université du Missouri en 1910 pour y étudier l'agronomie. Délaissant ses cours de traitement des sols, il découvre les auteurs, la poésie et décide de se vouer à la littérature, quitte à décevoir les siens. Devenu professeur alors que la Première Guerre mondiale éclate, cet homme solitaire et droit traversera le siècle et les tumultes de sa vie personnelle avec la confiance de celui qui a depuis longtemps trouvé son refuge : les livres.

“Un livre à l'amertume intense, économe de ses mots et d'un pessimisme implacable. C'est un diamant noir.ˮ
L'Express

PRIX MÉMORABLE DES LIBRAIRES INITIALES 2011
Traduit de l'anglais [États-Unis] par Anna Gavalda.


Dealer : Livre surprise, Espace Culturel Plougastel (29)


Ma lecture :

J'ai découvert ce roman tout à fait par hasard. J'ai tout bonnement acheté un des livres surprise que propose l'Espace Culturel de Plougastel (29) avec pour seules indications, quatre mots-clés : histoire de vie, université, amour impossible, bouleversant. Une fois l'emballage ouvert, le titre et l'auteur se révèlent : Stoner, de John Williams. Je n'en avais jamais entendu parler.
Et pour cause, sorti aux Etats-Unis en 1965, sans grand bruit, mais en le qualifiant de trésor caché de la littérature américaine, il n'a été traduit, par Anna Gavalda, qu'en 2011 !

Bref. Lecture à l'aveugle.
L'aventure, quoi !

Début du XXème siècle.
Stoner est voué à reprendre la ferme familiale dans le Missouri. Il n'a, d'ailleurs, jamais réfléchi à autre chose. Mais quand l'Université de Colombia ouvre une section d'agronomie, le conseiller rural le pousse à s'inscrire. Et son destin bascule. Une option de littérature anglaise va le faire tomber amoureux des lettres. Il n'étudiera plus l'agronomie mais va se révéler dans la littérature qu'il étudiera jusqu'à devenir, lui-même, professeur d'université. Rien que ça.

Et entre temps, il va épouser une femme dont il se rendra compte, dès la nuit de noce approximative, que son mariage est voué à l'échec. Ils resteront malgré tout ensemble, par convenance et praticité et élèveront discrètement leur fille. Stoner est un roman d'histoire de vie, proche de l'autobiographie. Et son personnage éponyme est tout à fait intéressant, tantôt héros puisqu'il sort de sa voie toute tracée pour expérimenter une nouvelle destinée, tantôt antihéros puisque, somme toute, il ne s'implique pas assez dans cette destinée, comme s'il vivait à côté de sa vie. Il est attachant, énervant, passif, maladroit, touchant, triste. C'est ça, William Stoner est triste, ce qui recouvre d'un voile triste le roman tout entier. Mais n'est-ce pas là, le génie ? Dans ce roman triste, Stoner brille par son amour de la littérature à qui il vouera sa vie entière, quitte à être un mari transparent, victime de sa femme elle aussi transparente en plus d'être acariâtre. Ses maladresses apportent, malgré lui, des touches d'humour et d'émotions au roman. De plus, retrouver les bancs de l'université ne fût pas pour me déplaire. 

Bref, merci Espace Culturel pour la découverte de cette plume oubliée et de la littérature américaine.
Une écriture faussement simple au service d'un héros, lui aussi, faussement simple. 
Impossible à oublier tant ce roman est bouleversant !

mercredi 10 juillet 2024

125 et des milliers

125 et des milliers,

125 personnalités racontent 125 victimes de féminicides,
Dirigé par Sarah Barukh,
Ed. Harper Collins, 2023


Mot de l'éditeur :

125 personnalités racontent 125 victimes de féminicides

Salomé avait 21 ans, était étudiante en sociologie et anthropologie, et voulait devenir institutrice.
Marie-Alice, 53 ans, était chercheuse en biotechnologie et féministe convaincue.
Myriam, 37 ans, était championne d’équitation, diplômée de Saint-Cyr et mère d’un bébé de 14 mois.
Gülcin, 34 ans, mère de quatre enfants, avait déposé plainte et écrit au procureur de la République.

Et pourtant…

En France, une femme est assassinée par son compagnon ou ex-compagnon tous les deux jours et demi, soit en moyenne 125 femmes par an.
Qui sont-elles ? Quelle est leur histoire ? Comment en sont-elles arrivées là ?
Pour une fois, les victimes ont un visage. 125 personnalités de la littérature, des mondes politiques et artistiques, prennent la plume pour raconter ces vies détruites et ce que les chiffres ne disent pas.
À travers l’analyse de son parcours de femme touchée par la violence et ses entretiens avec des policiers, psychiatres, avocats, associations, philosophes…, Sarah Barukh cherche à comprendre l’emprise, les schémas communs aux féminicides et le rôle de la société dans ces assassinats.
Un livre hommage pour se souvenir et faire réfléchir à notre implication à tous, collectivement. 125 voix et des milliers se lèvent pour que ces meurtres cessent.


