lundi 30 mars 2020

Le goût d'Emma

Le goût d'Emma,

Takahama, Maisonneuve & Pavlowitch,
Ed. Les Arènes BD, 2018


Mot de l'éditeur :

Emma a un don, celui du goût. Grâce à la finesse de ses papilles, elle réussit à devenir inspectrice au prestigieux Guide Michelin. Elle réalise son rêve : découvrir les secrets des chefs. Sa mission est semée d'embûches. On l'envoie sillonner seule les routes de France pour visiter hôtels et restaurants. Il lui arrive de manger trop, parfois mal, et de se heurter au machisme du milieu. Mais guidée par sa passion pour la cuisine et par son indépendance farouche, elle vivra une extraordinaire aventure sensorielle et humaine. Cette quête initiatique la conduira jusqu'au Japon. Inspiré de la véritable histoire d'une des premières femmes inspectrices au Guide Michelin, Le Goût d'Emma dévoile les coulisses de la gastronomie.
Ce roman graphique est le fruit du travail de trois femmes : deux auteures françaises, Emmanuelle Maisonneuve, Julia Pavlowitch, et une dessinatrice japonaise, Kan Takahama. 



Dealer : Médiathèque de Saint-Pol-de-Léon


Ma lecture :

Je me suis laissée happer par les aventures d'Emma, qui, à trente ans, devient l'une des premières inspectrices du Guide Michelin, le guide aux étoiles. Des étoiles, elle en a toujours eu plein les yeux et les papilles à la vue des plats du terroir. La gastronome en culottes courtes réalise son rêve en rejoignant les équipes du célèbre Guide et devient alors juge. Quelle responsabilité !
C'est avec un véritable intérêt que j'ai suivi ses débuts d'inspectrice : sa joie d'être embauchée, ses doutes, sa fatigue due aux trop nombreux gigots et kilomètres avalés par semaine.
J'ai lu ce roman graphique comme un documentaire à l'échelle humaine et personnelle : celle d'Emma. Il s'agit du vrai parcours d'Emmanuelle Maisonneuve, ancienne inspectrice des Guides Michelin.
Le goût d'Emma, le livre qui donne envie d'aller à la rencontre de nos restaurateurs, étoilés ou non !


dimanche 29 mars 2020

La femme au manteau violet

La femme au manteau violet,

Clarisse Sabard,
Ed. Charleston, 2020


Mot de l'éditeur :

2018. La vie de Jo vole en éclats suite à ce qui ne semblait être qu'un banal accident sans gravité ; pourtant, un scanner révèle qu'un anévrisme risque de se rompre à tout moment. Le neurologue lui laisse le choix : elle peut être opérée, mais les risques sont importants.
Persuadée qu'elle va mourir, Jo se réfugie chez Victor, son grand-père.
Ce dernier va lui montrer un pendentif qu'il a reçu d'Angleterre quelques années plus tôt, avec pour seule explication ce mot griffonné sur une feuille : « De la part de Charlotte, qui n'a jamais oublié Gabriel.
Ce souvenir vous revient de droit. » Victor lui révèle que Gabriel était son frère aîné, décédé lorsqu'il était enfant. Jo décide de se rendre à Ilfracombe, dans le Devonshire, afin d'aider son grand-père à résoudre ce mystère, et surtout, de réfléchir à la décision qu'elle doit prendre...

1929. Charlotte et son mari, Émile, quittent leur vignoble d’Épernay pour un voyage d'affaires à New York. Sur place, la jeune femme s'éprend de Ryan, un mystérieux homme d’affaires.
Lorsqu'il se rend compte de cette trahison, Émile entre dans une rage folle, la frappe et la laisse pour morte. À son réveil, Charlotte se rend compte que son mari est parti ; pire, il lui a pris tous ses papiers.
Elle est effondrée : son fils de dix-huit mois, Gabriel, est resté en France, et sans papiers, elle ne peut pas le rejoindre...



