samedi 15 décembre 2007

Le journal d'Elsa Linux

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Le journal d'Elsa Linux,
La Musardine ED., 2005


Le mot de l'éditeur :
Elle est gaulée comme une cafetière mais seule comme un panda.
Elle attend le prince charmant mais ne croise que des pervers.
Elle nous émeut, elle nous excite, elle nous fait rire. C’est Elsa.
Elsa Linux.
Le Journal d’Elsa Linux est un pastiche du Journal de Bridget Jones, tout simplement. Ce n’est pas seulement un pastiche érotique (Elsa Linux ayant une libido plutôt exigeante !) mais un pastiche à tous les niveaux, dans le fond comme dans la forme. La couverture, l’argumentaire de 4e de couverture, la photo, tout devrait concourir à ancrer ce positionnement simple et vendeur dans l’esprit du public. Elsa Linux, c’est le “Bridget Jones” à la
française, c’est-à-dire avec du sexe. Non pas beaucoup de sexe – Elsa Linux n’est pas un ouvrage pornographique – mais du sexe varié, intensément vécu et raconté avec humour, sans vulgarité. Bref, il s’agit d’une lecture attrayante et grand public, pour femmes et pour hommes, jeunes et moins jeunes. Pour rajeunir le genre et nous conformer aux dernières trouvailles technologiques,
Le Journal d’Elsa Linux est présenté sous la forme d’un “blog”, c’est-à-dire d’un journal intime écrit sur le Web à l’intention des internautes – donc, des phrases simples, au présent, des chapitres courts, “horodatés”. Un soliloque, somme toute : Elsa Linux se conte à elle-même, tout autant qu’à ses lecteurs, ses mésaventures et espérances de jeune femme romanesque dans un monde de brutes – c’est-à-dire d’hommes (mais les femmes ne valent pas mieux, comme on le lira !).


Non, ce n'est pas le style de romans que je lis d'habitude, mais j'ai voulu changer. Il faut savoir se diversifier, n'est-ce pas ? Comme c'est dit plus haut, c'est une parodie du Journal de Bridget Jones, mais je rajouterai aussi qu'il y a un peu de Sex and the city. Il y a une suite : Elsa Linux à St-Tropez, mais je ne le lirai pas. je voulais juste essayer, pour voir.
Pour les amateurs de la chick lit, ce roman est à conseiller vivement. Les autres, vous ne perdez rien en ne le lisant pas. Mais en tout les cas, c'est assez drôle à lire quand même !



INTERVIEW :

Qui est gaulée comme une cafetière mais seule comme un Panda ? Qui attend le prince charmant mais se fait courser par des pervers ? C’est Elsa Linux. Jeune trentenaire parisienne, métrosexuelle fanatique, fashion victime et célibataire. Le Journal d’Elsa Linux, c’est un peu comme celui de Bridget Jones, avec le Sexe en plus ! Beaucoup plus !
Dans la foulée, on peut même suivre ses dernières aventures sur son blog, car, elle aussi elle a des choses à dire, quand ça lui prend. Elle veut devenir riche, célèbre, passer chez Ardisson et Durand, et se marier ! Elsa Linux, on s’y attache et on aimerait l’avoir comme amie, sauf qu’elle nous piquerait, sans doute, notre mec. Alors réservez votre Samedi soir, et plongez-vous dans son journal, un vrai délice, entre les amants et amantes, le directeur de création sodomite, la media-planner lesbienne, l’anarchiste trop membré, le maniaque de l’électroménager et la directrice de clientèle partouzeuse. Entrevue e-réelle ...


1. Bonjour Elsa Linux. Je suis ravie de vous e-terviewer ; pour tout un tas de raisons, mais d’abord, parce que vous êtes brune, et que moi aussi. Et que, comme vous, mes fesses et mes jambes sont superbes, mais mes seins, un peu petits. Avec une tête pleine et une bouche à croquer, tout ça s’équilibre, non ?
Je ne me sens pas si équilibrée que ça, à vrai dire. Oui, bon, les hommes -et aussi les femmes- disent que je suis à croquer, mais ils me laissent toujours en miettes quand je leur ai donné ce qu’ils voulaient. J’en ai un peu marre qu’ils me prennent pour un petit beurre et pas pour un repas équilibré, si vous voyez ce que je veux dire...

2. « Le Journal d’Elsa Linux », c’est du 100% vécu ou bien... ?
Rassurez-vous, c’est du vécu. C’est ma vie, à Paris, aujourd’hui, la vie de milliers de femmes de 30 ans qui essayent de TOUT avoir, l’indépendance, la beauté, l’amour, le respect des hommes. La course à l’échalote, quoi. Sexuellement, puisque visiblement, c’est ça qui vous intéresse, en 15 ans, quand on n’a pas froid aux yeux ni ailleurs, on a eu le temps d’accumuler quelques expériences, vous ne croyez pas ? Les hommes, les femmes, les groupes...Cette époque est merveilleuse : on touche à tout, on montre tout, on dit tout mais le principal reste caché : le mystère amoureux.

3. Est-ce votre petit minou, petit minois, sur la couverture de votre « Journal... » Elsa ?

Non. Je suis bien mieux que ça, mais je ne veux ni ne peux le montrer, pour les raisons que j’ai dites dans mon blog : je ne veux pas me faire virer de chez mon employeur. Du moins, pas tant que mes droits d’auteur ne seront pas tombés sur mon compte en banque et que je n’aurai pas vendu les droits d’adaptation au cinéma.

4. Votre vie a-t-elle changée depuis que votre livre est sorti ? Et depuis qu’il est vendu en hypermarché ?
Honnêtement, non. Ca ne fait que deux mois, vous savez. A part mes ex’ qui me rappellent pour remettre ça avec la nouvelle Simone de Beauvoir, personne ne me court après. Je fais la queue au cinéma et au supermarché. A l’agence, personne n’a encore découvert que c’était moi qui l’avait écrit, et donc les mecs continuent à me courir après comme si de rien n’était. Mon père - je veux dire, Eddy - n’a pas encore ouvert mon livre, il a toute sa collection d’ « Actuel » à relire, comme tous les ans. Maman -pardon, Janis - est trop occupée par sa quatorzième tentative de suicide et ma conne de sœur -pardon, Sybil - est bien trop jalouse pour me dire qu’elle l’a seulement acheté. Ceci dit, ils vont tous tomber dessus chez Auchan ou Carrefour, tôt ou tard, et là, ça risque de changer.... Vous savez, je travaille dans la pub et je sais ce que vaut la notoriété : du vent. Ceci dit, si je deviens riche et célèbre, ça me fera plaisir tout de même, hein !

5. Quelle est la pire chose qu’on puisse vous dire ou vous faire Elsa ?
M’appeler par un autre prénom, après l’amour.

6. Avez-vous perdus des ami(e)s depuis la parution de votre « Journal... » ?
J’en avais trois, elles sont toujours là. Mais c’est curieux, maintenant que vous me le dites, elles ne m’ont pas appelé depuis la parution du bouquin.

7. Si vous deviez choisir... Soir ou matin ? Plutôt seule ou mal accompagnée un samedi soir ? Robert De Niro ou George Clooney ? Droite ou gauche ?
Vous savez ce que c’est, je prends ce qu’il y a !

8. Que pensez-vous des mégalos, des narcissiques, et des fans de la levrette ? Je vous demande ça, rapport à notre Fondateur bien aimé (mégalo, narcissique et accro à la position), qui veut savoir s’il aurait sa chance avec vous.
Personne n’a sa chance avec moi : il faut la risquer. Mais s’il est mégalo, non, levrette ou pas levrette (ça, c’est plutôt un bon point).

