samedi 15 décembre 2007

Le journal d'Elsa Linux

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Le journal d'Elsa Linux,
La Musardine ED., 2005


Le mot de l'éditeur :
Elle est gaulée comme une cafetière mais seule comme un panda.
Elle attend le prince charmant mais ne croise que des pervers.
Elle nous émeut, elle nous excite, elle nous fait rire. C’est Elsa.
Elsa Linux.
Le Journal d’Elsa Linux est un pastiche du Journal de Bridget Jones, tout simplement. Ce n’est pas seulement un pastiche érotique (Elsa Linux ayant une libido plutôt exigeante !) mais un pastiche à tous les niveaux, dans le fond comme dans la forme. La couverture, l’argumentaire de 4e de couverture, la photo, tout devrait concourir à ancrer ce positionnement simple et vendeur dans l’esprit du public. Elsa Linux, c’est le “Bridget Jones” à la
française, c’est-à-dire avec du sexe. Non pas beaucoup de sexe – Elsa Linux n’est pas un ouvrage pornographique – mais du sexe varié, intensément vécu et raconté avec humour, sans vulgarité. Bref, il s’agit d’une lecture attrayante et grand public, pour femmes et pour hommes, jeunes et moins jeunes. Pour rajeunir le genre et nous conformer aux dernières trouvailles technologiques,
Le Journal d’Elsa Linux est présenté sous la forme d’un “blog”, c’est-à-dire d’un journal intime écrit sur le Web à l’intention des internautes – donc, des phrases simples, au présent, des chapitres courts, “horodatés”. Un soliloque, somme toute : Elsa Linux se conte à elle-même, tout autant qu’à ses lecteurs, ses mésaventures et espérances de jeune femme romanesque dans un monde de brutes – c’est-à-dire d’hommes (mais les femmes ne valent pas mieux, comme on le lira !).


Non, ce n'est pas le style de romans que je lis d'habitude, mais j'ai voulu changer. Il faut savoir se diversifier, n'est-ce pas ? Comme c'est dit plus haut, c'est une parodie du Journal de Bridget Jones, mais je rajouterai aussi qu'il y a un peu de Sex and the city. Il y a une suite : Elsa Linux à St-Tropez, mais je ne le lirai pas. je voulais juste essayer, pour voir.
Pour les amateurs de la chick lit, ce roman est à conseiller vivement. Les autres, vous ne perdez rien en ne le lisant pas. Mais en tout les cas, c'est assez drôle à lire quand même !



INTERVIEW :

Qui est gaulée comme une cafetière mais seule comme un Panda ? Qui attend le prince charmant mais se fait courser par des pervers ? C’est Elsa Linux. Jeune trentenaire parisienne, métrosexuelle fanatique, fashion victime et célibataire. Le Journal d’Elsa Linux, c’est un peu comme celui de Bridget Jones, avec le Sexe en plus ! Beaucoup plus !
Dans la foulée, on peut même suivre ses dernières aventures sur son blog, car, elle aussi elle a des choses à dire, quand ça lui prend. Elle veut devenir riche, célèbre, passer chez Ardisson et Durand, et se marier ! Elsa Linux, on s’y attache et on aimerait l’avoir comme amie, sauf qu’elle nous piquerait, sans doute, notre mec. Alors réservez votre Samedi soir, et plongez-vous dans son journal, un vrai délice, entre les amants et amantes, le directeur de création sodomite, la media-planner lesbienne, l’anarchiste trop membré, le maniaque de l’électroménager et la directrice de clientèle partouzeuse. Entrevue e-réelle ...


1. Bonjour Elsa Linux. Je suis ravie de vous e-terviewer ; pour tout un tas de raisons, mais d’abord, parce que vous êtes brune, et que moi aussi. Et que, comme vous, mes fesses et mes jambes sont superbes, mais mes seins, un peu petits. Avec une tête pleine et une bouche à croquer, tout ça s’équilibre, non ?
Je ne me sens pas si équilibrée que ça, à vrai dire. Oui, bon, les hommes -et aussi les femmes- disent que je suis à croquer, mais ils me laissent toujours en miettes quand je leur ai donné ce qu’ils voulaient. J’en ai un peu marre qu’ils me prennent pour un petit beurre et pas pour un repas équilibré, si vous voyez ce que je veux dire...