Dealer : SP des éditions Charleston 😍


Ma lecture :

Recevoir le tout dernier roman de Clarisse Sabard en pleine période de confinement a été une véritable bouffée d'oxygène ! Et à l'heure où il est interdit de sortir de chez soi, elle va nous faire voyager du Devon à New-York...

mercredi 25 mars 2020

Raison et sentiments

Raison et sentiments,

Jane Austen,
Ed. 10/18
Première publication : 1811


Mot de l'éditeur :

Elinor et Marianne Dashwood sont deux soeurs aux caractères bien différents. Privées de leur héritage à la mort de leur père, elles doivent quitter le Sussex en compagnie de leur cadette Margaret et de leur mère. Dans le Devon, elles ne tardent pas à s'habituer à leur désormais modeste quotidien au contact de leurs nouveaux voisins. Mais lorsqu'elles tombent amoureuses, Elinor et Marianne se retrouvent tiraillées entre ce que leur impose la raison et ce que leur dicte leur cœur.
Premier roman publié de Jane Austen, Raison et Sentiments est considéré comme l'un des plus grands chefs-d'oeuvre du XIXe siècle. Il annonçait déjà le talent de son autrice à brosser des galeries de personnages authentiques, et à peindre avec ironie et justesse les moeurs de son temps.


Dealer : Boîte à livres


Ma lecture :

Ma chère Jane Austen,
Il y a fort longtemps, j'ai trouvé dans une boîte à livres, votre roman, Raison et Sentiments. Éprise de littérature et fascinée par l'Angleterre, je ne vous avais pourtant jamais lue.
Près de 200 ans après la publication de votre premier roman, nous vivons, en France, en Europe et dans le Monde une période de confinement dû à un virus inédit et terriblement redoutable. Nous voilà tous enfermés dans nos chaumières pendant que soignants et malades se battent comme des diables contre ce virus. Et je vous ai choisie, vous, Jane Austen, pour pimenter ma période de confinement. Vous voilà érigée en défi lecture.
Pour vous accueillir, j'avais sorti la porcelaine, le thé et les scones. N'ayons pas peur des mots, je vous ai accueillie en grandes pompes, telle une reine. La reine de la littérature anglaise. Est-ce d'ailleurs un hasard que l'un de vos personnages s'appelle Mrs Middleton ? Je ne crois pas, vous aviez déjà tout écrit !
Enfin revenons à votre roman, Raison et sentiments. Votre écriture est aussi magnifique que la campagne anglaise, on entendrait même les oiseaux gazouiller avec cette élégance propre à votre pays. Et cela fait du bien de prendre le temps de lire de la belle littérature comme la vôtre. Pour cela, merci Jane Austen ! Mais, la rencontre, le coup de foudre espéré n'a pas eu lieu. Même si la vie passe plus vite avec un cream tea, je me suis quelque peu ennuyée. Bien sûr, les ladies Elinor et Marianne Dashwood sont attachantes et leurs façons de se languir d'amour sont tellement romantiques et romanesques qu'il serait trahison de pas se laisser submergé d'émotions. Autant je trouve que nous vivons dans un monde où tout va trop vite, où l'on consomme trop, où l'on dépense trop, où l'on s'épanche trop, où l'on aime trop, où l'on like trop ; autant les ladies Dashwood, occupées à se languir, oublient d'agir à bon escient ! La raison empêche Elinor d'avouer ses sentiments et d'offrir son cœur, tandis que Marianne, fougueuse romantique, offre son cœur à qui veut. Les voilà esseulées, trompées par leurs raisons et leurs cœurs...
Mais Jane, entre nous, même si il faut prendre d'apprécier les bons mots, les bons sentiments, tout ceci manque d'un de peu piment !
Je reste malgré tout heureuse d'avoir fait votre connaissance. Merci pour cette littérature parfois oubliée mais tellement belle ! Je ne dirai pas qu'elle est éclatante car elle se cache sous une couche de poussière. Votre écriture est sincère, délicate, fine, amoureuse. 200 ans, vous vous rendez compte ! Personne n'a oublié votre nom. Et moi non plus, Jane Austen.





samedi 21 mars 2020

Au nom de ma mère

Au nom de ma mère,

Hanni Münzer,
Ed. L'Archipel, 2017


Mot de l'éditeur :

Étudiante à Seattle, Felicity reçoit un appel : Martha, sa mère, a disparu... Felicity la retrouve à Rome, où Martha s’est enfuie avec des archives familiales.
Martha a en effet découvert une longue lettre écrite par sa propre mère, Deborah, fille d’une diva qui connut son heure de gloire aux débuts du IIIe Reich. Une lettre qui va plonger Felicity dans une quête douloureuse.
Alternant passé et présent, ce roman mêle amour et trahison, colère et culpabilité, péché et expiation, autour d’un secret de famille courant sur quatre générations.


