Un livre du souvenir, à la recherche d'une famille juive décimée en Pologne,
Françoise Milewski,
Ed. La découverte, 2009
Mot de l'éditeur :
De ceux qui ont péri pendant la Shoah, les descendants des familles de
survivants savent en général peu de choses. C'est ce qui a conduit
Françoise Milewski, une enfant d'immigrés juifs polonais née en France
en 1947, à entreprendre une recherche sur sa famille, avec un double
objectif : transmettre à la troisième génération, celle de ses enfants,
l'histoire familiale en Pologne pour en préserver la mémoire ; redonner
une identité aux victimes, afin qu'ils ne restent pas sans traces pour
leurs descendants. Dans ce livre, illustré de plus de quatre-vingts
photos et documents, l'auteure raconte son enquête en Pologne même, mais
aussi dans les archives allemandes, israéliennes, françaises et
américaines pour transmettre une mémoire d'événements qu'elle n'a pas
vécus et recréer le lien brisé. Retraçant l'aiguille et le fil de la
recherche d'une famille juive décimée, elle restitue les " éclats de
vies " des disparus, le quotidien des shtetlekh (les bourgades juives)
en Pologne avant la guerre, les itinéraires de ceux qui ont péri et de
ceux qui ont été sauvés, la vie quotidienne des survivants en France
dans l'après-guerre. C'est le livre du souvenir d'une famille, à
l'image de ceux écrits après la guerre par les rescapés pour sauver
leurs bourgades de l'oubli.
Un site Web, www.unlivredusouvenir.fr,
prolonge cet ouvrage : il décrit les méthodes employées pour effectuer
les recherches, fournit des repères historiques pour situer les
histoires familiales dans l'Histoire et présente les documents réunis
dans cette enquête.
Dealer : Bibliothèque de Sibiril
Ma lecture :
Le sujet m'intéressait beaucoup (déportation // 39-45), mais je n'ai pas abouti ma lecture. L'auteur, Françoise Milewski a réalisé un travail colossal en voulant reconstituer son arbre généalogique et surtout, remettre les noms et les photos des disparus à leur place, leur rendre une identité. Le livre raconte sa quête, son enquête de terrain, allant de mairies palestiniennes en mairies polonaises, se heurtant à de nombreuses déroutes (fausses pistes, absences de réponse, ...).
Le récit est vraiment bien documenté, la recherche minutieuse, mais le lire dans l'état est assez difficile, on se perd dans les détails. Ceci dit, pour parvenir à réaliser ce travail imparable, il le fallait, et l'auteur a voulu retranscrire tout cela.
Cependant, en tant que lectrice, et ce thème étant mon thème de prédilection, j'aurai aimé en lire un roman. Mais ce n'est que mon avis (et mon envie), et je ne remets absolument pas en cause le travail ô combien considérable de Françoise Milewski.
lundi 28 septembre 2015
mercredi 23 septembre 2015
Les nuits de laitue
Les nuits de laitue,
Vanessa Barbara,Ed. Zulma, 2015
Mot de l'éditeur :
Otto et Ada partagent depuis un demi-siècle une maison jaune perchée sur une colline et une égale passion pour le chou-fleur à la milanaise, le ping-pong et les documentaires animaliers. Rien de ce que leurs voisins disent ou font ne leur échappe. Sans compter qu'Ada participe intensément à la vie du village, microcosme baroque et réjouissant - autant dire joyeusement peuplé de doux dingues. Il y a d'abord Nico, préparateur en pharmacie obsédé par les effets secondaires indésirables ; Aníbal, facteur fantasque qui confond systématiquement les destinataires pour favoriser le lien social ; Iolanda, propriétaire de chihuahuas neurasthéniques et portée sur la sagesse orientale ; M. Taniguchi, centenaire japonais persuadé que la Seconde Guerre mondiale n'est pas finie ; Marina, anthropologue amateur qui cite Marcel Mauss en exterminant méthodiquement les cafards de sa voisine... Quant à Otto, lecteur passionné de romans noirs, il combat avec un succès mitigé ses insomnies à grandes gorgées de tisane à la laitue, tout en soupçonnant à juste titre les autres habitants du village de lui cacher quelque chose... Un premier roman plein de fantaisie et de tendresse, avec une jolie galerie de personnages tous complètement déjantés.
Dealer : Livres in Room, Saint-Pol-de-Léon
Ma lecture :
J'ai dégoté ce petit roman dans ma librairie préférée, pour en faire cadeau à quelqu'un. Et oui, j'ai eu cette fâcheuse inconvenance de le lire avant ;)
Je ne connaissais ni l'auteur (normal, c'est son premier roman), ni la maison d'édition aux couvertures très colorées.
