lundi 31 mars 2008

Troc de livres



Là où je travaille, il y a une offre selon laquelle si on achète trois Pockets Thrillers, on a un Mug en cadeau ! Attirée par cet alléchant cadeau, j'ai donc acheté trois Harlan Coben. Une fois rentrée à la maison : je me suis rendue compte que j'en avais lu un !
Pour m'en "débarasser", j'ai fait un troc de livres avec CélineSon et voilà ce que j'ai eu en échange de mon Harlan Coben même pas ouvert...
J'avais demandé Passer l'hiver, d'Olivier Adam
et en cadeau (parce que j'aime les cadeaux) j'ai eu Les cafards n'ont pas de roi, de Daniel E. Weiss.
Et en cadeau bonus (chic alors !) j'ai eu un petit sachet de thé qui sent drôlement bon !
Merciii Céline ! :)

Si vous avez des livres en trop, allez visiter son blog (clic, clic),
 vous pourrez faire des échanges !

Concours des bibliothèques...




Entre deux romans, je me penche sur ces deux bibles du moment : Le métier de bibliothécaire et le Guide Vuibert du concours. Car en effet, coucours il y a ! En mai...
Le premier contient ce qu'il faut savoir, et en fait, c'est une redite synthétique de ce que j'ai appris en Deust. C'est donc digeste et intéressant ! Et surtout, quand je lis, tout me revient !
Le second, c'est plutôt...comment utiliser nos connaissances dans ce fameux concours !

Je passe donc au mois de mai le concours d'assistant qualifié. Ouvert seulement aux Deust, DUT, ...
Mais dans l'Ouest et en spé bibliothèque, il n'y aura que 10 places !
A ce stade, autant tenter la StarAc, il y a plus de places, et c'est bien moins sélectif !
Trêve de plaisanterie...c'est pas gagné, tout ça ! :s
Et pourtant, ce sésame...il me le faut !
(Bon, en 2009 il y aura le concours de catégorie C, donc...)

dimanche 30 mars 2008

Skidamarink



Skidamarink
,
Guillaume Musso,
Ed. Anne Carrière, 2001



Mot de l'éditeur :
A quelques mois des élections américaines, deux événements bouleversent le monde : le vol de La Joconde et l'enlèvement de l'homme d'affaires américain William Steiner, dont la firme règne en maître sur l'industrie de l'informatique et du multimédia. Quatre personnes reçoivent un morceau de la toile et une convocation à un mystérieux rendez-vous dans une petite église de Toscane : Magnus Gemereck, célèbre professeur de génétique ; Vittorio Carosa, prêtre italien ; Barbara Weber, femme d'affaires arriviste ; et Theo McCoyle, le narrateur, ex-avocat franco-américain retiré en Bretagne, malgré son jeune âge... Tous quatre vont ainsi se rencontrer et tenter, seuls, de résoudre cette énigme : que signifie ce vol spectaculaire ? Qui est le mystérieux expéditeur des paquets ? Et pourquoi les a-t-il choisis, eux ? Sur fond de manipulation génétique et de course à la Maison Blanche, s'engage alors une véritable traque. Un thriller brillant, plein de finesse et d'intelligence, qui nous questionne sur la société occidentale actuelle, dominée par la course au progrès à tout prix, l'individualisme et l'appétit de puissance.





J'ai découvert son existence il y a peu, mais j'ai enfin mis la main dessus et lu ce roman au nom étrange de Skidamarink. C'est le roman oublié, premier roman également, de Guillaume Musso.
Qu'en dire, qu'en dire ?
La couverture révèle tout ! Enfin, non, pas tout à fait, mais elle révèle qu'à ses débuts, Guillaume Musso avait choisi un autre axe de littérature, un peu à la Dan Brown. C'est l'histoire de quatre personnes qui ne se connaissent pas, mais qui se retrouvent, chacune, avec un morceau de la toile* de La Joconde. Une enquête se met donc en place pour découvrir ce qui se cache derrière tout ça. Un enquête de l'individu vers la société occidentale. Un beau roman qui pêche un peu par son côté "premier roman" avec quelques maladresses, des sujets pas assez aboutis. Mais quand même un beau roman, sans aucun doute ! Au début, il s'annonçait comme un roman ésotérique avec une grande oeuvre d'art mutilée, des énigmes à résoudre, ... puis il tend à percer les secrets enfouis des quatre protagonistes. Donc, finalement, on n'arrive pas là où on le croyait, c'est déroutant et peut-être décevant pour les amateurs d'ésotérisme. Cependant, l'aspect "quatre personnes ne se connaissant pas, mais qui vont être liés à jamais"...c'est sans aucun doute, la signature de Musso !
A cette époque, il écrivait à la première personne, et son "Je" nous entraîne avec lui au coeur de l'intrigue. Et cela, j'ai bien aimé !
Un roman écrit en 2001 (publié en Mai) donc l'action se passe en 2004. Musso y voyait l'ominiprésence du Wifi et une sombre menace s'abattant sur les Etats-Unis... Visionnaire ? Non, juste à l'écoute du monde et de ses mouvements.
Bref, un premier roman, lu cependant après les autres, très prometteur ! A conseiller aux fans...et aux autres ! ;)


* Après quelques recherches, j'ai remarqué que La Joconde a été peinte sur du bois très fin et non sur une toile...Hum, hum, Guillaume Musso, attention à ce genre de petites erreurs...

vendredi 28 mars 2008

Anecdote de métier

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Ah qu'il me manque, ce métier de bibliothécaire ! Qu'il me tarde de reprendre le chemin de la banque de prêt !
Je voulais ici vous faire partager quelques anecdotes qui montre que ce métier est vraiment chouette ;)

