mardi 27 octobre 2020

L'écho des promesses


L'écho des promesses,

Melanie Levensohn
Ed. Fleuve, 2020


Mot de l'éditeur :

Paris 1940 : Dans la Ville lumière, sous l’occupation allemande, Christian, le fils d’un banquier est amoureux de Judith, une jeune étudiante juive. Le jeune couple envisage de fuir, mais soudain Judith disparaît sans laisser aucune trace...
Montréal, 1982 : peu avant sa mort, Lica Grunberg confesse à sa fille, Jacobina, qu’elle a une demi-sœur issue d’une relation précédente. Dans les tumultes de la guerre, Lica a cependant perdu tout contact avec sa fille aînée, un abandon qu’il a regretté toute sa vie. Sa dernière volonté : que Jacobina retrouve sa demi-sœur et récrée ce lien que son père a brisé à jamais.
Washington DC, 2006 : Béatrice, la quarantaine, en poste à la banque mondiale, cherche de plus en plus un sens à sa vie. Quand elle rencontre une vieille dame, grâce à une association qui vient en aide aux personnes démunies, elle n’imagine pas combien sa vie va changer. Car elle va être confrontée à une demande particulière : aider à tenir une promesse…

 

Dealer : NetGalley 


Ma lecture :

Cela commençait à faire longtemps que j'avais pas lu un roman autour de la Seconde Guerre Mondiale ! Il était temps d'y remédier.
Avec L'écho des promesses, Melanie Levensohn explore la magie des romans à tiroirs...

Dans ce roman, trois voix se font écho. Trois femmes. Trois femmes qui, d'ailleurs, ne se croiseront peut-être pas. Judith, d'abord, qui, à Paris, dès 1940, subit la guerre et les opprobres contre les Juifs. Jacobina, dans les années 1980, qui, sur le lit de son père, apprend l'existence d'une demi-soeur disparue. Puis Beatrice, en 2006, qui ne trouve plus de sens concret à sa vie. Ce sont bien ces voix, ces âmes, ces destins qui se feront écho tout au long du roman.

Beatrice subit de plein fouet une crise de la quarantaine. Fière de son poste à la Banque Mondiale, à Washington, elle se rend compte que les millions de dollars brassés par l'organisme ne sont parfois que des coups d'épées dans l'eau. Et si elle pouvait aider à son niveau ? Pourquoi ne pas aider une vieille dame, acariâtre et isolée, près de chez elle ? Je peux vous le dire, cette rencontre va bouleverser sa vie. Beatrice se retrouve dotée d'une mission : retrouver la trace d'une certaine Judith dont personne n'a plus de nouvelles depuis la Seconde Guerre Mondiale...

J'ai vraiment aimé cette quête au cœur des archives de la Shoah. Le travail était méthodique et l'enquête haletante. Le roman est construit de façon à ce qu'on avance dans cette quête en même temps qu'on avançait dans la Seconde Guerre Mondiale jusqu'à ce que tout se recoupe.
L'idée de rendez-vous manqué, j'en parle sans vouloir brûler l'intrigue, était belle. Frustrante bien sûr, mais belle.  La Shoah ne permet pas toujours d'happy end...

L'écho des promesses est un roman facile à lire, à schéma classique, sans écriture transcendante. Et pourtant, tout se tient, tout est bien dosé : une quête historique, une quête de soi, une histoire d'amour en lambeaux, une histoire d'amour à tricoter, et des rebondissements incroyables.
Ce que je retiendrai du roman, étrangement, est ce rendez-vous manqué. Je viens de le dire, mais je le redis : c'est beau et frustrant. C'est romanesque !
Recette facile du roman à tiroir ? Oui, bien sûr, mais cela fonctionne ! Et comme le roman jouait sur plusieurs tableaux, il y a plusieurs petites fins pour créer le grand final. Melanie Levensohn referme chaque tiroir, les uns après les autres pour laisser les personnages en paix avec leurs démons et alors, laisser place à la vie.

L'écho des promesses a tous les ingrédients pour faire partie de mes coups de cœurs de la saison !

Merci #NetGalleyFrance et Fleuve pour leur confiance !


Avis des lecteurs:

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