Les sorcières de Pendle,
Stacey Hall,
Ed. Michel Lafon, 2020
Mot de l'éditeur :
Lancashire, 1612. A 17 ans, la jeune châtelaine Fleetwood
Shuttleworth a déjà par trois fois perdu un enfant à naître. Déterminé à
donner un héritier à son époux, elle redoute amèrement l'issue de sa
quatrième grossesse. Lorsqu'elle croise le chemin d'Alice Gray, une
jeune sage-femme qui connaît parfaitement les plantes médicinales,
Fleetwood voit en elle son dernier espoir.
Mais quand s'ouvre un
immense procès pour sorcellerie à Pendle, tous les regards se tournent
vers Alice, accusée comme tant d'autres femmes érudites, solitaires ou
gênantes. Fleetwood fera tout pour arracher, coûte que coûte, sa
bienfaitrice à la potence...
Dealer : Boîte à livres, Sibiril
Ma lecture :
J'avais trouvé ce roman dans une boîte à livres au début de l'été, et je me l'étais gardé pour cet automne. Les sorcières de Pendle parle de sages-femmes et de sorcières. On y parle de femmes...
Nous voilà dans l'Angleterre de 1612 où Fleetwood, jeune aristocrate peine à offrir un héritier à son mari. Ses fausses-couches successives l'ont affaiblie et une nouvelle grossesse serait périlleuse. Sa rencontre avec la mystérieuse Alice Gray va changer son destin d'épouse et de mère...à ses risques et périls. Alice se dit sage-femme et excelle dans l'art d'associer les plantes médicinales aux maux féminins. Mais ne serait-elle pas sorcière ? Qui est-elle vraiment ?Loin de mes sentiers battus, j'ai aimé ce roman qui offre des réflexions pertinentes sur la féminité, la maternité, le couple. Elles sont toujours actuelles malgré les siècles qui nous séparent de l'action du roman. La sororité est également un thème clé abordé par l'autrice et va pousser Fleetwood à aller au bout de ses convictions, quitte à tenir tête à son mari. Nous sommes clairement dans un roman féministe où le girl power, aussi anachronique soit-il, ensorcelle autant les esprits ouverts qu'étriqués.
Fleetwood est résolument moderne (parfois trop), résolument impétueuse (parfois trop) et j'ai parfois dû la resituer dans son contexte historique et social (c'est une châtelaine de 17 ans !). Cela a eu tendance à alambiquer ma lecture par moments.
J'ai découvert que les sorcières de Pendle avaient bel et bien existé et s'étaient éteintes après les chasses et procès livrés à leur encontre. Stacey Halls a tissé son roman autour de ce fait historique, servie par sa belle plume. Le résultat est, somme toute, tout à fait captivant !
Une belle découverte, merci @ocedrrn !
Avis des lecteurs:
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