jeudi 31 janvier 2008

Mamie mémoire

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Mamie mémoire,
Hervé Jaouen,
Ed. Gallimard, 1999


Dédicasse de l'auteur :
Mamie était la mamie de nos meilleurs amis et nous la voyions presque tous les week-ends. Un jour elle a oublié le lait sur le gaz, mis le journal au frigo et le steak sur la table du salon, etc. Maladie d'Alzheimer. Il a fallu qu'elle vienne habiter chez sa fille. Au début, ça a été plutôt rigolo. Les pertes de mémoire de Mamie faisaient le régal de ses petits-enfants, des espèces de Pim-Pam-Poum qui lui jouaient de très vilains tours. Mes amis notaient les anecdotes, les reparties de Mamie, l'évolution de sa maladie. Ils voulaient que j'en fasse un livre, plus tard. Un livre à sa mémoire en quelque sorte. Comment traiter un sujet aussi grave ? Par le paradoxe : en faire un roman pour la jeunesse, écrit du point de vue d'une fille de douze ans. Je n'avais pas envie d'écrire un livre triste. Hormis les derniers mois, la réalité ne l'a pas été. Cette mamie-là a eu la chance d'appartenir à une famille exceptionnelle qui l'a choyée jusqu'à la fin. En plaisantant, j'appelle "Mamie mémoire" mon bestseller des collèges. Il a déjà remporté un tas de "défis lecture", face à des romans a priori plus faciles. Preuve que nos ados cachent bien leur jeu. Faut pas croire, sous les casquettes et entre les écouteurs des baladeurs, ça bouillonne d'émotions. Là-haut, Mamie est ravie que l'histoire de sa mémoire perdue s'imprime dans autant de jeunes cervelles. Héroïne d'un livre, elle est devenue un tout petit peu immortelle.


J'ai lu ce roman en Terminale. Je me souviens, il était sur le comptoir du CDI, et il m'a attiré. Alors je l'ai emprunté ! C'était, je crois, le meilleur moment pour moi de le lire, je me suis attachée à ce roman comme à un roc, et il m'a beaucoup aidé. J'ai vécu la même histoire...
C'est l'histoire d'une adolescente de 13 ans, histoire d'ailleurs racontée par elle : sa vie bacule quand elle apprend que sa grand-mère est atteinte d'Alzheimer. Il faut alors vendre sa maison, faire une place à la grand-mère dans la maison familliale, ....La jeune fille nous fait vivre le déclin de sa grand-mère, ses peurs, ... C'est un très beau roman. Eloigné de l'univers habituel d'Hervé Jaouen.
Un petit bijou d'émotions ! A lire !

A tout jamais

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J'ai lu ce roman il y a quelques étés, et j'ai vu ce film, par hasard, il y a quelques semaines.
Je ne savais pas que c'était la même histoire, mais plus j'avançais dans le film, plus il me faisait penser au roman de Nicholas Sparks. Et, vérification faite, c'est bien une adaptation !
Ecrit à la première personne, le roman vibre d'émotion. On ressent toute la dramatique de l"histoire.
Le film, lui, est quand même plus gai, ce qui, cela dit, accentue les passages plus sombres.
Bref, c'est une belle histoire d'amour, histoire de vie. Mais une histoire d'amour frappée par la mort...
Je préfère vous conseiller le roman, quitte à regarder, ensuite le film !



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A tout jamais, Nicholas Sparks, 2002
Chaque mois d'avril, Landon Carter est assailli par les souvenirs de sa dernière année de lycée. C'était en 1958, dans la petite ville de Beaufort, en Caroline du Nord. Fils de bonne famille, il aimait retrouver ses amis en classe, inviter ses jolies camarades, faire le mur de temps en temps, et se moquer de la fille du pasteur : avec sa bible, son éternel chignon et son dévouement sans faille qui plaisait tant aux grandes personnes, Jamie Sullivan avait le don de l'agacer. Pour le bal du lycée, Landon, qui se retrouve sans cavalière, est contraint de l'inviter. Elle le prévient : "D'accord, mais promets-moi de ne pas tomber amoureux de moi." La vie en décide autrement : entre les deux jeunes gens, c'est le coup de foudre. Mais Jamie apprend à Landon qu'elle n'a plus que quelques mois à vivre.
Le roman profondément émouvant d'une passion plus forte que la mort.