Quel poisson ?
Un jour, une mère anglaise avec son fils vient me voir pour cherche un livre sur les poissons qui leur permettra d'identifier un poisson trouvé dans une rivière. Je l'accompagne dans les rayonnages, on cherche, on trouve, elle emprunte. Quelques jours plus tard, elle revient me voir pour me remercier ;)

Ah non, je le veux aussi !
Une fois, une dame emprunte Anges&Démons de Dan Brown. Et en le voyant, j'ai réalisé que je voulais le lire ! Alors je fais mine de refuser le prêt, pour rigoler. La femme revient quelques temps après et me demande de le prolonger, là encore je fais mine de refuser...une complicité s'installe. Une ou deux semaines plus tard, elle revient en me disant "Voilà, cette fois-ci, je le rends, il est pour vous !".
Ces petits moments de complicité étaient sympas ;)

Enseigner par les livres
Un autre jour, une mère maghrébine me demande tout pas si on possède des livres pour apprendre la sexualité aux enfants. Là, je me souviens avoir eu la même question quelques jours auparavant. On va quand même dans le rayon, sans rien trouver... Mais dix minutes plus tard, ces livres reviennent. la mère étant toujours là, je vais lui donner les livres, et elle était contente ! Moi aussi car elle est repartie avec ce qu'elle voulait, avec un savoir à transmettreà ses enfants.


Je sais que ce sont des petites anecdotes sans importance, mais à chaque fois, elles m'ont conforté dans l'idée de faire ce métier. La bibliothécaire est l'intermédiaire entre le livre, le savoir et le lecteur, sa question. Et c'est génial d'apporter des réponses aux gens ! D'où l'intérêt d'être vigilant dans le classement, l'entretien des documents.

Je mettrai d'autres anecdotes si elles me reviennent en mémoire...

mercredi 26 mars 2008

Les enfants de l'aube

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Cela fait quelques temps que j'ai lu ce roman et regardé son adaptation, mais je voulais vous en parler. Les deux sont très forts, poignants, émouvants. Le point de vue diffère un peu (rien que par le titre, d'ailleurs) : le roman est guidé par la voix de Tristan, ce qui nous rend beaucoup plus proche de lui. Le film, forcément, ne peut pas rendre cela.
Malgré tout, je vous conseille les deux. C'est une histoire d'amour gâchée par la mort mais, dans le même temps, illuminée par une naissance... Camille laisse à Tristan le plus beau des cadeaux : un fils, et à travers lui, elle est toujours là...


Les enfants de l'aube, Patrick Poivre d'Arvor, Ed. JC Lattès, 1982
Le premier roman de Patrick Poivre d’Arvor est un roman d’amour. D’amour fou entre deux adolescents. A l’écart de la comédie des adultes qu’ils récusent. Ils se jettent dans la plus belle et la plus émouvante des aventures... comme des oiseaux contre une vitre dans les couleurs de l’aube. Cette tendre et tragique histoire d’amour, chacun de nous l’a vécue, ou rêvée. Il s’agit d’un livre qui survivra à l’actualité littéraire.
Une autre version du Blé en herbe ou de Tristan et Iseult.
Une histoire triste et romanesque sur deux adolescents qui se retrouvent dans un sanatorium pour vivre, en marge du réel et du monde des adultes, une très belle et brève histoire d’amour.  L’aventure va être sublime : violente comme certains passages de la 7e Symphonie de Beethoven, douce comme un lac scandinave.



L'enfant de l'aube, Marc Angelo, 2004
Tristan, 16 ans, fait le difficile apprentissage de la vie en élevant seul son fils dont la mère, Camille, son premier amour, est morte en couches.
Octobre 1967, dans un sanatorium. Tristan, adolescent cultivé et étonnement mature, tombe fou amoureux de Camille. Elle l'initie au plaisir charnel et tombe rapidement enceinte. Peu avant l'accouchement, les tourtereaux décident, une nuit, de «faire le mur». Mais au cours de leur périple, Camille est prise d'un malaise et commence à perdre beaucoup de sang. Tristan part chercher un médecin, dont le diagnostic est sans appel : l'enfant seul survivra. Avant de mourir, Camille fait promettre à son fiancé de s'occuper de leur fils. Mais Tristan est mineur, ce sont donc ses parents, Jean et Madeleine, couple bourgeois, qui en obtiennent la garde. Inconsolable, Tristan refuse de prendre soin du petit Alexis qu'il rend responsable de la mort de Camille. Son père, que la situation insupporte, l'abreuve de reproches... Six mois plus tard, Tristan prépare son bac aidé d'une séduisante enseignante, Gaëlle. Entre deux révisions, il consigne sur de petits carnets sa brève et dévorante histoire d'amour...




mardi 25 mars 2008

A la pêche au nouveau livre

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Bibliothéqueurs (pardon pour mon néologisme : emprunteurs) :
                                        quelles sont vos habitudes avec votre bibliothèque ?

Personnellement, je commence par consulter le catalogue en ligne, je regarde si le roman que je veux est disponible dans ma bibliothèque de quartier, ou dans une autre annexe. Après, je n'ai plus qu'à le réserver ou l'emprunter directement, ou bien le faire venir d'ailleurs.
Ce que j'aime le plus, c'est quand je sors de la bibliothèque avec le ou les livres tant convoités. Je les sers fort (pour ne pas qu'ils s'échappent), leur donne une petite caresse, ... .Arrivée chez moi, je les étale  sur une table et leur donne leur ordre de lecture, puis les range en pile.
Une fois lus, pour ne pas priver d'autres lecteurs d'une si belle magie, je vais les rendre à la bibliothèque (située à 5mn à pied).

Avec les livres achetés en librairie, c'es pareil ! ;) Quoique je ne leur donne pas d'ordre de lecture car il serait sans cesse contrarié par l'odre des livres de la bibliothèque !

