Les yeux couleur de pluie,
Sophie Tal Men,Ed. Albin Michel, 2016
Mot de l'éditeur :
Étudiante en médecine, Marie-Lou est, du jour au lendemain, affectée à Brest. Autant dire le bout du monde pour celle qui n’a jamais quitté sa Grenoble natale. Une nouvelle existence commence alors pour elle, loin des siens, de ses montagnes : il va falloir s’habituer au climat, à la région, à la collocation, aux collègues… Surtout, c’est l'insouciance et la légèreté de ses vingt-cinq ans qui vont être confrontées à la dure réalité du monde hospitalier. Une nuit, elle croisera Matthieu, interne en ORL. Ce loup solitaire, mystérieux et poétique, arrivera-t-il à lui faire une place dans sa vie ?
Rencontres, passions, non-dits, péripéties drôles ou dramatiques… un plaisir de lecture, un roman sensible et plein de fraîcheur qu'on ne lâche pas.
Dealer : Bibliothèque de Sibiril
Ma lecture :
Je n'avais jamais lu Sophie Tal Men, alors ma copine Tiphanie m'a poussée à sauter le pas...
Les yeux couleur de pluie se déroule à Brest, entre les rues Jean Jaurès et de Siam et l'hôpital de la Cavale Blanche. Forcément, pour la finistérienne chauvine que je suis, c'est un bon point non négligeable. J'ai meme failli danser une gavotte en chaussons pilou devant le poèle.
Bref.
Le verdict vient de tomber pour la savoyarde Marie-Lou : elle fera son internat au service neurologie de Brest. Adieu les montages et les fondues fromagères, bonjour l'air marin et le kig ha farz (cette spécialité locale a même droit à son chapitre !). A peine sa blouse enfilée que la jeune fille tombe sous la sympathie de sa colocataire Anna et sous le charme de son cousin Matthieu...
Nous voilà clairement dans une romance hospitalière aux parfums iodés. Dit comme ça, c'est plutôt chouette. D'ailleurs, la lecture n'est pas désagréable, de la même façon que dans les séries Urgences ou Grey's Anatomy, on découvre l'envers du décor des hôpitaux : les gardes, les diagnostics, les rivalités, l'empathie nécessaire et parfois cruelle, les soirées "étudiantes", ... Mais Marie-Lou m'a un peu agacée avec son ciré jaune typique des touristes égarés en Bretagne. Je n'ai pas été convaincue par son histoire d'amour avec Matthieu, trop frileuse en émotions.
Ce que j'ai malgré tout adoré :
Le poème Barbara de Prévert en guise d'épigraphe, les tics de langage finistériens comme "Mignonne", le kig ha farz. Respirez, vous êtes à Brest, ici !
Bref, un roman gentillet qui ouvre les portes des hôpitaux et présente une belle palette de soignants. Mais je m'attendais à un peu plus de... sel ? Le bon sel breton qui ravive le ciel gris, qui exhauste la galette complète. Dommage !
Avis des lecteurs:
Et vous, qu'en pensez-vous ?