jeudi 27 avril 2023

Un air d'éternité

Un air d'éternité,

Clarisse Sabard,
Ed. Charleston, 2023


Mot de l'éditeur :

Châtillon-sur-Indre
L'été 2018 s’annonce mouvementé pour Lisa : tandis qu’elle s’apprête à recueillir sa mère fragilisée par la violence de son ex-compagnon, elle doit également héberger son grand-père, Loulou, dont la maison est en travaux. Or cela fait huit ans que tous deux ne se parlent plus. La présence de Tim, son petit garçon qu’elle élève seule et que tous adorent, suffira-t-elle à apaiser les tensions ? Lisa a à peine le temps de se poser la question qu’elle est confrontée à un autre problème : la rénovation de la maison de Loulou met au jour une pièce condamnée contenant un mystérieux coffret.
Comment Lisa aurait-elle pu imaginer que celui-ci renferme un terrible secret qui tourmente son grand-père depuis son enfance ?
Tout commence en juillet 1939, lorsque la jeune Aurélia, inquiète de voir son monde vaciller face à la menace d’une nouvelle guerre, décide de tenir son journal des événements…
À la suite de Lisa et d’Aurélia, deux héroïnes inoubliables, Clarisse Sabard nous entraîne dans une fresque familiale et historique éblouissante au coeur de la Seconde Guerre mondiale.

 

Dealer : La box Charleston

 

Ma lecture :

Dans son nouveau roman, Un air d'éternité, Clarisse Sabard offre la part belle à sa région natale, le Berry, et la pare de quelques secrets de famille dévoilés au compte goutte...

Nous voilà sur deux temporalités, nous sommes bien dans un roman de Clarisse Sabard, et suivons Lisa en 2018, mère célibataire sur le point dé découvrir une pièce secrète dans le grenier de son grand-père Loulou ; et Aurélia, dans les années 40, qui a choisi de combattre l'ennemi en entrant, avec sa famille, dans la Résistance.
Dans l'alcôve secrète, Lisa va découvrir le journal d'Aurélia, suivre son quotidien et son implication dans la Seconde Guerre mondiale jusqu'à remuer un secret de famille. Son grand-père, enfant pendant la guerre, a-t-il connaissance de cette histoire ? Il semble peu enclin à en parler en tout cas. Son attitude ne fait qu'attiser la curiosité de sa petite-fille.

J'ai aimé cette plongée dans les années 40 de ce petit village du Berry où chacun s'organise comme il peut, quitte à choisir, parfois, le mauvais côté. J'ai retrouvé l'esprit "chroniques de campagne" de la série Un village français et l'autrice a réussi à montrer la complexité de ces années. Elle sait de quoi elle parle, et cela se ressent tout de suite.

Deux histoires d'amour arrosent ce roman, celle d'Aurélia puis celle de Lisa, des décennies plus tard. Et c'est là que je remarque le talent de Clarisse Sabard : elle ne les traite pas du tout de la même façon, ni dans les comportements, ni dans le style littéraire utilisé. Chacune reste crédible dans son époque et ce travail de style aide de lecteur à passer de l'une à l'autre sans encombre. On tremble d'émotions dans les années 40 alors que, si l'émotion est aussi présente dans nos années, le ton est plus léger et moderne.

L'autrice aborde une multitude de thèmes secondaires savamment dosés et liés, comme la maternité, le devoir, la transmission, la vieillesse, les rancœurs, la résilience, les non-dits, ... qui rendent les personnages beaucoup plus humains et attachants. Et en parlant de personnage, elle fait de son Berry un personnage à part entière avec ses villages et ses coins nature, propices aux couchers de soleil et aux déclarations amoureuses...

Les romans de Clarisse Sabard sont comme les premières fraises de l'année : sucrés, légèrement acidulés d'humour et toujours saupoudrés de sucre glace ou de chantilly !

Un coup de coeur ? Aussi rouge que les fraises !
Dès que Lisa a découvert l'acôve et le journal daté des années 40, j'étais déjà conquise.

mercredi 19 avril 2023

Le temps est assassin

Le temps est assassin,

Michel Bussi,
Ed. Presses de la cité, 2016

 

Mot de l'éditeur :

Eté 1989, la Corse, presqu'île de la Revellata, entre mer et montagne.
Une route en corniche, un ravin de vingt mètres, une voiture qui roule trop vite... et bascule dans le vide.
Une seule survivante : Clotilde, quinze ans. Ses parents et son frère sont morts sous ses yeux.
Eté 2016
Clotilde revient pour la première fois sur les lieux de l'accident, avec son mari et sa fille ado, en vacances, pour exorciser le passé.
A l'endroit même où elle a passé son dernier été avec ses parents, elle reçoit une lettre.
Une lettre signée de sa mère.
Vivante ?

 

Dealer : Bibliothèque de Sibiril

 

Ma lecture :

Prêt à embarquer pour la Corse ?
Michel Bussi nous emmène dans un thriller haletant, entre plages et maquis, où secrets et vengeances sont bien gardés...

mercredi 12 avril 2023

Hier encore, c'était l'été

Hier encore, c'était l'été,

Julie de Lestrange,
Ed. Mazarine, 2016


Mot de l'éditeur :

Alexandre, Marco, Sophie et les autres se connaissent
depuis l’enfance. Ensemble ils sont nés, ensemble ils
ont grandi, en toute insouciance. Mais lorsque la vie
les prend au sortir de l’adolescence, la chute est brutale. En une décennie, cette jeunesse perdue mais pas désillusionnée va devoir apprendre à se battre pour exister. À travers les drames subsistent alors l’amitié, les fous-rires et les joies. Et l’amour, qui les sauvera.