Bref, je parlais de cette ivresse car j'ai hâte qu'il soit 14h pour que je file à la bibliothèque chercher ma dernière résa : Skidamarink, de Musso (à suivre, donc...)

lundi 24 mars 2008

Oumpah-Pah

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Oumpah-Pah, le peau-rouge,
Gosciny & Uderzo,
Ed. Dargaud, 1961



Résumé :
Le chevalier Hubert de la Pâte Feuilletée débarque sur le Nouveau Continent et est fait prisonnier par Oumpah-pah, guerrier de la tribu des Shavashavah, qui le surnomme Double-scalp à cause de sa perruque.
Afin que Double-scalp soit reconnu comme le prisonnier d'Oumpah pah et que lui seul puisse décider de son sort, Oumpah pah se soumet à une série d'épreuves. Double Scalp ayant aidé Oumpah Pah lors de la deuxième épreuve, celui-ci décide d'en faire son frère et l'initie aux techniques indiennes.
Pour ramener Double-scalp à Fort Petit, ils doivent traverser les territoires des Pieds-plats, tribu ennemie des Shavashavah. Croisant un détachement de Pieds-plats, Oumpah-pah et Double-scalp s'enfuient et se réfugient de justesse dans Fort Petit dont Oumpah Pah repart en fin de volume pour prévenir sa tribu que la guerre se prépare...






Au détour d'un rayon de bibliothèque, je suis tombée sur la série Oumpah-Pah. Signée Goscinny et Uderzo, elle était alléchante. J'ai lu deux tomes, et je suis restée sur ma faim. Rien d'extra-ordinaire, je n'ai pas souri une seule fois. je m'attendais à quelque chose à la hauteur d'Astérix, Oumpah-pah étant considéré comme son gand-père, en fait pas du tout ! J'aurai essayé en tout cas...
Amateurs d'Astérix, essayez quand même, les autres, ne vous donnez pas cette peine...

samedi 22 mars 2008

En douce

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En douce
,
Karine Reysset,
Ed. du Rouergue, 2004


Mot de l'éditeur :

Quand ça ne va pas, il faut partir à la mer, disait Eric. Alors, parce que Juliette se sent vide, sans contour, ni contenu, parce qu'elle n'est pas sûre d'exister sans lui, elle part sans un mot, avec leur fille Manon. Maintenant elle est là, face à la mer. C'est la fin de l'hiver. La maison est froide et perchée, la station déserte. Elle peut enfin laisser venir.
Roman d'une séparation, mais plus encore du lent retour à l'autonomie d'une femme, En douce, dans son écriture même, réussit à jouer de la légèreté apparente. Nulle violence dans cette fuite au bord de la mer, passage à vide avant de se décider à un autre avenir. Karine Reysset élabore une écriture du détail, un rapport sensitif et sensuel aux choses, aux paysages et aux corps.








Je voulais lire un autre roman de Karine reysset pour voir si je serai aussi contente qu'avec A peine un peu de bruit.
Pari perdu  :(
C'est un beau roman quand même, sur une femme perdue qui fuit son mari avec sa fille. C'est le roman de la fuite.
Ce que j'ai moins aimé, c'est l'écriture, je ne sais pas comment expliquer... C'est plus lent, plus...cahotique ? Mais en même temps, cela reflète l'état de cette femme. Il est assez dur, assez fort, d'ailleurs. Ca peut être choquant une femme qui quitte tout avec son bébé, laissant son mari à l'abandon...
Par contre, c'est étonnant comment elle écrit comme Olivier Adam, dans les thèmes et le style. Incroyable !

Robotisation

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En lisant, une BD, je suis tombée sur cette petite bande qui montre l'avenir du métier de bibliothécaire !
Non, bien sûr, c'est une blague !
Quoique...saviez-vous qu'au Champs-Libres (Rennes), il existe une machine qui trie les livres ? C'est inquiétant, quand même ! La culture aussi devient automatisée... déjà que les postes sont difficiles à obtenir en bibliothèque, mais si en plus on nous remplace par des machines ! :(
Le progrès ne doit pas aller contre les hommes...

Bref, j'en profite pour vous présenter une série : Malika Secouss

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Malika Secouss,
Téhem,
Ed. Glénat
Série commencée en 1998

Mot de l'éditeur :
Vue du côté obscur, la Cité des Pâquerettes c'est la zone ! Il a fallu brûler dix bagnoles pour obtenir un terrain de basket, y a cinq racistes par palier, y a autant de flics que de lampadaires et les bancs publics sont squattés par de très mauvaises fréquentations...
Si on positive, la Cité des Pâquerettes c'est les potes, les concerts improvisés dans les cages d'escaliers, les matchs de foot dans la cour du LEP, les BD gratos à la bibliothèque et le bronzage à la piscine...
Mais les Pâquerettes, c'est avant tout la cité de Dooley, Jeff et Malika, trio black-blanc-beur qui traîne ses baskets entre les barres et les bacs à sable à la recherche d'un fou rire. Et les occasions de rigoler ne manquent pas quand il fait beau et qu'on a une dispense de gym...





C'est une petite série sympa à lire. Ca fait longtemps que je l'ai découverte, mais j'ai lu un tome cet après-midi car j'avais fini un roman.
Donc voilà : à lire pour faire des pauses ! ;)

vendredi 21 mars 2008

Swap de Printemps : j'ai reçu mon colis !

Hier en rentrant chez moi, j'avais un avis de passage du facteur pour deux colis.
J'avais deux pressentiments : le Swap et mes faire-part de mariage. J'avais raison ! J'étais toute excitée en tenant le Swap-colis dans mes mains !

