De pourpre et de soie,
Mary Chamberlain,
Ed. Préludes, 2016
Mot de l'éditeur :
Londres, 1939. Quand Ada Vaughan commence à travailler au sein d'un atelier de mode de Dover Street, la belle jeune femme rêve d'une carrière dans la haute couture. Et d'échapper ainsi à l'atmosphère familiale pesante. Impossible alors de résister à l'énigmatique Stanislaus von Lieben, un gentleman entreprenant qui lui propose un voyage à Paris. Mais, à la fin de leur séjour, la nouvelle tombe : le Royaume-Uni et la France déclarent la guerre à l'Allemagne. Découvrez la destinée d'une héroïne inoubliable prise dans les tourments d'une des périodes les plus sombres de l'Histoire. De 1939 à 1948, de la splendeur du Savoy aux ombres du camp de concentration de Dachau, entre passion, drame et espoir, Ada tentera de survivre à l'enfer.
Dans la lignée des romans d'Anthony Doerr ou de Victoria Hislop, déjà traduit dans dix-sept pays, De pourpre et de soie est un livre qu'on ne lâche pas jusqu'à son saisissant dénouement.
Dealer : Merci les Editions Préludes !
Ma lecture :
Par où commencer ? Par la couverture qui m'a interpellée sûrement : une photographie des années 40. Puis par le résumé où il était question de Londres, de 1939, de couture, d'Allemagne, de Dachau, ... Un menu appétissant pour la férue de littérature de la Seconde Guerre Mondiale que je suis.C'est l'histoire d'une jeune fille londonienne, Ada, qui se rêve couturière, et même créatrice de mode, avec un magasin à son nom, pourquoi pas à Paris, tiens ! Mais Ada a le cœur léger et tombe facilement dans les filets des hommes, d'un homme en particulier, ce séduisant et mystérieux Stanislaus von Lieben qui lui promet monts et merveilles et l'emmène même visiter Paris, son rêve. Seulement voilà, durant leur séjour romantique, la guerre est déclarée, les transports bloqués, et les voilà contraints de rester sur le continent.
Je ne sais vraiment pas si je peux en dire plus, à moins de briser le suspens des péripéties. Mais oui, Ada sera confrontée à de moultes péripéties, devra faire des choix (pas souvent les plus judicieux, d'ailleurs). Par là, le personnage d'Ada me fait penser à Lilian d'Ailleurs, plus loin dans la tragique destinée qu'elles incarnent, malgré elles.Ada a de l'ambition, du talent pour la couture, mais l'Histoire s'en mêlera et la mènera dans ses travers les plus profonds. Elle parviendra à triompher comme couturière auprès des plus grandes dames....du Reich. Et c'est bien là tout le problème : comment est-elle devenue la couturière de Dachau ?
J'ai bien aimé ce roman, priant pour qu'Ada s'en sorte. On s'attache à cette jeune fille qui peine à retrouver sa vie d'avant-guerre, à oublier cette guerre, qui peine à se retrouver elle-même. L'Histoire rend son histoire, son destin encore plus dramatique Il s'acharne sur cette pauvre Ada qui, embarquée pour une descente sur le Styx, ne peut plus lutter, prisonnière de ce personnage de tragédie grecque.
Cette histoire a tout pour me plaire : le contexte historique, la destinée, et la couture. Pour les amateurs de couture d'ailleurs, ce thème n'est pas qu'un prétexte au roman, il y est consacré plusieurs passages intéressants.
Un joli coup de cœur ! Pour l'été, je conseille plutôt des romans feel-good, mais entre deux, n'hésitez pas lire celui-là.
Bel été et belles lectures !
Nous sommes du même avis :)
RépondreSupprimerUn très beau roman ! La fin m'a laissé une boule dans la gorge <3
Oui, fin dramatique, mais nécessaire pour que le personnage d'Ada garde son côté dramatique justement !
SupprimerMerci pour la découverte, tu me donnes très envie de le découvrir !
RépondreSupprimerMerci pour ton petit mot ! J'espère que ce roman croisera ton chemin alors :)
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