Dealer : Dialogues, Brest


Ma lecture :

L'autrice Sarah Barukh a réuni 125 personnalités pour évoquer le destin de 125 femmes victimes de féminicides. 

mardi 9 juillet 2024

Pour l'amour de Lauren

Pour l'amour de Lauren,

Karine Lambert,
Ed. Presses de la cité, 2019


Mot de l'éditeur :

Au nom de la vérité, Gemma, New-Yorkaise, a fait voler en éclats son quotidien trépidant de femme d'affaires. Sous le charme de la Normandie, elle part sur les traces de son aïeule, Philippine, grâce à ceux qui l'ont connue.
Par amour, celle-ci a tout quitté, sa famille, sa Normandie. Pour Ethan, un beau GI rencontré à l'été 1944, Philippine a rejoint sa belle-famille en Louisiane. Passé le choc de la découverte du Nouveau Monde, le bonheur s'offrira-t-il à la jeune exilée, mariée, enceinte, loin des traditions de son pays natal ?
Gemma veut savoir : quelle était la vie de Philippine, là-bas, à La Nouvelle-Orléans ? Pourquoi est-elle rentrée en France ? Seule ?
Entre deux continents, deux époques, portraits croisés de deux femmes entières qui vibrent à l'unisson. Pour l'amour d'une petite fille, Lauren...


Ma lecture :


Passionnée par le sujet des war brides évoqué dans Les amants de l'été 44, j'ai eu envie de poursuivre ma lecture de cette saga en deux tomes.  

Dans le premier tome, nous quittions Philippine sur le bateau à destination des Etats-Unis, bateau uniquement affecté pour les war brides comme elle, pleines d'espoirs et d'inquiétudes...
En effet, le sort de ces jeunes femmes, éblouies par l'amour et le rêve américain, est fascinant, romanesque et parfois tragique. Certaines reprennent aussitôt le bateau vers Le Havre, leurs prétendants les ayant oubliées. Les plus chanceuses convolent avec leurs maris mais déchantent souvent. La vie qui les attend n'est pas tout à fait ce à quoi elles aspiraient. Elles se retrouvent sur un continent inconnu avec des coutumes, une religion, une langue tout à fait différentes. Parfois elles se retrouvent au fin fond du Nevada, du Nebraska ou du Texas. Le choc des cultures est saisissant !

Notre héroïne, Philippine, emménage avec son mari dans la villa familiale qui tombe en décrépitude en Louisiane. Elle cohabite alors avec une famille, une culture et une gastronomie inconnues qui la laissent perplexe. Son mari aussi, n'est plus le GI sauveur mais un GI traumatisé par la guerre. L'alcool va bientôt réveiller ses démons... La famille reste nostalgique des heures glorieuses des plantations de de coton, de la vie fastueuse qu'ils menaient, de leurs esclaves à leurs pieds.

J'ai aimé cette découverte de l'Amérique par des yeux tout fait naïfs, ceux de Philippine, jeune Normande qui n'a jamais quitté sa campagne. Elle découvre une culture qu'elle n'aurait jamais imaginé : elle rencontre par exemple en même temps des Noirs et le racisme et ne comprends pas la ségrégation.
Trouvera-t-elle sa place dans un pays dont elle ne possède pas les codes ?

Ce roman a double temporalité dresse des destins tout à fait fascinants !

Comme pour le tome précédent, écriture plate et efficace mais sans saveur, pour un sujet, en revanche, vraiment passionnant nourri par des recherches évidentes.
Le job est réussi car je l'ai lu pour son sujet : les war brides, et j'ai appris un tas de choses !

jeudi 4 juillet 2024

Les amants de l'été 44

Les amants de l'été 44,

Karine Lebert,
Ed. Presses de la cité 2018


Mot de l'éditeur :

Gemma Harper est une jeune New-Yorkaise ambitieuse dont les certitudes vacillent à la mort de sa mère. C’est au cœur d’une Normandie inconnue que ses pas vont la guider à la découverte de ses origines cachées, liées à celles de Philippine, femme au destin romanesque durant la Seconde Guerre mondiale.

2000, Gemma est une jeune New-Yorkaise vive, séduisante, pragmatique, travaillant avec passion dans l’entreprise familiale de produits alimentaires. A la mort de sa mère, elle découvre que sa « vraie » grand-mère était française ; elle décide alors de partir, seule, sur ses traces. Ce voyage à la recherche de ses origines la conduit en Normandie. En sillonnant la région, Pont-l’Evêque, Le Havre, Barfleur, Colleville, l’Américaine recueille les témoignages de ceux qui ont connu Philippine. Tout commence en 1944, quand, en faisant du marché noir à Deauville, la jeune Normande rencontre Ethan, un GI, cajun de Louisiane.