9. Où en êtes vous aujourd’hui Elsa ? Professionnellement ? Physiquement ? Sexuellement ? Je sais que vous partez d’ici peu en vacances à St Trop’ ... Quels sont vos projets ? Quand vous verra-t-on chez Ardisson ?
Ardisson ? Incessamment sous peu, j‘imagine. Pour l’instant, je me prépare à partir en vacances. Un créateur de mode très très connu m’attend à St Trop’ dans son immense maison sous les collines pour me présenter à des milliardaires qui s’ennuient. J’ai dit oui, mais mon objectif, c’est de rejoindre mon amant Titus, pour qu’il me demande en mariage. J’ai fait suffisamment de trucs compliqués pour lui au lit (et sur des tables, des frigos, dans des voitures, des stations service, des pools houses, etc...) pour qu’il fasse un petit effort.

10. Ce matin face à votre miroir... quelles notes ?
20 /20. Le succès me va si bien !

11. Par quoi désirez-vous terminer cette e-terview chère Elsa ?
Par une e-poignée de main. Je me méfie, je suis une grande affective, et si je commence à embrasser toutes et tous les journalistes, il y en a bien une ou un qui va me refiler son herpès !

P.S : vous me donneriez une photo de vous Elsa, inédite, afin d’illustrer cet entretien, et ravir nos lecteurs ?
Vous voulez dire, nue, à genoux, offerte ? J’en avais une, mais mon chien Pasqua l’a mangée. Désolée, croyez le bien !
(c) LeMague

jeudi 6 décembre 2007

Et si c'était niais ?

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Et si c'était niais ?

Pascal Fioretto
Ed. Chiflet&Cie, 2007



Mot de l'éditeur :
Pascal Fioretto remet le couvert ! Après avoir pastiché Dan Brown dans le Gay Vinci Code, il s'attaque pour la rentrée 2007 à tous les auteurs français qui caracolent en tête des gondoles et des ventes. L'intrigue policière se déroule dans le milieu de l'édition : un mystérieux assassin cherche à éliminer les auteurs les plus « vendeurs » et les plus « exposés ». Chaque chapitre est donc le pastiche d'un auteur et fait avancer l'histoire, jusqu'au dénouement forcément « larmoyant » d'Anna Galvauda…








Cest la première fois que je lisais un livre comme celui-là, de pastiches. C'est comme écouter une parodie de chanson ! ;) On grince des dents, on sourit, on rigole, ...
Pascal Fioretto a créer un polar mettant en scène les écrivains du moment : ceux-ci disparaissent mystérieusement les uns après les autres. Et chaque chapitre est rédigé avec le style d'un de ces écrivains...

Denis-Henri Lévy, Barbès Vertigo
Christine Anxiot, Pourquoi moi ?
Fred Wargas, Tais-toi si tu veux parler

Marc Lévis, Et si c'était niais ?
Mélanie Notlong, Hygiène du tube (et tout le tremblement)
Pascal Servan, Ils ont touché à mes glaëuls (Journal, tome XXII)
Bernard Werbeux, Des fourmis et des anges
Jean d'Ormissemon (de la française Académie), C'était rudement bath'
Jean-Christophe Rangé, Les limbes pourpres du concile des loups
Frédéric Beisbéger, 64% (Soixante-quatre pour cent)
Anna Galvauda, Quelqu'un m'attend c'est tout


Je vous le recommande, pas pour l'histoire, mais pour l'exercice de style vraiment très réussi !
C'est vraiment ludique, comme lecture. Un plaisir !

Jorge Semprun à la Une à Rennes

Jorge Semprun

Un immense bonhomme. Aux mots lumineux. Une vie de roman. Jorge Semprun est à Rennes jusqu'au 1er décembre à l'occasion d'un colloque consacré à son oeuvre littéraire. À 84 ans, l'écrivain et ancien déporté de Buchenwald a toujours autant de souffle pour dénoncer les totalitarismes.« J'ai toujours voulu écrire. Depuis l'âge de huit ans. L'écrivain est la figure mythique de mon panthéon enfantin. » Ce jour-là, Jorge Semprun reçoit, dans son appartement parisien, à deux pas de l'Assemblée nationale. À 84 ans, il vient de perdre sa femme. Et prévient que l'interview sera courte.Il faudrait, de toute façon, les neuf vies du chat pour raconter celle de l'auteur de L'écriture ou la vie. Écrivain, partisan, déporté, résistant à Franco, scénariste de près d'une quinzaine de films, dont Z et L'aveu de Costa-Gavras, il a vécu tous les grands drames du XXe siècle. N'a cessé de combattre et de dénoncer les totalitarismes. Mais revient toujours à une seule expérience : « Je suis avant tout un déporté du camp de concentration de Buchenwald. »Jorge Semprun est né à Madrid. Issu d'une famille de gauche, catholique et républicaine, il est contraint de s'exiler à Paris en 1937, pendant la guerre d'Espagne. Il suit des études de philosophie à Paris avant de rejoindre la Résistance communiste sous l'Occupation. Il a alors 18 ans. Deux ans plus tard, il est arrêté par la Gestapo, torturé et déporté au camp de concentration de Buchenwald, en Allemagne... « à quelques kilomètres seulement de la maison de Goethe », aime-t-il à rappeler avec effroi.« Je ne passe pas mon temps à me souvenir de cette période, glisse-t-il pourtant, comme s'il devait se justifier. Avec le temps, Buchenwald est moins présent, moins dramatique, plus serein. Je ne fais plus de cauchemars. Pourquoi ? Non seulement j'ai lu les autres, mais j'ai moi-même écrit. »Écrivain, l'auteur de L'écriture ou la vie l'est bel et bien devenu, comme il en rêvait enfant. Mais pas de la façon dont il aurait pu l'imaginer. Contraint, parce qu'il l'avait vécu, d'interroger sans fin « l'expérience des camps ». Obligé de trouver un moyen de transmettre « l'intransmissible », cette « expérience limite, du mal absolu ». « Une telle accumulation d'horreur, le froid, la faim, le manque de sommeil, les exécutions, l'odeur de la fumée des fours crématoires... c'est à peine crédible. Il faut donc trouver un moyen de le dire. » Lui a choisi la littérature.Jorge Semprun n'a pourtant pas tout de suite écrit. D'abord traducteur à l'Unesco, il coordonne, dès 1953, les activités de résistance au régime de Franco en Espagne. Il donne alors quelques-uns de ses rendez-vous clandestins, au Prado, devant le tableau de Velasquez Les Ménines. Clin d'oeil à l'art ? Peut-être. Mais surtout parce qu'il est plus facile de repérer un policier dans un musée, s'amuse-t-il à raconter. Il sera finalement exclu du Parti communiste espagnol en 1964. « Je n'étais plus d'accord », lance-t-il sans plus s'étendre.Il a alors 40 ans. Et, à mi-chemin de sa vie, l'écriture s'impose. Naturellement. « Écrire est devenu comme une planche de salut. » Finie la politique, même s'il sera ministre de la Culture « sans budget » du gouvernement espagnol de Felipe González de 1988 à 1991.Peu connue pendant longtemps, l'oeuvre de Jorge Semprun résonne enfin. Au côté de celle d'un Primo Levi, elle permet de ne pas oublier l'Holocauste. L'homme est exigeant avec le souvenir : « Je n'aime pas beaucoup l'expression ' devoir de mémoire', l'idée d'imposer aux jeunes une mémoire qui n'est pas la leur. Je préfère, de loin, le devoir de connaissance. »L'ancien déporté jette aussi un oeil fécond sur notre siècle marchand et mondialisé : « Aujourd'hui, on ne fabrique plus pour dix personnes, mais dix millions. Est-ce que c'est triste ou positif ? Les deux. Quand il s'agit des vêtements, ça n'a pas d'importance. En revanche, pour les idées, c'est autre chose... » Moralité ? « L'homme est condamné à combattre en permanence la société qui l'entoure. »La démocratie est un combat sans fin. « Pas de quoi être catastrophiste », à ses yeux. Même si Buchenwald reste toujours une possibilité humaine, l'oeuvre de Jorge Semprun montre que rien ne peut annihiler les forces créatives chez l'homme. Son message est délibérément humaniste. Optimiste. « On dit du XXe siècle que c'est le siècle des génocides. C'est vrai, mais c'est aussi celui de l'émancipation de la femme et des peuples colonisés, sourit-il. La vie historique n'est jamais noire ou blanche. Il y a beaucoup de nuances de gris. »À partir d'aujourd'hui et jusqu'au 1er décembre, un colloque lui est consacré à l'université Rennes 2. Jorge Semprun revient sur des terres qu'il connaît bien. Son épouse était originaire de Fougères (Ille-et-Vilaine), et son deuxième livre, Quel beau dimanche !, a été rédigé à Fouesnant (Finistère). Le directeur du colloque, Ricardo Saez, caresse d'ailleurs l'idée d'une fondation consacrée à l'écrivain, à Rennes. « On ne peut pas cantonner Jorge Semprun à un colloque », justifie-t-il. Non plus à un article. L'homme est immense. Trop immense.
 Ouest-France - Dec.2007