Je peux dire que j'ai passé un bon moment avec Otto, Ada, Iolanda, Nico et tous les membre ce cette petite communauté de quartier. Chacun a son charmant grain de folie, de fantaisie chronique, pour le plus grand plaisir du lecteur qui plonge dans un univers loufoque. Mais voilà, Ada, la femme d'Otto est morte, et le voilà seul dans sa maison à entendre les mouvements de vie de ses voisins. Et si tous lui cachaient quelque chose ?
dimanche 20 septembre 2015
Les mauvaises gens
Les mauvaises gens (BD),
Etienne Davodeau,
Ed. Delcourt, 2005
Mot de l'éditeur :
Les Mauges. Une région rurale, catholique et ouvrière de l'ouest français. Les années 50. Quittant l'école au seuil de l'adolescence, des centaines de jeunes gens découvrent l'usine et ses pénibles conditions de travail. Avec l'église, elle semble être l'horizon indépassable de leur quotidien. Sur ces terres longtemps considérées comme rétives aux changements, certains d'entre eux se lancent pourtant dans l'action militante. Pourquoi ? Comment ? De l'immédiat après-guerre à l'accession de la gauche au pouvoir en 1981, Les Mauvaises Gens raconte ce désir d'émancipation collective, ses difficultés, ses limites et ses espoirs. C'est à travers l'expérience de ses propres parents et de leurs amis militants qu'Etienne Davodeau dresse ce portrait passionnant du monde ouvrier et de ses combats. Au fil de ces pages, c'est non seulement l'histoire de toute une région qui se dessine, mais aussi celle d'une France en pleine mutation.
Dealer : Prêt d'ami
Ma lecture :
En vacances, j'ai eu le hasard de visiter une exposition consacrée à Etienne Davodeau que je ne connaissais que vaguement. J'ai donc eu envie de lire une de ces BD, et on m'a prêté "Les mauvaises gens". C'est une chronique sur la vie de ses parents, dans les années d'après-guerre jusque les années 80, les trente glorieuses en somme. On découvre les Mauges, région rurale du Maine-et-Loire, et le monde ouvrier, catholique, militant, syndiqué, ... On est spectateur d'une région, de mentalités en pleine mutation socialo-économique.
Un bel ouvrage à lire !
Etienne Davodeau,
Ed. Delcourt, 2005
Mot de l'éditeur :
Les Mauges. Une région rurale, catholique et ouvrière de l'ouest français. Les années 50. Quittant l'école au seuil de l'adolescence, des centaines de jeunes gens découvrent l'usine et ses pénibles conditions de travail. Avec l'église, elle semble être l'horizon indépassable de leur quotidien. Sur ces terres longtemps considérées comme rétives aux changements, certains d'entre eux se lancent pourtant dans l'action militante. Pourquoi ? Comment ? De l'immédiat après-guerre à l'accession de la gauche au pouvoir en 1981, Les Mauvaises Gens raconte ce désir d'émancipation collective, ses difficultés, ses limites et ses espoirs. C'est à travers l'expérience de ses propres parents et de leurs amis militants qu'Etienne Davodeau dresse ce portrait passionnant du monde ouvrier et de ses combats. Au fil de ces pages, c'est non seulement l'histoire de toute une région qui se dessine, mais aussi celle d'une France en pleine mutation.
Dealer : Prêt d'ami
Ma lecture :
En vacances, j'ai eu le hasard de visiter une exposition consacrée à Etienne Davodeau que je ne connaissais que vaguement. J'ai donc eu envie de lire une de ces BD, et on m'a prêté "Les mauvaises gens". C'est une chronique sur la vie de ses parents, dans les années d'après-guerre jusque les années 80, les trente glorieuses en somme. On découvre les Mauges, région rurale du Maine-et-Loire, et le monde ouvrier, catholique, militant, syndiqué, ... On est spectateur d'une région, de mentalités en pleine mutation socialo-économique.
Un bel ouvrage à lire !
samedi 19 septembre 2015
Enfant 44
Enfant 44,
Tom Rob Smith,
Ed. Belfond, 2009
Mot de l'éditeur :
Moscou, hiver 1953. Le corps d'un petit garçon est retrouvé nu sur une voie ferrée. Alors que la famille de l'enfant croit à un assassinat, Leo, agent du MGB, police d'État chargée du contre-espionnage, reste fidèle à la ligne du parti : le crime n'existe pas sous le parfait régime socialiste, il s'agit d'un accident. L'affaire est classée mais le doute s'installe... Tombé en disgrâce, soupçonné de trahison, Leo est contraint à l'exil avec sa femme, Raïssa. Et, dans une petite ville des montagnes de l'Oural, il va faire une troublante découverte : un autre garçonnet mort dans les mêmes conditions que celles de " l'accident " de Moscou. Prenant tous les risques, Leo et Raïssa vont se lancer dans une terrible traque, qui fera d'eux les ennemis du peuple...
Ma lecture :
On m'a prêté ce roman il y a maintenant quelques années, et je n'ai jamais réussi à l'ouvrir. La couverture ? Le contexte relativement méconnu pour moi ? Je ne saurai dire, mais son adaptation cinématographique m'a poussée à le lire.