2. « Le Journal d’Elsa Linux », c’est du 100% vécu ou bien... ?
Rassurez-vous, c’est du vécu. C’est ma vie, à Paris, aujourd’hui, la vie de milliers de femmes de 30 ans qui essayent de TOUT avoir, l’indépendance, la beauté, l’amour, le respect des hommes. La course à l’échalote, quoi. Sexuellement, puisque visiblement, c’est ça qui vous intéresse, en 15 ans, quand on n’a pas froid aux yeux ni ailleurs, on a eu le temps d’accumuler quelques expériences, vous ne croyez pas ? Les hommes, les femmes, les groupes...Cette époque est merveilleuse : on touche à tout, on montre tout, on dit tout mais le principal reste caché : le mystère amoureux.

3. Est-ce votre petit minou, petit minois, sur la couverture de votre « Journal... » Elsa ?

Non. Je suis bien mieux que ça, mais je ne veux ni ne peux le montrer, pour les raisons que j’ai dites dans mon blog : je ne veux pas me faire virer de chez mon employeur. Du moins, pas tant que mes droits d’auteur ne seront pas tombés sur mon compte en banque et que je n’aurai pas vendu les droits d’adaptation au cinéma.

4. Votre vie a-t-elle changée depuis que votre livre est sorti ? Et depuis qu’il est vendu en hypermarché ?
Honnêtement, non. Ca ne fait que deux mois, vous savez. A part mes ex’ qui me rappellent pour remettre ça avec la nouvelle Simone de Beauvoir, personne ne me court après. Je fais la queue au cinéma et au supermarché. A l’agence, personne n’a encore découvert que c’était moi qui l’avait écrit, et donc les mecs continuent à me courir après comme si de rien n’était. Mon père - je veux dire, Eddy - n’a pas encore ouvert mon livre, il a toute sa collection d’ « Actuel » à relire, comme tous les ans. Maman -pardon, Janis - est trop occupée par sa quatorzième tentative de suicide et ma conne de sœur -pardon, Sybil - est bien trop jalouse pour me dire qu’elle l’a seulement acheté. Ceci dit, ils vont tous tomber dessus chez Auchan ou Carrefour, tôt ou tard, et là, ça risque de changer.... Vous savez, je travaille dans la pub et je sais ce que vaut la notoriété : du vent. Ceci dit, si je deviens riche et célèbre, ça me fera plaisir tout de même, hein !

5. Quelle est la pire chose qu’on puisse vous dire ou vous faire Elsa ?
M’appeler par un autre prénom, après l’amour.

6. Avez-vous perdus des ami(e)s depuis la parution de votre « Journal... » ?
J’en avais trois, elles sont toujours là. Mais c’est curieux, maintenant que vous me le dites, elles ne m’ont pas appelé depuis la parution du bouquin.

7. Si vous deviez choisir... Soir ou matin ? Plutôt seule ou mal accompagnée un samedi soir ? Robert De Niro ou George Clooney ? Droite ou gauche ?
Vous savez ce que c’est, je prends ce qu’il y a !

8. Que pensez-vous des mégalos, des narcissiques, et des fans de la levrette ? Je vous demande ça, rapport à notre Fondateur bien aimé (mégalo, narcissique et accro à la position), qui veut savoir s’il aurait sa chance avec vous.
Personne n’a sa chance avec moi : il faut la risquer. Mais s’il est mégalo, non, levrette ou pas levrette (ça, c’est plutôt un bon point).

9. Où en êtes vous aujourd’hui Elsa ? Professionnellement ? Physiquement ? Sexuellement ? Je sais que vous partez d’ici peu en vacances à St Trop’ ... Quels sont vos projets ? Quand vous verra-t-on chez Ardisson ?
Ardisson ? Incessamment sous peu, j‘imagine. Pour l’instant, je me prépare à partir en vacances. Un créateur de mode très très connu m’attend à St Trop’ dans son immense maison sous les collines pour me présenter à des milliardaires qui s’ennuient. J’ai dit oui, mais mon objectif, c’est de rejoindre mon amant Titus, pour qu’il me demande en mariage. J’ai fait suffisamment de trucs compliqués pour lui au lit (et sur des tables, des frigos, dans des voitures, des stations service, des pools houses, etc...) pour qu’il fasse un petit effort.