Jorge Semprun Buchenwald
 
Le premier week-end de décembre se tenait à Rennes un colloque à la fac et une conférence aux Champs Libres, autour de Jorge Semprun. J'étais vraiment contente qu'il vienne ! C'est un grand homme de culture.
Semprun, je l'ai découvert assez tard, à la fac, en étudiant Quel beau dimanche. J'avais lu beaucoup de choses sur l'univers concentrationnaire, mais lui, à la manière de Primo Levi y apportait une dimension philosophique.
Bref, je ne voulais pas manquer cet événement.


 

Vendredi, j'ai été suivre le colloque à la fac, tenu par mes anciens profs. Intéressant, mais beaucoup de redites par rapport à mes cours. Le soir, l'Université de Rennes 2 a remis le titre de Honoris Causa à Jorge Semprun pour l'ensemble de son oeuvre...
Samedi, conférence aux Champs Libres. L'écrivain parlait des camps, de l'écriture, de la création, ... Il est très intéressant à écouter. Cependant, il semblait quand même fatigué.
C'était un honneur de le rencontrer, de le voir ainsi mis à la lumière. Même si, parfois, j'avais l'impression que les organisateurs en faisaient un peu trop face à la simplicité de Semprun...
Si vous ne connaissez pas cet écrivain, je vous conseille L'écriture ou la vie...

lundi 3 décembre 2007

La correspondance de Carson et Reeves McCullers

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Carson McCullers est une écrivaine américaine (née le 19 février 1917 à Colombus, Géorgie, morte le 29 septembre 1967 à Nyack, New York).

De son vrai patronyme, Lula Carson Smith, elle abandonne une partie de son nom en 1930 pour se faire appeler Carson. Elle écrit sa première nouvelle,
Sucker, à l'age de 16 ans. Après des études à l'université de Columbia puis, à la New York University, elle publie, en 1936, une nouvelle intitulée Wunderkind et commence à travailler sur son premier roman Le Cœur est un chasseur solitaire, initialement intitulé Le muet.
En 1937, elle épouse Reeves McCullers et s'installe à Charlotte, Caroline du Nord, où elle achève
Le muet. Le Cœur est un chasseur solitaire est publié en 1940 : elle a 23 ans. L'année suivante, en 1941, paraît un deuxième roman, Reflets dans un œil d'or. En 1946, elle publie son troisième roman, Frankie Addams (The Member of the Wedding), rencontre Tennessee Williams et part voyager en Europe avec son mari. A la suite de problèmes de santé, elle tente de se suicider en 1947 et est hospitalisée à New York. En 1951, elle écrit La ballade du café triste. En 1952, elle s'installe en France avec son mari, dans l'Oise, à Bachivillers. L'année suivante, elle retourne aux États-Unis après le suicide de son mari. Son quatrième et dernier roman, L'Horloge sans aiguilles, est publié en 1961. Elle meurt des suites d'une hémorragie cérébrale en septembre 1967.


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J'ai découvert Carson McCullers il y a quelques années, par hasard, à la radio. France Culture proposait des lectures de sa correspondance avec son mari Reeves, durant la Seconde Guerre Mondiale. En effet, Reeves était soldat en Europe.
Je ne connaissais pas pas cette écrivain, mais ces lettres m'ont passionnées. Le sujet, à la base, m'intéresse beaucoup, et le mode de la correspondance aussi. Chacun y raconte son quotidien, leurs doutes, leurs espoirs, ...
Ces lettres sont réunies dans un recueil : Illuminations et nuits blanches, avec également son autobiographie et trois nouvelles : Hush little baby, L'homme d'en haut, La marche. Carson McCullers raconte sa façon d'écrire, ses obstacles, ses illuminations, ...
Par la suite, j'ai lu quasiment tous ses romans, ils sont peu nombreux. Ils sont assez sombres, il y  règne une atmosphère étrange. Due à l'époque, à l'âme de Carson ?
Elle est méconnue en France, et je voulais ici vous donner envie de la connaître, notamment par sa correspondance.






A noter qu'un de ses romans, Frankie Adams e été adapté au cinéma sous le titre...L'Effrontée, avec Charlotte Gainsbourg. J'ai souvent regardé ce film, sans penser que c'était son adaptation, je viens de l'apprendre !

mercredi 28 novembre 2007

Rencontres de 2003

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En septembre-octobre 2003, quand je suis arrivée à Rennes, je suis tombée dans un fantastique bain culturel. La Fnac organisait des conférences - dédicaces avec Amélie Nothomb et Frédéric Beigbéder.
C'était la première fois que je rencontrais des écrivains, et j'étais très impressionnée.
Ils n'étaient pas mes préférés, mais quand même, je les avais déjà lu et leurs petites conférences avaient été enrichissantes.







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Je trouvais ces romans assez bizarres, mais en la rencontrant, je la trouvais elle-même également bizarre. Mais une bizarrerie... comment dire...séductrice ?
Par contre, avec son public : un ange ! Elle reconnaissait des fans, leur disait un mot gentil, ...

Et niveau dédicace, rien d'extra...









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Romans et nouvelles extravagants, à l'image de son auteur. Lors de sa petite conférence, il s'exprimait avec de grands gestes, était très loquace, ...
Il est très grand, ce qui fait qu'il domine et impressionne facilement.

Et puis sa dédicace est originale.



Bref, ces deux rencontres m'ont ravie !

Rencontre : Marc Levy

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Ce mercredi, Marc Levy était de passage à Rennes pour la promotion de Les enfants de la liberté. Au programmes deux rencontres : Virgin et la boutique des Champs Libres.

J'ai donc passé l'après-midi à le suivre dans ces librairies.
Et j'y ai récolté : deux dédicaces et une photo ! J'étais super contente !

Par contre, quelque chose m'a étonnée.
Pendant toute la semaine, dans les journaux, à la radio, on faisait de la pub pour la rencontre de l'auteur au Virgin. Résultat : une foule de monde dans ce magasin.
Mais à la boutique des Champs Libres : silence radio ! Rien dans la presse ni sur le site des Champs Libres. Je n'ai vu l'info que, presque par hasard, sur le site de l'auteur. Et si je n'avais pas eu vent de sa venue au Virgin, je n'aurais pas été sur son site ! Donc je déplore le manque de communication de la boutique, d'autant plus que j'ai raté la rencontre avec Amélie Nothomb en septembre à cause de cette faille.

Mais, au final, j'ai été contente de rencontrer cet auteur. Je n'ai pas trop su quoi lui dire par contre, ça je le regrette...
Pourtant, Marc Levy était sympathique, généreux, ...

