Meurtres au manoir,
Willa Marsh,
Ed. Autrement, 2012
Mot de l'éditeur :
Clarissa s'ennuie à Londres et sa vie sentimentale est une catastrophe.
Thomas est un jeune veuf, héritier d'un délicieux manoir Tudor. Le
mariage parfait ? Clarissa en est convaincue. C'était compter sans les
machinations diaboliques de deux vieilles tantes en croquenots et gilets
de laine adeptes de magie noire, et d'une soi-disant meilleure amie
prête à tout pour prendre sa place...
Dealer : d'occasion
Ma lecture :
Le titre, Meurtres au manoir, me laissait imaginer un roman à huis-clos où les personnages seraient trucidés chacun leur tour. Ben, non, c'est déjà fait avec Les Dix Petits Nègres, heu, je voulais dire Ils étaient dix, heu, non, je voulais bien dire Les Dix Petits Nègres. Zut alors !
Bref, le roman de Willa Marsh n'est pas un roman sanglant, mais plutôt un roman psychologique où magie noire et tisanes sélectionnées aident fortement à la manipulation des habitants du manoir. Qu'ils soient vivants...ou morts. C'est Thomas, un jeune veuf qui habite ce manoir, avec ses deux vieilles tantes, toutes vêtues de tweed. Elles veillent sur la demeure familiale et se languissent que leur neveu retrouve une femme pour offrir une nouvelle génération à la famille. Alors elles trouvent Clarissa, une jeune londonienne à qui la vie n'a pas réussi, et qui est pourtant prête à tout pour mener grand train. Ca tombe bien ! D'un petit arrangement à une manipulation, le mariage est célébré. L'enfant tant attendu pour continuer la lignée ne vient pas. Alors, d'un autre effet de magie noire, voilà Thomas paralysé et Clarissa qui s'ébat dans les bras d'un autre. Et une machination infernale se met en place...J'ai adoré cette série de manipulations. Les deux vieilles tantes, aussi machiavéliques que sympathiques, sont prêtes à tout pour assurer la continuité de la lignée de la famille. Elles le doivent car, de la génération à venir dépendra leurs propres morts et surtout, leurs cérémonies païennes. Ces sorcières en tweed usent de plantes et d'incantations pour mener leur monde à la baguette. Thomas, Clarissa et les autres ne sont que des pions qu'elles déplacent ou parfois même, sacrifient.
Franchement, un coup de cœur pour ce roman qui m'a fait penser à Rebecca, de Daphné du Maurier, avec un nuage d'ésotérisme dans le thé...probablement empoisonné !
Avis des lecteurs:
Et vous, qu'en pensez-vous ?