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Le temps d'un automne,  Adam Shankman, 2003

Avec : Mandy Moore, Shan West, ...
Landon Carter est l'archétype du lycéen cool et superficiel américain. Il fait la connaissance de Jamie Sullivan, une jeune fille plutôt introvertie, douée d'un optimisme à toute épreuve et d'un sens de la répartie qu'elle utilise aux dépens de Landon. Alors que tout oppose ce chef de bande vantard et suffisant à la timide adolescente, la fascination cède progressivement la place à l'amour. Tournant le dos à ses anciens amis, trouvant un nouveau sens à sa vie, Landon est prêt à commencer une nouvelle vie avec Jamie, mais celle-ci refuse de s'engager.
Landon apprend bientôt qu'elle est atteinte d'une maladie incurable. Landon et Jamie vont devoir apprendre à accepter la fatalité et profiter au jour le jour du peu de temps qu'il leur reste...

mercredi 30 janvier 2008

De l'autre côté du lit

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De l'autre côté du lit,
Alix Girod de l'Ain
Ed. Anne Carrière, 2003


Mot de l'éditeur :
La vie est-elle plus belle lorsqu'on la contemple depuis l'autre côté du lit ? C'est ce qu'imaginent Constance et Hugo, mariés depuis dix ans. Persuadés qu'ils ne dissiperont les sempiternels malentendus sur la frivolité des femmes et la nonchalance des hommes qu'en échangeant leurs vies - et accessoirement leurs métiers, chéquiers, voitures… -, ils foncent, tête baissée, vers l'aventure.
Mais comment devenir vendeur de bijoux fantaisie à domicile lorsqu'on a dirigé une entreprise de location de matériel de chantier ? Comment se faire respecter d'employés larges comme des frigidaires quand on pèse quarante-huit kilos et qu'on a les cheveux blonds yorkshire ? Comment résister à la tentation lorsque toutes vos clientes vous ouvrent la porte en nuisette échancrée ? Et comment supporter de ne plus être celle que les enfants réclament pour les câlins du soir ?
Constance et Hugo vont tenter l'expérience la plus étonnante depuis l'invention du mariage, avec l'aide d'un coach improbable, huissier de justice de formation et psychologue conjugal par hasard, sous l'œil stupéfait de leur entourage…




Ah, un roman de fille...que dis-je,  un roman de femme !
Ecrit par une figure emblématique de la revue Elle, ce roman ets un petit bijou.
L'histoire : une maison en travaux, nid d'un mari, d'une femme et de leurs deux enfants. Et toute leur vie va se retrouver en chantier. En effet, l'homme, Hugo, et la femme, Ariane, vont échanger leur rôle pendant un an. Hugo sera vendeur à domicile de bijoux et s'occuppera des enfants, des repas, ... tandis qu'Ariane sera PDG d'une grande entrprise de location de matériel Kiloutou. Expérience inédite et très intéressante à lire.
Et c'est écrit avec humour, vraiment très bien ! Je connaissais les édito de Elle de l'auteur, et bien en romancière, elle est bien mieux !
A conseiller, surtout pour les filles en couple, c'est plus rigolo !  :p

D'ailleurs ça me donne envie de lire Elle et des livres genre Les hommes viennent de Mars...

jeudi 24 janvier 2008

Bizarre ! Bizarre !

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Bizarre ! Bizarre !

Roal Dahl,
Ed. Gallimard, 1962




Mot de l'éditeur :
"Pour l'amour de Dieu, dit-il sans se retourner, ne prépare rien pour moi. Je sors. "
Alors, Mary Maloney fit simplement quelques pas vers lui et, sans attendre, elle leva le gros gigot aussi haut qu'elle put au-dessus du crâne de son mari, puis cogna de toutes ses forces. Elle aurait pu aussi bien l'assommer d'un coup de massue. Elle recula. Il demeura miraculeusement debout pendant quelques secondes, en titubant un peu. Puis il s'écroula sur le tapis. "
Extrait de : Coup de Gigot








Liste des nouvelles :
- Le connaisseur
- Coup de gigot
- Un homme du Sud
- Le soldat
- Ma blanche colombe
- Plouf
- Foxley le galopant
- Peau
- Venin
- Jeu
- Cou
- La machine à capter les sons
- Nunc dimitis
- La grande grammatisatrice automatiques
- Le chien de Claude


Je voulais lire du Roald dahl, enfin du Roald Dahl pour adultes car j'en ai déjà lu étant enfant.
Et, ça va, j'ai bien aimé, même si je m'attendais à du plus bizarre, justement. Enfin, rassurez-vous, il a quand même quelques histoires bizarres et rigolotes. Notamment celle où un homme invente une machine pour écrire des nouvelles et des romans, j'ai trouvé ça original ! Et l'histoire de la famme qui tue son mari avec son gigot !
Et puis c'est aussi pénétrer dans un univers vieillot : c'est l'Angleterre des années cinquante et c'est délicieux à souhait !
Ca se lit vite et Sir Dahl se trouve être de charmante compagnie !