Tendre portrait d’une génération, "Hier encore c’était l’été" est un roman résolument optimiste qui accroche le cœur pour ne plus le lâcher. C’est l’histoire de nos guerres quotidiennes, de nos victoires et de nos peines.
C’est surtout l’histoire de la vie et d’une bande d’amis dont on voudrait faire partie. 

 

Dealer : aux puces

 

Ma lecture :

Évidemment que j'ai craqué pour ce roman à cause de sa couverture !
Spoiler alert : arrêtez tout, il n'est jamais question de combi dans le roman. 

Pour la faire courte, c'est l'histoire d'une bande d'amis qui grandissent ensemble, de Paris au chalet des vacances en pleine montagne. Ce sont des cousins de coeur qui se voient souvent, parfois moins, qui se déchirent, qui se retrouvent, qui tombent amoureux, qui se séparent, avec toujours dans le coeur cette odeur de chalet, ce goût des vacances insouciantes.
Le lecteur suit cette génération, des années 90, temps heureux de l'enfance, aux années 2000, temps des adolescences et questionnements intérieurs, jusqu'au passage à l'âge adulte, où ces questionnements ne sont jamais loin.
Avec une plume fluide et sincère, Julie de Lestrange dresse le portrait d'une jeunesse ordinaire dans un monde ordinaire avec des tourments, des peines, des joies. La vie, quoi ! Et pour autant, le roman n'est pas si léger que ça car il décrit bien cette adolescence qui bouillonne, se trompe, ose, n'ose pas, se cherche, ne se trouve pas, aime et regrette. L'autrice livre une analyse fine sur cette génération. Sa génération. 

Ma lecture a cependant été biaisée dès le départ à cause de sa magnifique fichue couverture. Je m'attendais  à autre chose. Quoi ? Je ne sais pas.
Malgré tout, j'aime beaucoup la poésie du titre : Hier encore, c'était l'été. C'est quelque chose que je peux penser souvent... 

Bref, un joli roman, empreint d'une nostalgie douce comme un coucher de soleil, sur l'enfance et l'adolescence qui laissent place à l'adulte. Mais trouvera-t-il sa place dans le monde, sorti de sa chrysalide dorée ?


jeudi 6 avril 2023

Numéro deux

Numéro deux,

David Foenkinos,
Ed. Gallimard, 2022


Mot de l'éditeur :

« En 1999 débutait le casting pour trouver le jeune garçon qui allait interpréter Harry Potter et qui, par la même occasion, deviendrait mondialement célèbre.
Des centaines d’acteurs furent auditionnés. Finalement, il n’en resta plus que deux. Ce roman raconte l’histoire de celui qui n’a pas été choisi. » 


Dealer : Médiathèque de Plouescat


Ma lecture : 

J'en avais entendu parler à sa sortie, de ce roman de David Foenkinos sur le numéro deux, le dernier jeune candidat en lice pour incarner Harry Potter au cinéma avant que ne soit finalement sélectionné Daniel Radcliffe. L'auteur s'est demandé : et lui, comment l'a-t-il vécu ? Comment s'est-il construit après être passé si près de la gloire ?

 J'ai trouvé l'idée de base à la fois originale, saugrenue et humaine. L'auteur imagine la vie de ce numéro deux, à grandir dans l'ombre de ce numéro 1. S'épanouir ? Difficilement, à voir la Potter mania s'enflammer films après films. Comment tirer un trait de cet échec et passer à autre chose quand il voit Daniel Radcliffe partout et quand il affiche, sans jamais le cultiver, une ressemblance flagrante avec Harry Potter ? Physique d'abord, ce jeune petit anglais à lunettes, puis à peu, malgré lui, psychologique. Après l'échec du casting d'Harry Potter, Martin enchaine les drames familiaux et sociaux. Saura-t-il trouver la magie pour s'en sortir ? Entre humour et tendresse, David Foenkinos dresse le portrait de la spirale et du traumatisme de l'échec.

J'ai, encore une fois, adoré sa plume fluide et poétique qui offre de belles images et des pistes pour réfléchir sur l'échec et sur les bulles protectrices dans lesquelles on peut s'enfermer, quitte  se couper du monde. Malgré ses airs de roman cocasse, l'auteur offre une réflexion profonde sur l'humain.


lundi 3 avril 2023

Ce que disent les silences

Ce que disent les silences,

Laure Manel,
Ed. Michel Lafon, 2023


Mot de l'éditeur :

Toutes les familles ont leurs secrets... Certaines plus que d'autres " Le ciel était étrange. Entre la nuit et le jour. Et le balayage des faisceaux du Créac'h, là-bas. La valse lumineuse qui rythme les heures nocturnes d'Ouessant. "On n'en a pas fini, toi et moi', lança-t-elle au phare. " A la mort de son père, Adèle découvre chez lui des lettres, dont l'une lui révèle l'existence d'un secret autour de la mort de sa mère, alors qu'elle n'avait que quatre ans.
Mue par un irrépressible besoin de découvrir la vérité, Adèle quitte Paris pour se rendre là où se trouve certainement la réponse, l'île sur laquelle elle est née, qu'elle a quittée enfant et où elle ne devait jamais revenir : Ouessant. D'entrevues en rencontres, Adèle va découvrir autant cette île sauvage que son histoire, l'histoire de sa famille... et se rendre compte qu'un secret peut en cacher un autre. 

 

Dealer : Fnac

 

Ma lecture :

Cette année, j'ai découvert Laure Manel en Janvier et Ouessant en Mars. N'habitant pourtant pas loin du Conquet, je n'avais jamais eu l'occasion d'y aller. En même faut-il une raison ? Adèle, le personnage de Laure Manel embarque sur le Fromveur pour une raison bien précise : découvrir le secret de sa mère, disparue quand elle était enfant...
Avec des images plein la tête, me voici prête à retourner à Ouessant.

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