Dealer : SP des éditions L'Archipel. Merci ! 😙


Ma lecture :

Il y a quelques semaines, j'ai lu Marlene, dernier roman d'Hanni Münzer. A sa lecture, je sentais qu'il me manquait quelque chose : ce roman, Au nom de ma mère, qui commence avant-guerre et qui reprend les mêmes personnages. Marlene se consacrait à Marlene, et Au nom de ma mère porte plutôt sur l'histoire de son amie Déborah.

Tout commence en 2012, à Seattle, où Felicity part à la recherche de sa mère, disparue sur un coup de tête, emportant avec elle les archives familiales. Les relations avec sa mère n'ont jamais été chaleureuses, la jeune femme s'étant toujours sentie délaissée. Mais pourquoi cette fuite ? En ouvrant le passé de sa mère Martha, elle va se rendre compte que ce manque d'amour lui vient de sa grand-mère Maria. L'origine de ce mal-être familial prend source dans le berceau du IIIème Reich, à Munich...

Hanni Münzer nous embarque donc dans l'Allemagne des années 20 et nous présente son personnage Déborah. C'est une petite fille gaie qui grandit entourée de parents aimants et cultivés. Sa mère, Elisabeth, est une célèbre cantatrice et son père, Gustav, est un médecin, lui aussi renommé. La famille s'agrandit et accueille un petit frère, Wolfgang. Le bonheur familial est bientôt terni par les lois anti-juives. Même s'il n'est pas pratiquant, Gustav est juif. Et il n'est pas bon d'être juif dans cette Allemagne qui prépare l'apogée du nazisme. Leurs tentatives de fuites échouent toutes et la famille ne doit sa survie qu'à un haut dignitaire nazi, épris de la cantatrice, Albrecht Brunnmann. Un jour Gustav disparaît : personne ne le reverra. Brunnmann a maintenant le champ libre et peut épouser, sous une contrainte entendue, Elisabeth. Commence alors un rapport de force pour toute la famille. Il faut accepter les faits et gestes d'Albrecht Brunnmann, même les pires, pour garder la vie sauve...
Déborah vit la guerre sous deux angles : elle est à la fois protégée et abusée par Brunnmann. Elle ne souffre pas de privations, mais souffre de voir les autres disparaître tour à tour. Sans nul doute, son histoire est belle et dramatique, au sens littéraire. C'est un personnage fort, ébranlé par les tourments de la guerre mais qui ne cesse de lutter. Les épreuves la font rentrer brutalement dans la vie d'adulte. Sa rencontre avec Marlene sera déterminante et lui ouvrira les yeux sur un monde très sombre. Trop sombre pour une si jeune fille...

Je viens de terminer ce roman d'une force incroyable. Néanmoins, en plein bouleversement dû au Covid-19, j'ai eu du mal à me concentrer. Je suis férue, vous le savez, de littérature autour de la seconde guerre mondiale, mais dans ce contexte, ça faisait trop. Ma lecture était étouffante. Pas à cause du roman en lui-même, mais du climat actuel. Je n'ai pas réussi à m'accrocher suffisamment aux personnages et je me suis parfois perdu entre eux.
Ce que je retiens malgré tout, c'est la force de Déborah sur tous les drames qui ont bouleversé sa vie de jeune femme. Elle a survécu aux épreuves de la guerre, mais n'en est jamais revenue indemne. Il y a des blessures qui ne cicatrisent jamais...





En cette période de confinement, lisez bien sûr !

Mais choisissez bien vos lectures. Privilégiez les romans qui vous évaderont, qui vous feront rire, qui vous apporteront du baume au cœur. Nous en avons tous besoin !
Prenez soin de vous et de vos proches !




mercredi 18 mars 2020

Méto

Méto,

Lylian, Nesmo, Lerolle,
Ed. Glénat, 2018
D'après les romans d'Yves Grevet


Mot de l'éditeur :

Ils sont 64 enfants, coupés du monde et surveillés de main de fer par les Césars. Le quotidien de Méto, Quintus et leurs camarades est régulé par des règles étranges et rigides. Aucun écart de conduite n’est toléré. Seule manière de survivre à ce quotidien : respecter le code de conduite, encore et encore. Lorsque Méto se voit confier la responsabilité de former le nouvel arrivant Crassus, il sait qu’il va devoir mettre les bouchées doubles pour ne pas être sanctionné. Tandis qu’il lui enseigne les règles de la maison, Méto débute une quête de la vérité : pourquoi personne n’a de souvenirs d’avant leur arrivée ? Pourquoi sont-ils ici ? Et surtout, qu’il y a-t-il à l’extérieur ?
Lylian et le dessinateur Nesmo retranscrivent avec brio l’ambiance mystérieuse et claustrophobique de l’œuvre d’Yves Grevet. Ce huis clos nous plonge dans les tourments d’adolescents livrés à eux-mêmes, qui doivent faire face à des épreuves aussi bien physiques que mentales face à l’inconnu et l’obscurantisme.