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lundi 26 novembre 2007

Ma *PAL* du moment

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Voilà les livres que je dois lire en ce moment.
Je termine Le souffle des Dieux, puis j'enchaîne avec le Et si c'était niais.
Ensuite, je me fais Le journal d'Elsa Linux, puis Hell.
Il y aussi La promesse de l'ange, sur le Mont Saint Michel, et la bio de Thuram : 8 juillet 1998.
Et enfin mes deux romans de FranceLoisirs : Fais-moi un bébé et Les tribulations d'une jeune divorcée, comme ça, ce sera fait !

Donc tout ça bientôt en ligne ! ;)

jeudi 22 novembre 2007

Oui-Oui

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Je prends quelques minutes pour parler de Oui-Oui, ce célèbre pantin de bois chauffeur de taxi.
J'ai un regard particulier vers Oui-Oui car c'est le premier "roman" que j'ai lu. Je me souviens, j'étais en CP et le lendematin matin de ma lecture, je suis descendue toute fière d'avoir terminé si vite le livre. Et surtout, j'en voulais un autre !
Aujourd'hui, il est encore à la mode, mais ous d'autres formes. Ce ne sont pa les romans de la Bibliothèque rose qui se vendent le plus, mais plutôt les jouets, les albums, ...
Mais quand même : un coup de coeur pour Oui-oui !


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Oui-Oui
est un personnage de livres pour enfants, créé par la romancière britannique Enid Blyton en 1949 avec l'aide de l'illustrateur hollandais Harmsen van Beek (1897-1953).
En version originale, il s'appelle Noddy (en anglais nod the head, qui signifie « incline la tête », mais aussi the land of Nod, le pays des songes). Il parut pour la première fois en français en 1962 dans la série Bibliothèque rose.
C'est un pantin de bois, à la tête articulée par un ressort qui se balance d'avant en arrière, comme pour dire oui. Il porte toujours un bonnet bleu surmonté d'un grelot qui sonne quand sa tête bouge, et un éternel foulard jaune à pois rouges. Il vit au pays des jouets, Miniville, où il a sa maison-pour-lui-tout-seul.
Bien qu'on le considère comme un enfant, il est le chauffeur de taxi de la ville, et il transporte ses amis dans sa voiture, douée elle aussi d'une personnalité (elle ne parle pas, mais prend des initiatives et s'exprime à coups d'avertisseur sonore).



Une série tv sur le métier

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Il y  a quelques jours, sur Internet, j'ai découvert une nouvelle série.
Apparemment elle est toute récente, 2007, et d'origine australienne.
Le titre est donc : The Librarians.




Résumé :
The Librarians Is An Australian Television Comedy Series. The Six-part Series Centres On The Trials And Tribulations Of Frances O'Brien, A Devout Catholic And Head Librarian. Her Life Unravels When She Is Forced To Employ Her Ex-best Friend, Christine Grimwood - Now A Drug Dealer - As The Children's Librarian. Frances Must Do All She Can To Contain Her Menacing Past And Concentrate On The Biggest Event Of The Library Calendar - Book Week.



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J'ai regardé le premier, en VO, sans aucun sous-titrage. Au début ça me faisait un peu peur, mais finalement, j'ai compris l'essentiel ! Et un épisode ne dure que 26 minutes.
L'histoire se passe donc dans une bibliothèque australienne. Elle est grande, neuve, .... donc soit elle ouvre, soit elle rouvre après  travaux.  Cette bibliothèque est dirigée  par Frances O'Brien : femme très stricte, trop ordonnée. Elle a un rapport bizarre avec la communauté musulmane, mais je n'ai pas vraiment compris lequel, d'autant plus qu'une de ses employées en fait partie...
Un flash-back nous informe que quelques mois avant l'ouverture, toute léquipe a passé une journée ou quelques jours dans un parc d'acrobranche, le Camp Dingaro. Et il semble dêtre passé des choses assez drôles et croustillantes !
Mais l'ordre établi par Frances va s'ébranler lorsqu'elle est obligée d'embaucher son ancienne meilleure amie : Christine, devenue bimbo. Elle s'occuppera de l'espace jeunesse.

Bref, une équipe assez loufoque dirigée par une femme stricte.
Cette série a l'air vriament très drôle.
Vivement sa sortie en France !





Voilà la bande-annonce, pour voir par vous-même !

 

Site Web : ABC

mardi 20 novembre 2007

Le gâteau au chocolat de Bernard Werber

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Je suis en train de lire Nous les Dieux, de Bernard Werber.
Et, au fil des pages, page 125 pour être précise, voilà que je tombe sur une recette de gâteau au chocolat !
Je me suis donc prêtée au jeu, et je l'ai fait !
Je me suis ensuite amusée à faire cette petite photo, histoire d'illustrer et voilà !

Verdict : c'est un excellent gâteau !
J'en ai rarement mangé d'aussi bon !
Werber cuisine des gâteaux aussi délicieux que ses romans !  :)


Bon appetît et bonne lecture !













39. ENCYCLOPEDIE :
RECETTE DU GATEAU AU CHOCOLAT

Ingrédients pour 6 personnes :
250g de chocolats noir, 120g de beurre, 75g de sucre, 6 oeufsn 6 cuillères à soupe rases de farine, 3 cuillères à soupe d’eau.
Préparation : 15mn
Cuisson : 25mn

Faire fondre le chocolat avec l’eau dans une casserole à feu très doux, jusqu’à obtenir une pâte onctueuse et parfumée.
Ajouter le beurre et le sucre, puis la farine, en mélangeant sans cesse jusqu’à ce que la pâte soit bien homogène.
Ajouter un à un les jaunes d’œufs à cette préparation.
Battre les blancs en neige très ferme, les incorporer délicatement à la préparation au chocolat.
Verser la pâte ainsi obtenue dans un moule dont on aura au préalable beurré la paroi.
Faire cuire au four pendant environ 25mn à 200°C (ther.7)
Tout l’art consiste à obtenir le dessus cuit, mais l’intérieur moelleux. Pour cela il faut surveiller le gâteau et le sortir de temps en temps entre le 20è et la 25è minute.
Le gâteau est cuit lorsque son centre n’est plus liquide, mais qu’un couteau planté en ressort à peine enduit de chocolat.

Edmond Wells,
Encyclopédie du savoir Relatif et Absolu, Tome V



[ Pages 125-126 de Nous les Dieux, Bernard Werber, Ed. Albin Michel ]

lundi 19 novembre 2007

Manga

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L'année dernière, j'ai voulu m'essayer aux mangas, pour voir... J'avais choisi une petite série de sôjo mangas (mangas pour fille) : Ultra Maniac.
C'est l'histoire de deux nouvelles amies : Ayu et Nina. Ayu est une fille populaire de son école, et voilà qu'arrive Nina. Elle a ordinateur magique qui lui permet de réaliser des tours de magie. En effet, Nina est une jeune sorcière venue étudier dans une école normale. Cependant, elle a du mal à contrôler ses pouvoirs Il leur arrive alors quelques aventures autour de deux garçons qu'elles aiment.
Bon, c'est une série pour adolescente, mais je ne voulais pas lire de mangs plus violentes.
J'avais bien aimé cet univers de magie dans un monde réel et moderne.

J'ai donc goûté aux mangas. Bon, je ne sais pas si j'en lirai d'autre. Ma découverté a été bonne !  ;)
Et c'est dépaysant d'en lire : lire à l'envers, l'unviers, ...



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Ultra Maniac ( ウルトラマニアック )
Manga de type "magical girl" (mahō shōjo) de Wataru Yoshizumi. Il a été originellement publié dans le magazine Ribon de février 2002 jusqu'au numéro de janvier 2004, et est regroupé en cinq volumes. Une courte OAV de 20 min a été réalisée en 2002 pour promouvoir le manga. Il a également donné lieu à une adaptation en dessin animé réalisée en 2003, comportant 26 épisodes.
Les 5 volumes sont parus en France aux éditions Glénat.
L'anime n'est pas encore licencié en France.