Je l'ouvre : tout est emballé, pour faire durer le suspens ! Je me croyais près d'un arbre de Noël ! ;)
Déjà, merci Sylviane pour cette jolie présentation, même le marque-page était dans son enveloppe ! :p

monswap2.jpgPuis j'ouvre...
Hum, un sachet de thé Printanier ! Ca tombe vraiment bien car je viens de faire une commande de thés et j'avais hésité puis rejeté le Thé de Printemps ! Merciiii !
Deux romans : Lignes de faille, de Nancy Huston. Vu le résumé, ça va me plaire, je crois !
Une pièce montée, de Blandine Le Callet. Hihi, sympa le clin d'oeil ! Merci pour ces deux romans ! (à suivre, donc, sur Bibliza ! ;))
Un joli marque-page avec des thés marocains ;)
Et une petite carte explicative !
Vraiment, merci Sylviane, je ne pensais pas que ça m'exciterait autant, ni que j'aurais autant de plaisir à ouvrir et découvrir ce Swap ! C'était mon baptême du swap et..on refait ça quand ? :p
Je suis super contente ! Waw !
Et j'espère que tous les participants auront ce même plaisir et ce même émerveillement !




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SWAP d'Addy, offert par Anne-Sophie










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SWAP de Morgane, offert par Addy









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SWAP de Sylviane, offert par Morgane









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SWAP de Sylvie, offert par Julie







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SWAP de Julie, offert par moi ;)



























SWAP d'Anne-Sophie, offert par Sylvie













Je vois, à ces photos que les Swappeurs ont été très gâtés !

jeudi 20 mars 2008

Philippe Grimbert : la rencontre

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Il y a quelques jours, je vous parlais de Un secret (roman et adaptation). Je l'avais étudié en vue de la rencontre, à la Bibliothèque de Rennes, de Philippe Grimbert.
Alors, avec Myriam, nous avons été le voir !
On avait parlé du roman ensemble, et nous avions beaucoup de questions...que d'autres ont posé pour nous !
Du coup, cet échange avec l'auteur a été parfait, car tous les problèmes que nous avait posé le roman on été résolu, et nous avons compris quelques détails.
Des lycéens ont lu des extraits du roman et d'un autre (La robe de Paul), ce qui a rendu le débat plus vivant.

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Je ne connaissais pas cet écrivain, à part vaguemement de nom. Il nous a montré le lien avec psychanalise et fiction : l'une fait accoucher l'autre, et vice-versa. Il nous a aussi expliqué les aspects autobiographiques d'Un secret, ce qui était très intéressant.

Et pour clore la séance, il s'est gentiment prêté au jeu des dédicasses :)
Donc vraiment, un homme simple, sincère, agréable.
Je sors ravie de cette riche rencontre !
(Et je ne regrette plus d'avoir raté Orsenna, présent à Rennes le même soir...)

La révolte des accents

 La révolte des accents,
Erik Orsenna,
Ed. Stock, 2007

Mot de l'éditeur :
Une jonque qui transporte une troupe de comédiens accoste un jour dans l’île où vivent nos amis Jeanne, son frère Thomas, M. Henri… Le soir-même, ils jouent "Roméo et Juliette", faisant rêver d’amour tous les habitants de l’île. Le lendemain, stupeur ! la jonque est partie. Elle a emporté avec elle les accents et les épices. L’île découvre alors comme la vie est morne sans eux. Comment avaler, jour après jour, du riz sans safran ? Comment s’émouvoir ou s’émerveiller s’il n’y a plus d’accent aigu sur le e ? Jeanne décide de partir à leur recherche, d’autant plus que son frère s’est embarqué avec la troupe pour travailler comme souffleur. Son périple va la mener jusqu’en Inde, dans une vallée magique où se réunissent chaque année des comédiens du monde entier pour un festival secret de théâtre et d’épices. Ne viendraient-ils pas là pour se faire épicer ? Mais les accents se sont installés plus haut, sur les contreforts de l’Himalaya. Elle a retrouvé Thomas, qui mènera l’expédition jusqu’à la villégiature des accents, où se rassemblent régulièrement tous les accents du monde. Sur ces hauteurs, Jeanne va commencer à découvrir ce que c’est qu’aimer : accentuer sa vie. Elle poursuivra cette exploration dans le prochain livre qui traitera, avec un chef d’orchestre, de la ponctuation.

 
Ce roman est la suite des Chevaliers du subjontif. Cette fois-ci, l'archipel vit un drame : épices et accents ont disparus ! Ces deux éléments culinaires et linguistiques semblaient accessoires... Pourtant, que serait la cuisine sans sel, poivre, curry, basilic, ... ? Que seraient les rêves ou l'été sans leurs accents ?
Encore une belle aventure à la découverte et à la pêche aux accents ! Et ce roman tombe quand même au bon moment, car il est vrai que les accents sont en moins utilisés, autant à l'écrit qu'à l'oral. Les sons sont de moins en moins distincts, les accents sont souvent noyés.
Pour terminer, je ferai le même commentaire que pour les deux premiers volumes : à lire autant pour les amoureux que pour les  révoltés de la langue française !
Et...n"oubliez pas les accents ! :p

mercredi 19 mars 2008

Les chevaliers du subjonctif

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Les chevaliers du subjonctif,
Erik  Orsenna,
Ed. Stock, 2004


Mot de l'éditeur :
Les jeunes héros de La grammaire est une chanson douce ont grandi. Jeanne est une adolescente rêveuse qui s'intéresse aux mystères de l'amour ; Thomas, lui, cherche la clef d'un nouveau monde. L'archipel des Mots est toujours sous la dictature du président Nécrole et la police traque les opposants. Un jour, Thomas disparaît et Jeanne est arrêtée. Sauvée par le cartographe officiel de l'île, elle part avec lui dans un audacieux voyage en planeur à la recherche de son frère. Après avoir survolé l'Impératif et le Conditionnel, ils atterrissent sur l'île des Subjonctifs, les ennemis de Nécrole. Accueillie par un jeune homme roux passionné de liberté, elle va découvrir chez ces joyeux contestataires le pouvoir de l'imagination. Dans l'usine où elle retrouve son frère, les ingénieurs découpent la mer, miroir de nos rêves. Elle comprendra que l'amour - qui va frapper la redoutable inspectrice, Mme Jargonos - est aussi une variété du subjonctif, le mode du rêve et du désir. Bien plus qu'une leçon de conjugaison, cette découverte des mots du temps est une belle et grave leçon de vie et nous rappelle que les humains ont besoin du «secours de ce qui n'existe pas». Curieuse et impertinente, Jeanne est le guide idéal pour cette exploration des subtilités de notre langue. Lire le monde, cette «immense bibliothèque», et le donner à lire pour mieux le partager, quoi de plus enthousiaste ?