Dealer : Médiathèque de Saint-Pol-de-Léon


Ma lecture :

La couverture de cette BD intrigue. Qui est cet adolescent dans ce costume rouge ?

jeudi 12 mars 2020

Le discours

Le discours,

Fabcaro,
Ed. Gallimard Sygne, 2018


Mot de l'éditeur :

«Tu sais, ça ferait très plaisir à ta sœur si tu faisais un petit discours le jour de la cérémonie.» C'est le début d'un dîner de famille pendant lequel Adrien, la quarantaine déprimée, attend désespérément une réponse au message qu'il vient d'envoyer à son ex. Entre le gratin dauphinois et les amorces de discours, toutes plus absurdes les unes que les autres, se dessine un itinéraire sentimental touchant et désabusé, digne des meilleures comédies romantiques. Un récit savamment construit où le rire le dispute à l'émotion.


Dealer : Livres in room, Saint-Pol-de-Léon


Ma lecture :

Inconditionnelle de Fabcaro pour son humour absurde, ce livre sans image, ce roman, quoi, m'intriguait. Comment ça, il ne fait pas que dessiner ou remplir des bulles de BD ? Il a écrit un roman tout entier ?

mercredi 11 mars 2020

Délation sur ordonnance

Délation sur ordonnance,

Bernard Prou,
Ed. Anne Carrière, 2017
Ed. Livre de poche, 2019


Mot de l'éditeur :

Au cours des années 2000, Oreste Bramard est amené à expertiser la bibliothèque de feu Grégoire Saint-Marly, médecin oculiste à Pau. Un jour, une étrange " ordonnance " s'échappe sous ses yeux d'une édition originale des Beaux Draps, de Céline. C'est une lettre de délation datée du 19 décembre 1942, dénonçant auprès de la préfecture quatre " mauvais Français ", et signée : Grégoire Saint-Marly ancien combattant de 14-18, père de quatre enfants.
Au cours des années 2000, Oreste Bramard est amené à expertiser la bibliothèque de feu Grégoire Saint-Marly, médecin oculiste à Pau, à la demande de la petite-fille et héritière du notable. Un jour, une étrange " ordonnance " s'échappe sous ses yeux d'une édition originale des Beaux Draps, de Céline. C'est une lettre de délation datée du 19 décembre 1942, dénonçant auprès de la préfecture quatre " mauvais Français ", et signée : Grégoire Saint-Marly ancien combattant de 14-18, père de quatre enfants.
Oreste et la jeune femme comprennent alors que la bibliothèque renferme des secrets. Conçue par le médecin bibliophile comme une " chasse au trésor ", la découverte de documents cachés leur permettra de reconstituer fidèlement ce qui s'est réellement passé.
Grégoire ne s'était probablement pas douté que ses propres enfants, Maurice, Laure, Marie et Charles, étaient d'une manière ou d'une autre liés aux personnes qu'il avait dénoncées : un instituteur ; un fonctionnaire ; un avocat ; et un journaliste, ancien amant de Mme Saint-Marly. Parmi ces " mauvais Français ", on trouve un communiste et résistant, un gaulliste, un arriviste forcené, et un Juif. Et, pour couronner le tout, trois d'entre eux sont francs-maçons.
En livrant ces hommes aux autorités de Vichy, Grégoire Saint-Marly ignorait qu'il poussait son fils Charles vers le peloton d'exécution. Que Maurice, qui fréquentait les truands de la rue Lauriston, deviendrait un roi du marché noir, avant de trouver la rédemption. Et comment ne pas évoquer le destin de sa fille Laure, amoureuse d'un officier allemand, et de son autre fille, Marie, la discrète émancipée, dont les faits de résistance étaient passés inaperçus ?
À travers les destins enchevêtrés de ces personnages, Bernard Prou reconstitue une période trouble où chacun s'est déterminé à agir selon son cœur et selon sa conscience.