Résumé :
Ayu Tateishi, collégienne, aide un jour une camarade, Nina Sakura, à retrouver un objet perdu et très important pour elle. En échange, celle-ci lui explique qu'elle est une magicienne qui, ayant raté des examens, est venue sur Terre pour se perfectionner. Elle lui propose d'utiliser sa magie pour résoudre certains de ses problèmes. Malheureusement, Nina est plutôt maladroite, et sa magie conduit souvent à des catastrophes ou quiproquos. Ayu est amoureuse de Tetsushi Kaji qui est sa la même classe. Il est membre du club de baseball. Toujours relaxé, il joue la comédie pour plaire Ayu qu'il aime secrètement. Son meilleur ami s'appel Hiroki Tsujiai, ils sont toujours ensemble. Il est président du club de tennis. Il est fan des mêmes mangas que Nina. Le meilleur ami d'enfance de Nina,Yuta Kirishima est également un magicien. Il est bien plus doué qu'elle, et n'hésite pas à utiliser la magie au risque de se faire remarquer par les êtres humains ordinaires. Bien qu'il semble attiré par Ayu, il est secrètement amoureux de Nina mais sortira plus tard avec Sayaka. Nina a un chat, Rio, il peut se transformer en petit garçon quand Nina lui donne un bonbon magique. Sayaka Nakamura est une très belle fille, populaire à l'école. Elle est connue en tant que "poupée de glace", parce qu'elle rejette tous les garçons qui tentent de l'approcher. Elle voudrait sortir avec Yuta (et elle sortira avec). Elle est demi-magicienne car son père était un humain et sa mère une magicienne mais lorsque sa mère est morte elle était si jeune qu'elle ne savait pas qu'elle avait des pouvoirs.Ensuite,Nina apprendra qu'elle a réussi ses tests,pour rentrer à l'école élitiste du Royaume magique,Etollia.Elle décide d'y entrer pour un cursus de trois ans,puis rentrera sur Terre.


     * Ayu Tateishi est une collégienne très populaire, même auprès des aînés. Elle fait partie du club de tennis. Amoureuse de Tetsushi, c'est pour lui qu'elle est devenue sérieuse.
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    *
Nina Sakura est dans la même classe qu'Ayu, elle est plutôt maladroite. Magicienne, elle est venue sur Terre pour étudier et se perfectionner en magie. Elle vit chez un couple dont le mari est également magicien. Ses accessoires pour faire de la magie sont généralement un ordinateur portable et une petite boîte magique dans laquelle elle met les ingrédients, mais chez elle elle utilise un ordinateur de bureau et une boîte beaucoup plus grande.

    * Tetsushi Kaji est également dans la même classe qu'Ayu, il est membre du club de baseball. Toujours relaxé, il joue la comédie pour plaire à celle qu'il aime, Ayu.

    * Hiroki Tsujiai est le meilleur ami de Tetsushi, ils sont toujours ensemble. Il est président du club de tennis. Il est fan des mêmes mangas que Nina et il sortira avec celle-ci par la suite.

    * Yuta Kirishima est un magicien tout comme Nina dont il est ami d'enfance. Il est bien plus doué qu'elle, et n'hésite pas à utiliser la magie au risque de se faire remarquer par les êtres humains ordinaires. Bien qu'il semble attiré par Ayu, il est secrètement amoureux de Nina. Pourtant, c'est de Sayaka dont il tombera réellement amoureux.
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    * Rio est le chat de Nina, il peut se transformer en petit garçon quand Nina lui donne un bonbon magique.

    * Sayaka Nakamura est une très belle fille, populaire à l'école. Elle est connue en tant que "poupée de glace", parce qu'elle rejette tous les garçons qui tentent de l'approcher. Elle est en fait née d'une mere sorcière et d'un homme normal et le vit très mal.Elle voudrait sortir avec Yuta.

    * Maya Orihara, présente seulement dans l'anime, est également une des candidates pour devenir la princesse du Royaume Magique. Elle est l'amie d'enfance de Nina, et rivalise intensément avec elle.

dimanche 18 novembre 2007

La bibliothèque de Jersey

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Il y a quelques moi, je suis allée passer un week-end à Jersey. Et je n'ai pu m'empêcher de faire un tour dans leur bibliothèque. Je leur ai explique que j'étais comme eux, a librarian, et que je souhaitais y faire une petite visite, et même des photos, si c'était possible. Permission accordée, me voilà à jouer les touristes dans une bien belle bibliothèque !


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L'espace jeunesse est l'endroit qui m'a le plus impresionnée. Il est vraiment très adapté aux enfants.
Il est agréable, ludique. Un endroit parfait !


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Dans cette bibliothèque, tout est propre, bien classé.  Un endroit idéal pour les lecteurs et les professionnels.
Ca donne vraiment envie d'y travailler. L'espace documentaire est vraiment très chouette.



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La banque de prêt, enfin. Centrale, au coeur de la bibliothèque.
Avec des p'tits jeunes en cravate pour vous servir !  ;)
Eux aussi ils ont des chariots de rangement, dîtes donc !
Là encore : endroit très agréable !

Bref, j'ai été impressionnée par la qualité de cette bibliothèque. Elle est riche en documents (livres, magazines, cd, dvd, ...), en servives (espace internet, microfiches, ...).
De plus, j'ai eu un accueil très sympathique.
Donc, si vous passez sur cette petite île, allez y faire un tour !  ;)

Site web : Jersey's Library

Ensemble c'est tout

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J'ai enfin regardé Ensemble c'est tout, un an après avoir lu le roman, que j'avais adoré. Je sias, je ne suis pas toujours à l'heure ! ;)
Le film...Le casting est vraiment bien, l'histoire est respectée mais va beaucoup trop vite, et on perd la magie du roman. On sait les choses trop vite. Je suis, je l'avoue, relativement déçue par ce film, alors que j'en attendais beaucoup !
Donc, je vous conseille de le lire plutôt que de le regarder, ou faire les deux, mais dans ce même ordre !




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Ensemble c'est tout
, d'Anna Gavalda

L'action se déroule à Paris, au pied de la tour Eiffel très exactement, et couvre une année. Ce livre raconte la rencontre puis les frictions, la tendresse, l'amitié, les coups de gueule, les réconciliations et tout le reste encore, tout ce qui se passe entre quatre personnes vivant sous un même toit. Quatre personnes qui n'avaient rien en commun au départ et qui n'auraient jamais dû se rencontrer. Un aristocrate bègue, une jeune femme épuisée, une vieille mémé têtue et un cuisinier grossier. Tous sont pleins de bleus, pleins de bosses et tous ont un coeur gros comme ça (non, plus gros encore !)... C'est la théorie des dominos à l'envers. Ces quatre-là s'appuient les uns sur les autres mais au lieu de se faire tomber, ils se relèvent. On appelle ça l'amour.



amb-41.jpgEnsemble c'est tout, de Claude Berry
Avec : Audrey Tautou, Guillaume Canet
La rencontre de quatre destins croisés qui vont finir par s'apprivoiser, se connaître, s'aimer, vivre sous le même toit.
Camille fait des ménages le soir dans les bureaux et dessine avec grâce à ses heures perdues. Philibert est un jeune aristocrate féru d'histoire, timide, émotif et solitaire, il occupe un grand appartement que possède sa famille. Franck est cuisinier, viril et tendre, il aime infiniment sa grand-mère, Paulette, une vieille dame fragile et drôle.
Leurs doutes, leurs chagrins, c'est ensemble qu'ils vont apprendre à les adoucir, pour avancer, réaliser leurs rêves. Ils vont se découvrir et comprendre qu'ensemble, on est plus fort.