Deux destins de femmes, deux continents, deux époques… L’une est en quête, la seconde se raconte. Gemma trouvera un nouveau sens à sa vie et comprendra comment Philippine a payé le prix de sa liberté. Avec en filigrane cette question douloureuse : pourquoi a-t-elle abandonné sa fille aux Etats-Unis ?


Ma lecture :

Après avoir effleuré le sujet des war brides dans le dernier roman de Tatiana de Rosnay, j'ai eu envie de creuser un peu plus. Deux lectrices Booksta m'ont conseillé Les amants de l'été 44... 

lundi 1 juillet 2024

Pars vite et reviens tard

Pars vite et reviens tard,

Fred Vargas, 
Ed. Viviane Hamy, 2001


Mot de l'éditeur :

Joss, crieur de profession, déclame pour les habitants leurs petites annonces et de mystérieux messages en ancien français. Pendant ce temps, le commissaire Adamsberg reçoit une jeune femme s'inquiétant de l'apparition de dessins énigmatiques sur treize portes de son immeuble. Entre ces messages et ces dessins : cinq cadavres morts par strangulation et recouverts de charbon de bois. La panique s'installe alors que s'insinue la peur de la peste noire...

On retrouve dans cette énigme policière, les personnages en marge que la romancière affectionne et au-delà de l'intrigue, c'est aussi son regard, acerbe, tendre ou amusé sur les travers de notre société qui nous attache.


Dealer : Boîte à livres


Ma lecture :

Quand j'ai découvert ce roman dans ma boîte à livres, j'ai cédé à la tentation d'ouvrir ce classique de la littérature policière française. En effet, je n'avais jamais encore lu Fred Vargas...

Difficile de lire un roman encensé sans en attendre beaucoup, ce qui pipe diablement la lecture.
Le pitch en deux mots : une série de cadavres est découverte en même temps que des signes tagués sur des portes d'appartements. Mise en garde ? Signature ? Le commissaire Adamsberg n'en même pas large. Alors quand on vient lui apprendre que le crieur, Joss Le Guen, reçoit des missives énigmatiques écrites en vieux français ou en latin, il peine à trouver un sens à ces événements.

Vous avez bien lu crieur. Joss Le Guen est crieur de rue, à l'ancienne. Il reçoit dans sa boîte aux lettres des messages à crier devant un public, chaque jour à 18h10. Moyennant finance, n'importe qui peut faire crier une annonce, un amour disparu, un vers de poésie. Ou des textes plus étranges, comme ceux qu'il reçoit de plus en plus souvent, de plus en plus violents. Pourquoi ?

Adamsberg et son équipe vont se plonger dans l'histoire de la peste noire qui sévissait à Paris dans les années 30. Il semblerait que les cadavres retrouvés aient été piqués par des puces pestiférées. Cette maladie serait revenue ?
Avant qu'une panique envahisse pour de bon la capitale, le chrono est lancé pour retrouver le coupable...

Je n'ai pas été éblouie par ma lecture, mais j'ai aimé cette ambiance de polar au cœur de Paris. Les personnages sont hauts en couleurs et leurs particularités les rend attachants. J'ai adoré l'idée du crieur ! L'autrice saupoudre son roman policier de poésie, c'est un régal !

Bilan : un roman policier servi par des personnages bien campés. L'autrice explore l'Histoire de Paris et de la Peste pour donner du fonds à son polar. Enfin, les épices poétiques et les petites touches d'humour titillent les papilles ! Une belle découverte, mais à cause de sa renommée, je m'attendais à un peu plus de goût.

mercredi 26 juin 2024

Poussière blonde

Poussière blonde,

Tatiana de Rosnay
Ed. Albin Michel, 2024


Mot de l'éditeur :

« Pauline avait conscience qu'elle n'était qu'un être ordinaire aspiré dans l'orbite d'une femme qui, elle, n'avait rien d'ordinaire... Être femme de chambre, c'était précisément cela : faire intrusion sans le vouloir dans l'intimité d'autrui, voir le contenu des corbeilles à papier, remarquer les titres des livres, lire les premières phrases des cartes, lettres et petits mots qui traînent. Tout était là, en pâture ; la vie entière de quelqu'un, dissimulée dans une chambre d'hôtel. »

Un matin, Pauline est appelée pour nettoyer la suite 614 du Mapes Hotel. Alors qu'elle pense trouver une chambre vide, une femme apparaît, hagarde : Mrs. Arthur Miller, alias Marilyn Monroe, dont le séjour à Reno marque la fin de son mariage avec le célèbre dramaturge et le tournage infernal d'un film à la légende noire, Les Désaxés.

Avec pour décor l'immensité aride du désert du Nevada et ses chevaux sauvages, les mustangs, Poussière blonde raconte le choc d'une rencontre inoubliable entre deux femmes que seul le hasard pouvait réunir.


Dealer : Salon du livre, Vannes (56)


Ma lecture : 

Couverture dorée.
Portrait de Marilyn.
Aucun doute sur le sujet du dernier roman de Tatiana de Rosnay.

Suivantes Précédentes Accueil