Jamais trop tard pour être heureux,
Marie Compagnon,
Ed. City, 2019
Mot de l'éditeur :
Mariée depuis quinze ans, Camélia n'a été qu'une simple femme au foyer
et une mère, engluée dans un quotidien routinier. Lorsqu'elle apprend
que son mari a une liaison, c'est la goutte d'eau de trop et elle décide
de tout quitter. Direction la Bretagne pour tenter de construire sa
nouvelle vie. Sans ressources, elle accepte un travail de dame de
compagnie et se retrouve face à Anna, vieille grand-mère revêche et
acariâtre, franchement insupportable. Mais le manoir d'Anna est un havre
de paix, et les deux femmes, progressivement, s'apprivoisent. C'est la
naissance d'une amitié ponctuée de promenades en bord de mer, de thés
l'après-midi et de moments complices. La vieille dame égrène ses
souvenirs tandis que Camélia renaît peu à peu. Et s'il n'était pas trop
tard pour être heureux ?
Dealer : de seconde main
Ma lecture :
Une couverture plutôt sympa et Saint-Pol-de-Léon lieu de villégiature du roman : il n'en fallait pas plus pour attiser ma curiosité et activer mon cerveau en mode chauvine. Un roman qui se passe à 5mn de la maison, ce n'est pas tous les jours !
Bref, Jamais trop tard pour être heureux est le roman de la seconde chance. Après découvert les infidélités quasi chroniques de son mari, Camélia décide de tout plaquer. Ses jumeaux adolescents sont en pension et passent leur brevet des collèges dans quelques mois, inutile de les inquiéter, elle leur racontera tout cet été, quand elle sera installée. Au volant de sa Fiat 500, direction le Finistère Nord, à Saint-Pol-de-Léon, où une petite annonce a retenu son attention et lui a donné les ailes nécessaires pour s'envoler du nid souillé.A Saint-Pool, donc, Augusta recherche une dame de compagnie pour sa mère Anna, bien seule dans son grand manoir avec vue sur mer. Si toutes les postulantes à ce poste rebroussent chemin, Camélia, elle, va se faire le défi de délier la langue de cette vieille dame flanquée de son masque d'acariâtre. Ensemble, elles vont retrouver le sourire qui redonnera à leur vie ce goût de caramel au beurre salé.
J'ai adoré me promener dans ce coin que j'aime tant. Déambuler dans le marché que je connais bien, découvrir la baie de Morlaix et son château du taureau, ... J'ai noté, parce que je suis trop locale et trop pointilleuse, quelques détails qui m'ont chiffonné sur certains lieux ou aspects de la région, mais... j'ai franchement bien aimé ce périple local, justement.
Comme nous sommes dans un feel-good, Camélia, l'héroïne, va rencontrer l'amour, et cette rencontre est bien menée, bien dosée, bien assaisonnée. Le pique-nique romantique à l’ilot Saint-Anne par exemple était une idée
tout à fait séduisante que j'ai pu visualiser parfaitement.
Ce que j'ai préféré dans ce roman, et qui en fait sa véritable âme, est cette rencontre entre ces deux inconnues, ces deux génération, Camélia et Anna qui vont s'ouvrir l'une à l'autre pour devenir indispensables l'une à l'autre. Ce genre de rencontres que l'ont fait une ou deux fois dans notre vie. Les essentielles.
Merci Marie Compagnon pour ce baume au coeur dans ce vent iodé que j'aime tant !
Avis des lecteurs:
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