lundi 20 décembre 2010

Acide sulfurique

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Acide sulfurique,

Amélie Nothomb,

Ed. Albin Michel, 2005

Mot de l'éditeur :

"Concentration" : la dernière-née des émissions télévisées. On enlève des gens, on recrute des kapos, on filme ! Tout de suite, le plus haut score de téléspectateurs, l'audimat absolu qui se nourrit autant de la cruauté filmée que de l'horreur dénoncée.
Etudiante à la beauté stupéfiante, Pannonique est devenue CKZ 114 dans le camp de concentration télévisé. Le premier sévice étant la perte de son nom, partant de son identité. Zdena, chômeuse devenue la kapo Zdena, découvre en Pannonique son double inversé et se met à l'aimer éperdument. Le bien et le mal en couple fatal, la victime et le bourreau, la belle et la bête aussi.
Quand les organisateurs du jeu, pour stimuler encore l'audience, décident de faire voter le public pour désigner les prisonniers à abattre, un tollé médiatique s'élève mais personne ne s'abstient de voter et Pannonique joue sa vie...

Les jeux du cirque modernes : téléréalité, voyeurisme, ignominie, bonne conscience, dénonciation moralisante y ont partie liée. Un monde de bêtise et de cruauté, d'hypocrisie bien-pensante où l'individu a perdu toute liberté d'agir puisque tout est récupéré, où même la dénonciation du système appartient au système. Et cependant qui dit victime dit désir de sauver sa peau. En premier chef de reconquérir la faculté de nommer, le début de l'humanité selon Nothomb !

En allant rendre Une forme de vie à la bibliothèque, la bibliothécaire a insisté pour que j'empreunte celui-là, qu'une lectrice venait de rendre. Ca tombe bien, je ne l'avais pas encore lu ! Voilà pourquoi je me suis retrouvée à lire deux Amélie Nothomb à suivre.

Ce que j'ai aimé, c'est cette critique acerbe de la télé-réalité, cet effet "Big Brother is watching you". Organisateurs,  acteurs, participants, spectateurs : tout le monde passe sous la plume acérée d'Amélie Nothomb. j'ai vraiment bien aimé cette satire.

Là où je tique c'est pour la comparaison explicite et somme toute assumée avec l'univers concentrationnaire de la dernière guerre mondiale. Il y a des choses qu'on ne peut véritablement pas comparer, même si, effectivement, parfois la tentation est forte.

Mais sinon, un bon roman, vraiment !

Par contre, en ce qui concerne ma lecture d'Amélie Notomb...c'est tout, pour le moment ! ^^

vendredi 17 décembre 2010

Une forme de vie

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Une forme de vie,

Amélie Nothomb,

Ed. Albin Michel, 2010

Mot de l'éditeur :

Ce matin-là, je reçus une lettre d'un genre nouveau.

Et pour le dernier livre paru et lu en 2010, j'ai choisi, ou du moins le présentoir des nouveautés de la bibliothèque m'ont fait choisir : Amélie Nothomb !

Pour résumer de roman, rien de mieux en effet que "Ce matin-là, je reçus une lettre d'un genre nouveau.".

En fait, Amélie Nothomb aurait reçu un jour une lettre d'un soldat américain basé depuis six années en Irak. Va s'entretenir une correspondance épistolaire entre les deux protagonistes. Et pour ne pas briser le suspens, je dois m'arrêter là pour le résumé !

J'ai bien aimé ce roman d'Amélie Nothomb, on devrait même parler de nouvelles, chez elle, puisque ses romans sont courts et construits comme une nouvelle, avec deux à trois péripéties, et une chute souvent époustouflante.

Bref court roman ou longue nouvelle, j'ai passé un bon moment !

mercredi 15 décembre 2010

Une seconde avant Noël

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Une seconde avant Noël,

Romain Sardou,

XO Editions, 2005

Mot de l'éditeur :

1851. A Cokecuttle, une cité industrielle anglaise, le petit Harold survit péniblement, vivant sous les ponts et ramonant des cheminées. Et pourtant... Harold est promis à un destin fantastique. Guidé par un génie invisible, il va découvrir un monde peuplé de lutins, d'arbres magiques et de rennes volants. D'extraordinaires voyages l'y attendent. Il est appelé à devenir un personnage que nous connaissons tous très bien : à la longue barbe blanche et au costume rouge éclatant... Ce petit orphelin est le Père Noël avant qu'il devienne le Père Noël ! Au travers de mille péripéties joyeuses, nous allons assister avec lui à son premier Noël, à sa toute première distribution de cadeaux. Une seconde avant Noël, la question reste posée : le père Noël débutant parviendra-t-il à livrer les jouets aux enfants ? Redonnera-t-il enfin aux hommes le goût de l'impossible et du merveilleux ?

Après le succès de ses deux romans, Pardonnez nos offenses et L'Eclat de Dieu, Romain Sardou nous livre ici un conte destiné aux petits et aux grands qui réveille en nous les plus belles émotions de l'enfance.

Cela fait longtemps que j’ai acheté ce roman, et j’avais envie d’attendre d’être dans l’ambiance de Noël pour le lire !

J’ai mis un certain temps à me plonger dedans, le début est assez lent, mais dès que Harold commence à s’approcher du mystère et de la magie de Noël, tout s’accélère ! C’est un conte à la Dickens, bien sûr, avec ce jeune garçon pauvre des rues de Cokecuttle, abandonné de tous mais qui fait la connaissance du Falou qui lui inspirera bien des histoires. Dans la société de consommation où nous vivons, où Noël est devenu si commun, il est bon de lire un conte comme celui-ci qui nous ramène à la magie du premier Noël, du premier présent, du premier papier-cadeau. L’ordinaire retrouve un peu de son extraordinaire.

Un livre à garder près de soi, pourquoi même n’irait-il pas se loger dans le sapin Noël, en témoin majeur de la magie et du merveilleux ?

Joyeuses Fêtes à tous, chers lecteurs !

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