lundi 18 janvier 2016

Gagatorium

Gagatorium avis
Gagatorium : 4 ans  dans un mouroir doré,
Christie Ravenne,
Ed. Fayard, 2013


Mot de l'éditeur :
« J’ai 80 ans et je ne supporte pas d’être enfermée, même dans un mouroir doré sur tranche. Si je sors vivante de mon gagatorium, me suis-je promis, je témoignerai pour tous les vieux qui n’ont pas la parole. Après quatre ans de cauchemar, j’ai enfin pu m’évader de la résidence privée et très bling-bling de Ker-Eden. Mais j’y ai laissé ma santé et mon modeste patrimoine. Aujourd’hui, j’accuse ! J’accuse la mafia de “l’or gris” de commettre bien des abus, en toute impunité, et d’exercer une maltraitance physique, morale et financière sur les vieux. J’accuse les pouvoirs publics, responsables du vide juridique abyssal qui permet tous ces abus. J’accuse les familles, trop souvent indifférentes, qui ferment les yeux. Malmenés, plumés, bâillonnés, ce sont vos parents qui vivent dans des gagatoriums. Demain, si vous n’y prenez garde, ce sera vous. »
Christie Ravenne, ex-journaliste, consultante et auteur de nombreux ouvrages sur le management, vit en Bretagne. Enfin seule et autonome, elle savoure sa liberté retrouvée.


Dealer : Prêté par une voisine


Ma lecture :
Les récits-témoignages ne sont pas mes livres de prédilection, mais prêté par une voisine, Gagatorium a éveillé ma curiosité. Christie Ravenne, retraité tout juste octogénaire, décide de vendre son appartement de Biarritz pour rejoindre ses enfants en Bretagne (Finistère, mêm') et se choisit une résidence huppée : Ker-Eden. Mais cette résidence est dorée sur prospectus, un peu moins dans la pratique. Ses dirigeants pompent les économies de ses résidents et n'offrent que très peu de services. Seulement, personne ne peut se plaindre, le mot d'ordre est de ne pas poser de question et de signer les chèques à la demande. Les retraités et leurs familles sont comme pris en otage par un terrorisme financier.
Ce témoignage est, malgré la détresse de Christie Ravenne, plaisant à lire. A sa sortie, il a fait le buzz à tel point que la résidence en question a attaqué l'auteur et son éditeur pour diffamation. Finalement, l'éditeur Fayard a donné raison à la résidence en acceptant son argent pour stopper la publication du "J'accuse" de Mme Ravenne. Du coup, le lecteur ne sait plus trop sur quel pied danser, qu'y a-t-il de vrai dans tout ça ? En tout les cas, l'ouvrage fait réfléchir sur la retraite de nos aînés...et sur la nôtre à venir !

Avis des lecteurs:

Et vous, qu'en pensez-vous ?

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