jeudi 16 août 2018

Jules

Jules,

Didier Van Cauwelaert,
Ed. Le Livre de Poche, 2017
Ed. Albin Michel, 2015


Mot de l'éditeur :

« A trente ans, Alice recouvre la vue. Pour Jules, son chien guide, c’est une catastrophe. Il perd son rôle, son but sur terre. En plus, on les sépare. Alors, il se raccroche à moi. En moins de vingt-quatre heures, ce labrador en déroute me fait perdre mon emploi, mon logement, tous mes repères. Il ne me reste plus qu’une obsession – la sienne : retrouver la jeune femme qui nous a brisé le cœur. »



Dealer : Livres in Room, Saint-Pol-de-Léon



Ma lecture :

J'ai appelé mon fils Jules il y a bientôt six mois. Je me devais de lire ce roman au si joli titre, n'est-ce-pas ? Je me suis donc fait ce petit cadeau, sans savoir vraiment de quoi il était question...

Et de quoi est-il question, justement ? Je pourrai résumer à la va vite : Alice, une aveugle dégoûtée des hommes recouvre la vue. Zibal, un scientifique qui a perdu confiance dans la gente féminine voit sa vie bouleversée par Jules, un chien-guide. Le chien-guide d'Alice. Enfin, l'ex-chien-guide d'Alice, puisqu'elle a recouvré la vue. Zibal et Alice étaient-ils faits pour se rencontrer et pour partager plus qu'un chien ?

A l'image d'un Golden Retriever lâché sur une plage de Trouville, le lecteur ne sait plus où donner de la tête. Les péripéties sont nombreuses et Didier Van Cauwelaert prend un certain plaisir à nous mener, en laisse évidemment, où il veut. C'est d'ailleurs un terrible raconteur d'histoires : c'est tendre, farfelu, agaçant, beau mais la promenade reste merveilleuse !

J'ai également aimé les thèmes abordés. Alice a perdu la vue à la suite d'un viol, la voilà alors dégoûtée des hommes et se réfugie dans les femmes. Ce cheminement donne matière à réfléchir, d'autant plus que, lorsqu'elle recouvre la vue, son hétérosexualité revient au galop. Zibal, le scientifique, a, de son côté, de fortes idées intéressantes en matière d'écologie : cela mérite qu'on s'y attarde sérieusement. Enfin, le dernier sujet fort de ce roman est Jules, chien-guide à qui on ne donne pas seulement la parole mais aussi la pensée ! Voyez, derrière ce petit roman qui ne paie pas de mine se cache de nombreuses pistes à explorer !

Jules, le roman qui a du chien : le jeu de mot est facile, mais c'est bel et bien vrai. C'est un roman qui a du chien : de l'audace, de la tendresse. Si ce n'était pas bizarre de dire ça, je dirai qu'on en remuerait même la queue ! Sa spontanéité et sa fraîcheur font de lui un très bon roman feel-good. Qui a du chien, donc ;)




⤥ Par contre, les éditeurs, autant Albin Michel que Le Livre de Poche : pourquoi ce choix de couv' ? Jules est sensé être un Golden Retriever... En plus, le Golden est une race populaire, aimé de tous et serait donc plus vendeur que ce chien marron (oui, chien marron parce que je ne suis pas experte en chiens, je sais juste distinguer un Golden Retriever d'un Yorkshire...ou d'un chien marron à poils ras ^^). Quelque chose m'échappe... Pas vous ?


Avis des lecteurs:

Et vous, qu'en pensez-vous ?

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