Les chevaliers du subjonctif est la suite de La grammaire est une chanson douce que j'ai lu il y a quelques années maintenant... On pénètre dans un univers totalement surréaliste mais tellement poétique ! Dans cette aventure, Jeanne va à la découverte des temps de la conjugaison. L'Infinitif : les fainénants qui ne font rien, l'Indicatif : l'action présente, et le Subjonctif : le temps de tous les possibles et des rêves !
Cette petite série de livres est amusante à fois pour les amoureux des mots et de la langue française, mais aussi pour tous les fâchés contre les bizarreries de cette langue. A lire adulte (ou ados) pour expliquer avec jeu la langue française aux plus petits. Orsenna  signe ces petites aventures linguistiques d'une main de maître.
Cela fait également penser au Petit Prince car Jeanne, naïve et curieuse, questionne les habitants  des îles où elle attérit pour en tirer des leçons. Et le texte est parsemé de charmantes aquarelles de Bigre.
C'est vraiment très plaisant à lire. Poétique et instructif !
Par contre, commencez par La grammaire est une chanson douce dont je vous livre le résumé ;)


La Grammaire est une chanson douce
Mot de l'éditeur

Judith, jeune adolescente, pourrait être la petite sœur d'Alice, l'héroïne de Lewis Carroll, précipitée dans un monde où les repères familiers sont bouleversés. Avec son frère aîné, Sébastien, elle voyage beaucoup : leurs parents sont séparés et vivent chacun d'un côté de l'Atlantique. Un jour, leur bateau fait naufrage et, seuls rescapés, ils échouent miraculeusement sur une île inconnue. Accueillis par Monsieur Henri, un musicien poète et charmeur, ils découvriront un territoire magique où les mots mènent leur vie : ils se déguisent, se maquillent, se marient.
C'est une promenade dans la ville des mots, pleine d'humour et de poésie, où les règles s'énoncent avec légèreté. Les tribus de verbes et d'adjectifs, les horloges du présent et du passé s'apprivoisent peu à peu, au rythme des chansons douces de Monsieur Henri.
Une fantasie joyeuse !

Printemps des Poètes

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Toujours à l'occasion du Printemps des Poètes,
j'ai fait deux  petits montages video pour vous présenter des poèmes.
Vous entendrez :

Les Colchiques, Apollinaire, lu par JL Trintignant
Heureux qui comme Ulysse, Du Bellay, lu par un anonyme
Le pont Mirabeau, Apollinaire, JL Trintignant

(Oui, j'avoue, j'ai un CD de poèmes d'Apollinaire lus par JL Trintignant, et je l'adore ! ^^ )

Et sur la deuxième vidéo :

Barbara, Prévert, lu par Yves Montand


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lundi 17 mars 2008

A peine un peu de bruit

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A peine un peu de bruit
,
Karine Reysset,
Ed. L'Ecole des Loisirs, 2006



Mot de l'éditeur :

« Soudain, les flûtes de champagne sur le vaisselier se mettent à tinter, à chanter. Pourtant nous sommes tous les cinq autour de la table, les fenêtres sont fermées et il n’y a pas le moindre courant d’air. Maman sourit : – C’est Loïc qui nous fait un signe, il veut participer. »
Loïc est là. Partout et à chaque instant. Charlotte le sent, le respire. Il veille sur elle, et Charlotte, l’aînée de la famille, veille sur sa mémoire. Elle lui rend souvent visite et vient s’asseoir sur le petit carré d’herbe dans le cimetière. Si bien que, un beau jour, elle finit tout naturellement par pousser la porte de l’église voisine. Elle s’y sent bien. Dieu doit veiller sur Loïc aussi. C’est dans l’église qu’elle viendra le voir désormais. Jusqu’au déménagement…










Un roman sur le même thème que Tom est mort, suivant le point de vue, cette fois, d'une grande soeur.
A 7 ans, Charlotte perd son frère âgé de tout juste 3 mois...mort subite du nourisson. Depuis, au fil des années, elle apprend à vivre sans lui, sans pour autant oublier ce petit être qui n'a pas beaucoup eu le temps de vivre. Ses souvenirs avec lui sont restreints. Mais malgré tout, elle continue à le faire exister. Elle rend présente cette absence si dure... Loïc a une tombe dans le cimétière de la ville où la famille a planté fleurs et arbres, pour mettre un peu de vie dans cette mort. Alors Charlotte va souvent le voir, lui raconte sa vie sans lui. Je trouve cette image jolie...
Puis, Charlotte grandit, apprend à vivre avec et pour être sûre de ne jamais oublier son petit frère, elle décide d'écrire un livre sur lui. Pour qu'il reste une trace de Loïc sur cette terre...
Ce roman jeunesse est juste et poignant. Je le conseille à tout le monde, même aux adultes ;)

