mercredi 29 septembre 2010

La place de l'étoile

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La place de l'étoile,
Patrick Modiano,
Ed. Gallimard, 1968
Mot de l'éditeur :
En exergue de cet étonnant récit, une histoire juive : « Au mois de juin 1942, un officier allemand s'avance vers un jeune homme et lui dit : "Pardon, monsieur, où se trouve la place de l'Étoile ?" Le jeune homme désigne le côté gauche de sa poitrine. »
Voici, annoncé en quelques lignes, ce qui anime le roman : l'inguérissable blessure raciale. Le narrateur, Raphaël Schlemilovitch, est un héros hallucinatoire. À travers lui, en trajets délirants, mille existences qui pourraient être les siennes passent et repassent dans une émouvante fantasmagorie. Mille identités contradictoires le soumettent au mouvement de la folie verbale où le Juif est tantôt roi, tantôt martyr et où la tragédie la plus douloureuse se dissimule sous la bouffonnerie. Ainsi voyons-nous défiler des personnages réels ou fictifs : Maurice Sachs et Otto Abetz, Lévy-Vendôme et le docteur Louis-Ferdinand Bardamu, Brasillach et Drieu la Rochelle, Marcel Proust et les tueurs de la Gestapo française, le capitaine Dreyfus et les amiraux pétainistes, Freud, Rebecca, Hitler, Eva Braun et tant d'autres, comparables à des figures de carrousels tournant follement dans l'espace et le temps. Mais la place de l'Étoile, le livre refermé, s'inscrit au centre exact de la « capitale de la douleur ».
Modiano fait partie de mes écrivains préférés, j'étais contente d'acheter ce livre à la librarie du Mémorial de la  Soah.
Mais je sors déçue de ma lecture. On suit les tribulations de Raphaël Schlemilovitch, mais on se perd vite entre fiction et réalité, on ne sait pas si on aime le personnage : à la fois détestable et touchant.
Ce roman semble à part dans l'Oeuvre de Modiano car on y retrouve, certes, la quête, le fameux brouillard modianesque entre fiction et réalité, l'univers des années de guerre et d'après-guerre, ... Mais ici, c'est moins subtil, plus tortueux, moins agréable à lire.
Bref, je suis désagréablement surprise de de devoir dire que je n'ai pas passé un bon moment, alors que j'avais tous les ingrédients en main...

mercredi 22 septembre 2010

Magasin général

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Magasin Général,

Premier cycle (T. 1 à 3),

Loisel & Tripp,

Ed. Casterman, 2009

Mot de l'éditeur :

Loisel et Tripp ont concocté ensemble, avec une gourmandise très communicative, une chronique énergétique et très humaine, peuplée de personnages intenses et savoureux. Leur attachement partagé pour le Québec -ils y résident l’un et l’autre - a servi de moteur à cette histoire truculente, qui ne ressemble à rien de ce que l’un ou l’autre a publié auparavant. Fondée sur la complémentarité de leurs savoir-faire, leur collaboration porte autant sur le texte que sur le dessin et se nourrit du meilleur de leurs talents respectifs.

Cela faisait longtemps que je voyais cette série dans les rayonnages, j'ai attendu qu'ils sortent les trois premiers tomes en compilation pour l'acheter.

Dès la couverture, on rentre dans un univers bien défini, prévis, dépaysant : la paroisse de Notre-Dame-des-Lacs, au Québec. Les dessins sont jolis sans être fades, réalistes sans être durs. Quant au langage, il est vraiment dépaysant puisque l'histoire se passant au Québec, on a droit au "dialecte" du coin, tabernak ! On peut être dérouté par certaines expressions, mais un lexique aide le lecteur. Et puis, au bout de ces trois premiers tomes, le village, les habitants, le mode de vie, le langage de ce Québec d'autrefois deviennent familiers et attachants.

C'est une belle réussite, ou, comme ils disent là-bas : c'est pas si pire !

Une suite de deux tomes est parue en 2008, on quitte la campagne de Notre-Dame-des-Lacs pour rejoindre la grand' ville de Montréal.

lundi 20 septembre 2010

Le coeur régulier

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Le coeur régulier,

Olivier Adam,

Ed. de l'Olivier, 2010

Mot de l'éditeur :

« Vu de loin on ne voit rien », disait souvent Nathan. Depuis la mort de ce frère tant aimé, Sarah se sent de plus en plus étrangère à sa vie, jusque-là « si parfaite ». Le coeur en cavale, elle s’enfuit au Japon et se réfugie dans un petit village au pied des falaises.

