Conte d'automne,
Julia Glass,
Ed. Gallmeister, 2023
(Ed. Deux terres, 2012)
Mot de l'éditeur :
Dans une ancienne ferme près de Boston, Percy, soixante-dix ans, passe sa retraite à lire, à regarder de vieux films et à nager dans son étang en tenue d’Adam. Il n’apprécie que les visites de Robert, son cher petit-fils étudiant en médecine. Cette paisible routine est compromise lorsqu’il permet à une école maternelle d’occuper sa grange. À mesure qu’élèves, parents et professeurs assiègent son refuge, il remet en question la vie solitaire qu’il mène depuis la mort de sa femme, trente ans plus tôt. Quand il croise avec Robert le destin d’Ira, instituteur homosexuel, et de Celestino, jardinier guatémaltèque, il lui devient soudain impossible de rester à l’écart de sa communauté, de ses deux filles, ni même, à sa grande surprise, des joies éphémères de l’amour.
Dealer : d'occasion
Ma lecture :
Imaginez-vous... Sous la terrasse couverte d'une maison typiquement américaine, lovée dans un plaid à carreaux, une tasse de thé au sirop d'érable posée sur une petite table d'appoint. Dehors il fait froid, mais vous ne le sentez pas, emmitouflée dans ce conte d'automne.
Julia Grass offre une tranche de vie de la campagne de Boston. On y découvre Percy Darling, veuf solitaire, amoureux de son petit coin de nature, entre sa maison, sa vieille grange, son étang, son jardin. Sa vie paisible est cependant remuée par le retour d'une de ses filles, Clover, fraîchement divorcée et les allées et venues de son petit-fils Robert et de son copain Arturo. Mais il y a pire comme remue-ménage : l'aménagement de la grange en école maternelle. La vie paisible de ce bibliothécaire retraité est ainsi bouleversée, pour le meilleur et pour le pire !
Sous ses airs de conte d'automne, le roman aborde des sujets sensibles avec ses personnages hauts en couleurs, comme le cancer, l'intégration des étrangers, l'écologie ou l'homosexualité. On y parle aussi éducation avec la création de cette école atypique dans ce lieu tout aussi atypique. On y parle classes sociales, des nouveaux riches à ceux qui ne peuvent pas s'offrir de soins médicaux.
Bref, on y parle de l'Amérique d'aujourd'hui, du monde d'aujourd'hui, dans l'effervescence de la vie sociale. Puis de l'en-soi, intime et secret.
J'ai eu du mal à rentrer dans le roman avec ses phrases aussi longues que ses chapitres, mais j'ai franchement adoré cet automne dans la campagne de la Nouvelle-Angleterre. Un bonbon doux et acide.
Dommage que tu n'aies pas pur rentrer dedans facilement mais ça a l'air chouette quand même !
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