10. Ce matin face à votre miroir... quelles notes ?
20 /20. Le succès me va si bien !

11. Par quoi désirez-vous terminer cette e-terview chère Elsa ?
Par une e-poignée de main. Je me méfie, je suis une grande affective, et si je commence à embrasser toutes et tous les journalistes, il y en a bien une ou un qui va me refiler son herpès !

P.S : vous me donneriez une photo de vous Elsa, inédite, afin d’illustrer cet entretien, et ravir nos lecteurs ?
Vous voulez dire, nue, à genoux, offerte ? J’en avais une, mais mon chien Pasqua l’a mangée. Désolée, croyez le bien !
(c) LeMague

jeudi 6 décembre 2007

Et si c'était niais ?

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Et si c'était niais ?

Pascal Fioretto
Ed. Chiflet&Cie, 2007



Mot de l'éditeur :
Pascal Fioretto remet le couvert ! Après avoir pastiché Dan Brown dans le Gay Vinci Code, il s'attaque pour la rentrée 2007 à tous les auteurs français qui caracolent en tête des gondoles et des ventes. L'intrigue policière se déroule dans le milieu de l'édition : un mystérieux assassin cherche à éliminer les auteurs les plus « vendeurs » et les plus « exposés ». Chaque chapitre est donc le pastiche d'un auteur et fait avancer l'histoire, jusqu'au dénouement forcément « larmoyant » d'Anna Galvauda…








Cest la première fois que je lisais un livre comme celui-là, de pastiches. C'est comme écouter une parodie de chanson ! ;) On grince des dents, on sourit, on rigole, ...
Pascal Fioretto a créer un polar mettant en scène les écrivains du moment : ceux-ci disparaissent mystérieusement les uns après les autres. Et chaque chapitre est rédigé avec le style d'un de ces écrivains...

Denis-Henri Lévy, Barbès Vertigo
Christine Anxiot, Pourquoi moi ?
Fred Wargas, Tais-toi si tu veux parler

Marc Lévis, Et si c'était niais ?
Mélanie Notlong, Hygiène du tube (et tout le tremblement)
Pascal Servan, Ils ont touché à mes glaëuls (Journal, tome XXII)
Bernard Werbeux, Des fourmis et des anges
Jean d'Ormissemon (de la française Académie), C'était rudement bath'
Jean-Christophe Rangé, Les limbes pourpres du concile des loups
Frédéric Beisbéger, 64% (Soixante-quatre pour cent)
Anna Galvauda, Quelqu'un m'attend c'est tout


Je vous le recommande, pas pour l'histoire, mais pour l'exercice de style vraiment très réussi !
C'est vraiment ludique, comme lecture. Un plaisir !

