jeudi 28 octobre 2010

Marie-Madeleine, Le Livre de l'Elue

mmlldlekmg.jpgMarie-Madeline,

Le livre de L'Elue (T.1),

Kathleen McGowan,

Ed. XO, 2007

Mot de l'éditeur :

De Jérusalem aux chapelles du pays cathare, une énigme troublante, un jeu de piste exaltant !
Maureen arpente les ruelles de la vieille ville de Jérusalem, quand un mystérieux marchand lui glisse une bague au doigt.
Aussitôt, la jeune et brillante journaliste est assaillie par des « visions » : elle perçoit des signes, entend des voix. Qui est cette femme, belle, éplorée qui vient lui rendre visite depuis un autre monde ?
Que cherche-t-elle à lui dire ?
Maureen vient de plonger au cœur de l’énigmatique légende de Marie-Madeleine.
En se lançant sur les traces de la prostituée des évangiles en pays cathare, la jeune femme découvre un château bien particulier au cœur d’un véritable jeu de piste. Les œuvres d’art, les pièces somptueuses sont autant d’indices à décrypter, les habitants singuliers autant d’énigmes à résoudre.
Pourquoi Maureen se sent-elle constamment menacée dans ces lieux étranges ? Quel est cet incroyable trésor, si secret, si sacré, qu’il a déjà coûté la vie à des centaines de personnes… et que seule l’Élue peut découvrir ?

Maureen, écrivain-journaliste s'intéresse aux femmes décriées de l'Histoire : Marie-Antoinette ou Marie-Madeleine, par exemple. Lors d'un voyage à Jérusalem, la jeune femme a des visions de Marie-Madeleine. Elle s'intéresse donc un peu plus à son sujet pour découvrir d'abord bien des mystères. Elle est confrontée à la légende de Marie-Madeleine, à des sociétés secrètes qui réfutent les thèses enseignées par l'Eglise. Mais pourquoi sent-elle un lien si fort avec cette légende ? Pourquoi, où que cela la mène, de Palestine en France, a-t-elle ces visions ? Pourquoi est-elle suivie ?

Ce roman pose bien des questions, et les réponses, s'il y en a, sont difficiles à entendre et à coordonner à notre vision du monde.

Que cache la légende de Marie-Madeleine ?

Vous le découvrirez en lisant ce roman ésotérique que je vous conseille vivement !

lundi 18 octobre 2010

Elle s'appelait Sarah

esastdr.jpgElle s'appelait Sarah,

Tatiana de Rosnay,

Ed.Héloïse d'Ormesson, 2006

Mot de l'éditeur :

Paris, juillet 1942 : Sarah, une fillette de dix ans qui porte l’étoile jaune, est arrêtée avec ses parents par la police française, au milieu de la nuit. Paniquée, elle met son petit frère à l’abri en lui promettant de revenir le libérer dès que possible.
Paris, mai 2002 : Julia Jarmond, une journaliste américaine mariée à un Français, doit couvrir la commémoration de la rafle du Vél d’Hiv.
Soixante ans après, son chemin va croiser celui de Sarah, et sa vie changer à jamais.
Elle s’appelait Sarah, c’est l’histoire de deux familles que lie un terrible secret, c’est aussi l’évocation d’une des pages les plus sombres de l’Occupation.
Un roman bouleversant sur la culpabilité et le devoir de mémoire, qui connaît un succès international, avec des traductions dans vingt pays.

Ce livre a obtenu le prix Chronos 2008, catégorie Lycéens, vingt ans et plus.

J'ai acheté ce roman il y a déjà deux ans. Je redoutais de le lire, car il traite d'une période historique qui m'intéresse beaucoup, et cela me gène d'en lire de faux témoignages. Mais, dès l'avant-propos, l'auteur, Tatiana de Rosnay, me rassure : Ce livre n'est pas un travail d'historien et ne prétend pas l'être. C'est mon hommage aux enfants du Vél d'Hiv qu'on ne revit jamais. Un hommage aussi à ceux qui survécurent et témoignèrent. Au moins tout est clair, je peux commencer ma lecture sereinement.

