vendredi 29 janvier 2016

Les mots qu'on ne me dit pas

Les mots qu'on ne me dit pas
Les mots qu'on ne me dit pas,
Véronique Poulain,
Ed. Stock, 2014


Mot de l'éditeur :
" « Salut, bande d'enculés ! » C'est comme ça que je salue mes parents quand je rentre à la maison. Mes copains me croient jamais quand je leur dis qu'ils sont sourds. Je vais leur prouver que je dis vrai. « Salut, bande d'enculés ! » Et ma mère vient m'embrasser tendrement. "
Sans tabou, avec un humour corrosif, l’auteur raconte. Ses parents, sourds-muets. L'oncle Guy, sourd lui aussi, comme un pot. Le quotidien. Les sorties. Les vacances. Le sexe. D'un écartèlement entre deux mondes, elle fait une richesse. De ce qui aurait pu être un drame, une comédie. D'une famille différente, un livre, pas comme les autres.


Dealer : Prêté !  :)


Ma lecture :
 J'ai trouvé ce court texte, absolument sans prétention, d'un charme absolu !
Véronique Poulain (entendante) est née de parents sourds. Elle livre là une petite autobiographie autour de deux mondes différents mais qui cohabitent malgré tout, chacun en tirant un profit inestimable.
L'histoire de Véronique Poulain a inspiré le film La famille Bélier.
A court récit, courte chronique. Mais si ce livre vous frôle les mains, saisissez-le ! :)

jeudi 28 janvier 2016

La renverse

la renverse Adam
La renverse,
Olivier Adam,
Flammarion, 2016


Mot de l'éditeur :
"Ce n'est qu'au moment d'entrer dans le bar-tabac que la nouvelle m'a vraiment heurté, qu'elle a commencé à filer le tissu du drap que je tendais depuis des années sur cette partie de ma vie. J'ai demandé deux paquets de cigarettes, salué les habitués du plat du jour. Au-dessus des tables, un téléviseur s'allumait sur une chaîne d'information en continu. A l'instant où j'y ai posé les yeux, le visage éminemment télégénique de Jean-François Laborde s'est figé sur l'écran. J'ai demandé qu'on augmente le volume. On annonçait son décès dans un accident de voiture. Suivait un rappel succinct de sa biographie. Fugacement, la pensée, absurde étant donné le temps accordé à l'information, qu'il n'avait pas été fait mention de ma mère m'a traversé l'esprit. "
Dans
La renverse, Olivier Adam retrace l'itinéraire d'Antoine, dont la vie s'est jusqu'à présent écrite à l'ombre du scandale public qui a éclaboussé sa famille quand il était encore adolescent. Et ce faisant, il nous livre un grand roman sur l'impunité et l'humiliation, explorées au sein de la famille comme dans l'univers politique. 


Dealer : Flammarion. Merci ! :)


Ma lecture :
Oyé, oyé, le nouvel Olivier Adam est arrivé !
J'avais un peu peur de le lire car Les Lisières m'avait, pour ne pas dire déçue, troublée.
Peur inutile car je vous le dis tout de suite, j'ai adoré. Tout a commencé par l'épigraphe de Modiano : mon auteur préféré citant mon autre auteur préféré, c'est...plus que succulent et ça met en appétit !
Bref, c'est l'histoire d'Antoine (il en est même le narrateur), adolescent victime collatérale d'un sordide scandale qui a anéanti sa famille.  Antoine, le héros type d'Olivier Adam, héros semblant flotter, dériver, errer dans ou au-dessus de sa vie. Happé par la routine lycéenne, le scandale le percute de plein fouet. Le Maire de sa ville, et surtout sa propre mère, sont sur le banc des accusés dans une affaire de mœurs. Son univers éclate. Il éclate de colère, en sanglot. Il ne peut que fuir. Mentalement d'abord, en s'excluant des affaires familiales, éviter d'y penser, d'émettre un quelconque avis. Puis fuir physiquement. Mais la fuite n'est-elle pas déjà une prise de position ? N'aurait-il pas dû rester, souder chaque membre de sa famille entre eux ?
Olivier Adam livre là un roman poignant sur la famille, la famille explosée. Antoine et son frère en sont des débris incapables de se reformer ensemble tous les quatre comme "avant". Avant la honte, l'humiliation que le scandale a déversé sur eux. C'est aussi un roman politique, même s'il est vu du côté des victimes collatérales, sur le pouvoir (et ses abus) et l'impunité.
Franchement, un bon roman d'Olivier Adam, sans aucun doute ! L'année commence fort, côté lecture. :)


Anne-Laure aussi a été conquise

mercredi 27 janvier 2016

Les 100 premiers mots en Anglais et Espagnol

Chic, c'est mercredi !