Nathan prétendait avoir trouvé la paix là-bas, auprès d’un certain Natsume. En revisitant les lieux d’élection de ce frère disparu, Sarah a l’espoir de se rapprocher, une dernière fois, de lui. Mais c’est sa propre histoire qu’elle va redécouvrir, à ses risques et périls.

Grâce à une écriture qui fait toute la place à la sensation, à l’impression, au paysage aussi bien intérieur qu’extérieur, Olivier Adam décrit les plus infimes mouvements du coeur et pose les grandes questions qui dérangent.

  Petit plaisir de la rentrée : le nouveau roman d'Olivier Adam !

On se retrouve face à un personnage, Sarah, perdue depuis la mort de son frère Nathan. Avec ce thème, c'est certain, on est bien chez Olivier Adam ! Ce qui ne traduit pas, malgré tout, de la  redondance agaçante.

Sarah, mère de famille, est bouleversée par la mort "accidentelle" de son frère Nathan. Toujours rebelle, ce frère vivait dans l'alcool, la drogue, se rêvait écrivain, ne tenait pas en place, était un électron libre. Et lors d'un voyage au Japon, il retrouve l'apaisement, la sérénité. Il y aurait rencontré un sauveur d'âme. C'est pour tout cela que Sarah quitte Paris et sa famille pour partir à la recherche des traces de Nathan, d'un testament spirituel qu'il lui aurait laissé.

Mais que va-t-elle découvrir là-bas, sur ces terres nippones ?

 

ROMAN EN LICE POUR LE GONCOURT2010 !

 

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La rentrée littéraire a amené Olivier Adam à Rennes où j'ai pu écouter sa conférence,

le rencontrer,et lui faire signer quelques romans !

Un grand plaisir et une grande intimidation pour moi

puisqu'il est, résolument, mon écrivain contemporain préféré !  :)

Merci !

lundi 13 septembre 2010

Shutter Island

shdl.jpgShutter Island,

Dennis Lehane,

Ed.Payot & Rivages, 2003

Mot de l'éditeur :

Nous sommes dans les années cinquante. Au large de Boston sur un îlot nommé Shutter Island, se dresse un groupe de bâtiments à l'allure de forteresse. C'est un hôpital psychiatrique. Mais les pensionnaires d'Asheclife Hospital ne sont pas des patients ordinaires. Tous souffrent de graves troubles mentaux et ont commis des meurtres particulièrement horribles.

Lorsque le ferry assurant la liaison avec le continent aborde ce jour-là, deux hommes en descendent : le marshal Teddy Daniels et son coéquipier Chuck Aule Ils sont venus à la demande des autorités de la prison-hôpital car l'une des patientes, Rachel Solando, manque à l'appel. II s'agit d'une dangereuse schizophrène qui a tué ses trois enfants dans un moment de crise et demeure convaincue qu'ils sont vivants. Comment a-t-elle pu sortir d'une cellule fermée à clé de l'extérieur ?

Sur Shutter Island les apparences sont trompeuses et Teddy se persuade vite qu'on ne lui dit pas toute la vérité.

Deux marshalls arrivent sur la mystérieuse île de Shutter Island, prison-hopital pour patients dangereusement fous, car l'une d'entre eux, Rachel Salando a disparu.

Que se passe-t-il vraiment sur l'île ?

Un roman haletant qui embrouille l'esprit du lecteur. On ne peut définitivement pas sortir indemne de cette spirale infernale.

A conseiller vivement, de préférence avant de voir le film !

mardi 7 septembre 2010

La grand-mère de Jade

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La grand-mère de Jade,

Frédérique Deghelt,

Ed. Actes-Sud, 2009

(Couverture de la version France Loisirs)

Mot de l'éditeur :

