Les disparus de Blackmore,
Henri Loevenbruck,
Ed. XO, 2023
Mot de l'éditeur :
Octobre 1925. À Blackmore, une île coupée du monde au large de
Guernesey, meurtres et disparitions sèment la terreur. Alors que la
police piétine, Lorraine Chapelle, première femme diplômée de l’Institut
de criminologie de Paris, est appelée en renfort. Cette cartésienne
irréductible va devoir mener l’enquête aux côtés d’Edward Pierce, un
Britannique spécialisé dans les sciences occultes qui se présente comme «
détective de l’étrange ».
Ensemble, ils affrontent les plus sombres
secrets de Blackmore : les statues énigmatiques disséminées sur l’île,
la rumeur d’un culte maléfique qui sévirait dans l’ombre, et ce vent
lancinant, le murmure des brumes, qui ne cesse jamais. Entre mensonges
et confidences, ce duo improbable devra démêler le vrai du faux dans une
course contre la montre diabolique.
Un thriller palpitant et mystérieux dans la lignée de H.P. Lovecraft et d’Agatha Christie.
Dealer : Salon du livre de Vannes, Juin 2023
Ma lecture :
J'ai lu avec beaucoup de plaisir, il y a quelques années, Le rasoir d'Ockham, d'Henri Loevenbruck. Et croiser l'auteur au salon du livre de Vannes m'a donné envie de me replonger dans son univers.
Nous voilà donc en 1925, sur une île au large de Jersey et de Guernesey que nous pourrions comparer à Aurigny pour son côté caillou habité : Blackmore. Cette petite île souffre de plusieurs disparitions mystérieuses et Lorraine Chapelle, première criminologue française va devoir faire équipe avec Edward Pierce, un détective anglais tourné vers les sciences occultes. Quel duo improbable, n'est-ce pas ? Dans un humour à la Agatha Christie, les deux héros vont enquêter sur les disparus de Blackmore et la cartésienne apprendre à donner du crédit à l'occulte. Cette équipe fonctionne parfaitement et une amitié profonde devient vite évidente entre cet inverti discret et cette femme qui n'a pas froid aux yeux. J'ai vraiment aimé l'alchimie entre les deux protagonistes aux caractères bien trempés.Mais revenons à nos mystérieuses disparitions... Ne seraient-elles pas liées à d'anciens cultes celtiques de l'île ? Nos deux héros explorent alors les forts et les souterrains de Blackmore pour découvrir d'étranges indices. Et si c'était l'île elle-même le point de départ de tous ces mystères ? L'épouvante n'est pas loin, elle est peut-être juste sous nos pieds...
J'ai vraiment bien aimé la plume d'Henri Loevenbruck, efficace et percutante, mais avec des termes d'époque qui nous ramènent tout de suite dans les années 20, comme le terme "inverti" par exemple (homosexuel), ou la locution "lors" au lieu de alors ou dès lors. Bref, l'auteur sait embarquer le lecteur dans son époque et, "lors", l'aventure peut commencer... à vos risques et périls !
Bref, oui, j'ai adoré cette balade, pas du tout idyllique, à Blackmore où l'étrange apparaît et s'impose peu à peu, à la façon de Stranger Things ou de Blackwater, par exemple. J'espère vivement lire une suite prochainement !
Et on me dit dans l'oreillette que l'île de Blackmore a été imaginée par Henri Loevenbruck et Maxime Chattam, et que ce caillou mystérieux devrait avoir encore quelques mots à dire...pour notre plus grand plaisir !
Avis des lecteurs:
Et vous, qu'en pensez-vous ?