Je vais bien ne t'en fais pas

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A la sortie du film Je vais bien ne t'en fais pas, j'ai préféré lire d'abord le roman d'Olivier Adam.
Histoire de comparer.
D'ailleurs, en lisant cet article, écoutez cette chanson : U Turn (Lilii), de Aaron. Chanson phare du film, elle reflète bien l'ambiance de l'histoire (du roman et du film).

Le film ne prend pas l'histoire sous le même angle. Ce qui fait qu'au début, on est un peu perdus, par rapport au roman. On a donc du mal à se situer. Erreur d'avoir lu le roman avant ? Non, quand même pas ! Du coup, il y a une certaine mise en abîme et les personnages ont plus de force, surtout Lili/Claire.
Cela dit, les mêmes questions se posent à la fin du roman et du film...
Mais je vous conseille d'abord le roman, puis le film. Ils sont tout deux magnifiques !

Par contre, bémol à Olivier Adam : il se fait de la pub pour ses autres romans dans le film, dis donc !




livre.jpgMot de l'éditeur :
Une autre lettre de Loïc. Elles sont rares. Quelques phrases griffonnées sur un papier. Il va bien. Il n'a pas pardonné. Il ne rentrera pas. Il l'aime. Rien d'autre. Rien sur son départ précipité. Deux ans déjà qu'il est parti. Peu après que Claire a obtenu son bac. A son retour de vacances, il n'était plus là. Son frère avait disparu, sans raison. Sans un mot d'explication. Claire croit du bout des lèvres à une dispute entre Loïc et son père. Demain, elle quittera son poste de caissière au supermarché et se rendra à Portbail. C'est de là-bas que la lettre a été postée.
Claire dispose d'une semaine de congé pour retrouver Loïc. Lui parler. Comprendre.




amb-41.jpg Mot d'AlloCiné :
Comme elle rentre de vacances, Lili, 19 ans, apprend par ses parents que Loïc, son frère jumeau, suite à une violente dispute avec son père, a quitté la maison.
Loïc ne lui donnant pas de nouvelles, Lili finit par se persuader qu'il lui est arrivé quelque chose et part à sa recherche.
Ce qu'elle va découvrir dépasse l'entendement.

jeudi 15 novembre 2007

Chroniques de l'asphalte

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Chroniques de l'asphalte, Samuel Benchetrit,
Ed. Julliard, 2007


Mot de l'éditeur :
Dans ce deuxième volume des Chroniques de l’asphalte, Samuel Benchetrit a décidé de se livrer davantage. Après l’adolescence en banlieue, voici l’arrivée à Paris, et l’époque des petits boulots…
Occupant les différents terrains artistiques au fil de ses humeurs, flirtant un jour avec le statut d’icône générationnelle, un autre avec celui de porte-parole des banlieues ou encore d’artiste rebelle sans pour autant jamais se laisser coller une étiquette, Samuel Benchetrit est un électron libre qui brouille sans cesse les pistes.
Une fois quittée la banlieue du premier volume de ses
Chroniques, l’auteur découvre Paris, le vrai, avec sa beauté époustouflante. Il raconte les années de galères – apprenti photographe le jour, livreur de pizza la nuit –, de rencontres saugrenues en maladroites conquêtes amoureuses, en passant par l’épisode tragique de la mort de Karim, son ami d’enfance. Benchetrit reprend ici, sans se répéter, l’astucieux système mis en place dans le recueil précédent, où les nouvelles s’enchaînaient à la façon d’une visite des différents étages de la tour. Cette fois, c’est le vocabulaire du photographe qui sert à découper le récit. Chaque souvenir est comme un cliché (50 ASA, 3200 ASA, Impression, Surimpression, Négatif, Positif ) surgissant de la mémoire de l’auteur. Se dévoile ainsi une jeunesse solitaire, drolatique et désespérée, toujours aussi marginale, qui s’achève par une rencontre magique : celle d’une actrice.
Confirmant au fil de ce nouveau recueil une véritable maîtrise de la nouvelle, l’auteur dessine les contours d’un insolite projet autobiographique. Du rire au désespoir, en passant par la mélancolie, la nostalgie, la perplexité, ce volume ressemble étrangement à la vie.





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Biographie :

Samuel Benchetrit (né le 26 juin 1973 à Champigny-sur-Marne) est un écrivain, acteur, scénariste, réalisateur, metteur en scène français.
Issu d'une famille modeste, son père est serrurier. Il met un terme à sa scolarité à 15 ans pour se lancer dans la vie professionnelle. Accumulant les petits boulots, il trouve un moyen d'assouvir sa passion artistique en travaillant par exemple comme assistant photographe ou encore ouvreur de cinéma.
À 33 ans, il entame un projet d'écrire sa biographie en 5 tomes sous le titre Les Chroniques de l'Asphalte, dont le 1er tome est paru en 2005, le second est prévu pour octobre 2006.
Père du quatrième fils de Marie Trintignant, il vit avec Anna Mouglalis avec qui il a eu une fille, prénommée Saul, née le 7 mars 2007.









Samuel Benchetrit... J'attendais la sortie de ce nouveau roman avec impatience. Dans le tome 1, il racontait son enfance en banlieue, en bas des tours.
Là, c'est l'arrivée à Paris, seul. Des histoires beaucoup plus farfelues, mais bien menées. Une écriture simple, de tous les jours.
Le livre se termine par l'évocation d'une actrice aux "cheveux noirs", aux "yeux verts", à la voix "grave" et "tout le mystère du monde semble caché dans son regard"... Connaissant Benchetrit, je sais que c'est elle, car ça ne peut être qu'elle : Marie Trintignant...
Et le dessin de la couverture est signé Lou Doilon, l'une de ses compagnes également. Mais ça, c'est pour la petite histoire !  ;)
Bref, il se lit vite, chaque nouvelle a son orignialité. On ne s'ennuie pas !
A conseiller, donc !



Benchetrit, c'est...
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mercredi 14 novembre 2007

Bernard Werber

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Bernard Werber est un écrivain français (né le 18 septembre 1961 à Toulouse), connu notamment pour sa trilogie des Fourmis et ses nombreux romans. Son œuvre fait se rencontrer mythologie, spiritualité, philosophie, science-fiction, biologie, futurologie, logique, ainsi que des données scientifiques.

Il naît à Toulouse (Haute-Garonne) le 18 septembre 1961. Dès l'âge de 14 ans, il écrit des histoires pour un fanzine (partie de sa vie qui lui servira pour ses romans, comme dans L'Empire des anges). Après ses études, il devient journaliste scientifique pendant une dizaine d'années, notamment pour Eurêka, le magazine de la Cité des sciences et de l'industrie. De ces années lui vient son goût pour la science, qu'il mêle avec ses thèmes favoris, des fourmis à la mort jusqu'aux origines de l'humanité.
Les œuvres de Bernard Werber ont été traduites en trente-cinq langues. Avec 15 millions d'exemplaires vendus dans le monde, Bernard Werber est un des auteurs français contemporains les plus lus au monde (avec Marc Lévy). Il est même considéré comme une star en Corée du Sud.
Suite à son livre éponyme, il a initié l'Arbre des possibles, site Web et « projet pour rechercher ou imaginer les futurs possibles de l'humanité[2] ». Le premier long-métrage de cinéma réalisé par Bernard Werber Nos amis les Terriens est sorti en avril 2007, produit par Claude Lelouch et dont la bande-annonce fut projetée en avant-première lors de sa conférence à Mensa.