Karine Reysset, est, à la ville, la femme d'Olivier Adam. On retrouve chez ce couple, les même thèmes : la mort, l'absence, ainsi qu'un prénom récurrent : Loïc... Loïc, autant dans A peine un peu de bruit, que dans Je vais bien ne t'en fais pas, est le frère mort dont la soeur a du mal à surmonter cette mort, justement. Je trouve ça étonnant...
Bref, en tout cas, Karine Reysset est un auteur que je continuerai à lire..dommage que la Bibliothèque de Rennes n'en possède qu'un au rayon adulte (En douce, que j'irai chercher demain ;))




Bibliographie :
    - Romanskrbb.jpg
• "Comme une mère" (Editions de l'Olivier)
• "A ta place" (L'Olivier - Points Seuil)
• "En douce" (Rouergue - Pocket)
• "L'inattendue" (Rouergue)

    - Romans Ados
• "Sors de ta chambre"
• "A peine un peu de bruit"
• "Je ne suis pas une fille facile"
• "A quoi du penses"

   - Romans Jeunesse
• "C'est quoi, ce cirque ?"
• "Pattes de mouche"
• "La famille de mon frère"
• "Mon nouveau frère"

Karine Reysset's MySpace

dimanche 16 mars 2008

Tom est mort

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Tom est mort,
Marie Darrieussecq,
Ed. POL, 2007


Mot de l'éditeur :
Voici dix ans que son fils est mort, il avait quatre ans et demi. Pour la première fois depuis ce jour quelques moments passent sans qu'elle pense à lui. Alors, pour empêcher l'oubli, ou pour l'accomplir, aussi bien, elle essaie d'écrire l'histoire de Tom, l'histoire de la mort de Tom, elle essaie de s'y retrouver. Tom qui est devenu mort, Tom à qui on ne pense plus qu'en sachant qu'il est mort. Elle raconte les premières heures, les premiers jours, et les heures et les jours d'avant pareillement, comme s'il fallait tout se remémorer, elle fouille sans relâche, elle veut décrire le plus précisément et le plus profondément possible, pas tant les circonstances de la mort de Tom que ce qui a précédé, que ce qui s'en est suivi, la souffrance, le passage par la folie, et le fantôme de son enfant. Le plus concrètement aussi parce que, c'est sûr, la vérité gît dans les détails. C'est la raison pour laquelle ce texte qui devrait être insoutenable et qui va si loin dans l'interrogation de la douleur est si convaincant, si proche.


Je n'avais jamais lu de Marie Darrieussecq auparavant. J'ai emprunté ce roman par hasard.
Tom est mort...Oui, c'est le principal sujet du livre, pendant 247 pages. J'ai bien compté car je me suis légèrement ennuyée... En théorie, ce genre de roman devrait me plaire. C'est l'histoire d'une mère qui perd son fils de 4 ans et demi. Alors, elle raconte la mort, l'absence, la vie après, ...  Tom est mort, oui, mais pourquoi, comment ? On l'apprend en une courte phrase, la dernière du roman. Je m'attendais à de l'émotion, de la profondeur, peut-être même des larmes : rien ! Je suis restée froide à ce récit. Je me suis demandée si j'étais la seule dans ce cas...les avis de la Fnac ne sont guère plus élogieux que moi et le livre atteint une note de 5/10. Le seul point positif que je peux trouver, c'est le stylé décousu du roman qui montre l'état psychologique de la mère, perdue entre la mort de son enfant et la vie qui continue autour d'elle.
Mais je ne crois pas que ce roman (fictionnel) puisse aider une mère dans ce cas... Et c'est bien dommage.
Bref, si vous croisez ce livre, vous pouvez passer votre chemin...

Mars 2008 : Swap de Printemps !

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Sur quelques blogs de livres, comme le mien, je vois de temps en temps des Swap...
Mais qu'est-ce qu'un Swap, me direz-vous ?
Le mot swap est anglais et signifie "échanger".

Du coup, l'idée est d'échanger un colis contenant :
- 2 livres de poche : un pour faire découvrir à  quelqu'un ; un qui devrait faire plaisir à l'autre
- 1 paquet de thé ou chocolat épicé (pour ne pas lire la gorge sèche !)
- 1 marque-page (pour ne pas perdre sa page !)
Cela implique donc de connaître à l'avance la personne à qui on envoie le colis, pour ne pas qu'elle soit déçue par ses livres. On tirera au sort des duos, et chacun se présentera à l'autre pour donner un petit aperçu de son univers !
Ou mieux : que chaque participant se présente ici en commentaire !
Précision : les livres doivent être neufs, c'est pour ça que les livres de poches sont chouettes ! ;)

Inscrivez-vous auprès de moi.
Les colis doivent tous partir le 21 mars, et l'opération est donc appelée :
Le Swap de Printemps !






Présentez-vous !


- Prénom, Age, Ville, Métier (actuel ou souhaité)
- Auteurs préférés
- Livre en cours de lecture
- Livres préférés
- Musique
- Séries tv
- Cinéma


Participants :

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Julie [ Zuzu
Morgane [ MorganeBib ]
Addy [ Addycyclette
Liza [ Ce blog ! ]
Sylvie 
Sylviane 
Anne-Sophie

Tirage au sort :

Liza envoie à Julie
Julie envoie à Sylvie
Sylvie envoie à Anne-Sophie
Anne-Sophie  envoie à Addy
Addy envoie à Morgane
Morgane envoie à Sylviane
Sylviane envoie à Liza
N'hésitez pas à contacter vos correspondants pour mieux cerner leurs goûts ! Achetez deux livres : un qui doit lui plaire, et un que vous lui ferez découvrir. Ainsiq qu'un marque-page et qu'un paquet de thé ! ;) Merci à tous !



