samedi 22 novembre 2014

Annie Sullivan & Helen Keller

Annie Sullivan & Helen Keller,
Joseph Lambert,
Ed. Cà et là, 2013


Mot de l'éditeur :
Née en 1880 dans l'Alabama, la petite Helen Keller devient aveugle et sourde à l'âge de dix-neuf mois, suite à une maladie. Elle se trouve alors dans l'incapacité de communiquer avec son entourage, si ce n'est avec quelques gestes maladroits. Sa vie va être bouleversée l'année de ses six ans, quand ses parents engagent Annie Sullivan comme préceptrice. Elle-même malvoyante, celle-ci a appris à enseigner la langue des signes à l'Institut Perkins pour les aveugles. Elle va prendre en charge l'éducation d'Helen Keller et, au fil des mois, réussir non seulement à établir un contact avec l'enfant, mais aussi à lui apprendre la langue des signes, puis l'écriture. Les deux femmes resteront amies à vie. Annie Sullivan et Helen Keller relate l'histoire de cette extraordinaire rencontre. Une véritable leçon d'humanité, magnifiquement dessinée par Joseph Lambert.



Mon avis :
J'ai emprunté cette BD par hasard et je suis contente de ce hasard ! C'est l'histoire d'Annie Sullivan, orpheline déficiente visuelle devenue préceptrice de la jeune Helen Keller, 7 ans, sourde et aveugle depuis une maladie à l'âge de 18 mois. La petite ne parle pas, communique par signes simples avec ses parents, ne va pas à l'école et est relativement sauvage. Avec Annie, Helen va faire des progrès fulgurants qui vont changer sa vie à jamais. C'est l'histoire d'Annie Sullivan et Helen Keller, l'histoire d'une rencontre hors du commun, l'histoire d'une vie, d'une renaissance.
Les dessins sont magnifiques car ils transcrivent les pensées d'Helen de façon impressionnante.
Cette BD est une belle réussite !

mercredi 12 novembre 2014

Le convoi


Le convoi (2T),
Eduard Torrents & Denis Lapière,
Ed. Dupuis, 2013










Mot de l'éditeur :
Montpellier, 1976 : Angelita prend le train en urgence pour rejoindre sa mère hospitalisée à Barcelone où, pourtant, elle avait juré de ne plus jamais revenir. Fille de réfugiés espagnols, Angelita a perdu son père à l'âge de 8 ans. Il fut l'un des prisonniers du tristement célèbre convoi des 927 vers Mauthausen, parti de Perpignan et d'Angoulême où les autorités françaises avaient parqué les réfugiés espagnols. Séparée de son père lors de son arrivée en France, Angelita n'en sait pas davantage que ce que l'administration a bien voulu leur délivrer comme informations, à sa mère et elle, en 1945, à la fin de la guerre. Mais elle va découvrir que ce qu'elle a toujours tenu pour acquis (la mort de son père en déportation) pourrait bien s'avérer un mensonge.



Mon avis :
Il ne me semble pas avoir lu de romans, encore moins de BD, sur la guerre civile espagnole, le sort des Républicains, Franco, ... C'est chose faite !
Nous suivons l'histoire d'Angelita : petite Espagnole de 8 ans qui fuit, avec son père et sa mère, la guerre civile dans son pays. Ils échouent en France où les conditions d'accueil sont difficiles : la mère et la fille perdent alors la trace du père.
France, 1976 : Julia, la mère d'Angelita est à l'hôpital...à Barcelone. Barcelone...impensable pour cette famille meurtrie par la guerre, trahie par son pays. Mais qu'y fait-elle ?
Durant ce voyage, de Montpellier à Barcelone, avec son beau-père, elle va se remémorer l'histoire de sa famille, au cœur de l'Histoire. Peut-être y trouvera-t-elle d'autres réponses...
Bref, j'ai bien aimé cette BD car je me suis replongée dans cette histoire un peu oubliée. Les couleurs, les traits sont sombres, comme l'histoire. On aimerait en apprendre d'avantage sur l'avenir d'Angelita...



mercredi 22 octobre 2014

Des fleurs pour Algernon


 




Des fleurs pour Algernon,
Daniel Keyes,
Ed. J'ai lu, 1972



Mot de l'éditeur :
Algernon est une souris de laboratoire dont le traitement du Pr Nemur et du Dr Strauss vient de décupler l'intelligence. Enhardis par cette réussite, les deux savants tentent alors, avec l'assistance de la psychologue Alice Kinnian, d'appliquer leur découverte à Charlie Gordon, un simple d'esprit employé dans une boulangerie. C'est bientôt l'extraordinaire éveil de l'intelligence pour le jeune homme. Il découvre un monde dont il avait toujours été exclu, et l'amour qui naît entre Alice et lui achève de le métamorphoser. Mais un jour, les facultés supérieures d'Algernon déclinent. Commence alors pour Charlie le drame atroce d'un homme qui, en pleine conscience, se sent retourner à l'état de bête... 