Dealer : Offert par l'auteur ! :)


Ma lecture :

Je continue sur ma lancée Bernard Prou avec ce roman sur fond de seconde guerre mondiale : Délation sur ordonnance.

lundi 9 mars 2020

Petit pays

Petit pays,

Gaël Faye,
Ed. Grasset, 2016


Mot de l'éditeur :

En 1992, Gabriel, dix ans, vit au Burundi avec son père français, entrepreneur, sa mère rwandaise et sa petite sœur, Ana, dans un confortable quartier d’expatriés. Gabriel passe le plus clair de son temps avec ses copains, une joyeuse bande occupée à faire les quatre cents coups. Un quotidien paisible, une enfance douce qui vont se disloquer en même temps que ce « petit pays » d’Afrique brutalement malmené par l’Histoire. Gabriel  voit avec inquiétude ses parents se séparer, puis la guerre civile se profiler, suivie du drame rwandais. Le quartier est bouleversé. Par vagues successives, la violence l’envahit, l’imprègne, et tout bascule. Gabriel se croyait un enfant, il va se découvrir métis, Tutsi, Français…
Avec un rare sens du romanesque, Gaël Faye évoque les tourments et les interrogations d’un enfant pris dans une Histoire qui le fait grandir plus vite que prévu. Nourri d’un drame que l’auteur connaît bien, un premier roman d’une ampleur exceptionnelle, parcouru d’ombres et de lumière, de tragique et d’humour, de personnages qui tentent de survivre à la tragédie.



Dealer : Bibliothèque de Sibiril


Ma lecture :

La sortie de Petit Pays avait fait grand bruit il y a quatre ans, il avait d'ailleurs été couronné par le Goncourt des Lycéens. Il sort ces jours-ci au cinéma, l'occasion, enfin, de le lire...

vendredi 6 mars 2020

L'ultime mystère de Paris

L'ultime mystère de Paris,

Bernard Prou,
Ed. Anne Carrière, 2019


Mot de l'éditeur :

En 1960, au lycée Bugeaud d'Alger, pendant les événements dramatiques qui marquent la fin de la guerre d'indépendance de l'Algérie, s'ébauche une amitié sans faille entre trois élèves, un surveillant et un professeur de l'établissement : Stefano Buenvenutto, Oreste Bramard et Michel Garousset, lycéens Philippe Courtillac, professeur de physique Ernest Bourbaki, surveillant et, accessoirement, membre de l'OAS. Vingt ans plus tard, à Paris, les cinq hommes créent un cercle de recherches dédié à l'étude et à la conservation d'inestimables archives historiques disparues depuis plus de mille ans. Ces archives, conservées à l'origine dans le sanctuaire de Qadisha, au nord de l'actuel Liban, remontent aux premiers siècles de notre ère. Elles se composent de textes manuscrits et d'une relique mythique : l authentique tête, suppliciée et embaumée, de saint Jean Baptiste. Pour les conserver à l'abri des convoitises, les cinq amis ont aménagé une crypte, dans les anciennes carrières situées sous le cimetière du Montparnasse. Mais l'assassinat d'un de leurs proches, puis celui de Michel Garousset, au beau milieu du cimetière, sonnent comme un signal d'alarme. Gustave Mugniard, le lieutenant de police d'abord chargé de l'enquête, est mis d'office à la retraite. Il offre alors ses services aux membres survivants du « cercle Qadisha ». Un roman à suspense qui mêle habilement ésotérisme, alchimie, catacombes et souterrains de Paris, pour résoudre une énigme captivante.


Dealer : Gentiment envoyé par l'auteur  :)


Ma lecture :

Il y a peu de temps, complètement par hasard, j'ai découvert Bernard Prou avec son roman, Alexis Vassilkov. Il y était question du fils de Maupassant et du petit port de ma commune, Moguériec, vous vous souvenez ?

mardi 3 mars 2020

Les derniers

Les derniers,

Sophie Nahum,
Ed. Alisio, 2020

Mot de l'éditeur :

Ils ne sont plus nombreux à pouvoir témoigner des camps de concentration. À peine une centaine d'hommes et de femmes, qui se sont longtemps tus face à une France d'après-guerre peu encline à les écouter. Rescapés grâce à une succession de hasards avant tout, ils ont su se reconstruire avec un courage remarquable.

Sophie Nahum est allée à la rencontre des « Derniers », ces résilients hors du commun, dont Ginette Kolinka et Élie Buzyn, pour une série de documentaires courts, de laquelle résulte ce livre choral. Leurs témoignages croisés se font écho tout en laissant apparaître la singularité de chaque destin. Ainsi, les derniers survivants de la Shoah nous offrent 75 ans après la libération d'Auschwitz un regard poignant sur leur vécu.



