samedi 26 novembre 2016

Amours fragiles

Amours fragiles,
Beuriot & Richelle,
Ed. Casterman, depuis 2007


Mot de l'éditeur :
1932. L'Allemagne traversait une crise sans précédent. Mon père, comme de nombreux compatriotes, voyait en Hitler le seul homme capable de la redresser. Je désapprouvais en silence... C'est à cette époque que Katarina vint habiter en face de chez nous. Je découvris des sentiments inconnus jusqu'alors... Les choses auraient pu être plus simples, s'il n'y avait eu ma timidité et, surtout, l'arrivée des nazis au pouvoir... 


Dealer : Bibliothèque de Saint-Pol-de-Léon



Ma lecture :

La série de 7 albums commence en Allemagne, au moment de l'arrivée au pouvoir du Nazisme. Le héros, Martin, passionné de littérature, et notamment de Zweig, est amoureux de Katarina. Difficile d'aimer un auteur juif et une jeune fille juive en ces temps sombres de l'Allemagne et de l'Europe... J'ai lu beaucoup de romans et de BD traitant de la Deuxième Guerre Mondiale, mais l'angle qu'on choisit les auteurs Beuriot et Richelle, celui d'un jeune Allemand, est intéressant. On découvre donc l'arrivée au pouvoir du Nazisme et des comportements de moutons suiveurs et déjà, de résistants. J'ai particulièrement aimé une scène, révélatrice de l'époque, où le père de Martin, national socialiste pur et dur, n'admet pas le boycott des Juifs, surtout les commerçants ou médecins chez qui il a l'habitude  d'aller. Il décide alors de continuer à porter ses vêtements à retoucher chez son tailleur Juif, mais lorsqu'il croise le regard des chemises brunes, en poste devant les magasins juifs, il passe son chemin et renonce à entrer. Malgré son opinion tranchée, le nazisme a raison de lui...
Martin est bientôt forcé de porter l'uniforme Nazi mais est profondément humaniste et déteste sa position. Le lecteur le suit donc en Allemagne et en France pendant les années de guerre.
Vraiment, les points de vue sont intéressants et amènent le lecteur à réfléchir sur les comportements humains. Un petit bémol, peut-être, sur les dessins : les vues d'ensemble sont réussies, mais les gros plans sur les visages beaucoup moins, j'aurais aimé observer les émotions sur les visages. Mais l'important, à mon sens, dans cette BD, est le point de vue original et la réflexion à mener.
Bref, une série à découvrir !



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