Les roses de Guernesey,
Charlotte Link,
Ed. Presses de la cité, 2004
Mot de l'éditeur :
Franca Palmer ne se sent plus le courage de supporter les exigences de son métier d'enseignante, de son mari, du quotidien.
Sur un coup de tête, elle décide de rompre avec tout ce qui, jusque-là,
était sa vie. Elle choisit de se réfugier à Guernesey, où elle sait
qu'elle trouvera cette chaleur qui lui manque tant auprès de la
propriétaire de la roseraie du Variouf, un délicieux village du sud de
l'île.
Très vite, une amitié empreinte de pudeur et de réserve naît entre la
jeune Allemande et son hôtesse, Béatrice Shaye, septuagénaire de fraîche
date, qui partage sa vaste demeure avec Hélène Feldmann, de dix ans son
aînée.
Mais une aura de mystère plane sur la roseraie. Franca va bientôt
découvrir que tous les indices semblent mener au passé des deux femmes, à
l'époque où l'île était occupée par les troupes allemandes.
Peu à peu, les passions s'exacerbent. Passé et présent se rejoignent. Un drame est sur le point d'éclater...
Dealer : Bibliothèque de Sibiril
Ma lecture :
Faisant escale en Allemagne pendant mon roadtrip estival, j'ai eu envie de lire une auteur allemande. Je crois n'en avoir jamais lu... J'ai donc choisi Charlotte Link et son roman autour de Guernesey...
Embarquement immédiat pour Guernesey à deux époques : les années 2000 et la Seconde Guerre Mondiale. Franca y débarque un beau jour, ne supportant plus sa vie à Berlin, sujette à des paniques quotidiennes, qui l'empêchent de travailler et de trouver grâce aux yeux de son mari. C'est une ombre qui frappe à la porte de la maison de Béatrice, qui lui loue une chambre pour quelques semaines. Le temps de profiter de l'air pur de l'île, de se lier d'amitié avec elle et de découvrir son histoire, étroitement liée à celle de Guernesey...En 1939, Béatrice n'est qu'une petite fille. Alors que l'île est évacuée et occupée par les Allemands, elle se retrouve seule dans sa maison. Un haut-dignitaire nazi, Erich Feldmann, se l'approprie. Avec sa femme, il s’occupe d'elle avec bienveillance. Mais abusant de psychotropes, l'homme est lunatique, et s'il peut être comme un père pour elle, il peut aussi se révéler cruel. Chacun commence à perdre pied et des drames se nouent.
Près de cinquante ans plus tard, les rancœurs ne sont pas effacées, et les fantômes errent toujours...
Je suis partagée concernant mon ressenti sur ma lecture. L'auteur allemande Charlotte Link a tout à fait le style des romancières anglaises. Le début des Roses de Guernesey s'ouvre sur Franca et c'est un roman psychologique qui se met en place. La partie sur la Seconde Guerre Mondiale s'oriente plutôt vers le roman historique avec une psychologie des personnages bien étudiée. Puis, au bout de 400 pages, on bascule totalement vers le thriller psychologique : un personnage important est assassiné.
Ma passion pour l'Angleterre et les îles anglo-normandes m'ont fait aimer toute la partie sur Guernesey, qui n'est pas sans rappeler Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates. On imagine bien les paysages et la tension qui anime les personnages. Mais la totalité du roman reste bancale car il est vraiment dense, beaucoup de choses sont dites et parfois pas tout à fait abouties. Si le début est lent, trop lent, le dénouement est bâclé. C'est dommage.
Ce ne sera pas un coup de cœur mais je ne renoncerai pas pour autant à redécouvrir l'auteur !
Avis des lecteurs:
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