Hé bien, j'ai bien aimé ! Effectivement, j'ai découvert un contexte historique que je ne connaissais pas : La Russie soviétique de la Guerre Froide. Le résumé me semble assez difficile sans risquer de briser certains charmes de l'intrigue. Mais, tout commence lorsqu'un enfant est retrouvé mort dans des conditions peu ordinaires : nu avec de la terre dans la bouche. Leo, agent du MGB va enquêter sur cette mort, et sa vie, ainsi que celle de sa femme, va basculer dans une quête et une fuite infernales.
Un polar haletant dans les plaines enneigées de Russie !
Tom Rob Smith,
Ed. Belfond, 2009
Mot de l'éditeur :
Moscou, hiver 1953. Le corps d'un petit garçon est retrouvé nu sur une voie ferrée. Alors que la famille de l'enfant croit à un assassinat, Leo, agent du MGB, police d'État chargée du contre-espionnage, reste fidèle à la ligne du parti : le crime n'existe pas sous le parfait régime socialiste, il s'agit d'un accident. L'affaire est classée mais le doute s'installe... Tombé en disgrâce, soupçonné de trahison, Leo est contraint à l'exil avec sa femme, Raïssa. Et, dans une petite ville des montagnes de l'Oural, il va faire une troublante découverte : un autre garçonnet mort dans les mêmes conditions que celles de " l'accident " de Moscou. Prenant tous les risques, Leo et Raïssa vont se lancer dans une terrible traque, qui fera d'eux les ennemis du peuple...
Ma lecture :
On m'a prêté ce roman il y a maintenant quelques années, et je n'ai jamais réussi à l'ouvrir. La couverture ? Le contexte relativement méconnu pour moi ? Je ne saurai dire, mais son adaptation cinématographique m'a poussée à le lire.
Hé bien, j'ai bien aimé ! Effectivement, j'ai découvert un contexte historique que je ne connaissais pas : La Russie soviétique de la Guerre Froide. Le résumé me semble assez difficile sans risquer de briser certains charmes de l'intrigue. Mais, tout commence lorsqu'un enfant est retrouvé mort dans des conditions peu ordinaires : nu avec de la terre dans la bouche. Leo, agent du MGB va enquêter sur cette mort, et sa vie, ainsi que celle de sa femme, va basculer dans une quête et une fuite infernales.
Un polar haletant dans les plaines enneigées de Russie !
mardi 15 septembre 2015
Macadam Valley
Macadam Valley,
Ben Dessy,
Ed. Même pas mal, 2013
Mot de l'éditeur :
Macadam Valley, c'est la cité de tous les possibles, même les pires. Sous leurs airs 'bonhomme', ses habitants vandalisent les conventions sociales, le sens commun et les valeurs familiales, bref tous les fondements du vivre ensemble à la mode. Du professeur Schnött, dont on connaît mieux les lubies psychotiques que le cursus universitaire, au shérif prompt à mettre une orpheline de cinq ans sous les verrous, Macadam Valley semble avoir été fondée par un architecte délirant pour accueillir des individus bien trop 'pétés du casque' pour être pris en charge par la psychiatrie traditionnelle. Ben Dessy, maître-d'oeuvre de ce chantier, dessine ses strips à l'aide d'un marteau piqueur et dynamite dans un grand éclat de rire les derniers restes de savoir-vivre et de bon goût de la civilisation.
Préfacé par Gad (Ultimex), Macadam Valley a reçu le Golden Blog Awards 2012, et Ben Dessy vient de signer chez un éditeur important.
Dealer : Prêt d'ami. Merci Anthony pour la découverte !
Ma lecture :
Ben Dessy dessine des situations cocasses et parfois souvent très crues ! Mais c'est tellement extrême, acide et bien fait, que l'on rit !
C'est issu d'un blog que je vous laisse découvrir !
Ben Dessy,
Ed. Même pas mal, 2013
Mot de l'éditeur :
Macadam Valley, c'est la cité de tous les possibles, même les pires. Sous leurs airs 'bonhomme', ses habitants vandalisent les conventions sociales, le sens commun et les valeurs familiales, bref tous les fondements du vivre ensemble à la mode. Du professeur Schnött, dont on connaît mieux les lubies psychotiques que le cursus universitaire, au shérif prompt à mettre une orpheline de cinq ans sous les verrous, Macadam Valley semble avoir été fondée par un architecte délirant pour accueillir des individus bien trop 'pétés du casque' pour être pris en charge par la psychiatrie traditionnelle. Ben Dessy, maître-d'oeuvre de ce chantier, dessine ses strips à l'aide d'un marteau piqueur et dynamite dans un grand éclat de rire les derniers restes de savoir-vivre et de bon goût de la civilisation.
Préfacé par Gad (Ultimex), Macadam Valley a reçu le Golden Blog Awards 2012, et Ben Dessy vient de signer chez un éditeur important.
Dealer : Prêt d'ami. Merci Anthony pour la découverte !
Ma lecture :
Ben Dessy dessine des situations cocasses et parfois souvent très crues ! Mais c'est tellement extrême, acide et bien fait, que l'on rit !
C'est issu d'un blog que je vous laisse découvrir !
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