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Voilà, mon Swap-colis est prêt à être envoyé !
Vous voyez, l'enveloppe livre de LaPoste suffit, ça va jusqu'à 1kg. Je l'ai pliée pour mieux contenir les *choses*, du coup, niveau esthétique, c'est pas le  top... Mais l'essentiel est à l'intérieur !
Allez, bon swap à tous, l'échéance approche ! :)


Au fait, quand vous recevrez votre Swap,
prenez-le en photo
pour montrer ce que vous avez eu ! ;)






**  I N S C R I P T I O N S   C L O S E S  **
Mais...des motivé(e)s pour un Swap d'Eté avec au programme, des lectures détentes à mettre dans votre sac de plage ? N'hésitez pas à vous inscrire !  ;)

jeudi 13 mars 2008

Actu : Le dernier poilu...

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C’était le dernier d’une immense cohorte, celle des 8,5 millions de soldats français de la Grande guerre : Lazare Ponticelli, dernier poilu français survivant, s’est éteint , hier, à l’âge de 110 ans.
Il était le dernier témoin direct de la « der des der ». «L’horreur de cette guerre, je ne l’ai pas oubliée, ni pour moi ni pour ceux qui sont morts. C’est pourquoi je vais le 11 novembre au monument aux morts... » Lazare Ponticelli, seul « poilu » français rescapé de la Première guerre mondiale, n’ira plus se recueillir pour ses camarades. Il est mort, hier, à l’âge de 110 ans.
Immigré italien arrivé à 5 ans à Paris, Lazare Ponticelli s’était engagé en août 1914 dans la Légion étrangère en « trichant sur son âge ». Il avait alors 16 ans. Il fut envoyé au front à Soissons, dans l’Argonne puis à Douaumont. D’abord affecté à creuser des fosses pour enterrer les morts, il dut ensuite construire des tranchées, avant d’être enrôlé dans le 3e régiment de chasseurs alpins italiens en 1915. Il fut envoyé combattre les Autrichiens dans le Tyrol, où il fut blessé. A son retour en France en 1921, Lazare Ponticelli créa, avec ses deux frères, une entreprise de chauffage et tuyauterie.
Avec Lazare Ponticelli disparaît le dernier combattant en France de la guerre de 1914-1918, qui fit dix millions de morts, dont 1,4 million de soldats français : paysans, employés, instituteurs, ouvriers, Bretons ou Auvergnats, tirailleurs marocains ou sénégalais, tués sur les coteaux de la Marne, dans les tranchées de Verdun ou du Chemin des Dames. Le conflit aura aussi fait trois millions de blessés, dont un million d ’ invalides, amputés ou gazés et 15.000 « Gueules cassées » , ces soldats défigurés. La Grande Guerre, ce sont aussi des milliers de disparus ou jamais identifiés dans la boue de la Marne ou de Verdun, symbolisés par le Soldat Inconnu qui repose sous la voûte de l’Arc de Triomphe.
Il ne resterait désormais dans le monde que huit survivants de la Première guerre mondiale ayant réellement combattu, selon le recensement effectué par Frédéric Mathieu, concepteur du site spécialisé Derdesders.

[ Le Télégramme ]



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Voici une occasion de vous parler de la collection Librio/RadioFrance qui publie régulièrement des Paroles de... Dans un recueil à 2€, des témoignages d'anonymes sur des périodes clés de l'Histoire, ds récits de vie, ... L'un des premiers publiés fût justement Paroles de Poilus, en 1998.
J'aime beaucoup cette collection, je les ai presque tous : ça prend de place dans les étagères et c'est poignant à lire. c'était une belle initiative, de RadioFrance et de Librio de créer cette collection et de continuer à l'entretenir.




pdp2.jpgParoles de Poilus,
Collectif,
Ed. Librio, 1998


Mot de l'éditeur :
 Ces extraits de lettres, de journaux intimes et de récits autobiographiques sont authentiques, tendres et poignants ; ils illustrent notre mémoire collective et rendent à l'histoire sa dimension humaine. Ils avaient dix-sept ou vingt-cinq ans. Se prénommaient Gaston, Louis, René. Ils étaient palefreniers, boulangers, colporteurs, ouvriers ou bourgeois. Ils devinrent soudainement artilleurs, fantassins, brancardiers... Voyageurs sans bagage, ils durent quitter leurs femmes et leurs enfants, revêtir l'uniforme mal coupé et chausser les godillots cloutés... Sur huit millions de mobilisés entre 1914 et 1918, plus de deux millions de jeunes hommes ne revirent jamais le clocher de leur village natal. Plus de quatre millions subirent de graves blessures... Huit mille personnes ont répondu à l'appel de Radio France visant à collecter les lettres, jusqu'ici éparpillées, de ces Poilus. Cet ouvrage en présente une centaine. Des mots écrits dans la boue et qui n'ont pas vieilli d'un jour. Des mots déchirants, qui devraient inciter les générations futures au devoir de mémoire, au devoir de vigilance comme au devoir d'humanité...


Le dernier Poilu s'est éteint, quatre-vingt dix ans après la signature de l'Armistice. C'est toute une génération qui s'éteint. C'était la période de l'Histoire de France la pluséloignée dont on ait encore des survivants pour raconter. Aujourd'hui, il ne reste que les livres (comme celui-là), les films, les archives de guerre, ...
Quand on pense que Guillaume Apollinaire, Charles Peguy ou Ernest Hemingway ont fait cette guerre, ça nous semble vraiment loin, mais quand on apprend que le dernier Poilu vient de nous quitter, ça nous semble plus proche, c'est étrange...
Bref, voilà une funeste occasion de lire ou relire cet ouvrage, ou d'autres concernant la Première Guerre Mondiale.

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J'aimerai, avant de vous laisser,  vous conseiller un film met en scène Ernest Hemingway dans la guerre, justement.
Assez méconnu à mon gôut, c'est un film que j'aime beaucoup.

