jeudi 16 mai 2019

Un avion sans elle

Un avion sans elle,

Michel Bussi,
Ed. Presses de la cité, 2012
Ed. Pocket, 2013


Mot de l'éditeur :

Lyse-Rose ou Émilie ? Quelle est l'identité de l'unique rescapée d'un crash d'avion, une fillette de trois mois ? Deux familles, l'une riche, l'autre pas, se déchirent pour que leur soit reconnue la paternité de celle que les médias ont baptisée « Libellule ». Dix-huit ans plus tard, un détective privé prétend avoir découvert le fin mot de l'affaire, avant d'être assassiné, laissant derrière lui un cahier contenant tous les détails de son enquête. Du quartier parisien de la Butte-aux-Cailles jusqu'à Dieppe, du Val-de-Marne aux pentes jurassiennes du mont Terrible, la jeune femme va dénouer les fils de sa propre histoire jusqu'à ce que les masques tombent. Hasards et coïncidences ne sont-ils que les ricochets du destin ? Ou bien quelqu'un, depuis le début, manipule-t-il tous les acteurs de ce drame ?



Dealer : Bibliothèque de Sibiril


Ma lecture :

Voilà le troisième roman de Michel Bussi que je lis. Gravé dans le sable avait carrément été un coup de cœur (thème de la Seconde guerre mondiale oblige), et je garde un bon souvenir de ma lecture de Maman a tort. Je partais donc sur terrain conquis...

Noël 1980. Un Boeing se crache en plein Jura. Aucun survivant. Sauf un bébé. Une fillette de trois mois. Qui est-elle ? Deux paires de grands-parents se battent et la revendiquent comme leur petite-fille : les Vitral et les de Carville. Sans preuve vraiment formelles, la justice tranche en faveur des Vitral. L'orpheline s'appelle donc Emilie, et non Lyse-Rose, et vit en Normandie entourée de grands-parents gérants d'une baraque à frites et d'un frère aîné, Marc. Elle mène une enfance modeste mais heureuse dans cette famille aimante. Pendant ce temps, chez les de Carville, personne n'a renoncé à Lyse-Rose : sa sœur aînée, Malvina, ne vit que dans son ombre et dans son obsession, et ses grands-parents ont engagé un détective afin de trouver les preuves qui lui rendront leur petite-fille...

Entre alors en scène Crédule Grand-Duc, détective. Crédule Grand-Duc, rien qu'avec son nom, il en impose ! Grassement payé par les de Carville pour trouver une preuve de vérité, il reprend le dossier depuis le début et explore chaque piste possible. La veille des 18 ans d'Emilie, où sa mission doit prendre fin, il a trouvé une dernière piste mais est retrouvé assassiné à son domicile...

Emilie connaîtra-t-elle un jour sa véritable identité ?
Et quel est ce lien si fort, trop fort, qui l'unit à son frère ?
Malvina est-elle capable du pire ?
Ou Michel Bussi ne cesse de nous mener en bateau ?

Une chose est sûre, Michel Bussi est un excellent raconteur d'histoires. A partir de ce qui passerait pour un banal fait divers, l'auteur échafaude un plan machiavélique à vous arracher les cheveux. Personnellement, je ne me les suis pas arrachés car j'ai justement parfois été refroidie par un côté capilotracté trop imposant...
La mise en situation était pourtant prometteuse : deux familles qui se battent pour un bébé orphelin... J'aurais aimé en savoir plus sur la psychologie d'Emilie, restée pour toujours l'inconnue de l'Airbus 5403...
Puis-je parler de la fin ? Sans rien dévoiler, elle m'a un peu déçue car elle se situe à des kilomètres de toute idée de départ, et sent un peu trop la guimauve à mon goût. Ceci dit, une fin qui se situe à des kilomètres de toute idée de départ (oui, je m'auto-cite) est aussi un super bon point pour Michel Bussi car il a su nous embrouiller et nous emmener en terrain inconnu.

Que dire, donc d'Un avion sans elle ? Bon ou mauvais choix de lecture ?
Un choix de lecture n'est jamais vraiment mauvais. Je dirais que ce n'est pas mon préféré de l'auteur, mais que ce roman ne m'a pas coupé l’appétit pour en découvrir d'autres. Le thème majeur du roman est intéressant, les personnages ont parfois des faiblesses romanesques mais restent attachants. L'intrigue est complètement diabolique et la fin ne peut pas se deviner avant les dernières pages. C'est peut-être cela qui m'a déçue : je n'avais pas les clés pour pouvoir déjouer le piège tendu par Michel Bussi. Et ça, c'est le super pouvoir du romancier : il fait ce qu'il veut !
Enfin, j'ai aimé la double temporalité : le journal de bord de Crédule Grand-Duc qui reprend son enquête étape par étape, année après année ; et la course contre la montre que mène Marc pour retrouver Emilie...et la vérité.

Je ne vous déconseillerai pas ce roman...sauf en avion !
Même si j'ai parfois trouvé l'intrigue tirée par les cheveux, ce coquin de Michel Bussi sait parfaitement tenir ses lecteurs en haleine !




Avis des lecteurs:

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