Les 100 premiers mots Usborne
Les 100 premiers mots en Anglais
 
Les 100 premiers mots en Espagnol,



Amery Heather & Stephen Cartwright,

Ed. Usborne, 2016 







Mot de l'éditeur :
Une réédition d’un grand classique, avec les célèbres illustrations de Stephen Cartwright. Les charmantes illustrations séduiront les enfants. En associant les mots et les images, ils apprendront le vocabulaire de base en anglais. Des scènes de la vie quotidienne représentent les objets et les personnages dans leur contexte et facilitent la compréhension et la mémorisation du vocabulaire.   À chaque mot correspond une image, tout autour de l’illustration principale. 
Dès 4 ans.



Ma lecture, la lecture de Lohan, 3 ans :
Lundi, nous avons reçu des Editions Usborne deux imagiers-lexiques afin d’appréhender les langues de Shakespeare et Cervantès.
Ils sont plaisants à regarder, nous retrouvons avec plaisir les illustrations des Contes de la Ferme, chères à Usborne. Les mots sont extraits de l'image du centrale avec la traduction anglaise ou espagnole. Je connais les deux langues, donc il m'est facile de les prononcer (et encore, il ne faudrait pas que mes profs de lycée m'entendent !), mais si ça avait été en allemand par exemple, une aide à la prononciation aurait été plus que bienvenue. Ceci dit, c'est une bonne base pour faire découvrir à l'enfant une nouvelle langue, on apprend en s'amusant. Ces ouvrages servent d'imagiers basiques et on introduit la langue étrangère selon l'envie et l'âge des enfants. Du coup, ils peuvent servir longtemps, et c'est un excellent critère de choix !
Peut-être aurions-nous aimé des illustrations plus typée pour chaque pays, mais je répète, c'est une simple mais bonne initiation aux langues étrangères pour aller plus loin ensuite.
Nous sommes donc contents de ces ouvrages et les partageons avec les petits copains et petites copines qui trottent dans le salon ;)



Les 100 premiers mots Usborne

Les 100 premiers mots Usborne

Merci Usborne ! 
Lohan

lundi 25 janvier 2016

Les Ignorants

Les Ignorants,
Etienne Davodeau,
Ed. Futuropolis, 2011


Mot de l'éditeur :
Un vigneron chez Jean-Pierre Gibrat ou chez Emmanuel Guibert, et un auteur de bande dessinée dans la vigne : mais qui sont-ils ? Deux ignorants ! Comment, pourquoi, et pour qui faire des livres ou du vin ? Les réponses à ces questions forment le récit vivant et joyeux d'une initiation croisée.


Dealer : Médiathèque de Saint-Pol-de-Léon


Ma lecture :
Davodeau signe là une œuvre d'une grande richesse ! Il réunit le vigneron passionné Richard Leroy et l'auteur de BD passionné qu'il est. Cette rencontre entre les deux hommes est un choc des cultures, mais où chacun apprend de l'autre. Le partage, le plaisir, le travail, la passion, l'attente sont les caractéristiques de ces deux métiers au cœur de cette BD.
Le lecteur en apprend beaucoup sur l'un et l'autre pour en devenir un peu moins "ignorant". On découvre les coulisses de l'album que l'on choisit chez son libraire et du vin qu'on choisit chez son caviste. Plus qu'un documentaire, c'est une histoire de vies, d'âmes et de tripes !
Les Ignorants, Chateau Davodeau 2011 : un grand cru !

