jeudi 28 novembre 2024

La maison allemande

La maison allemande,

Annette Hess,
Ed. Actes Sud, 2019


Mot de l'éditeur :

Best-seller dès sa parution, immédiatement traduit dans de nombreux pays, La Maison allemande nous fait éprouver le traumatisme et la révolte d’une génération qui a eu vingt ans dans les années soixante et s’est trouvée confrontée au refus de mémoire dans l’Allemagne de l’après-guerre.

L’héroïne du roman, Eva, fille des propriétaires d’un modeste restaurant de Francfort-sur-le-Main, s’apprête à se fiancer avec un jeune héritier de la ville quand débute le “second procès d’Auschwitz” (1963) où doivent être jugés les crimes des dignitaires nazis. Eva a suivi des études d’interprète, elle maîtrise la langue polonaise : le tribunal la contacte pour lui proposer d’assurer, durant les audiences, la traduction instantanée des dépositions que feront les survivants du camp.

Ignorant tout de ce passé, bravant les vives réticences de ses propres parents et celles de son fiancé, Eva décide de suivre son instinct et d’accepter cette mission.

S’ouvre alors devant elle le long chemin d’une prise de conscience qui engage sa famille, mais qui concerne également toute la société de son temps.

Porté par un regard de cinéaste et mené tambour battant, ce roman captive par sa justesse, son efficacité, son empathie avec une jeune femme en pleine construction de son individualité, dans un pays où la reconnaissance du passé engage profondément l’avenir.


Ma lecture :

Dernier round de ma lubie "maison", d'autant que j'ai quelques lectures à rattraper avant mes trois romans de Noël. 

dimanche 24 novembre 2024

La maison sur la place

La maison sur la place,

Nathalie Longevial,
Auto-édition, 2024


Mot de l'éditeur :

À cinquante ans, Rose souffre d'un syndrome post-traumatique et articule sa vie autour de sa famille, ses rares amis et sa chère routine. Quand elle hérite d'une maison à Héyo, au Pays basque, sa vie bascule. Comment peut-elle hériter d'une maison d'une maison dont elle n'a jamais entendu parler ? Qu'est-ce que cela signifie ? Que Stéphane, son mari, menait une double vie ?
Contre l'avis de son amie Sandra, elle décide de partir seule à Héyo pour découvrir la vérité. Cette maison, dans une région où il pleut sans arrêt, pourrait-elle modifier son rapport au monde ?
La maison sur la place, c'est l'histoire d'un nouveau départ. C'est une histoire de renaissance.
Ce roman fait partie de la saga Rendez-vous à Héyo qui se déroule dans un extraordinaire village niché au coeur du Pays basque.

Nathalie Longevial aime aborder les thèmes graves avec douceur et poésie, histoire de parler des choses sérieuses sans se prendre au sérieux.


Ma lecture :

Toujours dans ma lubie maison (en sortirai-je un jour ?), ce tout nouveau roman de Nathalie Longevial tombait à point nommé.

Embarquement immédiat pour le Pays-Basque, dans le petit village d'Heyo où Rose est venue se réfugier. Elle a décidé de laisser son deuil et ses larmes à Toulouse pour découvrir l'héritage mystérieux que lui a légué son mari Stéphane, une maison dont elle n'a jamais entendu parler. Que cache ce secret ? 

 Arrivée sur place, elle se rend compte que cette maison jaune sur la place est déjà habitée par Hermine et ses pensionnaires. En effet, la vieille dame propose sa maison en colocation avec des âmes égarées pour se reconstruire dans un cadre chaleureux. 

Une âme égarée, c'est aussi ce qu'est devenue Rose après la mort de son mari. Sans repères, ses enfants déjà grands, sans emploi, elle ruminait dans son appartement toulousain et cette virée à Heyo est une bouffée d'oxygène. Elle brise ses barrières et s'ouvre aux habitants du petit bourg, travaille dans le Café de la place, ... Seule ombre au tableau : comment avouer la vraie raison de sa venue : prendre possession de cette fameuse maison héritée de son défunt mari...

J'aime les romans où le personnage principal quitte tout, dans un exil, pour se reconstruire dans un ailleurs. Rose débarque à Heyo avec toutes ses fragilités et ses faiblesses pour puiser en elle les forces nécessaire pour vibrer à nouveau. L'autrice, Nathalie Longevial, n'hésite pas à pimenter son roman de petites touches d'humour.
Les personnages animent ce petit bourg et lui offre un bel esprit de vivre-ensemble. Chacun a ses différences, ses failles mais ce même élan de vitalité fédérateur.
J'y ai revu avec plaisir des petites places du Pays-Basques arpentées pendant quelques vacances.

Merci pour cette escapade, Nathalie !

mardi 19 novembre 2024

La maison des sœurs

La maison des sœurs,

Charlotte Link,
Ed. Presses de la cité, 2003


Mot de l'éditeur :

Pour tenter de sauver son couple, Barbara part passer Noël avec son mari dans le nord de l'Angleterre dans une petite maison isolée. Victimes d'une tempête de neige, ils sont prisonniers de leur habitation, sans chauffage, sans électricité et sans vivres. Barbara découvre alors, caché sous une latte de parquet, un manuscrit dans lequel elle se plonge.