Dealer : Bibliothèque de Saint-Pol-de-Léon




Ma lecture :

On m'a conseillé ce roman, totalement par hasard. Je n'aurais jamais été de moi-même au rayon SF de la bibliothèque (trop peur !). Bon je sais, c'est totalement arbitraire de ne pas fureter sans ce rayon, il y a une réelle littérature qu'il ne faut pas dénigrer. On peut y faire de jolies découvertes, comme celle-ci. Mais quand je pensais SF, je pensais à planète Zorg, humanoïdes, Planète des Singes, Dune, ... Vilaine lectrice que je suis !
Donc, oui, quelle découverte ! Et quel regret si j'étais passé à côté de cette œuvre !
C'est l'histoire de Charlie Gordon, la trentaine, aide-boulanger, simple d'esprit, rejeté de sa famille. Il observe beaucoup les gens autour de lui et rêve d'être comme eux, normal et "un télijan". Pour essayer de rejoindre cette normalité, il prends des cours du soir et apprends à lire et à écrire. Parallèlement, les scientifiques Nemur et Strauss font des tests de laboratoire pour décupler l'intelligence. Ils arrivent à des belles réussites sur une souris, Algernon. Ils cherchent donc à tester et à appliquer leurs méthodes sur un homme : Charlie. Les résultats sont surprenants ! Je n'en dis pas plus sur le résumé. L'intérêt de ce roman réside dans l'écriture : nous avons là une compilation des comptes-rendus que doit écrire Charlie tout au long de l'expérience. La lecture est difficile au début, car il écrit comme un enfant, avec des erreurs de syntaxe, d'orthographe, ... On se rend réellement compte de l'évolution de Charlie par l'écriture.
Le roman pose aussi des questions sur le regard que la société a sur les déficients mentaux, sur les "rats de laboratoires", sur les conséquences qu'amène le changement, ...
Une belle lecture qui ne laisse personne indifférent !

mercredi 15 octobre 2014

Dimanche d'Août

Dimanches d'Août,
Patrick Modiano,
Ed. Gallimard, 1986


Mot de l'éditeur :
Pourquoi le narrateur a-t-il fui les bords de la Marne avec Sylvia pour se cacher à Nice ? D'où vient le diamant la Croix du Sud, la seule chose dure et consistante de leur vie et qui, peut-être, leur porte malheur ? De quoi est mort l'acteur populaire Aimos ? Qui sont les Neal, et pourquoi, de leur villa délabrée, s'intéressent-ils de si près à Sylvia, au narrateur, à la Croix du Sud ? Et Sylvia ? A-t-elle été l'épouse de Villecourt ? Et Villecourt ? Que vient-il faire à Nice, lui aussi, à l'heure de sa déchéance ?...À travers toutes ces énigmes qui s'entrecroisent, un roman d'amour se dessine, empreint d'un charme qui hante le lecteur pendant longtemps.




Ce mois d'Octobre 2014 sacre l'un de mes auteurs fétiches, Modiano, Prix Nobel de Littérature. L'occasion était délicieuse de lire un de ses romans. Le plus difficile n'a pas été de choisir lequel, mais plutôt de savoir lequel je n'avais encore lu, car, soyons honnêtes, les résumés, les lieux, les personnages se mélangent tous un peu. N'est-ce pas tout son charme, d'ailleurs, ce brouillard modianesque ? Alors, inutile de vous faire un résumé, je précise juste que nous quittons le brouillard parisien pour le brouillard niçois d'après-guerre. Enfin, la guerre y a quand même laissé quelques empreintes...