Le roman s'ouvre sur deux personnages, sur deux époques, sur deux destins. A Paris, ce 16 juillet 1942 va bouleverser à tout jamais la vie de la petite Sarah. A Paris, en mai 2002, des recherches approfondies sur le Vél d'Hiv va bouleverser la vie de Julia.

Qu'est-il arrivé à Sarah pendant la guerre, après cette  tristement célèbre rafle du Vél d'Hiv ? Et quelle est l'histoire de cet appatement de la rue Saintonge ?

En dire trop sur ce roman briserait sa magie. L'auteur a certainement dû faire un laborieux travail de recherche, tel l'enquête que mène Julia Jarmond d'ailleurs. Puis elle a rajouté des pépites de fiction qui rendent ce roman solide, merveilleux,  bouleversant, palpitant. Cela fait des années que je n'ai pas lâché un roman du début à la fin.

A conseiller vivement...avant d'aller voir le film fraîchement sorti en salles !

vendredi 15 octobre 2010

L'arbre des possibles (et autres histoires)

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L'arbre des possibles (et autres histoires),

Bernard Werber,

Ed. Albin Michel, 2002

Mot de l'éditeur :

Un recueil d'histoires courtes qui présentent toutes une hypothèse poussée à son extrême :
- Et s'il existait une école pour que les jeunes dieux apprennent à créer des sociétés humaines ?
- Comment fonctionnerait un monde où les nombres seraient à la base de tous les savoirs ?
- Et si une météorite tombait sur le jardin du Luxembourg ?
- Une main gauche peut-elle faire sécession ?
- Serait-il possible à l'humanité d'éviter les catastrophes ?

Amusantes, imaginatives ou extravagantes, ces nouvelles explorent les univers chers à Bernard Werber.

En prologue à ce recueil de vingt nouvelles, Bernard Werber raconte qu'entre deux romans, il aime consacrer une heure le soir à la rédaction d'une nouvelle. Et tout devient pour lui source d'inspiration à une imagination foisonnante. Un aveugle qui traverse la rue, un match de football, un arbre, les vacances, ... Il puise dans la vie quotidienne des situations, personnages, objets dont il va hyperboler la place qu'il tient dans ce monde. Il va nous montrer des points de vues jusqu'alors invisibles. Et si...tout devenait possible ?

Par son travail de nouvelles, il commence également à imaginer dans sa nouvelle L'école des jeunes dieux, la trilogie Nous les Dieux.

Très divertissant entre deux romans !  ;)

mercredi 13 octobre 2010

Les cerfs-volants de Kaboul

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Les cerfs-volants de Kaboul,

Khaled Hosseini,

Ed. Belfond, 2005

Mot de l'éditeur :
Les Cerfs-volants de Kaboul est un roman autobiographique qui promènera le lecteur entre l'Afghanistan, où est né l'auteur de ce livre, et l'Amérique, où il est exilé depuis 1980. Des années 1970 à aujourd'hui, on pourra lire ce texte comme la chronique tragique d'un déchirement : celui bien sûr de l'abandon d'un pays qui ne sera jamais vraiment quitté… L'histoire en deux mots : Amir et Hassan sont frères de lait, ami à la vie à la mort. Le premier est issu de la bourgeoisie commerçante, le deuxième est le fils d'un serviteur de la maison. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes jusqu'à une terrible scène de trahison où le fils bien né abandonne son ami pauvre…. Les années passent. Et soudain, lors de l'été 2001, le passé refait surface : Amir, réfugié en Amérique, reçoit un mystérieux appel du Pakistan qui l'invite à se racheter d'une faute commise jadis. Le moyen d'y parvenir ? Tout d'abord revenir sur la terre des origines et plonger dans l'Afghanistan des talibans… Un très beau livre sur la trahison et le poids du passé.

J'en avais beaucoup entendu parler à sa sortie et même après, mais je n'avais pas encore lu Les cerfs-volants de Kaboul. Et quel dommage, car c'est vraiment un très beau roman !

