Autobiographie d'une Courgette,
Gilles Paris,Ed. Plon, 2002
Mot de l'éditeur :
Un nom de cucurbitacée en guise de sobriquet, ça n'est pas banal ! La vie même d'Icare - alias Courgette -, neuf ans, n'a rien d'ordinaire : son père est parti faire le tour du monde "avec une poule" ; sa mère n'a d'yeux que pour la télévision, d'intérêt que pour les canettes de bière et d'énergie que pour les raclées qu'elle inflige à son fils. Mais Courgette surmonte ces malheurs sans se plaindre... Jusqu'au jour où, découvrant un revolver, il tue accidentellement sa mère. Le voici placé en foyer. Une tragédie ? Et si ce drame devenait l'occasion de rencontres et d'initiations - à l'amitié, à l'amour et au bonheur, tout simplement ? A travers le regard optimiste de son jeune héros, Gilles Paris restitue le monde de l'enfance dans un récit aussi drôle que poignant.Dealer : Reçu lors d'un Swap : merci Aurore !
Pour la petite histoire, il a été acheté chez Le Failler à Rennes, le jour à Gilles Paris était en dédicace, le 20 Juin 2017 :) Exemplaire fraîchement dédicacé, donc !
Ma lecture :
J'ai une drôle d'histoire avec ce roman. Je l'ai offert à une amie il y a des années, à cause du titre plutôt rigolo, Autobiographie d'une courgette. Et en Novembre dernier, lors du Salon du livre Jeunesse, Martin Page était présent, et j'ai voulu me le racheter. Mais non, l'auteur n'était pas Martin Page mais bien Gilles Paris ;) Et le hasard absolu a voulu que je le reçoive en Swap cet été ! Pour autant, je n'avais aucune idée de ce que ce roman racontait. La découverte était totale et mes attentes grandes.Je viens donc de terminer l'histoire d'Icare, Icare qui me ferait les gros yeux si je ne l'appelait pas par son surnom Courgette. Il n'a pas eu une belle vie, ce garçon, sa mère, trop occupée à boire de la bière devant la télé le délaisse et le houspille. Son père est parti il y a bien longtemps faire le tour du monde avec poule. Un jour, à neuf ans, il trouve un revolver dans le tiroir de sa table de nuit, et, malencontreusement, le coup part. Il voulait tuer le ciel pour empêcher les nuages de pleurer, mais c'est sa mère qu'il a tuée. Le gendarme qui arrive sur les lieux l'envoit alors dans un centre de l'ADASS.
Et finalement, dans ce centre de l'ADASS, il se sent mieux. On s'occupe de lui, il peut jouer avec des copains, il tombe même amoureux. Et puis le gendarme, Raymond, pris de tendresse pour ce pauvre Courgette, lui rend visite tous les samedis...
Gilles Paris livre là une histoire déchirante : celle d'un enfant né dans une mauvaise famille. Courgette tue sa mère, sans comprendre son geste accidentel, ni les conséquences. Il écrit ce roman comme un enfant raconterait, avec de jolies fautes de grammaire. Au début, ce style m'a perturbée jusqu'à l'agacement, mais il rend le roman beaucoup plus tendre. Car si le contexte est dramatique, Courgette ne s'en rend pas compte, et raconte son quotidien, plutôt joyeux, au centre.
Autobiographie d'une courgette ne sera pas un coup de cœur mais l'éventail d'émotions que ce roman agite est merveilleux. D'une histoire tragique, Gille Paris en fait une histoire drôle et tendre qui tient la route. On s'attache à ses enfants, à ceux que certains appellent sales gosses, à ceux qui ont tout simplement été malmenés par la vie. L'auteur tire une belle fable autour de ces enfants.
Vous avez envie de tendresse, d'une histoire qui met du baume au cœur ? Je vous conseille cette pépite, oserais-je dire, ce gratin de courgette ! Et, bon appétit bien sûr !
Avis des lecteurs:
Et vous, qu'en pensez-vous ?