Ce roman m'a donné envie de m'intéresser aux photos de Paris embrumé. Je ne sais pas s'il existe un recueil de photos de Paris vu par Modiano, mais ça devrait être assez superbe !
J'en ai trouvé une, au hasard. Je ne sais pas de quand elle date, ni vraiment où elle a été prise (Modiano le saurait-il lui-même ?) mais ça me fait penser aux "stations balnéaires" de bord de Marne dont il parle dans ce roman, Dimanches d'Août (oui, car, de Nice, il vagabonde également sur les bords de Marne).




vendredi 19 septembre 2014

Le lapin borgne



Le lapin borgne,
Christoffer Carlsson,
Ed. Balland, 2013









Mot de l'éditeur :
À quelques kilomètres du village de Dalen, il existe une maison abandonnée dissimulée par une forêt épaisse et sombre. Lorsque David, étudiant à Stockholm, rentre de l Université pour les vacances, ses amis d enfance le convainquent de s y installer. Ils passent de longues journées d'été à bronzer, faire l amour et improviser des barbecues. En quête d argent facile, le plus marginal d entre eux cambriole les maisons voisines dans le but de revendre sur des brocantes. Mais la disparition soudaine d Emmanuel, homme seul et âgé, attise les soupçons des villageois et bouleverse le petit trafic de la bande de jeunes. Peu à peu, la vieille maison qui leur servait de refuge se meut en théâtre des vanités, révélant la face sombre et la violence latente de chaque membre du groupe.
À 26 ans, Christoffer Carlsson rencontre actuellement un immense succès en Suède. Diplômé en criminologie, il incarne la nouvelle littérature scandinave avec trois premiers thrillers à la psychologie très fine. Le Lapin borgne est son premier texte traduit en français.



Mon avis :
Bon, j'ai réussi à termine ce thriller, mais...je n'ai pas aimé ! Le résumé donnait envie pourtant, le titre et la couverture intriguaient, tout y était, mais la mayonnaise n'a pas pris.
La lecture n'était pas totalement désagréable (hormis quelques erreurs de syntaxe, parfois) mais je ne voyais pas où l'auteur voulait m'emmener. Alors je me suis accrochée, en me disant que le dénouement devrait valoir le détour, mais pas du tout !
Le mythe des polars suédois s'effondre : non, tous les auteurs ne s'appellent pas Larsson ou Lackberg !
Déçue, donc !







mardi 29 juillet 2014

La faiseuse d'anges



La faiseuse d'anges,
Camilla Läckberg,
Ed. Actes Sud, 2014









Mot de l'éditeur :
Pâques 1974. Sur l'île de Valö, aux abords de Fjällbacka, une famille disparaît sans laisser de traces. La table du dîner est soigneusement dressée, mais tous se sont volatilisés, à l'exception de la fillette d'un an et demi, Ebba. Sont-ils victimes d'un crime ou sont-ils tous partis de leur plein gré ? L'énigme ne sera jamais résolue. Des années plus tard, Ebba revient sur l'île et s'installe dans la maison familiale avec son mari. Les vieux secrets de la propriété ne vont pas tarder à ressurgir... Pâques 1974, la police reçoit un appel d'urgence provenant du pensionnat de garçons de l'île de Valö, aux abords de Fjällbacka. A l'arrivée des forces de l'ordre, l'endroit est désert. Seule la petite Ebba, âgée d'un an et demi, déambule en pleurs dans la maison abandonnée. La table de la salle à manger est soigneusement dressée pour le repas de Pâques, mais les habitants se sont comme volatilisés. La plupart des élèves sont rentrés chez eux pour les vacances et on apprend que les quelques garçons restés sur place sont allés faire une partie de pêche. Ce qui est arrivé à la famille de la petite fille restera un mystère. Sa mère, son père, sa grande sœur et son grand frère ne seront jamais retrouvés. Placée en famille d'accueil, ce n'est que trente ans plus tard qu'Ebba retourne sur l'île, accompagnée de son mari Melker. Tous les deux viennent de perdre leur fils de trois ans et c'est pour essayer de surmonter leur deuil qu'ils décident de tout quitter pour reconstruire leur vie ailleurs. Ils prévoient de restaurer le vieux pensionnat que le père d'Ebba dirigeait d'une main de fer pour ouvrir une maison d'hôte. Anna, la sœur d'Erica qui s'est lancée dans la décoration intérieure, va venir leur prêter main-forte pour la rénovation. Mais à peine ont-ils le temps de s'installer qu'ils sont victimes d'une tentative d'incendie criminel. Et lorsqu'ils commencent à ôter le plancher de la salle à manger, ils découvrent du sang coagulé en-dessous. C'est le début d'une série d'événements troublants qui semblent vouloir leur rappeler que ce n'est pas dans l'oubli qu'on trouve le salut. De son côté, Erica s'était depuis longtemps déjà intéressée à l'affaire de la mystérieuse disparition. Ces piqûres de rappel inquiétantes sont l'occasion pour elle de se replonger dans le dossier. Elle va bientôt se rendre compte que ce qui s'est passé trente ans plus tôt est bien plus complexe qu'elle n'aurait pu l'imaginer. Tout aurait commencé avec une faiseuse d'anges... Dans ce huitième volet de la série qui lui est consacrée, Erica sera confrontée à des secrets familiaux qui risquent in fine de coûter la vie à l'une des personnes les plus importantes de son entourage. Avec La Faiseuse d'anges, Camilla Läckberg prouve une fois de plus qu'elle n'a pas volé son surnom de reine du polar.