Dealer : Partenariat Alisio


Ma lecture :


Nous célébrons les 75 ans de la Libération d'Auschwitz et, dans son sillage, de tous les camps de concentration. L'heure tourne. Les rescapés ne sont plus très nombreux. Bientôt, il n'y aura plus de témoins directs. Ils sont les derniers. Sophie Nahum a décidé de les rencontrer tous. Comme lui dit Elie Buzyn, elle devient alors témoin de témoin. Et ce rôle est primordial pour la mémoire.
Elie, Ginette, Julia, Yvette, Jacques, Asia ou Armand ne sont pas personnages de fiction, ils ne sont pas des héros, ils sont des survivants, des rescapés. Ils sont des être humains qui avaient des rêves, des projets qui ont été anéantis par les nazis au nom d'une idéologie nauséabonde.

dimanche 1 mars 2020

Marlene

Marlene,

Hanni Münzer,
Ed. L'Archipel, 2020


Mot de l'éditeur :

Munich, juillet 1944. L'une des femmes les plus recherchées du IIIe Reich se tient face à la maison bombardée de Deborah et de son frère, qu'elle croit enfouis sous les décombres. Si elle était arrivée la veille, Marlene aurait pu les sauver.
Mais qui est au juste cette femme ? La veuve d'un notable connu pour ses sympathies nazies ? Une actrice en devenir ? Une résistante ?
Marlene va devoir prendre l'une des décisions les plus difficiles de sa vie : épargner la vie de millions de personnes... ou sacrifier l'homme qu'elle aime.
Dans le sillage d'
Au nom de ma mère, ce roman s'attache au destin d'une femme courageuse, confrontée aux soubresauts de l'Histoire.


Dealer : Partenariat L'Archipel. Merci !

Ma lecture :

En regardant la couv', je savais que ce roman, Marlene, allait me plaire !

Marlene est une de ces héroïnes qui, bien que prise par le tourbillon de la guerre, tente de garder le contôle et joue tous ses atouts pour sa survie et celle des siens...
Nous sommes en Allemagne, en 1944. La jeune fille souffre déjà de la guerre et se retrouve dans un Munich en ruine. Elle est à la recherche de son amie Déborah et de son frère, Wolfgang : ceux-ci semblent portés disparus au milieu des décombres. Perdue dans ce tourment de l'Histoire, elle décide de fuir l'Allemagne pour rejoindre la Résistance française...
Comme on s'en doute, son chemin est semé d'embuches et commence alors pour le jeune fille une véritable épopée au cœur de la guerre et au cœur des âmes. Recherchée par les nazis, elle est abusée par un comte et est forcée de l'épouser. Elle parvient à s'enfuir mais se retrouve à Auschwitz, internée de force au bordel, devant charmer les hauts dignitaires nazis. Des pires situations, elle parvient toujours à se relever en accordant sa confiance aux rares personnes qui pourront l'aider dans sa survie. La voilà de mèche avec la maquerelle du bordel et avec un médecin du camp.
Toujours épouse d'un nazi, la voilà de leur côté. Quel sort lui réservera la Libération ? Pourtant, elle n'a qu'un souhait : que cette foutue guerre cesse et elle ce cesse d’œuvrer pour ce combat. Les apparences deviennent trompeuses et en janvier 1945, lorsque les Alliés arrivent en libérateurs, elle a des comptes à rendre.
Qui est vraiment Marlene ? Résistante ou nazie ?
A l'heure d'écrire ses mémoires, en 2012, il est temps pour elle de se replonger, non sans douleurs, dans ces temps troubles... L'aventure qu'elle a vécu pendant cette guerre l'a menée à faire des choix risqués et parfois douteux, pour sa survie et et la liberté. Mais en 1944, le mal peut-il aider à faire le bien ?

Le roman d'Hanni Münzer n'est pas une énième histoire sur la seconde guerre mondiale, il s'interroge sur les choix humains faits pour œuvrer pour la Libération. Il interroge également sur la notion du bien et du mal en temps de guerre et la zone grise, idée développée par Primo Levi. Toute survie pendant la guerre implique quelques compromis, quelques collaborations, au prix de quelques ignominies...
Marlene est une aventurière qui mettra sa morale à rude épreuve en gardant ses ambitions humanistes. Son personnage porte haut et fort le roman est son message de résilience.

Belle découverte, donc ! Merci les éditions L'Archipel ! Ce roman rejoindra ma collections de romans autour de la seconde guerre mondiale.






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