Son style d'écriture mêle différents genres, notamment la saga d'aventure, la science-fiction de l'entre-deux-guerres et le conte philosophique.
Dans la plupart de ses romans, Bernard Werber utilise la même forme de construction, alternant des articles informatifs d'encyclopédie et deux fils narratifs. Les articles précisent ou élargissent les intrigues, ces deux dernières se recoupant épisodiquement.
De plus, ses romans et ses nouvelles s'entrecroisent. On retrouve ainsi des personnages comme Edmond Wells à la fois dans la trilogie des Fourmis et dans L'Empire des anges, mais également des thèmes récurrents, comme « l'Arbre des possibles » d'Isidore Katzenberg, ou encore le roman Nous les dieux, reprenant des éléments de la nouvelle L’École des jeunes dieux.
Dans deux romans, Werber décrit des auteurs de littérature. Ainsi est présenté un auteur qui, à la fin de sa vie, écrit un dernier livre qui donne un sens à l'œuvre entière. En ayant préalablement noté une certaine similarité des personnages, des thèmes et du style de l'œuvre de Werber, on peut en conclure qu'il essaye de donner une certaine cohérence aux idées qu'il développe.
Depuis quelques années, Bernard Werber a décidé de sortir un livre par an, à chaque 3 octobre. Après la rentrée littéraire, l'objectif est de « proposer au public autre chose que de possibles prix Goncourt ».
Certains de ses détracteurs lui reprochent de faire passer dans ses ouvrages certaines théories scientifiques pour des certitudes alors qu'elles ne sont que des hypothèses parmi tant d'autres, quand elles ont un fondement scientifique. Sur le plan scientifique, il faut donc appréhender ses œuvres avec un recul nécessaire.
On voit par exemple avancer dans Les Thanatonautes la raison pour laquelle il naît sur terre plus de filles que de garçons; mais il se trouve que les statistiques montrent l'inverse : même en excluant les pays où se pratique l'avortement sélectif, le sex ratio à la naissance est de 1,05 à 1 en faveur des garçons. Les chiffres par classe d'âge ne s'inversent que vers 30 ans et plus dans les pays développés.
Aucune de ses œuvres ne prétend néanmoins prouver ou infirmer une quelconque théorie scientifique, mais exposer dans une œuvre de fiction quelques découvertes encore peu ou pas connues du grand public. L'Ultime secret illustre bien cette tendance, on peut y lire sur la quatrième de couverture la phrase suivante : « Ils vont aller de surprise en surprise jusqu'à l'extraordinaire dénouement basé sur une découverte scientifique peu connue mais réelle. »

Bernard Werber est membre d'honneur de l'INREES, l'Institut de Recherche sur les Expériences Extraordinaires, une association ayant pour vocation la sensibilisation des professionnels en santé mentale, des médecins et des soignants en général, aux expériences extraordinaires, ou inhabituelles.
     « Il est temps de sortir des clivages bipolaires habituels avec un monde officiel et un monde irrationnel. Il y a des faits, il y a des évènements et il importe d'en parler normalement sans passion, ni exclusion systématique. Le monde n'est pas dans une simple dichotomie j'y crois - j'y crois pas. Il y a la place pour une troisième voie qu'on pourrait résumer à une phrase: "je ne peux pas encore l'expliquer mais ça ne m'empêche d'y réfléchir et de voir si cela ne pourrait pas avoir une utilité." »
Cette approche se reflète dès lors dans le contenu de ses romans, tel que par exemple les Thanatonautes, qui propose une version spiritualiste des expériences de mort imminente ou encore Nos Amis les terriens qui raconte un récit d'enlèvements par les extraterrestres. La science, le paranormal et la spiritualité influencent ainsi nombres de ses romans.

Les symboliques dans ses livres sont nombreuses. Les animaux comme le dauphin, le rat ou les fourmis sont autant d'animaux intelligents ou, en tout cas, présentés comme tels.
Aussi, revient fréquemment la symbolique des chiffres qui, selon la façon qu'ils sont expliqués, reflètent « le stade de l'évolution de l'âme » dans la forme même des chiffres.

(c) Wikipedia




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1- Les Fourmis
2- Le jour des Fourmis
3- La révolution des Fourmis

       [ 1991-1996 ]





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1- Le père de nos pères
2- L'ultime secret

       [ 1998-2001 ]





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1- Les Thanatonautes
2- L'Empire des Anges

     [ 1994-2000 ]




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1- Nous les Dieux
2- Le souffle des Dieux
3- Le mystère des Dieux

        [ 2004-2007 ]



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- L'Encyclopédie du savoir relatif et absolu (1993)
- Le livre du voyage (1997)
- Le livre secret des Fourmis (2002)
- Nos amis les Terriens (2003)
- Le papillon des étoiles (2006)

BD

- Exit (1999-2002)
(T ; Le deuxième cercle ; Jusqu'au dernier souffle)
- Les enfants d'Eve (2005)





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Bernard Werber...Un nom d'auteur que j'ai toujours connu, mais je n'avais jusqu'alors, jamais osé ouvrir un de ses romans. Je connaissais seulement sa saga des Fourmis, et d'emblée, ça ne m'intéressait pas. Ah les ravages que provoque l'ignorance !
Mais en tant que future bibliothécaire, je me suis forcée à lire du Werber. Je me uis donc fait conseiller par une bibliothécaire, et me voilà repartie avec Les Thanatonautes. Et à la lecture, quelle révélation ! J'ai trouvé ça vraiment fantastique, extraordinaire, ... A cause de ce mauvais préjugé contre Werber, j'aurai pu passer à côté de quelque chose de sublime ! Alors je suis  contente d'être passée au dessus des a priori !
Maintenant, j'adore Werber, je veux lire la saga des Fourmis, puis celle des Aventuriers de la science, puis tous les autres !
Bref, Werber a été une heureuse révélation.
Et vous conseille de vous plonger dans l'une de ses aventures, vous ne serez pas déçus !


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J'aimerai ensuite vous parler de son site web :
BernardWerber.com
C'est le site d'artiste le plus riche et complet que j'ai jamais vu !
D'après ce que j'ai lu et entendu, l'auteur écrit ses romans le matin, et l'après-midi, il fait ses recherches e se consacre à son site. Et en voilà une bien belle initiative. En même temps, c'est vrai c'est ce qu'on peut appeler un auteur à fans, alors l'idée est plus que bienvenue !
N'hésitez pas non plus à le visiter ! Il y a aussi un forum, une encyclopédie en ligne, ... Tout ça à la sauce Werber, et...c'est un régal !

En résumé, je suis tombée amoureuse de l'univers de Werber.
Alors prolongez mon enthousiasme et essayez !

Le Cycle des Anges

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Les Thanatonautes ;
L'Empire des Anges,
Bernard Werber,
Ed. Albin Michel,  2000













Les Thanatonautes :

L'homme a tout exploré: le monde de l'espace, le monde sous marin, le monde souterrain; pourtant il lui manque la connaissance d'un monde : le continent des morts. Voilà la prochaine frontière. Michael Pinson et son ami Raoul Razorbak, deux jeunes chercheurs sans complexe, veulent relever ce défit et, utilisant les techniques de médecine mais aussi d'astronautique les plus modernes, partent à la découverte du Paradis.
Leur dénomination? Les thanatonautes. Du grec thanatos (divinité de la mort) et nautès (navigateur). Leur guide? Le livre des morts Tibétains, le livre des morts Egyptiens, mais aussi les grandes mythologies et textes sacrés de pratiquement toutes les religions qui semblent depuis toujours avoir su ce qu'étaient le dernier voyage et le "véritable" Paradis. Peu à peu les thanatonautes dressent la carte géographique de ce monde inconnu et en découvrent les décors immenses et mirifiques. Le mot terra incognita recule en même temps que, jour après jour, on apprend ce qui nous arrive après avoir lâché notre dernier soupir.