Mon avis :
Une maison prend feu sur la petite île de Valo, près de Fjällbacka (Dieu soit loué, "copié-collé" !) et la police le trouve suspect. Patrick Hedstrom enquête donc sur ce fait, pas vraiment divers. Cette maison, bien connue des habitant du coin, livre bien des secrets, et Erica est bien décidée à les révéler ! Voici l'histoire d'Ebba, liée à un grand nombre de personnages dont je tairais les noms sous peine de vous couper tout suspens !
Le style Läckberg est toujours le même : une enquête entrecoupée par un récit de faits passés dont le lien est difficile à établir mais la lumière se fait petit à petit. C'est parfois un peu brouillon avec certaines histoires, et la fin un peu bâclée. Mais on passe un bon moment dans l'ensemble ! :)

mercredi 2 juillet 2014

Souviens-toi Leah !



Souviens-toi Leah !
Yaël Hassan,
Ed. Eden, 2004








Mot de l'éditeur :
Sur le chemin du front russe, jouxtant les camps d'extermination, les Allemands ont installé des bordels au service de l'armée. Souviens-toi Leah ! est le récit terrifiant et tendre de deux de ces femmes juives, survivantes, de la tentative d'un lent retour à la vie, une vie chargée de culpabilité et de chair souillée. Des destins bouleversants, des corps qui tentent de s'aimer.


Mon avis :
Souviens-toi Leah ! ou le destin croisé de Leah, Simon, Edith et Jacob que la guerre et la déportation ont à jamais anéantis. Un retour à la vie est-il vraiment possible quand tous les siens ont disparus ? Redevient-on soi-même ?
J'ai trouvé ce roman très beau, profond, qui pose des questions que je ne m'étais pas vraiment posé. Effectivement, une fois les camps libérés, la Soah était toujours là, ancrée dans la mémoire de tous, qu'ils veulent ou non oublier. Cela fait penser à La Trêve de Primo Levy, ou La douleur de Duras, sur ces "après".
A lire !

lundi 30 juin 2014

Sleeping beauty



Sleeping beauty,
Phillip Margolin,
Ed. Albin Michel, 2006










Mot de l'éditeur :
En une nuit, la vie d'Ashley Spencer bascule. Son père est poignardé, sa meilleure amie violée et tuée. Traumatisée, en proie au sentiment de culpabilité des survivants, Ashley est sur le point de sombrer lorsqu'elle reçoit une aide inattendue : une bourse pour poursuivre ses études dans un établissement prestigieux. Alors qu'elle semble avoir recouvré son équilibre, nouveau drame : Terri, sa mère, est assassinée non loin de l'école. Seul élément troublant : Terri venait d'assister à la lecture publique d'un roman dont la trame évoque, à s'y méprendre, l'histoire vécue par sa fille... Un suspense implacable et dérangeant où la fiction prend dangereusement le dessus sur la réalité et nous confronte à l'irrationnel.


Mon avis :
J'avais une envie de polar, et malgré ma peine pour en trouver dans ma bibliothèque, j'ai fini par dénicher celui-ci. Auteur et titre inconnus. Découverte totale. J'avais lu quelques critiques : souvent mauvaises. Ceci dit, j'ai passé un agréable moment à le lire, je suis bien rentrée dedans. Au début on croit à une enquête trop facile, l'assassin est vite découvert. Et si... ? L'auteur parvient à nous mener en bateau, et, pour notre plus grand plaisir, on se perd dans les coursives !
Peut-être que la fin est un peu trop bâclée, mais cela reste un bon polar.
A mettre dans votre sac de plage !

lundi 23 juin 2014

Sant Fieg



Sant Fieg (2 tomes),
Stephane Heurteau,
Ed. Coop Breizh, 2013









Mot de l'éditeur :
Décembre 1980, à Paris. Armel est un jeune orphelin de 16 ans en quête d'identité... Pourquoi, bien que d'origine arabe, porte-t-il un prénom breton ? Jusqu'au jour où il hérite d'une maison à Saint-Fiacre, un petit village en presqu'île de Crozon. Cet héritage lui vient d'une grand-mère qu'il n'a pas connue. Intrigué, Armel mène l'enquête. Sa rencontre avec Liz, une Anglaise qui a vécu à Crozon, lui permet de découvrir le drame qui a frappé ses parents, Rachid et Maelle.