C'est l'histoire à peine romancée de la vie de l'ancienne propriétaire des lieux, Frances Gray. Une histoire faite de souffrances, de drames, de trahisons, et qui révèle un terrible secret. Qui aujourd'hui encore pourrait s'avérer dangereux...


Ma lecture :

J'avais déjà lu Charlotte Link avec son roman Les Roses de Guernesey, que j'avais plutôt bien aimé. Toujours dans ma lubie "maison", je partais donc confiante et enthousiaste... 

jeudi 7 novembre 2024

Le mystère de la maison aux trois ormes

Le mystère de la maison aux trois ormes,

Valentin Musso,
Ed. Seuil, 2023


Mot de l'éditeur :

Comment résoudre un meurtre si personne ne l’a commis ?

Le commissaire Forestier est appelé en urgence par Yves de Montalabert, un aristocrate qui a reçu des lettres de menace et craint pour sa vie. Le policier se rend chez lui, au cœur de la campagne normande, pour démasquer le corbeau. Mais à sa grande surprise il découvre que le comte a invité quatre personnalités à se joindre à eux : un jeune journaliste en vogue, la femme d’un riche industriel, un médecin des beaux quartiers et un général ayant l’oreille du pouvoir. Des convives bien sous tous rapports. Du moins en apparence…

Le soir même, le comte est assassiné brutalement dans son bureau, alors que porte et fenêtres sont verrouillées de l’intérieur. Qui plus est, tous les invités possèdent un alibi irréfutable. Confronté au plus déroutant des mystères de chambre close, Forestier prend l’affaire en main. Il ignore que cette énigme en cache une autre bien plus incroyable encore…

Avec ce roman à twists, Valentin Musso nous offre une intrigue aussi redoutable que ludique. Un suspense haletant, dont il serait criminel de révéler les multiples rebondissements.


Ma lecture :

Je profite encore de la lubie pour pousser la porte de la Maison aux trois ormes et découvrir Valentin Musso. Oui, le frère de. Et je me dis que ces deux frères ont dû en faire vivre, des folles histoires, à leurs bonhommes Playmobils quand ils étaient petits garçons !

Bref, mon ton est enthousiaste, à la hauteur de mon retour de lecture.

Tout commence comme dans un roman d'Agatha Christie : une vieille demeure, un huis clos, des invités huppés qui ne se connaissent pas, un hôte mystérieux, un feu de cheminée, un cadavre sur le tapis persan, ...  On se laisse bercer par cette ambiance cosy. Bercer et berner, oui ! Valentin Musso joue avec ses lecteurs, et la lecture est alors époustouflante. J'avoue avoir lancé un "mais quel petit con !" jubilatoire au premier twist du roman. Un twist magistral, d'ailleurs. Et si j'ai eu du mal à redémarrer après ce petit choc cérébral, le plaisir est vite revenu, les pages se sont tournées diablement vite.

Les twists foudroyants de l'auteur délimitent trois parties, trois genres de polars pour une seule énigme : découvrir par qui et pourquoi le Comte de Montalabert a été tué.
J'ai préféré la première, à l'ambiance Agatha Christie, et la dernière, qui m'a fait pensé, pour la relation entre le vieil écrivain et le jeune homme à "La vérité sur l'affaire Harry Québert".

Valentin Musso maîtrise tous les codes de tous les genres de polars et sait créer sa propre recette, innovante et merveilleuse pour le plus grand plaisir de ses lecteurs.

Une belle découverte, donc !

dimanche 3 novembre 2024

La digue / La maison

Blackwater,

T2 : La digue,
T3 : La maison,

Michael McDowell,
Ed. Monsieur Toussaint Louverture, 2022


Mot de l'éditeur :

La maison
1928 à Perdido. Alors que le clan Caskey se déchire dans la guerre intestine et sans merci que se livrent Mary-Love et sa belle-fille, et tandis que d'autres crises - conjugales, économiques, existentielles - aux répercussions défiant l'imagination se profilent, dans les recoins sombres de la maison d'Elinor, la plus grande de la ville, les mauvais souvenirs rôdent et tissent, implacables, leurs toiles mortelles.

Au-delà des manipulations et des rebondissements, de l'amour et de la haine, Michael McDowell (1950-1999), co-créateur des mythiques Beetlejuice et L'Étrange Noël de Monsieur Jack, et auteur d'une trentaine de livres, réussit avec Blackwater à bâtir une saga en six romans aussi addictive qu'une série Netflix, baignée d'une atmosphère unique et fascinante digne de Stephen King.


Ma lecture :

J'ai découvert la saga Blackwater en lisant le premier tome à sa sortie. Si j'avais aimé ce premier opus, je m'étais arrêtée là avec la ferme intention d'y revenir. Et me voici, toujours avec ma lubie maison puisque le titre du troisième tome est La maison... 

Suivantes Précédentes Accueil