Une cosmologie de monstres

Une cosmologie de monstres,

Shaun Hamill,
Ed. Albin Michel, Imaginaire, 2019

Mot de l'éditeur :

« Dans Une Cosmologie de monstres, Shaun Hamill allie brillamment les univers angoissants de H.P. Lovecraft avec l'histoire contemporaine d'une famille menacée de destruction par des forces surnaturelles. Il réussit son coup, parce que ces braves gens pourraient être nos voisins. L'horreur ne fonctionne que lorsque nous nous attachons aux personnes concernées ; nous nous attachons aux Turner, et leurs cauchemars deviennent les nôtres. La prose de Hamill est sobre, tout simplement belle. Voilà à quoi ressemblerait un roman d'horreur signé John Irving. J'ai adoré ce livre, et je pense qu'il vous plaira aussi. » 
Stephen King
La Famille Turner, de Vandergriff (Texas), se tient sur le seuil d'un monde terrifiant dominé par une cosmologie de monstres.
Est-ce le leur ou est-ce le nôtre ?
Shaun Hamill est américain. Une Cosmologie de monstres, appelé à devenir une ambitieuse série télévisée, est son premier roman.


Dealer : SP Albin Michel Imaginaire

Ma lecture :

Depuis mon #pumpkinautumnchallenge, je m'intéresse aux romans un peu plus...ou un peu moins... Moins littéraires, moins ordinaires mais plus extraordinaires, plus fantastiques. J'y ai découvert un tiroir rempli de choses surprenantes et pertinentes. Parfois même, l'extraordinaire permet de mieux comprendre l'ordinaire. Voyez ?


Les éditions Albin Michel m'ont fait confiance en m'accompagnant dans ma démarche d'initiation au fantastique et en m'envoyant ce roman : Une cosmologie de monstres. Cette maison d'éditions fait d'ailleurs aussi confiance aux auteurs du genre en créant une branche Imaginaire.

Mais, bref, revenons à nos moutons...monstrueux !

Le roman commence comme dans un roman de Stephen King, tout semble normal dans la vie de la famille Turner. Nous sommes dans les années 80, Lovecraft et Stephen King, encore lui, font déjà frissonner Harry et Margaret, parents de deux filles, Sydney et Eunice. La routine ne met pas de magie dans leur vie, leurs rêves sont loin derrière eux et le couple bat de l'aile. Passionnés de littérature fantastique, ils décident de créer une maison de l'horreur. L'attraction ressoude la famille qui met à profit passions et savoirs-faire.
Il faut savoir que c'est bien cette passion de littérature du genre qui a unit Margaret et Harry. A la fin des années 60, la jeune femme se destinait à un mariage de raison avec un jeune homme issu de bonne famille. Mais sans passion. Lorsqu'elle rencontre Harry, c'est le coup de foudre. Mais il n'a rien du mari idéal : il a grandit avec les troubles schizophréniques de sa mère et n'a pas d'héritage à convoiter.
Finalement, Margaret renonce à sa famille et à son mariage de raison pour épouser Harry et fonder avec lui, une famille.

Restez sur vos gardes, ce n'est pas un roman d'amour, car, peu à peu, l'horreur rôde. Comme dans un roman de Stephen King, tout semble normal... mais l'extraordinaire s'immisce lentement dans l'ordinaire. Harry devient-il fou ? Ou devient-il monstrueux ? Et que dire du petit frère, venu sur le tard : Noah ? Depuis tout petit, ce n'est pas à un ami imaginaire qu'il se confie et avec qui il grandit, mais un véritable monstre qu'il apprivoise. Existe-t-il un lien avec sa famille ? La maison de l'horreur des Turner les a sauvé de la faillite, mais quel est le prix à payer ? Le fantastique côtoie naturellement le quotidien de la famille, dans leurs lectures d'abord, mais ensuite, la réalité dépasse la fiction...

Dans un monde ordinaire, où se situe l'horreur ? Dans la maladie ? Dans les tueurs en série ? Dans les attentats ? Ou existe-t-il un autre cosmos, une autre cité où vivent les montres. Les véritables ? Le roman pose aussi cette question et j'ai trouvé intéressant de réfléchir là-dessus.
Une cosmologie de monstres n'est pas un simple roman d'horreur, c'est un roman sur la vie, sur l'ordinaire et sur l'extraordinaire. Je suis contente de ce premier pas vers le fantastique !

Une cosmologie de monstres,
ma lecture d'Halloween

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