Ce qui n'a pas de nom,
Piedad Bonnett (Colombie),Ed. Métailié, 2017
Mot de l'éditeur :
Dans ce court récit, Piedad Bonnett raconte à la première personne le suicide de son fils Daniel, vingt-huit ans, qui s'est jeté du toit de son immeuble à New York. Il était schizophrène. Dans un milieu bourgeois, corseté par des conventions en tout genre, il n'est pas de bon ton de parler crûment de la mort et de la folie ; c'est pourtant ce que fait l'auteur, dans une langue sobre et sans effets de manche, avec une sincérité bouleversante. Elle raconte la stupéfaction du deuil, les formalités de la mort occidentale, mais aussi et surtout le combat inégal d'un jeune homme contre la folie qui le cerne.Une plongée dans la douleur qui ne verse jamais dans l'apitoiement ou l'impudeur : l'écrivain n'a que les mots pour dire l'absence, pour contrer l'absence, pour continuer à vivre.
Dealer : SP Babelio, merci !
Ma lecture :
J'ai trouvé le témoignage de l'écrivain colombien, Piedad Bonnett, sur le suicide de son fils vraiment bouleversant. Alors, évidemment, le thème en lui-même est déjà bouleversant : Daniel, un jeune homme de 28 ans, diagnostiqué schizophrène, saute du toit de son immeuble new-yorkais. Sa mère connaissait sa maladie, suivait son évolution, était consciente, sans l'être vraiment, des dangers sur la schizophrénie engendrait, ... Seulement, un jour, malgré de belles propositions d'avenirs lointain ou immédiat, Daniel n'a pas tenu le coup et n'a pu que s'évader, s'enfuir de la réalité pour de bon. Le roman est bouleversant par les mots choisis par l'auteur : elle ne sombre pas dans le pathos, elle s'interroge sur la maladie de son fils, sur des derniers mois, ses derniers jours, ses dernières heures. Elle accepte son choix, qu'elle savait, malgré elle, inéluctable.Un beau et court roman, sur le suicide lié à la schizophrénie, maladie encore méconnue.
Une très belle lecture pansement pour les gens touchés par ces deuils...
Le blog rendant hommage aux peintures de Daniel Segura Bonnett :
http://danielsegurabonnett.blogspot.fr/
Avis des lecteurs:
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