Mauvaises fréquentations

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Qu'est-ce qu'être adulte ? Peut-être simplement ne pas être folle.
Pouvoir regarder la vie sans avoir envie de crier.
Savoir sourire, parler en étant à l'aise, embrasser, comme si ça allait de soi.
Et aussi, savoir mentir, tricher, accepter qu'un jour on meurt
et vivre comme si ça ne devait jamais arriver.



Je vais vous parler  de Mauvaises Fréquentations, roman et film que j'ai vu et lu quand je commençais le lycée. Mais c'est particulier car tout a commencé par le clip de la chanson du film, qui m'a donné envie de lire le roman, puis de louer le DVD (bon, d'accord, VHS à l'époque).
C'est un roman d'ado, bien sûr. Il montre jusqu'où on peut aller par amour, et que le long de ce chemin, on est parfois aveugle. Amour, trahison, premières fois, amitié, ... Les ingrédients habituels du roman d'ado mais celui-ci a un ton plus grave, celui de la prostitution par amour...
Bref, un très beau roman !



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Mauvaises fréquentations, Alain Layrac, 1999
On ne vit rien de sérieux quand on n'a que quinze ans. Enfant naïve et couvée par ses parents, Delphine profite de sa rencontre avec Olivia pour s'émanciper. Puis arrive Laurent, qui bientpot l'initie aux jeux de l'amour et lui prodigue les petits riens de son bonheur naissant. Elle ressent alors l'illusoire mais enivrante sensation d'enfin exister. Heureuse, mais redoutant peut-être aussi cette joie qu'elle craint volatile, elle se montre rapidement prête à tout, y compris à commettre l'irréparable...au risque d'en payer le prix : la trahison et le désespoir.



undefinedMauvaises fréquentations, Jean-Pierre Améris, 1999
Avec : Maud Forget, Loui Doillon, Robinson Stévenin  
A quinze ans Delphine n'a rien et attend tout de la vie. Tout a coup, l'amour arrive avec Laurent, l'amitie avec Olivia et les choses qui vont avec tels le sexe, la musique, les discussions a n'en plus finir. Elle a enfin la permanente sensation d'exister. Ses mauvaises frequentations meneront Delphine au fond de l'abime de la passion. On peut tout faire par amour.





Et pour finir, voilà le clip qui m'a donné envie de lire ce roman...
Comme quoi regarder MTV peut déclencher des passions littéraires !


jeudi 17 janvier 2008

Tribulations d'un précaire

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Tribulations d'un précaire
,
Iain Levison,
Ed. Liana Levi, 2007




Mot de léditeur :
Tribulations d’un précaire est un récit écrit à la première personne. Avec un regard acéré et décalé sur le monde du travail, l’auteur relate avec un humour noir et décapant les petits boulots qu’il a été amené à exercer aux États-Unis pour survivre, après un passage dans l’armée et un diplôme de lettres. Aucune des compétences acquises ne lui servira jamais… Ni pour transporter câbles et cafés lors du tournage d’un film underground, découper des poissons dans un supermarché de luxe, remplir des cuves de fuel ou conduire un camion de déménagement... Ni pour les travaux de forçat en Alaska aux côtés de travailleurs immigrés.






J'ai découvert ce livre sur un blog : Le blog de François.
C'est un livre assez poignant. L'auteur se raconte et nous parle de ses petits boulots en tout genre qu'il a dû faire pour survivre dans une Amérique qui ne pouvait pas lui donner le travail correspondant à sa Licence de Lettres. En une dizaine d'années, il aura eu 42 emplois à travers tout les Etats-Unis. Aucune situation, aucun avenir concret, et des projets devenus irréalisables. Mais c'est aussi le quotidien de bon nombre d'Américains, certes, mais aussi d'Européens. Il se dit s'être fait avoir par sa licence de lettre pour laquelle il a dû  dépenser beaucoup d'argent et qui ne lui apporte pas d'emploi...
Et j'ai été très touchée par ce roman, car moi aussi, diplômée en lettres, je suis cantonnée à un travail d'appoint en attendant d'avoir mon emploi tant désiré en bibliothèque. Et du coup, il m'a fait peur aussi, car il témoigne de la réalité de la vie. On fait des études en vue d'un métier, et ce métier ne nous ouvre pas toujours les portes, il faut s'armer de patience et persévérer.
Bref, je vous le conseille vivement. L'écriture est fluide. Mais il peut être déprimant, c'est vrai...et réaliste !
A noter qu'il fait partie de la sélection du Club des Lecteurs de la Bibliothèque de Rennes pour l'hiver 2008...

mardi 15 janvier 2008

Lecture et High-tech

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Je voulais vous parler d'un phénomène japonais très tendance que je viens de découvrir : la lecture sur les téléphones portables...
En effet, si en France, les usagers ont leur téléphone collé à l'oreille ; les Japonais, eux, ont les yeux rivés dessus. Et ce n'est pas uniquement pour lire des SMS ou des e-mails.
Depuis peu, une nouvelle tendance culturelle est apparue : la littérature de mobiles.