dimanche 24 janvier 2016

Le dernier gardien d'Ellis Island

Le dernier gardien d'Ellis Island
Le dernier gardien d'Ellis Island,
Gaëlle Josse,
Ed. Notabilia, 2015


Mot de l'éditeur :
New York, 3 novembre 1954. Dans cinq jours, le centre d'Ellis Island, passage obligé depuis 1892 pour les immigrants venus d'Europe, va fermer. John Mitchell, son directeur, officier du Bureau fédéral de l'immigration, resté seul dans ce lieu déserté, remonte le cours de sa vie en écrivant dans un journal les souvenirs qui le hantent : Liz, l'épouse aimée, et Nella, l'immigrante sarde porteuse d'un étrange passé.
Un moment de vérité où il fait l'expérience de ses défaillances et se sent coupable à la suite d'événements tragiques. Même s'il sait que l'homme n'est pas maître de son destin, il tente d'en saisir le sens jusqu'au vertige.
A travers ce récit résonne une histoire d'exil, de transgression, de passion amoureuse d'un homme face à ses choix les plus terribles.



Dealer : Livres in Room, Saint-Pol-de-Léon


Ma lecture :
Je voulais lire un roman sur les immigrants qui, venus de toute l'Europe arrivaient à Ellis Island afin de démarrer une nouvelle vie, s'ils résistaient aux tests de sélection. Ma libraire m'a conseillé ce livre de Gaëlle Josse.
L'auteur se plonge dans l'histoire de cet île, phare de l'immigration américaine, à travers la mémoire du dernier gardien, John Mitchell. A quelques jours de sa fermeture, il fait une dernière ronde et ses souvenirs affluent. Il en a vu, passer, des hommes, des femmes, des familles, des âmes en quête d'un monde meilleur, obnubilés par le Rêve Américain. Deux femmes le hantent, lorsque ses souvenirs affluent : Liz sa femme décédée trop tôt, et Nella, la mystérieuse immigrante italienne. Le roman se concentre sur ces trois personnages. L'atmosphère est fatalement nostalgique, triste, parfois amère, mais Gaëlle Josse en ressort toute la beauté.
J'ai bien aimé cette visite au cœur d'Ellis Island, mais j'aurai aimé en savoir plus, lire plus de portraits d'immigrés. La forme est belle, le fond méritait d'être plus étoffé. Il me laisse un goût de trop peu, comme qui dirait ;)
Ceci dit, c'est un rare roman sur cette Porte Dorée qui ne peu qu'émouvoir le lecteur.

jeudi 21 janvier 2016

Un amour de grenouille

Chic, c'est mercredi !


Un amour de grenouille,
Soulières & Pelletier,
Ed. Dominique et Compagnie, 2007


Mot de l'éditeur :
Lors d'une promenade tout près de son étang royal, Ferdinand de Létang, prince magicien, transforme une grenouille en princesse charmante. Tout s'enchaîne rapidement: noces, ripailles et voyages. Mais, de retour au château, la princesse Audrey de Limoilou s'avère fort peu... charmante !
Une histoire divertissante qui déborde de rires !



Notre lecture :
De charmantes illustrations, douces, rondes et colorés
Un texte simple, musical, drôle, presque impertinent.
Je ne connaissais pas cette maison d'édition, belle découverte : cet album est un régal !


- Extraits ici -

Fuck America

Fuck America Point2
Fuck America : Les aveux de Bronsky,
Edgar Hilsenrath,
Ed. Point2, 2011


Mot de l'éditeur :
"Un putain de livre. C'est ce que je vais écrire. Un livre sur l'expérience des ghettos juifs. Pour l'instant, entre les jobs miteux, les clodos et les putes, je n'ai trouvé qu'un titre : LE BRANLEUR. Un bon titre. Un futur best-seller à coup sûr !"


Dealer : Noz de Landerneau (2€ au lieu de 9,90€ !)


