Derrière la haine,
Barbara Abel,
Ed. Fleuve Noir, 2012
Ed. Pocket, 2013
Mot de l'éditeur :
D’un côté il y a Tiphaine et Sylvain et de l’autre il y a Laetitia et
David. Voisins du même âge, partageant les mêmes passions et la même
conception de la vie, les deux couples sont devenus inséparables et,
malgré la mince cloison qui les sépare, on peut dire qu’ils vivent
joyeusement les uns avec les autres. Une amitié fusionnelle tout
naturellement renforcée quand deux petits garçons viennent au monde pour
enchanter les maisons. Maxime et Milo naissent la même année,
grandissent ensemble, comme deux jumeaux qui le soir venu rentreraient
dormir chez leurs parents respectifs. Mais ce tableau idyllique éclate
violemment le jour où Laetitia est témoin d’un tragique accident qui
coûtera la vie au petit Maxime, le garçon de ses voisins. Hantée par la
culpabilité de n’avoir pas pu aider l’enfant et par la douleur d’avoir
perdu un être qu’elle aimait comme un fils, Laetitia commence à s’inventer
des histoires, aveuglée par la douleur. Tiphaine lui en veut, elle va
se venger, elle projette de tuer Milo qui lui rappelle chaque jour
l'enfant qu'elle a perdu. Laetitia a tellement peur de perdre son enfant,
de vivre ce qu’à vécu Tiphaine… La paranoïa l’isole du reste du monde et
elle ne comprend pas que c’est peut-être elle qui est en train de tuer
son fils, à petit feu…
Dealer : Swap de Juin 2016 ;)
Ma lecture :
J'avais hâte de découvrir ce thriller, la couverture est, je trouve, très attirante.
Voici donc l'histoire de deux familles voisines : Laetitia et David d'une part, Sylvain et Tiphaine de l'autre. Les couples ont sensiblement le même âge et sympathisent rapidement. Chaque foyer s'agrandit à trois mois d'intervalle pour donner naissance à Milo d'un côté, et Maxime de l'autre. Les deux enfants s'entendent comme des frères, ce qui renforce l'amitié entre les deux familles.
Le lecteur se laisse porter par cette belle histoire de voisinage presque idyllique. Et c'est le drame... Un après-midi, alors que Laetitia profitait du soleil dans son jardin, elle aperçoit Maxime, fiévreux, à la fenêtre ouverte de sa chambre. Elle craint le danger et alerte Tiphaine en sonnant à la porte. Lorsque les deux amies arrivent dans la chambre... Vide. Maxime meurt sur le coup. Sylvain et Tiphaine sont évidemment dévastés ; David, Laetitia et Milo aussi. A partir de ce moment douloureux, plus rien ne sera pareil entre les deux familles. Jalousies, douleurs, suspicions, malaises puis sentiments haineux envahiront leur amitié.
Le roman ne s'arrête pas là, bien au contraire, et prend à la fin une tournure tout à fait inattendue et particulièrement réussie. Le manque de profondeur de certains personnages peut agacer pendant le lecture, mais le fin les met en abime. Le thème de la mort d'un enfant peut être difficile pour certains, surtout ici, allié à la paranoïa. C'est un vrai thriller psychologique qui prend aux tripes et dont on peut ne pas ressortir indemne !
A conseiller, vivement, aux amateurs du genre !