samedi 6 août 2016

L'été avant la guerre

L'été avant la guerre,
Helen Simonson,
Ed. Nil, 2016


Mot de l'éditeur :
Été 1914, dans la campagne anglaise. La gentry de Rye reçoit pour un pique-nique sur le gazon fraîchement tondu. Les ombrelles et les chapeaux sont de sortie et c'est l'occasion pour Beatrice Nash, vingt-trois ans, nouvelle professeure de latin récemment débarquée dans la petite ville, de faire plus ample connaissance avec les personnalités locales. Elle est chaperonnée par Agatha Kent, dont les deux neveux, Daniel et Hugh, ne la laissent pas insensible, bien qu'elle ait fait voeu de célibat. Orpheline et sous la tutelle d'une famille bien-pensante, Beatrice veut gagner son indépendance et devenir écrivain, des choix audacieux pour une jeune fille sans le sou en ce début de siècle. Ses projets, comme ceux de tous les habitants de Rye, vont être bouleversés par l'entrée en guerre de la Grande-Bretagne. La petite communauté accueille les premiers réfugiés et les hommes s'engagent. Beatrice voit partir Hugh avec un sentiment qu'elle peine à nommer...


Dealer : Bibliothèque de Sibiril




Ma lecture :

Le titre de ce roman et sa couverture, avec cette femme sur sa bicyclette bleue beige m'ont fortement attirée. Et oui, vous commencez à me connaître, mes radars se sont mis en route avec le mot guerre et cette couverture vintage !
Bon, avez-vous vu la saison 2 de Downton Abbey ? Et bien nous sommes en plein dedans : l'aristocratie anglaise se prélasse dans leurs salons ou jardins, occupés avec leurs mondanités, une tasse de thé à la main, lorsque la Première Guerre Mondiale se déclare. Je vous l'accorde, mes propos sont un peu caricaturaux mais, pas tant que ça. Bref. Une jeune femme, Beatrice, célibataire et fière de l'être, débarque à Rye, petite ville du Sussex, pour enseigner le latin. En ce début de siècle, d'origine modeste mais cultivée, elle veut être indépendante et se rêve écrivain, une vie éloignée de celles des jeunes filles de son âge, pressées de se marier pour devenir maîtresses de maison. Beatrice est vite adoptée par la communauté de Rye et Agatha Kent, de l'Aristocratie, la prend sous son aile. Elle fait alors la connaissance des neveux de cette femme sans enfants, Hugh et Daniel. A l'Automne, des réfugiés commencent à arriver, et les hommes valides sont sommés de s'engager. Beatrice accueille donc Céleste, une jeune française sous son toit, et voit les deux jeunes hommes partir au Front. Le départ de Hugh, futur chirurgien, l'émeut terriblement. Serait-elle amoureuse, elle, la célibataire endurcie qui ne rêve que d'indépendance ? Les hommes du village reviendront-ils du Front ? Les mondanités reprendront-elles comme avant ?
J'ai apprécié ma lecture, mais elle se sera pas un coup de cœur. J'ai lutté contre certaines longueurs au début du roman, mais les 200 dernières pages ont su rattrapé les lacunes des premières. Dans ces 200 dernières pages, les intrigues se resserrent, ce qui rend les personnages plus sympathiques ou dramatiques. Les tourments que la guerre leur cause feront chavirer les lecteurs romantiques. Malgré tout, je reste sur ma faim, car les personnages se sont donc révélés, mais ils ont manqué de force, d'enclin, et ils n'ont pas pleinement endossé leurs destinées.
Le mot de la fin ? Ciel.
Non, pour terminer, je dirai que c'est un beau roman qui a cependant tendance à s'alourdir avec ses 631 pages.

Avis des lecteurs:

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