Jorge Semprun à la Une à Rennes

Jorge Semprun

Un immense bonhomme. Aux mots lumineux. Une vie de roman. Jorge Semprun est à Rennes jusqu'au 1er décembre à l'occasion d'un colloque consacré à son oeuvre littéraire. À 84 ans, l'écrivain et ancien déporté de Buchenwald a toujours autant de souffle pour dénoncer les totalitarismes.« J'ai toujours voulu écrire. Depuis l'âge de huit ans. L'écrivain est la figure mythique de mon panthéon enfantin. » Ce jour-là, Jorge Semprun reçoit, dans son appartement parisien, à deux pas de l'Assemblée nationale. À 84 ans, il vient de perdre sa femme. Et prévient que l'interview sera courte.Il faudrait, de toute façon, les neuf vies du chat pour raconter celle de l'auteur de L'écriture ou la vie. Écrivain, partisan, déporté, résistant à Franco, scénariste de près d'une quinzaine de films, dont Z et L'aveu de Costa-Gavras, il a vécu tous les grands drames du XXe siècle. N'a cessé de combattre et de dénoncer les totalitarismes. Mais revient toujours à une seule expérience : « Je suis avant tout un déporté du camp de concentration de Buchenwald. »Jorge Semprun est né à Madrid. Issu d'une famille de gauche, catholique et républicaine, il est contraint de s'exiler à Paris en 1937, pendant la guerre d'Espagne. Il suit des études de philosophie à Paris avant de rejoindre la Résistance communiste sous l'Occupation. Il a alors 18 ans. Deux ans plus tard, il est arrêté par la Gestapo, torturé et déporté au camp de concentration de Buchenwald, en Allemagne... « à quelques kilomètres seulement de la maison de Goethe », aime-t-il à rappeler avec effroi.« Je ne passe pas mon temps à me souvenir de cette période, glisse-t-il pourtant, comme s'il devait se justifier. Avec le temps, Buchenwald est moins présent, moins dramatique, plus serein. Je ne fais plus de cauchemars. Pourquoi ? Non seulement j'ai lu les autres, mais j'ai moi-même écrit. »Écrivain, l'auteur de L'écriture ou la vie l'est bel et bien devenu, comme il en rêvait enfant. Mais pas de la façon dont il aurait pu l'imaginer. Contraint, parce qu'il l'avait vécu, d'interroger sans fin « l'expérience des camps ». Obligé de trouver un moyen de transmettre « l'intransmissible », cette « expérience limite, du mal absolu ». « Une telle accumulation d'horreur, le froid, la faim, le manque de sommeil, les exécutions, l'odeur de la fumée des fours crématoires... c'est à peine crédible. Il faut donc trouver un moyen de le dire. » Lui a choisi la littérature.Jorge Semprun n'a pourtant pas tout de suite écrit. D'abord traducteur à l'Unesco, il coordonne, dès 1953, les activités de résistance au régime de Franco en Espagne. Il donne alors quelques-uns de ses rendez-vous clandestins, au Prado, devant le tableau de Velasquez Les Ménines. Clin d'oeil à l'art ? Peut-être. Mais surtout parce qu'il est plus facile de repérer un policier dans un musée, s'amuse-t-il à raconter. Il sera finalement exclu du Parti communiste espagnol en 1964. « Je n'étais plus d'accord », lance-t-il sans plus s'étendre.Il a alors 40 ans. Et, à mi-chemin de sa vie, l'écriture s'impose. Naturellement. « Écrire est devenu comme une planche de salut. » Finie la politique, même s'il sera ministre de la Culture « sans budget » du gouvernement espagnol de Felipe González de 1988 à 1991.Peu connue pendant longtemps, l'oeuvre de Jorge Semprun résonne enfin. Au côté de celle d'un Primo Levi, elle permet de ne pas oublier l'Holocauste. L'homme est exigeant avec le souvenir : « Je n'aime pas beaucoup l'expression ' devoir de mémoire', l'idée d'imposer aux jeunes une mémoire qui n'est pas la leur. Je préfère, de loin, le devoir de connaissance. »L'ancien déporté jette aussi un oeil fécond sur notre siècle marchand et mondialisé : « Aujourd'hui, on ne fabrique plus pour dix personnes, mais dix millions. Est-ce que c'est triste ou positif ? Les deux. Quand il s'agit des vêtements, ça n'a pas d'importance. En revanche, pour les idées, c'est autre chose... » Moralité ? « L'homme est condamné à combattre en permanence la société qui l'entoure. »La démocratie est un combat sans fin. « Pas de quoi être catastrophiste », à ses yeux. Même si Buchenwald reste toujours une possibilité humaine, l'oeuvre de Jorge Semprun montre que rien ne peut annihiler les forces créatives chez l'homme. Son message est délibérément humaniste. Optimiste. « On dit du XXe siècle que c'est le siècle des génocides. C'est vrai, mais c'est aussi celui de l'émancipation de la femme et des peuples colonisés, sourit-il. La vie historique n'est jamais noire ou blanche. Il y a beaucoup de nuances de gris. »À partir d'aujourd'hui et jusqu'au 1er décembre, un colloque lui est consacré à l'université Rennes 2. Jorge Semprun revient sur des terres qu'il connaît bien. Son épouse était originaire de Fougères (Ille-et-Vilaine), et son deuxième livre, Quel beau dimanche !, a été rédigé à Fouesnant (Finistère). Le directeur du colloque, Ricardo Saez, caresse d'ailleurs l'idée d'une fondation consacrée à l'écrivain, à Rennes. « On ne peut pas cantonner Jorge Semprun à un colloque », justifie-t-il. Non plus à un article. L'homme est immense. Trop immense.
 Ouest-France - Dec.2007


Jorge Semprun Buchenwald
 
Le premier week-end de décembre se tenait à Rennes un colloque à la fac et une conférence aux Champs Libres, autour de Jorge Semprun. J'étais vraiment contente qu'il vienne ! C'est un grand homme de culture.
Semprun, je l'ai découvert assez tard, à la fac, en étudiant Quel beau dimanche. J'avais lu beaucoup de choses sur l'univers concentrationnaire, mais lui, à la manière de Primo Levi y apportait une dimension philosophique.
Bref, je ne voulais pas manquer cet événement.