Kaboul, années 70. Hassan et Amir sont frères de lait, c'est un lien très fort en Afghanistan, aussi fort que frères de sang. Les deux enfants ont été nourris par le même sein, vivent dans la même propriété, mais Amir est fils d'un riche homme d'affaires, et Hassan est fils de serviteur, un Hazara. Ils jouent souvent ensemble, tels des frères. Mais un jour, Hassan est victime d'une ignominie, sous les yeux d'Amir qui ne réagit pas. A partir de là, les deux enfants vont mener deux vies bien différentes pour finir par se quitter définitivement.

Mais, les liens de lait sont plus forts que tout...

C'est un magnifique roman par l'histoire d'Hassan et Amir ; par son côté historique, nous voilà plongés au coeur de l'Afghanistan entre les années 70 et 2000. C'est une belle réflexion sur la rédemption, le passé qu'on croit laisser derrière soit mais qui tend toujours à nous rattrapper.

Un roman d'où sortent les sons mélodieux des chants afghans et les odeurs de jasmin.

A conseiller vivement !


samedi 2 octobre 2010

Lettre d'une inconnue

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Lettre d'une inconnue,

Stefan Zweig, 1927

Ed. Stock, La Cosmopolite, 2009

Mot de l'éditeur :

« C’est depuis cette seconde que je t’ai aimé. Je sais que les femmes t’ont souvent dit ce mot, à toi leur enfant gâté. Mais crois-moi, personne ne t’a aimé aussi fort – comme une esclave, comme un chien –, avec autant de dévouement que cet être que j’étais alors et que pour toi je suis restée. Rien sur la terre ne ressemble à l’amour inaperçu d’une enfant retirée dans l’ombre ; cet amour est si désintéressé, si humble, si soumis, si attentif et si passionné que jamais il ne pourra être égalé par l’amour, fait de désir, et, malgré tout, exigeant, d’une femme épanouie. »
Un amour total, passionnel, désintéressé, tapi dans l’ombre, n’attendant rien en retour que de pouvoir le confesser. Une blessure vive, la perte d’un enfant, symbole de cet amour que le temps n’a su effacer ni entamer. L’être aimé objet d’une admiration infinie mais lucide. Une déclaration fanatique, fiévreuse, pleine de tendresse et de folie. La voix d’une femme qui se meurt doucement, sans s’apitoyer sur elle-même, tout entière tournée vers celui qu’elle admire plus que tout. La voix d’une femme qui s’est donnée tout entière à un homme, qui jamais ne l’a reconnue.
Avec Lettre d’une inconnue, Stefan Zweig pousse plus loin encore l’analyse du sentiment amoureux et de ses ravages, en nous offrant un cri déchirant d’une profonde humanité. Ici nulle confusion des sentiments : la passion est absolue, sans concession, si pure qu’elle touche au sublime.

Je voyais ce joli livre rose trôner sur la grille des nouveautés de ma bibliothèque. Je le feuilletais, sans jamais l'emprunter. Puis, la critique d'LN (ici) m'a vraiment donnée envie. Du coup, lors de ma réunion de rentrée, à la bibliothèque, j'ai sauté le pas, je l'ai emprunté !

Stefan Sweig, je le connaissais par Le joueur d'échecs, au programme de Lettres pour mon Bac il y a quelques années. J'avais bien aimé le roman, mais je n'aivais jamais rien lu d'autre de cet auteur autrichien avant hier !

Mais revenons donc à Lettre d'une inconnue... C'est une nouvelle, une lettre plus précisément, d'une femme à un homme. Une femme qui, enfant, a croisé le regard d'un homme écrivain, et qui en est tombé éperdument amoureuse. Seulement voilà, lui ne l'a jamais remarquée. C'est donc un amour unilatéral mais si beau, si pur, si éternel. Toute sa vie, cette femme s'est attachée à lui, de près ou de loin, toujours méconnue, toujours cette inconnue. Ces mots à la fois tendres et passionnels sont agréables à lire car ils sont majestueusement bien écrits.

Cela fait du bien de lire de la belle prose, car aujourd'hui, ça passe souvent au second plan.

A conseiller à tous les amoureux, inconnus ou non de leur amour...

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