Les Aventures de Tinti au pays des Soviets,
Hergé,
Casterman, 2000
Première édition, Le Petit Vingtième, 1930
Mot de l'éditeur :
Tintin a 70 ans ! Afin de fêter cet anniversaire, les éditions Casterman ont eu l'heureuse idée d'éditer, sous une forme accessible au grand public, le premier épisode des ses aventures. Jusqu'à présent en effet, les tribulations de Tintin au pays des Soviets, parues pour la première fois le 10 janvier 1929, à raison de deux pages par semaine dans le journal "Le petit Xxème", n'étaient accessibles qu'aux collectionneurs tintinophiles, via surtout les Archives d'Hergé.
Outre qu'il est le point de départ d'une création éditoriale énorme, cet album est fétiche pour plusieurs raisons : il est le seul à ne pas avoir été remanié pendant la guerre pour paraître comme les autres en couleurs, il a fait l'objet également de très nombreuses versions pirates, et enfin, de façon anecdotique, il lui a longtemps manqué une page, la page 99, par rapport à l'original d'Hergé.
Il compte aussi, contrairement aux autres, 140 pages. Il a été dessiné en une année. Du coup, les dessins évoluent nettement entre la première page, assez sommaire, et la dernière, plus aboutie, plus claire, plus précise et lisible. L'histoire est bien sûr celle d'un reporter du Petit Xxème et de son fox-terrier partis ausculter la société bolchevique. Les rebondissements se succèdent à un rythme (trop) effréné, Tintin est décidément un bagarreur - rien ne l'arrête, ours, grand costaud, etc.-, un briseur de véhicules - tout y passe, voiture, train, avion - et un débrouillard à l'efficacité redoutable - il se déguise rapidement, regorge d'idées -, Milou lui donne une réplique régulière, le scénario est linéaire et sans surprises.
La nouveauté est surtout dans la peinture politique et sociale radicale qui y est faîte de la société soviétique : dans l'enfer rouge, le pays du grand mensonge, Tintin est constamment poursuivi par les agents de la Guépéou, les gens sont affamés et exploités. Le message est clair.
Cet album est véritablement une curiosité.
Ce premier album des aventures de Tintin date des années 1929, 1930 où il est d'abord publié par épisodes dans le journal Le Petit Vingtième.
Par la suite, Hergé n'a jamais voulu que cet ouvrage soit publié par Casterman avec les autres aventures, il voulait conserver une place à part pour cette première aventure. Il a été très vite indisponible, les collectionneurs se l'arrachaient. Puis, à l'occasion des 70 ans de Tintin en 2000, Casterman a enfin osé publier les Aventures au pays des Soviets, contre la volonté et après la mort d'Hergé...
Et comme je reste pieds et poings liés à France Loisirs pour me faire la collection Tintin, j'ai enfin lu ce premier ouvrage ! Mais...quelle déception ! On remarque bien qu'Hergé débute : les dessins ne sont pas agréables, ne parlons même pas des dialogues, l'intrigue est brouillon (sûrement dû à sa parution en épisodes), ... Tintin semble avoir des pouvoirs hors-du-commun : il est le seul rescapé d'un train explosé ; transformé en bloc de glace, Milou le sauve en trouvant un sac de sel au milieu de nulle part ; il scie entièrement un tronc d'arbre avec un simple canif, ...
Bref, étant enfant, j'ai adoré lire toutes les aventures de Tintin mais celle-là vient de briser le charme... C'est dommage ! Je ne sais plus trop quoi en penser, de Tintin avec certaines polémiques qu'il y a pu avoir autour, notamment avec Tintin au Congo...
Résolument, lire enfant des ouvrages destinés aux enfants et aux adultes, n'a pas le même impact quand on les lit adulte. Ici, cela laisse un arrière goût amer.
RépondreSupprimerTu as donc peut-être trouvé les vraies raisons pour lesquelles Hergé ne voulait pas publier ce livre ;-) ça a l'air bien drôle en tous cas!
RépondreSupprimerExtraordinaire Tintin !
il prouve que vous pouvez faire un navet et continuer la série avec brio !
mais dans celui ci quelle déception , un dessin affreux !
RépondreSupprimerPas fan de Tintin, je n'ai jamais trouvé de charme à ses aventures alors je passe avec joie ce tome 1 plutôt raté.
Le point positif est qu'à lire certains livres pour enfants des années 50/60 (les Martine par exemple) on se rend compte que le respect et la tolérance ont marqué des points même s'il reste du
chemin à parcourir.
RépondreSupprimerMoi qui suis fan de Tintin...je ne l'ai touours pas....
Faut dire qu'à l'époque, Hergé avait des idées politiques et sociales bien arrétées.