Le temps d'aimer, de Richard Attenborough, 1997, avec Sandra Bullock et Chris O'Donnel.


   

Un secret

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Hier soir, avec une amie à qui j'avais demandé de lire Un secret, nous en avons regardé l'adaptation signée Claude Miller...
C'est une adaptation relativement proche du roman, il n'y a pas de trahison. Peut-être un parti pris lors de la scène où Hannah montre ses vrais papiers aux Allemands, ce qui la conduit, elle et son fils en déportation. La scène est assez floue dans le roman, on ne sait pas si elle le fait exprès ou non : le film a tranché : elle le fait délibéremment. Cela dit, tant mieux, au moins l'adaptation est franche !
Deuxième point, au niveau de la mise en scène... C'est curieux, car le temps pricipal de l'action se situe autour des années 40 est filmé en couleurs, et le temps des années 2000 où on voit le héras plus âgé est filmé en noir et blanc. C'est l'inverse de ce qu'on a l'habitude de voir, mais il fallait trouver un moyen pour montrer qu'on change de temporalité, et le réalisateur ne devait pas vouloir voir la majeure partie de son film en noir et blanc. Donc c'est juste un détail de mise en scène, ça ne change rien à l'histoire ! ;)
Autre chose... Dans le roman, le héros n'a pas de prénom, car c'est lui raconte à la première personne. Dans le film, il s'appelle François. C'est un peu étrange car en lisant le roman on avait l'impression que c'était vraiment Philippe Ginberg/Grimbert qui se cachait derrière ce Je. Du coup, le doute est encore plus grand !
bref, une adaptation fidèle, plaisante à regarder ! Et évidemment, lisez le roman (très court, qui plus est) avant le film ! ;)




undefinedUn secret, Philippe Grimbert, 2004
Souvent les enfants s’inventent une famille, une autre origine, d’autres parents. Ainsi l’imaginaire, par la grâce de ce « roman familial », vient-il au secours d’une réalité à laquelle, sans doute, il manque quelque chose.
Le narrateur de ce livre, lui, s’est inventé un frère. Un frère aîné, plus beau, plus fort, qu’il évoque devant les copains de vacances, les étrangers, ceux qui ne vérifieront pas… Et puis un jour, il découvre la vérité, impressionnante, terrifiante presque : ce frère a existé. Et c’est alors toute une histoire familiale, lourde, complexe, qu’il lui incombe de reconstituer. Une histoire tragique qui le ramène aux temps de l’Holocauste, et des millions de disparus sur qui s’est abattu une chape de silence.
A voir sur Bibliza : ma critique du roman



undefinedUn secret, Claude Miller, 2007
Avec : Patrick Bruel, Cécile de France, Julie Depardieu, Ludivine Sagnier  L'exploration d'un lourd secret de famille et l'histoire d'une passion, à travers le voyage intérieur de François, un enfant solitaire qui s'invente un frère et imagine le passé de ses parents. Le jour de ses quinze ans, une amie de la famille révèle au jeune François une vérité bouleversante, mais qui lui permet enfin de se construire.





Pour une fois, j'ai envie de vous mettre la bande-annonce, c'est plus vivant ! ;) 
Vous me direz si vous voulez la bande-annonce à chaque article d'adaptation...

mercredi 12 mars 2008

Seras-tu là ?

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Seras-tu là ?
Guillaume Musso,
Ed. XO, 2006



Mot de l'éditeur :
Un seul geste aurait suffi pour tout changer.
Qui n'a jamais rêvé de revenir à cet instant décisif où le bonheur était possible ?
San Francisco. Elliott, médecin passionné, ne s'est jamais consolé de la disparition d'Ilena, la femme qu'il aimait, morte il y a trente ans.
Un jour, par une circonstance extraordinaire, il est ramené en arrière et rencontre le jeune homme qu'il était, trente ans plus tôt. Il est revenu à l'instant décisif où un geste de lui peut sauver Ilena.
Et modifier l'implacable destin qui a figé son sort à jamais.
Un stupéfiant face-à-face, Une histoire d'amour bouleversante, Un suspense à couper le souffle.
Guillaume Musso a 31 ans. L'immense succès de son roman Et après... (XO, 2004), traduit en douze langues et en cours d'adaptation cinématographique a été confirmé par celui de Sauve-moi (XO, 2005). Il fait aujourd'hui partie des auteurs français favoris du grand public.






Je viens tout juste de terminer ce roman ! Guillaume Musso nous transporte encore dans des univers où fiction et science-fiction se mêlent. Peut-on revenir en arrière et modifier le passé sans conséquences ?
C'est une très belle histoire, difficilement racontable, comme beaucoup de romans montés comme des thrillers. Cela amène à réfléchir sur notre propre vie, les choix qu'ont fait, ...
Cependant, même si j'adore Guillaume Musso, j'ai trouvé que c'était du déjà vu dans d'autres de ses romans, on retrouve les mêmes schémas, habillés différemment.
A conseiller vivement !


En lisant ce roman, enfin, en ayant la couverture et le titre sous le nez, je pensais à cette chanson...


Seras-tu là, Michel Berger

Printemps des Poètes

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Organisé depuis 1999, le Printemps des poètes met la poésie à l'honneur...
Je voulais donc vous proposer quelques uns de mes poèmes préférés !
Victor Hugo
Guillaume Apollinaire (mon préféré)
Arthur Rimbaud
Paul Verlaine






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Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.







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Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine

Vienne la nuit sonne l'heurepdpslpm.jpg
Les jours s'en vont je demeure
 
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse
 
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
 
L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
 
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure



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pdplddv.jpg C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.



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Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?

Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un coeur qui s'ennuie,
Ô le chant de la pluie !

Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s'écoeure.
Quoi ! nulle trahison ?...
Ce deuil est sans raison.

C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon coeur a tant de peine !



















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