Une jeune femme moderne « kidnappe » sa grand-mère pour lui éviter la maison de retraite. Frédérique Deghelt livre un intimiste récit à deux voix. A travers le charme délicat de l’aveu, d’une écriture légère, elle procure à ses personnages la force et l’audace de réinventer leur vie.
Pour éviter à sa grand-mère – Mamoune au parfum de violette et de fleur d’oranger – un placement en maison de repos, Jade « l’enlève » et l’installe dans son appartement parisien.
L’octogénaire savoyarde et la jeune femme célibataire, journaliste indépendante, vont tisser avec douceur et simplicité une vie commune nourrie de leurs souvenirs. Mais, derrière les choses ténues du quotidien, c’est l’émouvante tragédie de la vie qui se déroule. Celle-ci se dévoile dans les récits croisés des deux femmes, l’une, écrivain en devenir, l’autre, lectrice passionnée qui a secrètement fait de ses montagnes savoyardes son cabinet de lecture. Se construit alors un échange littéraire au cours duquel elles se livrent et se découvrent. Jade, qui concevait sa vie sans ancrages ni repères, apprend de sa grand-mère que c’est dans la confiance et l’acceptation de l’autre, et seulement là, que l’on a des chances d’être soi. Grâce à Mamoune, touchante dans sa dignité chancelante, l’appartement de Jade devient le lieu de tous les possibles.
Habilement, de sa prose douce et bienveillante, Frédérique Deghelt nous raconte la libération d’une jeune femme perdue dans l’agitation de sa vie. Et livre le portrait étonnant et tendre d’une grand-mère en qui éclot un sentiment amoureux imprévisible.

Ce roman trainait depuis quelques temps dans ma PAL, je l'ai enfin lu, et quelle découverte !

Auteur totallement inconnue pour moi, titre jamais entendu: je l'avais commandé chez France Loisirs un peu par hasard.

Finallement, je l'ai lu rapidement, emballée par l'histoire, le style, ...

C'est l'histoire d'une petite-fille trentenaire, Jade et de sa grand-mère adorée, "Mamoune". Devenant fragile, cette dernière est vouée à rejoindre une maison de retraite, sous la directive de ses filles. Ne supportant pas cette idée, Jade la parisienne  vient "enlever" sa grand-mère savoyarde pour qu'elle vienne vivre avec elle à Paris.

Mais ce n'est pas seulement un roman sur la relation grand-mère / petite-fille, ni sur la différence (on ne parle pas ici de conflit) entre les générations ou la ville et la campagne, mais c'est surtout un roman sur le pouvoir des mots.

En effet, Jade, journaliste a écrit un roman toujours refusé par les maisons d'éditions, et "Mamoune", qui a toujours caché à tous sa passion pour la lecture, va, humblement, le lire et le corriger. Mais ce pouvoir des mots ne s'arrête pas là...

Bref, un beau roman sur les femmes, l'amour, l'écriture, la lecture et bien sûr les grand-mères et les petite-filles.

A conseiller vivement !

jeudi 2 septembre 2010

Le symbole perdu

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Le symbole perdu,

Dan brown,

Ed. JC Lattès, 2009

Mot de l'éditeur :

Après les secrets du Vatican et de la pyramide du Louvre, Dan Brown, l’auteur du Da Vinci Code, nous dévoile la face cachée de Washington et les mystères du Capitole.

Robert Langdon, professeur en symbologie, est convoqué d’urgence par son ami Peter Solomon, philanthrope et maçon de haut-grade, pour une conférence à donner le soir même.

En rejoignant la rotonde du Capitole, il fait une macabre découverte.

Ce sera le premier indice d’une quête haletante, des sous-sols de la Bibliothèque du Congrès aux temples maçonniques, à la recherche du secret le mieux gardé de la franc-maçonnerie.

Une aventure où s’affrontent les traditions ésotériques et la formidable intelligence de Robert Langdon.

Ayant bien aimé Da Vinci Code, Anges & Démons et ses autres romans, je me suis lancée sans trop de risques dans la lecture du dernier Dan Brown.

Nous retrouvons le célèbre Dan Brown, de nouveau mêlé à l'histoire cachée, aux sociétés secrètes, aux codes énigmatiques, ...

Peut-être un peu long à démarrer, une fois qu'on est pris dans l'intrigue, on ne peut plus lâcher ce roman ! On suit Robert Katherine à travers les mystères de Washington.

Cependant, sans dévoiler le dénouement, on se dit quand même : "tout ça pour ça ?". Mais en même temps, si les romans de Dan Brown, et de ses compères, devaient dévoiler de véritables mystères, cela ne serait plus de la fiction.... Et puis, comme il est souvent répété dans le roman : l'important est le chemin, pas la fin !

A conseiller quand même !

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