Ma lecture :
J'ai acheté l'an dernier, mais pas encore lu, Le nazi et le barbier, du même auteur, sous conseil de mon libraire.
Ici, c'est le format Point2 dont je parlerai plus tard, la couverture, et le titre qui m'ont tous intriguée. Le résumé, avouons-le, ne m'aidait franchement, à part dans le ton.
Fuck America commence en 1939 en Allemagne quand la famille Bronsky, ayant flairé que les choses tourneraient mal pour les Juifs qu'ils sont, envoie une lettre au Consul des Etats-Unis-d'Amérique pour lui demander des visas pour y émigrer. On répond à sa lettre urgente 8 mois plus tard : "Voyez, cher Monsieur Bronsky, tout d'un coup des centaines de milliers de Juifs désirent entrer aux Etats-Unis. [...] En remplissant et en me retournant les formulaires de demande au plus vite, le tour de la famille Bronsky viendra dans les conditions actuelles - soyons optimistes - dans environ treize ans. [...]"Nous voilà donc en 1952, à New-York, dans l'intimité de Jakob Bronsky (fils), qui vient de s'y installer. Entre petits boulots, prostitués, clodos, immigrés de toutes parts, il décide, avec un bout de crayon et du papier, d'écrire. Il veut écrire un livre sur les ghettos juifs, sur la guerre. Mais, il a oublié, il ne sait plus ce qui est vrai, ce qu'il a inventé. On le suit cependant dans sa vie quotidienne, dans les situations loufoques où il s'embourbe.
Avec un humour acerbe, Edgar Hilsenrath malmène son héros, ou plutôt son anti-héros dans les basfonds de l'Amérique, loin du Rêve doré américain. C'est une vraie découverte pour moi, et j'ai adoré ce ton décoiffant.
A conseiller, vivement !


La Collection poche Point2 :
Fuck America Point2 BiblizaJ'ai acheté ce roman (à -80%) d'abord pour son format spécial. J'avais déjà vu cette collection en librairie, mais je ne m'y étais jamais intéressée, pensant que c'était totalement bidon. Mais, pour le prix de 2€, j'ai voulu tenter l'expérience ! Et figurez-vous que ça fonctionne, ce format à la con ! Il est agréable à lire, il tient bien en main, les pages sont fines comme les vieilles bibles mais se tournent cependant facilement. Une belle découverte ! Mon fils de 3 ans, lorsqu'il m'a vu lire ainsi, m'a regardée bizarrement, interdit, puis m'a lancé : "Mais Maman, tu lis ton livre pas dans le bon sens !" Alors j'ai dû lui faire un cours d'édition express ;)
Cependant, la collection Point2 que Point avait sorti en 2011 n'a pas marché. En effet, il s'agissait d'une collection poche qui ne pratiquait pas les prix poche (entre 9 et 12€ le poche, en fait). C'est dommage, car j'ai trouvé l'ouvrage de qualité, agréable au toucher : le prix a été victime de ses atouts.
Bref, si vous en trouvez, comme moi, par hasard et au rabais, tentez l'expérience !

lundi 18 janvier 2016

Gagatorium

Gagatorium avis
Gagatorium : 4 ans  dans un mouroir doré,
Christie Ravenne,
Ed. Fayard, 2013


Mot de l'éditeur :
« J’ai 80 ans et je ne supporte pas d’être enfermée, même dans un mouroir doré sur tranche. Si je sors vivante de mon gagatorium, me suis-je promis, je témoignerai pour tous les vieux qui n’ont pas la parole. Après quatre ans de cauchemar, j’ai enfin pu m’évader de la résidence privée et très bling-bling de Ker-Eden. Mais j’y ai laissé ma santé et mon modeste patrimoine. Aujourd’hui, j’accuse ! J’accuse la mafia de “l’or gris” de commettre bien des abus, en toute impunité, et d’exercer une maltraitance physique, morale et financière sur les vieux. J’accuse les pouvoirs publics, responsables du vide juridique abyssal qui permet tous ces abus. J’accuse les familles, trop souvent indifférentes, qui ferment les yeux. Malmenés, plumés, bâillonnés, ce sont vos parents qui vivent dans des gagatoriums. Demain, si vous n’y prenez garde, ce sera vous. »
Christie Ravenne, ex-journaliste, consultante et auteur de nombreux ouvrages sur le management, vit en Bretagne. Enfin seule et autonome, elle savoure sa liberté retrouvée.