Mon avis :
Le résumé de cette BD m'a charmé : une histoire d'amour impossible à la Roméo & Juliette, un contexte politico-historique intéressant, ... Mais à la lecture, tout cela est très brouillon, confus, trop rapide. C'est décevant car c'était prometteur ! Maison d'édition et auteur bretons, qui plus est. Cela ne suffit pas à ce que j'en tire une bonne critique, hélas ! :( Ceci dit, ce sont deux BD assez courtes, donc je n'ai pas perdu mon temps.

jeudi 19 juin 2014

Le Confident




Le Confident,
Hélène Grémillon,
Ed. Plon, 2010

Mot de l'éditeur :
Camille vient de perdre sa mère. Parmi les lettres de condoléances, elle découvre un étrange courrier, non signé. Elle croit d’abord à une erreur mais les lettres continuent d’arriver, tissant le roman de deux amours impossibles, de quatre destins brisés. Peu à peu, Camille comprend qu’elle n’est pas étrangère au terrible secret que cette correspondance renferme. Dans ce premier roman sur fond de Seconde Guerre mondiale, Hélène Grémillon mêle de main de maître récit historique et suspens psychologique. Le confident a obtenu cinq prix littéraires et été traduit en dix-huit langues.


Mon avis :
Ce roman, version poche, trainait sur le bureau de la bibliothèque. Je ne sais pas pourquoi, j'ai été attirée par lui. Le temps de le couvrir, de le cataloguer, bref, de lui prodiguer les premiers soins, j'ai enfin pu le lire. Et quelle découverte ! Je sors d'un trou noir de lecture, happée par la lumière d'Olivier Adam (effectivement, ça peut paraître ironique...) et maintenue à flot avec ce second roman, donc, Le Confident. Je ne connaissais pas l'auteur, c'est son premier roman, et d'après l'ami Google, elle est la femme de Julien Clerc.
Bref.
Un sujet intéressant : dans les années 70, une trentenaire vient de perdre sa mère. Elle reçoit des lettres de condoléances, et parmi ces lettres, un un peu plus longues et mystérieuse. Cet auteur anonyme continue de lui envoyer des lettres. Des lettres ? Et si c'était un roman-feuilleton ? Qui est Annie, Louis, mais de quoi parle-t-il au juste ?
Une trentenaire vient de perdre sa mère, et dans son ventre, jaillit la vie...
Le décor historique m'a plu : le Paris (et parfois province) des années 1940, le rapport à aujourd'hui, la réflexion sur l'humain, ...
A conseiller !

mardi 17 juin 2014

Falaises



Falaises,
Olivier Adam,
Ed. de l'Olivier, 2005









Mot de l'éditeur :
Étretat. Sur le balcon d’une chambre d’hôtel, un homme veille. Au bout de son regard : les falaises
éclairées d’où s’est jetée sa mère vingt ans plus tôt. Le temps d’une nuit, le narrateur déroule le film
de sa vie, cherche dans sa mémoire rétive les traces de sa mère disparue. Une question s’immisce peu à peu dans son esprit : comment suis-je encore en vie ? Un récit intimiste à la puissance d’émotions exceptionnelle.



Décembre ! Je n'ai pas réussi à lire un roman depuis Décembre ! C'est inimaginable ! :(  Et pourtant je parcourais les rayonnages de la bibliothèque de ma ville, en vain...
Fort heureusement, j'avais dans ma bibliothèque un p'tit Olivier Adam que je n'avais pas encore lu. C'est certain, rien de mieux qu'un Olivier Adam pour remettre le pied à l'étrier, ou son nez sous ses lunettes !
Bref, Olivier Adam signe là un roman vraiment sombre mais magnifiquement écrit. On sent le narrateur écorché vif à regarder les fortes vagues s'écraser sur les falaises, comme il s'est pris la vie (ou la mort) en pleine face. Sa mère s'est suicidée lorsqu'il était enfant, ce drame a détruit sa famille: son père, son frère, lui-même. On sent le vieux marin, non pas usé par la mer mais par les péripéties de la vie. Un véritable cri qui vous déchire le cœur, qui vous tord les boyau comme un vrai mal de mer sait le faire. Ici, c'est le mal de vivre, ou le vivre mal.

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