vendredi 7 juin 2019

Le huitième soir

Le huitième soir,

Arnaud De La Grange,
Ed. Gallimard, 2019


Mot de l'éditeur :

"Je suis ici parce que j'ai lu Loti et que la France m'ennuie. Je me rêvais pèlerin d'Angkor et me voilà planté dans une grande mare de boue. Embarqué dans une sale histoire en un coin où l'on se tue avec une inépuisable énergie".
Dans l'enfer de la bataille de Dien Bien Phu, en ce crépuscule de l'Indochine, un jeune homme se retourne sur sa vie. Parce que le temps lui est compté, il se penche sur ses rêves et ses amours enfuis. Au-delà de la guerre, son histoire est celle de l'Homme face à l'épreuve, quand elle fait sortir la vérité d'un être. Elle raconte la résilience après un accident, la souffrance d'un fils devant une mère qui se meurt, la quête de sens au milieu de l'absurde. Derrière la dramaturgie de ce combat dantesque, ces pages chantent aussi la sensualité et la poésie du monde. Elles sont un hymne à la fraternité humaine et à la vie, par-dessus tout.



Dealer : Offert par mon mari, de passage chez Dialogues, Brest


Ma lecture : 

Mon mari était de sortie en ville, à la ville, même, devrais-je dire du fin fond de ma campagne, et il m'a ramené des livres. *Joie* Il a expliqué au libraire que je ne lisais quasiment que des romans autour de la Seconde Guerre Mondiale et il m'a ramené un roman sur l'Indochine.
Ah..., dis-je d'une mine déconfite. Mais, haut les cœurs, sortir des sentiers battus est une excellente idée, je ne cesse de le répéter !

Bref, tout ça pour vous expliquer comment je me suis retrouvée avec ce roman d'Arnaud de la Grange entre les mains.
J'ai commencé ma lecture enthousiaste, contente intéressée de découvrir une guerre que je ne connais que très peu. Je vous avoue, j'ai lu un seul roman qui se passait en Indochine, en pleine guerre, et c'était une des suites de La Bicyclette Bleue, il y quinze ans... Alors même si le narrateur, par ailleurs presque fiancé en France, fornique avec la sœur de son ami de guerre, on est loin, loin, de l'univers de Régine Deforges. Et...tant mieux, non ?
Je ne fais que disgresser, j'en suis navrée.

Bref, une seconde fois. Le narrateur s'engage dans cette guerre d'Indochine, guerre qui n'est pas la sienne, il le dit bien. Lui, c'est un enfant de la Libération, de la paix. Mais il jouit de cette paix grâce à la génération précédente qui s'est battue pour la liberté. Alors, il se sent redevable, de cette liberté de vivre. Voilà pourquoi sans patriotisme, mais par pur humanisme, il s'engage sur les fronts asiatiques. J'ai bien aimé ce rapport à la liberté, cette redevabilité, que l'on devrait tous avoir en nous.

Mais sinon, je dois vous avouer que ma lecture a été ardue. Bien sûr, Le huitième soir est magistralement écrit à en vouloir déclamer à voix haute certaines phrases, mais je me suis ennuyée. La beauté du texte ne l'a pas rendu forcément plus fluide et les longueurs m'ont lassée.
Bien sûr, je ne suis pas là pour dénigrer  des romans ou des auteurs mais pour créer des envies de lectures. Alors je vous dirai en toute modestie que je suis passée à côté de ce roman, salué toutefois par de nombreuses belles critiques et par le Prix Roger Minier.





Avis des lecteurs:

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