Dealer : Prêté par une voisine


Ma lecture :
Les récits-témoignages ne sont pas mes livres de prédilection, mais prêté par une voisine, Gagatorium a éveillé ma curiosité. Christie Ravenne, retraité tout juste octogénaire, décide de vendre son appartement de Biarritz pour rejoindre ses enfants en Bretagne (Finistère, mêm') et se choisit une résidence huppée : Ker-Eden. Mais cette résidence est dorée sur prospectus, un peu moins dans la pratique. Ses dirigeants pompent les économies de ses résidents et n'offrent que très peu de services. Seulement, personne ne peut se plaindre, le mot d'ordre est de ne pas poser de question et de signer les chèques à la demande. Les retraités et leurs familles sont comme pris en otage par un terrorisme financier.
Ce témoignage est, malgré la détresse de Christie Ravenne, plaisant à lire. A sa sortie, il a fait le buzz à tel point que la résidence en question a attaqué l'auteur et son éditeur pour diffamation. Finalement, l'éditeur Fayard a donné raison à la résidence en acceptant son argent pour stopper la publication du "J'accuse" de Mme Ravenne. Du coup, le lecteur ne sait plus trop sur quel pied danser, qu'y a-t-il de vrai dans tout ça ? En tout les cas, l'ouvrage fait réfléchir sur la retraite de nos aînés...et sur la nôtre à venir !

dimanche 17 janvier 2016

Les trois petits cochons moustachus

Chic, c'est mercredi !

Les trois petits cochons moustachus 

Les trois petits cochons moustachus,
Hié & La Salle,
Ed. Didier Jeunesse, 2015


Mot de l'éditeur :
Mix, Max et Mux sont trois petits cochons moustachus qui s’en vont découvrir le monde… Mix et Max sont trop occupés à chanter et à danser pour prendre le temps de se préoccuper de leur sécurité. Mais quand le loup arrive, il pète si fort que leurs cabanes s’envolent… et les voilà dévorés tout crus ! Il faudra toute la
ruse de Mux pour les sauver et se débarrasser du loup une fois pour toutes…


Dealer : Bibliothèque de Sibiril


Ma lecture la lecture de Lohan :
Encore une variante, un abominable pastiche des Trois Petits Cochons. Abominable parce que, au grand dam du savoir-vivre, le loup ne souffle pas sur les cabanes des cochons mais il leur pète à la gueule au nez ! Mais, les enfants, qu'est-ce qu'on rit avec ces trois petits cochons et la musicalité du texte !
Un album réussi ! :)



" Crac !
Qu'est-ce que c'est ?
Crac ! Crac !
Il y a quelqu'un ?
Mmm ! Ce sent le petit cochon moustachu ! Mmm ! Ca sent la brique fraîche ! Mmm !
Crac ! Crac ! Crac !
Prrrt ! "

vendredi 15 janvier 2016

Hyppocrate aux Enfers



Hyppocrate aux Enfers
Hippocrate aux Enfers,
Michel Cymes,
Ed. Stock, 2015  (LDP 2016)



Mot de l'éditeur :
Les médecins ont été parmi les premiers malades atteints de la Peste Brune : à Auschwitz, à Dachau, à Buchenwald ou à Strasbourg, les pires atrocités ont été commises par ceux qui avaient prêté le serment d’Hippocrate. Si le nom de Mengele est encore connu, il ne faut pas oublier les actes et les victimes de Rascher, Clauberg, Heim et Hirt : c’est à cet exercice de mémoire que nous convie Michel Cymes, qui jette son regard de médecin d’aujourd’hui sur une facette moins connue de la barbarie nazie, les expérimentations médicales pratiquées sans consentement sur les détenus.
S’appuyant sur de nombreux témoignages ainsi que sur une documentation récente voire inédite, révélant des vérités qui ne sont pas toujours bonnes à entendre, Michel Cymes raconte avec franchise et passion comment Hippocrate est descendu aux enfers.