 

Vendredi, j'ai été suivre le colloque à la fac, tenu par mes anciens profs. Intéressant, mais beaucoup de redites par rapport à mes cours. Le soir, l'Université de Rennes 2 a remis le titre de Honoris Causa à Jorge Semprun pour l'ensemble de son oeuvre...
Samedi, conférence aux Champs Libres. L'écrivain parlait des camps, de l'écriture, de la création, ... Il est très intéressant à écouter. Cependant, il semblait quand même fatigué.
C'était un honneur de le rencontrer, de le voir ainsi mis à la lumière. Même si, parfois, j'avais l'impression que les organisateurs en faisaient un peu trop face à la simplicité de Semprun...
Si vous ne connaissez pas cet écrivain, je vous conseille L'écriture ou la vie...

lundi 3 décembre 2007

La correspondance de Carson et Reeves McCullers

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Carson McCullers est une écrivaine américaine (née le 19 février 1917 à Colombus, Géorgie, morte le 29 septembre 1967 à Nyack, New York).

De son vrai patronyme, Lula Carson Smith, elle abandonne une partie de son nom en 1930 pour se faire appeler Carson. Elle écrit sa première nouvelle,
Sucker, à l'age de 16 ans. Après des études à l'université de Columbia puis, à la New York University, elle publie, en 1936, une nouvelle intitulée Wunderkind et commence à travailler sur son premier roman Le Cœur est un chasseur solitaire, initialement intitulé Le muet.
En 1937, elle épouse Reeves McCullers et s'installe à Charlotte, Caroline du Nord, où elle achève
Le muet. Le Cœur est un chasseur solitaire est publié en 1940 : elle a 23 ans. L'année suivante, en 1941, paraît un deuxième roman, Reflets dans un œil d'or. En 1946, elle publie son troisième roman, Frankie Addams (The Member of the Wedding), rencontre Tennessee Williams et part voyager en Europe avec son mari. A la suite de problèmes de santé, elle tente de se suicider en 1947 et est hospitalisée à New York. En 1951, elle écrit La ballade du café triste. En 1952, elle s'installe en France avec son mari, dans l'Oise, à Bachivillers. L'année suivante, elle retourne aux États-Unis après le suicide de son mari. Son quatrième et dernier roman, L'Horloge sans aiguilles, est publié en 1961. Elle meurt des suites d'une hémorragie cérébrale en septembre 1967.


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J'ai découvert Carson McCullers il y a quelques années, par hasard, à la radio. France Culture proposait des lectures de sa correspondance avec son mari Reeves, durant la Seconde Guerre Mondiale. En effet, Reeves était soldat en Europe.
Je ne connaissais pas pas cette écrivain, mais ces lettres m'ont passionnées. Le sujet, à la base, m'intéresse beaucoup, et le mode de la correspondance aussi. Chacun y raconte son quotidien, leurs doutes, leurs espoirs, ...
Ces lettres sont réunies dans un recueil : Illuminations et nuits blanches, avec également son autobiographie et trois nouvelles : Hush little baby, L'homme d'en haut, La marche. Carson McCullers raconte sa façon d'écrire, ses obstacles, ses illuminations, ...
Par la suite, j'ai lu quasiment tous ses romans, ils sont peu nombreux. Ils sont assez sombres, il y  règne une atmosphère étrange. Due à l'époque, à l'âme de Carson ?
Elle est méconnue en France, et je voulais ici vous donner envie de la connaître, notamment par sa correspondance.






A noter qu'un de ses romans, Frankie Adams e été adapté au cinéma sous le titre...L'Effrontée, avec Charlotte Gainsbourg. J'ai souvent regardé ce film, sans penser que c'était son adaptation, je viens de l'apprendre !
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