mardi 2 octobre 2018

Modigliani, Prince de la Bohème

Modigliani, Prince de la Bohème,

Laurent Seksik & Fabrice Le Hénanff,
Ed. Casterman, 2014


Mot de l'éditeur :

Paris, 1917. Dans le misérable logis sous les toits partagé avec sa jeune compagne Jeanne, et qui lui sert d'atelier, Amedeo Modigliani rongé par la tuberculose vitupère contre le monde entier. En dépit de ses efforts, personne ou presque n'a encore reconnu le génie de sa peinture, alors que ses comparses Picasso, Soutine ou Matisse flirtent déjà avec la consécration. Il faut dire que le personnage est difficile, pour ne pas dire impossible. Emporté, inconstant, volage, arrogant et de mauvaise foi, Modigliani rebute la plupart de ceux qu'il rencontre, pour ne rien dire des excès de drogue et de boisson qui le rendent infréquentable. Pour la famille de Jeanne, ce personnage superlatif est décidément insaisissable : trop incompréhensible, trop incontrôlable, trop habité, trop italien, trop juif. Et même son mécène et marchand Zlobowski, pourtant éperdu d'admiration pour son talent doit subir sans brancher les sarcasmes et les colères dantesques de ce possédé pour qui peindre est un combat une obsession douloureuse. En quelques séquences qui sont autant de fragments d'une vie d'artiste hanté, Laurent Seksik dresse un portrait bouleversant de la dernière période de la vie tragique de Modigliani. Alors que la guerre prend fin, le succès semble à portée de main, enfin, mais la mort aussi est au rendez-vous. La gloire sera posthume.
Une évocation biographique poignante que le romancier, déjà auteur chez Casterman de la version bande dessinée des Derniers jours de Stefan Zweig, a également tiré de sa propre pièce de théâtre Modi, cette fois avec le concours inspiré du dessinateur Fabrice Le Hénanff. 




Dealer : Médiathèque de Saint-Pol-de-Léon



Ma lecture :  


J'ai lu il y a quelques temps un roman, Je suis Jeanne Hébuterne qui racontait la passion entre le peintre Amedeo Modigliani et Jeanne. J'ai beaucoup appris sur le peintre et sur la vie des artistes bohèmes du début du XXème siècle.
J'étais donc contente de renouer avec Modigliani dans cette BD éponyme.
Dès la couverture, on ne peut que remarquer le travail...remarquable de Fabrice Le Hénanff. Je ne me lasse pas de l'admirer (enfin, si, quand même !). Et chaque page de la BD est aussi soignée. Quel bel hommage au peintre ! Je passe souvent vite sur les images, mais là, je ne pouvais pas m'empêcher de rester en admiration. Le contexte de l'époque : le Paris du début du XXème, la guerre 14-18 est vraiment bien dessinée.


En revanche, heureusement que je venais de lire un roman qui trait du même sujet : la passion entre Jeanne Hébuterne et le peintre, car Laurent Seksik survole l'histoire. Je pense qu'il faut connaître le contexte pour profiter pleinement de la BD. Le récit reste assez flou, à mon goût.

Ceci dit, cette BD est magnifique ! Une œuvre qui traite brillamment de l'art, je dis bravo messieurs Seksik et Le Hénanff !



 Pleine page sur les artistes soldats des tranchées : Braque, Zadkine et Apollinaire.
Apollinaire, il n'en fallait pas plus pour me séduire !
Je ferai presque encadrer la page d'Apollinaire :)




Quelle sublime mise en scène du Portrait de Jeanne Hébuterne de profil !
(Modigliani, 1918)


Avis des lecteurs:

Et vous, qu'en pensez-vous ?

Suivantes Précédentes Accueil