vendredi 13 janvier 2017

La sonate oubliée

La sonate oubliée,
Christiana Moreau,
Ed. Préludes, 2017


Mot de l'éditeur :
À 17 ans, Lionella, d’origine italienne, ne vit que pour le violoncelle, ce qui la distingue des autres adolescents de Seraing, la ville où elle habite en Belgique. Elle peine toutefois à trouver le morceau qui la démarquerait au prochain grand concours Arpèges. Jusqu’au jour où son meilleur ami lui apporte un coffret en métal, déniché dans une brocante. Lionella y découvre un journal intime, une médaille coupée et... une partition pour violoncelle qui ressemble étrangement à une sonate de Vivaldi. Elle plonge alors dans le destin d’Ada, jeune orpheline du XVIIIe siècle, pensionnaire de l’Ospedale della Pietà, à Venise, dans lequel "le prêtre roux", Antonio Vivaldi, enseignait la musique à des âmes dévouées.
Entremêlant les époques avec brio,
ce premier roman vibrant nous fait voyager à travers la Sérénissime, rencontrer l’un des plus grands compositeurs de musique baroque, et rend un hommage poignant à ces orphelines musiciennes, virtuoses et très réputées au XVIIIe siècle, enfermées pour toujours dans l’anonymat.


Dealer : SP : merci !


Ma lecture :

Un roman sur le violoncelle et Vivaldi ? Moui, pourquoi pas... C'est vrai, j'étais moyennement enthousiaste mais curieuse et néanmoins attirée par le titre enchanteur La sonate oubliée.
Mais dès les premières pages, j'ai été happée par l'histoire de Lionella, la jeune fille de Seraing (Belgique) qui cherche une œuvre originale à présenter au concours Arpèges avec son violoncelle. Difficile, de nos jours, pour une adolescente, de se passionner pour la musique classique. Elle n'a qu'un ami fidèle, Kévin, qui lui trouve, dans un vide-grenier, un coffret mystérieux qui renferme une partition pour violoncelle. Cela sonne comme du Vivaldi. La voilà, l’œuvre originale qu'elle va présenter au concours ! A l'intérieur de ce coffret, se cache aussi un petit carnet, journal d'une jeune fille d'un autre temps, violoncelliste également, qui a pour maître un certain Abbé Vivaldi. Nous découvrons alors l'univers et l'histoire des Ospedales, orphelinats pour jeunes filles que l'on forme aux arts de la musique. Bien souvent, elles y consacraient leur vie entière, sans jamais se marier.
Nous voilà face à deux destins, deux passionnées du violoncelle, Lionella et Ada. Malgré leurs 300 ans d'écarts, les deux jeunes filles sont étroitement liées, par la musique bien sûr, mais aussi par l'allégresse de leur jeunesse. L'art les transporte, les transcende et par là, elles dépassent leurs conditions sociales et s'envolent vers un monde où tout n'est que beauté.
Je ne pensais pas être si emballée par ce roman, il m'a eu par surprise et m'a donné envie de ré-écouter Vivaldi, ce compositeur italien longtemps oublié. J'ai découvert une époque : le Vienne du XVIIIè où le compositeur était adulé. Cette immersion était très intéressante, et j'ai appris des choses sans m'ennuyer.
Un beau roman sur Vivaldi, mais pas que. Sur la passion, sur la musique. Une ode à la joie ? Non, ça c'est Beethoven ! Mais, une belle ode à la vie, c'est sûr !




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