Dealer : Partenariat Livre de Poche. Merci ! :)


Ma lecture :
Je n'avais pas entendu parler de la sortie de ce livre, qui pourtant a eu l'air d'avoir fait grand bruit, et alors que c'est un sujet qui m'intéresse en général. Merci donc le Livre de Poche pour cette découverte. Je connais, par contre, le Michel Cymes animateur d'émissions de vulgarisation médicale et scientifique au fameux sens de l'humour. Nous sommes ici dans un tout autre registre : nous sommes face aux médecins des camps de la mort, face à des médecins qui ont détourné la science et la médecine pour en faire des armes effroyables contre la vie, contre l'humanité. Ces médecins ont pu, grâce au régime nazi féru de science, mener des expériences mortelles sur des cobayes humains. Buchenwald ou Ravensbruck regorgeaient de ces cobayes absolument pas consentants...
Qui étaient ces "médecins" peu scrupuleux avec l'éthique médicale ?
Ces expériences ont-elles réellement fait avancer la science, la médecine ?
Michel Cymes nous livre là un recueil de portraits d'hommes redoutables, prêts à tout pour faire une pseudo-percée scientifique et avoir la gloire du Reich. Malgré l'horreur de ces propos, l'auteur est agréable à lire.
A conseiller aux amateurs, tout en précisant que Michel Cymes ne rentre pas dans les détails crus de l'expérience, il opère une certaine et bienveillante retenue.

mercredi 13 janvier 2016

La vie en Rosalie


La vie en RosalieLa vie en Rosalie,
Nicolas Barreau,
Ed. Héloïse d'Ormesson, 2016


Mot de l'éditeur :
Rosalie Laurent tient une jolie papeterie à Paris rue du Dragon, où elle confectionne et vend des cartes poétiques. Un jour, un vieil homme entre et renverse un présentoir. Quelle n'est pas la surprise de Rosalie face à cet inconnu qui n'est autre que Max Marchais, dont les albums ont bercé sa jeunesse ! Séduit par son talent, il lui propose d'illustrer son célèbre conte, Le Tigre bleu. Ravie de cette heureuse collaboration, elle expose l'ouvrage publié dans sa devanture. Mais un jour, un professeur de littérature anglo-saxonne, fraîchement débarqué des États-Unis, surgit dans son magasin et, après avoir lui aussi renversé un présentoir, soutient mordicus que l'histoire du Tigre bleu lui appartient. Max Marchais serait-il un plagiaire ? Les deux jeunes gens, d'abord hostiles, vont faire cause commune pour enquêter et mettre au jour un secret qui les liera à tout jamais. Comme dans les précédents Barreau, le destin se nourrit de coïncidences, de hasards et l'amour savamment contrarié doit triompher de malentendus et quiproquos. Régal de suspense et d'émotion, La Vie en Rosalie est une histoire mutine dont le charme délicatement anachronique est une incitation à prendre son temps et savourer les petits riens de la vie. 


Dealer : Partenariat Héloïse d'Ormesson. Merci ! :)



Ma lecture :
Tout d'abord, je tiens à remercier les Éditions Héloïse d'Ormesson de m'avoir envoyé ce roman à paraître demain. Je ne connaissais pas cet auteur, Nicolas Barreau, alors la découverte était totale.
La vie en Rosalie est un roman léger, rempli d'entrain, de bonne humeur, de rencontres, et d'amour. Rosalie, une nouvelle Amélie Poulain qui croque la vie à pleine dents, est une jeune illustratrice de cartes postales. Sa vie bascule lorsque son auteur d'albums jeunesse préféré, Max Marchais, l'aborde. Hasards, quiproquos, suspens rocambolent tendrement autour d'elle. La jeune femme résolument romantique va se retrouver au cœur d'une belle aventure, pour le plus grand bonheur du lecteur. Bien sûr, on sent bien que tout est joué d'avance, on n'est pas des pigeons, mais on est emportés par le charme des personnages et de l'histoire. Cette comédie romantique à la Lévy ou Musso, auteurs que j'avais tant aimés et tant décrochés, ne manque, ceci dit, pas de fraîcheur !
Une ode à la vie, une ode à l'amour qui met de bonne humeur pour cette nouvelle année !

samedi 9 janvier 2016

Swap "Petites recettes de bonheur..."



