vendredi 24 janvier 2020

Et tu n'es pas revenu

Et tu n'es pas revenu,

Marceline Loridan-Ivens,
Ed. Grasset, 2015


Mot de l'éditeur :

«  J’ai vécu puisque tu voulais que je vive. Mais vécu comme je l’ai appris là-bas, en prenant les jours les uns après les autres. Il y en eut de beaux tout de même. T’écrire m’a fait du bien. En te parlant, je ne me console pas. Je détends juste ce qui m’enserre le cœur.
Je voudrais fuir l’histoire du monde, du siècle, revenir à la mienne, celle de Shloïme et sa chère petite fille.  »

Le 29 février 1944, Marceline Loridan-Ivens a quinze ans lorsqu’elle est arrêtée avec son père lors d’une rafle. Déportée à Birkenau, elle subit l’horreur des camps et parvient à survivre. Son père, lui, ne reviendra jamais d’Auschwitz. Soixante-dix ans plus tard, elle lui adresse une lettre, rédigée avec la journaliste et écrivain Judith Perrignon, où elle raconte sa captivité, son retour, sa vie d’après.



Ma lecture :

Cette année, nous commémorons le 75ème anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz. 
Alors j'ai décidé, pour ne pas que les déportés rescapés n'aient témoigné pour rien, de lire quelques témoignages que je n'avais pas encore lus. Penser à eux tous leur donne un peu de lumière...


Hier j'ai lu Retour à Birkenau, de Ginette Kolinka. Aujourd'hui, je lis le récit de Marceline Loridan-Ivens, née Rozenberg, qui a côtoyé Ginette et également Simone Veil dont elle est restée très proche.
Dans Et tu n'es pas revenu, elle évoque son périple de camps en camps, déportée avec son père au printemps 1944. Très vite il sait, que lui ne reviendra pas, mais que sa fille, jeune et courageuse peut lutter et survivre. Il aura raison, malgré les épreuves, la jeune fille de 16 ans est encore espiègle et a les armes pour survivre. C'est une battante ! Mais son retour dans sa famille restée en France est difficile. C'est sans son père qu'elle revient. Elle ne peut pas raconter d'où elle vient, personne ne la comprend.
Avec le franc-parler qu'on lui connaît, Marceline Loridan-Ivens ne livre pas un récit larmoyant. Pourtant, tout au long de cette cinquantaine de pages, c'est à son père, à celui qui n'est pas revenu qu'elle s'adresse. Elle lui raconte son périple à Auschwitz, la Libération, et l'après. Aurait-il eu sa place dans cet après ? Elle, a eu beaucoup de mal à trouver sa place, mais au nom de tous ceux restés là-bas, à Pitchipoi, elle s'est battue pour aller de l'avant et trouver un sens à sa vie, un sens à la vie.
Un témoignage puissant qui ne s'oublie pas...






Marceline Loridan-Ivens,
Simone Veil,
Ginette Kolinka

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