L'Empire des Anges :
Que pensent les Anges de nous ?
Quelle est leur vision de notre espèce vivant sur la Terre ?
Michael Pinson, ex-thanatonaute, a réussi à passer de l'autre côté. D'humain réincarné, il est devenu Ange. Un boulot à plein temps. Lieu d'exercice: le Paradis. Passé le premier choc, Michael se rend compte qu'être un Ange n'est pas une partie de plaisir. D'autant qu'il a la charge de trois mortels plutôt coriaces. Venus, une actrice américaine sujette aux migraines, Igor, un soldat Russe roi du poker et Jacques, un angoissé chronique. Qui plus est, son mentor (Edmond Wells) lui a bien spécifié que son devoir d'Ange était d'exaucer tous leurs voeux, aussi aberrants soient-ils!
Mais Michael, insatiable explorateur, a gardé de sa vie précédente un goût pour l'aventure. Ange rebelle, il s'est fixé un autre but: découvrir l'au-delà et l'au-delà de l'au-delà. Et peut-être pénétrer le monde encore au-dessus, celui des Dieux.



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En tant que bibliothécaire, je trouvais dommage de n'avoir jamais lu du Bernard Werber. Ne serait-ce que pour conseiller des lecteurs. Cependant, son emblématique trilogie des Fourmis ne me disait rien, je voulais commencer par un livre qui, a priori, devrait me plaire. J'ai donc demandé conseil à une bibliothécaire et je suis reparti avec un roman : Les Thanatonautes.
Un titre étrange, pour une histoire étrange, avec une mise en scène étrange. Deux hommes, Raoul Razorbak et Michael Pinson tentent d'explorer un territoire inconnu : le territoire de la mort. Alors nous suivons les aventures de ces explorateurs, thanatonautes donc, étape après étape. Le tout appuyé sur des théories religieuses et mystiques. Du coup, on se prend à y croire, à cette histoire plutôt extraordinaire !
Bref, Les Thanatonautes a été pour moi une révélation !
Du coup, il m'a fallu lire la suite : L'Empire des Anges.
Et voilà ce qui compose Le Cycle des Anges :
Tome 1 : qu'y a t-il après la mort, comment est ce voyage vers la mort ?
Tome 2 : une fois mort, que se passe-t-il ?
Le tout, avec pas mal d'humour, de recherches mystiques, ... Bref : du solide, Werber !
Je vous conseille donc vivement de fous frotter à un roman de Werber, et vous verrez, vous aurez envie de tout lire !


[ A suivre, un article sur... Bernard Werber ]

mardi 13 novembre 2007

Le Goncourt des Lycéens

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Le Prix Goncourt des Lycéens a été créé en 1988 par la Fnac en collaboration avec le rectorat de Rennes et avec l'attention bienveillante de l'Académie Goncourt. Il a acquis d'année en année le prestige d'un véritable prix littéraire jusqu'à devenir un rendez-vous incontournable de la rentrée littéraire.
Le jury se compose de lycéens âgés de 15 à 18 ans qui lisent sous la supervision de leur professeur de lettres, une douzaine de romans en deux mois issus de la sélection officielle de l'Académie Goncourt.


Quand j'étais en Deust, en 2003, j'ai participé au Goncourt des Lycéens. Il s'agissait d'encadrer les lycéens et de présenter les auteurs. En effet, pendant deux jours, des classes participant au jeu se sont retrouvées à Rennes pour rencontrer les auteurs. Ces rencontres étaient très intéressantes.
Cette année là, c'est Yann Appery qui l'avait remporté avec son Farrago.
Je trouve cette initiative vraiment très bien. Elle désacralise enfin le Goncourt en montrant que la sélection est accessible à tous.


Je vous rappelle donc la dernière selection du Prix Goncourt 2008 :
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Et c'est Philippe Claudel qui l'emporte, avec Le rapport de Brodeck.
Philippe Claudel, justement, il nous parlait de ses Ames grises, en 2003...
Je ne l'ai pas encore lu, mais il me donne envie... :)
Même si j'étais persuadée qu'Olivier Adam avait vraiment ses chances...



Résumé :
Le métier de Brodeck n’est pas de raconter des histoires. Son activité consiste à établir de brèves notices sur l’état de la flore, des arbres, des saisons et du gibier, de la neige et des pluies, un travail sans importance pour son administration. Brodeck ne sait même pas si ses rapports parviennent à destination. Depuis la guerre, les courriers fonctionnent mal, il faudra beaucoup de temps pour que la situation s’améliore.
« On ne te demande pas un roman, c’est Rudi Gott, le maréchal-ferrant du village qui a parlé, tu diras les choses, c’est tout, comme pour un de tes rapports. »
Brodeck accepte. Au moins d’essayer. Comme dans ses rapports, donc, puisqu’il ne sait pas s’exprimer autrement. Mais pour cela, prévient-il, il faut que tout le monde soit d’accord, tout le village, tous les hameaux alentour. Brodeck est consciencieux à l’extrême, il ne veut rien cacher de ce qu’il a vu, il veut retrouver la vérité qu’il ne connait pas encore. Même si elle n’est pas bonne à entendre.
« A quoi cela te servirait-il Brodeck ? s’insurge le maire du village. N’as-tu pas eu ton lot de morts à la guerre ? Qu’est-ce qui ressemble plus à un mort qu’un autre mort, tu peux me le dire ? Tu dois consigner les événements, ne rien oublier, mais tu ne dois pas non plus ajouter de détails inutiles. Souviens-toi que tu seras lu par des gens qui occupent des postes très importants à la capitale. Oui, tu seras lu même si je sens que tu en doutes... » Brodeck a écouté la mise en garde du maire.
Ne pas s’éloigner du chemin, ne pas chercher ce qui n’existe pas ou ce qui n’existe plus. Pourtant, Brodeck fera exactement le contraire.

Exposition livres



A l'occasion des 20 ans du Goncourt des Lycéens, la ville de Rennes a travaillé sur le rôle du livre dans la ville.
Et ça a notamment débouti sur cette..."oeuvre d'art" d'Alice Martin.
Une haute scultpure faite de livres. Bûcher en vue d'un autodafé ? A priori non. Mais, moi l'amoureuse des livres, je n'aime pas vraiment ça... Ca fait quand même gaspillage... Sceptique, donc ! Mais en même temps, c'est le travail de l'art...



rtdl2.jpg Cette sculpture est-elle un hommage au livre ?
A l'homme plus qu'à la littérature. Elle représente l'acte de lire de tous les hommes, de tous les temps. Elle symbolise tous les livres que nous avons lus, que nous sommes en train de lire et que nous lirons demain. Elle surgit du centre de la Terre comme une force souterraine, inhérente à notre condition. Une force qui déborde de partout… C'est le livre au sens anthropologique.

Peu importe le titre des ouvrages…
Exactement. J'ai associé indifféremment les auteurs, les genres, les formats, les langues, les éditions, les couleurs… Il n'y a pas d'ordre, ni de catégorie. Tous les livres forment un corps unique. Peu importe d'où ils viennent. C'est un grand mélange de cultures à l'image de notre société et de ce que les livres représentent pour l'humanité.

Avez-vous conscience de transgresser le caractère « sacré » du livre ?
Certains y verront un bûcher ou une montagne d'ordures. C'est l'intérêt de l'art sur l'espace public : interroger le sens des choses. Cette œuvre pose la question du statut du livre. Je privilégie une approche sensitive d'un objet usuel, qui habite notre quotidien. Un livre qu'on ne lit plus a-t-il davantage sa place dans une bibliothèque d'ornement que dans la rue ? Si c'est pour décorer, que tout le monde en profite !

Techniquement, comment avez-vous composé votre oeuvre ?
Cette colonne de livres est formée de 6 000 ouvrages. Ils ont été reliés entre eux, puis accrochés à une grille métallique qui enserre une structure de bois. Le corps de l'œuvre est creux. La pluie, le vent et le soleil vont progressivement l'abîmer, la gonfler, la sécher… Œuvre éphémère sur l'espace public, elle est douée d'une vie propre.

Etes-vous une grande lectrice ?
Je lis beaucoup, en particulier des essais d'art. J'ai aussi commencé le prix Goncourt de l'an dernier. Je viens de l'intégrer dans une sculpture similaire, à Paris !



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