Je suis en train de lire Petites recettes de bonheur pour les temps difficiles et le thème de la correspondance m'a donné envie de lancer un Swap. Ça fait longtemps que je n'en ai pas fait !
Mais qu'est-ce qu'un Swap, me direz-vous ?
Le mot swap est anglais et signifie "échanger". En résumé, chacun confectionne et reçoit un colis de même valeur à et d'un parfait inconnu.
Et en cette nouvelle année 2016, que l'échange, la rencontre, la découverte de l'autre soit un leitmotiv !

Du coup, l'idée est d'échanger un colis contenant :
- 1 livre de poche
- 1 paquet de thé (100g de vrac)
- 1 marque-page
- 1 (ou plus) recette "maison" joliment présentée

- 1 lettre à cette inconnue qui partage le Swap avec vous 


Une fois les personnes inscrites, je tirerai au sort des duos, et chacun se présentera à l'autre pour donner un petit aperçu de son univers !
Précision : les livres doivent être neufs, c'est pour ça que les livres de poches sont pratiques ! ;)


 

Pour s'inscrire ?
En commentaire, présentez-vous brièvement avec, au minimum, votre nom, votre e-mail* , votre ville, votre âge, l'adresse de votre blog (si vous en possédez un).
* Pour le mail : par message perso si vous préférez ici

En fonction des inscriptions, je donnerai plus tard plus de précisions, notamment au niveau des dates, mais de toutes façons, le Swap se déroulera vers Janvier/Févier 2016.



A bientôt j'espère !


PS : N'hésitez pas à vous abonner aussi au blog (ici) pour suivre les actualités autour du Swap et/ou à la page Facebook pour découvrir les autres participants (ici)  :)


INSCRIPTIONS CLOSES  -  MERCI !  :)
(Edit : 8 Janvier 2016)


28 inscrites :


- Zali (Paris) : The Library World
- Julie (IDF) : Zumeline
- Isabelle (Bretagne) : Bibliza
- Sandrine
- Caroline D (Nantes)
- Roxane (Argentan)
- Véronique (IDF)
- Amalia (Isère)
- Amandine (IDF)
- Marie (Bretagne)
- Séverine (Bordeaux)
- Céline
- Anne (Alsace)
- Marylou
- MinutePapillon (Poitou)
- Lucie (Bordeaux)
- Laurence (Gard)
- Florine- Fabienne (St-Malo)

- Caroline R (Arcachon)

- Nicole (IDF)

- Frédérique S
- Alyson
(Suisse) : Librarian of Slytherin
- Lili
(Bordeaux) : Quand je serai petite
- Alexandra (Bretagne) : Montessori à Keringar
- Morgane (Bretagne)
- Céline J (Bretagne)
- Emilie (Bretagne)



Les 14 binômes :

Isabelle - Frédérique S
Julie - Sandrine
Zali - Alyson
Caroline D - Céline J
Roxane - MinutePapillon
Véronique - Marylou
Amalia - Laurence
Amandine W - Alexandra
Marie - Lili
Séverine - Morgane
Céline A  - Anne
Lucie - Nicole
Florine - Emilie
Fabienne - Caroline R



http://bibliza.blogspot.fr/p/bilan-des-swaps.html
 La page des Swaps

mercredi 6 janvier 2016

Le livre des Baltimore

Le livre des Baltimore
Le livre des Baltimore,
Joël Dicker,
Ed. de Fallois, 2015


Mot de l'éditeur :
Jusqu'au jour du Drame, il y avait deux familles Goldman. Les Goldman-de-Baltimore et les Goldman-de-Montclair.
Les Goldman-de-Montclair, dont est issu Marcus Goldman, l'auteur de La Vérité sur l Affaire Harry Quebert, sont une famille de la classe moyenne, habitant une petite maison à Montclair, dans le New Jersey.
Les Goldman-de-Baltimore sont une famille prospère à qui tout sourit, vivant dans une luxueuse maison d une banlieue riche de Baltimore, à qui Marcus vouait une admiration sans borne.
Huit ans après le Drame, c est l histoire de sa famille que Marcus Goldman décide cette fois de raconter, lorsqu en février 2012, il quitte l'hiver new-yorkais pour la chaleur tropicale de Boca Raton, en Floride, où il vient s atteler à son prochain roman.
Au gré des souvenirs de sa jeunesse, Marcus revient sur la vie et le destin des Goldman-de-Baltimore et la fascination qu il éprouva jadis pour cette famille de l'Amérique huppée, entre les vacances à Miami, la maison de vacances dans les Hamptons et les frasques dans les écoles privées. Mais les années passent et le vernis des Baltimore s effrite à mesure que le Drame se profile. Jusqu au jour où tout bascule. Et cette question qui hante Marcus depuis : qu est-il vraiment arrivé aux Goldman-de-Baltimore ? 



