lundi 10 mars 2025

La petite-fille

La petite-fille,

Bernard Schlink,
Ed. Gallimard, 2023


Mot de l'éditeur :

"Il aurait bien aimé avoir des enfants, il n'en avait eu aucun - maintenant il avait donc une petite-fille. Et puisque à présent il l'avait, il devait aussi se soucier de son âme." 

À la mort de son épouse Birgit, Kaspar découvre un pan de sa vie qu'il avait toujours ignoré : avant de quitter la RDA pour passer à l'Ouest en 1965, elle avait abandonné un bébé à la naissance. Intrigué, Kaspar part à la recherche de cette belle-fille inconnue et remonte jusqu'à Svenja qui, restée en Allemagne de l'Est, a épousé un néonazi et élève dans cette doctrine une fille nommée Sigrun. Kaspar serait prêt à voir en elles les membres d'une nouvelle famille. Mais leurs différences idéologiques font obstacle : comment une adolescente aussi intelligente que Sigrun peut-elle soutenir des théories complotistes et racistes ? Comment l'amour pourrait-il naître dans ce climat de méfiance et de haine ? Bernhard Schlink offre de nouveau un grand roman sur l'Allemagne qui questionne la façon dont le passé imprègne le présent et interroge nos divisions intestines comme nos élans fraternels.


Dealer : Père Noël


Ma lecture :

Passionnée par la Seconde Guerre mondiale, j'étais intéressée par l'angle de ce roman : la survivance du nazisme après-guerre et après la réunification de l'Allemagne. 

samedi 1 mars 2025

Ma maison en fleurs

Ma maison en fleurs,

Pauline Bilisari, 
Ed. Robert Laffont, 2023


Mot de l'éditeur :

Un recueil de poèmes illustrés sensibles, dont la lecture délivre une force unique.
La seule personne avec laquelle on vivra tout au long de notre vie, c’est nous.
Ma maison en fleurs, c’est l’intimité et la difficulté d’être au monde parfois. C’est l’idée que l’on reste sa propre maison, même dans l’incendie. Pauline Bilisari y parle du rapport à soi, au corps, et à tout ce que l’on est. Elle écrit la santé mentale, la souffrance de vivre, et la force que l’on porte en soi, même lorsqu’on l’oublie. Elle y conte la puissance avec laquelle on peut se haïr, mais surtout la façon dont on peut apprendre à se connaître, s’accepter, et peut-être même finir par s’aimer, un jour.

" Le chemin est long, semé d’embûches, je le parcours moi-même encore, mais je vous confie mon cœur, dans sa vulnérabilité, sa sensibilité à fleur de peau, et sa résilience. "


Dealer : seconde main


Ma lecture :

J'ai vu les pétales de Pauline Bilisari s'envoler sur Instagram, et j'avais envie de découvrir ses poèmes.

Ma maison en fleurs raconte la souffrance, la dépression, la douleur, comme une maison qui brûle. Puis, lentement, sur ces cendres, des bourgeons apparaissent et la floraison renaît. Après un long chemin difficile et douloureux, la maison redevient accueillante.
Les mots, les structures verbales sont brutes et abruptes, s'entrechoquent les uns aux autres. Se blessent et se réparent. Blessent et réparent.

L'orfèvre poète pose des mots sur ses maux et c'est une véritable thérapie qui se dessine pour elle-même et le lecteur. Les mots fleurissent son cœur jusqu'à étouffer la douleur et la dépression.

Comme pour les poésies contemporaines que je lis en ce moment, j'ai la sensation d'avoir devant moi un diamant brut, sans artifice.  Les émotions ne trichent pas. Elles se sèment au vent. Au lecteur d'en attraper les pétales...

je sais tout au fond
qu'il y a d'autres choses en moi
que mes larmes
et mes cris.
il y a les sourires
plus lumineux parfois que le soleil,
mes éclats de rire
à gorge déployée,
mes plaisanteries de mauvais goût
mes taquineries comme preuve d'amour
mon second degré, mon esprit
ma bienveillance, ma tolérance
ce soleil dans mon cœur
que j'oublie
que je tapis.il y a tout cela aussi, en moi
bientôt prêt à rejaillir



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