Dealer : Prêté ;)


Ma lecture : 
J'avais lu il y a deux ans La vérité sur l'affaire Harry Québert, de Joël Dicker également, et cela avait été une belle découverte. J'avais vraiment accroché. Autant vous dire que j'ai été heureuse lorsqu'on me l'a prêté ! Et pourtant, lire un second roman après un tel engouement pour le premier était risqué, la déception m'attendait au tournant. Mais...non, pas du tout ! C'est avec plaisir que j'ai retrouvé Marcus Goldman, quelques années avant La vérité sur l'affaire Harry Québert, pendant son enfance, adolescence et passage à l'âge adulte.
Nous retrouvons donc Marcus, mais il n'est pas question de lui précisément mais de sa famille, plus particulièrement de ses cousins de Baltimore avec lesquels ils formaient le Gang des Goldman. Oh, n'imaginez pas de sales gosses à faire les 400 coups, mais trois gamins au grand cœur soudés par des liens fraternels. Il y a donc Marcus, de Montclair, Hillel son cousin de Baltimore et Woody le frère adoptif d'Hillel. Ils se retrouvent souvent chez les Goldman-de-Baltimore, Tante Anita et Oncle Saul. Marcus, de famille modeste, voue une admiration au couple à qui tout réussit : belles carrières, villas somptueuses, haut niveau de vie, vacances en Floride,... Tous ensemble mènent une vie douce et paisible, à l'écoute des uns et des autres. Mais cette bulle dorée va éclater et un drame surviendra, le Drame, dont Marcus, le narrateur, nous parle, sans le développer, depuis le début du roman.
Un roman fort, angoissant, sur la famille, habilement construit évoquant plusieurs époques de la vie des Goldman-de-Baltimore. Joël Dicker mène une réflexion intéressante et nous tient en haleine. Plus qu'une saga familiale, c'est un thriller qui va au plus profond des âmes de ses personnages.
A conseiller, certainement !



Anne-Laure aussi a adoré

samedi 2 janvier 2016

Série : Les contes de fées défaits

Chic, c'est mercredi !


Les contes de fées défaits,
Collectif : Fabrice Colin, Zelda Zonk, ...
Ed. Playbac, 2014


Mot de l'éditeur :
Vous avez aimé les contes de fées, lisez les contes défaits ! Découvrez ou redécouvrez l'histoire originale du Petit Chaperon rouge de Charles Perrault, revistée grâce aux illustrations et aux commentaires décalés et délirants de Fabrice Colin et Zelda Zonk. Enfin un livre que vous aimerez relire tous les soirs !



Dealer : Bibliothèque de Sibiril


Notre lecture :
A la maison, nous aimons les contes, mais encore plus quand ils sont détournés, contrefaits, détournés et mal élevés ! J'ai trouvé cette collection des Contes de fées défaits en cherchant des nouveautés à acheter pour la bibliothèque où je suis bénévole. Nous avons lu Le Petit Poucet, et quelle surprise !
Le texte de l'auteur originel du conte, ici donc Charles Perrault,  est repris plus ou moins fidèlement et dans les illustrations un peu BD se glissent des commentaires rigolos à destination des parents-conteurs. Et là, le plaisir est plus que partagé ! Pour illustrer mon propos, j'ai scanné une page de l'album.
Bref, si vous voulez initier vos enfants aux contes traditionnels sans vous ennuyer, cette collection est parfaite : du beau texte, des images efficaces, et des commentaires piquants à destination du lecteur !


Et pour ce premier article de l'année,
Bonne année et bonne lecture !






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