Le truc :
Un peu à la  façon des e-book, les portables permettent de lire des romans. Naissent alors des librairies virtuelles où les "lecteurs" ou appelons les "neo-lecteurs" peuvent acheter des romans pour les lire sur leur portable. Il s'agit en fait de livres spécialement conçus pour cette utilisation : ils sont courts, simples et très ciblés : les adolescentes. Ils sont alors faciles à lire sur l'écran.
On peut trouver jusqu'à 6000 titres, et ce n'est que le début !

La mort du livre ?
Et non, bien au contraire ! Quand le "e-roman" marche fort sur les téléphones, les éditeurs se battent pour les publier en version papier. En effet, les Japonais sont assez fétichistes et aiment avoir les choses qui ont du succès. Et il faut préciser que ce n'est pas  de la grande littérature, disponibles sur le réseau des"e-romans", mais esentiellement des petits romans à l'eau de rose pour ados. Alors cela peut être un bon moyen d'entraîner les jeunes vers la lecture...

Mon avis :
Je susi assez gadget high-tech, alors effectivement, pourquoi ne pas me télécharger quelques mini-séries sur mon portable. Mais tout en étant high-tech, j'aime beaucoup le contact avec le livre, son odeur, ...
Bref, je suis contre les e-book car ils ne servent qu'à lire sur un écran, mais ajouter une fonctionnalité gadget à mon portable pour m'amuser, pourquoi pas ?

En savoir plus : La folie des livres sur mobiles

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lundi 14 janvier 2008

Chagrin d'école

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Chagrin d'école,
Daniel Pennac,
Ed. Gallimard, 2007


L'avis de la Fnac :
« Donc, j’étais un mauvais élève. Chaque soir de mon enfance, je rentrais à la maison poursuivi par l’école. Mes carnets disaient la réprobation de mes maîtres. Quand je n’étais pas le dernier de ma classe, c’est que j’en étais l’avant-dernier. (Champagne !) Fermé à l’arithmétique d’abord, aux mathématiques ensuite, profondément dysorthographique, rétif à la mémorisation des dates et à la localisation des lieux géographiques, inapte à l’apprentissage des langues étrangères, réputé paresseux (leçons non apprises, travail non fait), je rapportais à la maison des résultats pitoyables que ne rachetaient ni la musique, ni le sport, ni d’ailleurs aucune activité parascolaire. » Dans la lignée de Comme un roman, Chagrin d’école est donc un livre qui concerne l’école. Non pas l’école qui change dans la société qui change, mais, « au cœur de cet incessant bouleversement, sur ce qui ne change pas, justement, sur une permanence dont je n’entends jamais parler : la douleur partagée du cancre, des parents et des professeurs, l’interaction de ces chagrins d’école ». Daniel Pennac entremêle ainsi souvenirs autobiographiques et réflexions sur la pédagogie et les dysfonctionnements de l’institution scolaire, sur la douleur d’être cancre et la soif d’apprendre, sur le sentiment d’exclusion et l’amour de l’enseignement. Entre humour et tendresse, analyse critique et formules allant droit au but, il offre ici une brillante et savoureuse leçon d’intelligence. Ce Chagrin d’école s’impose déjà comme un livre indispensable.


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L'un des grands romans de la rentrée !
Je viens de le  terminer, et je suis aussi enthousiaste que frustrée...Je m'explique : connaissant Pennac, je m'attendais peut-être à autre chose. Mais malgré tout, j'ai bien aimé. En fait, mon problème avec ce livre est que je m'attendais plus à un roman, alors qu'il s'agit plutôt d'un recueil d'anecdotes.
Et là où c'est intéressant c'est qu'il part de son enfance où il était un cancre royal pour finir en écrivain qui écrit ce livre, justement, en passant sa période de professeur où il devait sauver les cancres. La boucle est bouclée comme on dit. Pennac-écrivain se bataille même avec le Pennac-cancre car ils se demandent ce qu'il se serait passé si, dès l'enfance, il avait eu une passion pour l'enseignement, le savoir, ...
En somme, je le conseille d'abord aux lecteurs ayant un pied dans l'éducation, puis aux amoureux de Pennac, et emême aux autres. Car c'est un joli recueil d'histoires d'école, des années soixante à nos jours. L'image que j'ai mis ci-dessus reflète bien l'atmosphère du livre.
Lisez-le, c'est quand même Pennac !

Quatre filles et un jean

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Voilà le roman d'adolescente par excellence ! Je vous ne vous parlerai ici que du premier tome de cette série qui en comporte quatre au total.
C'est l'histoire de quatre amies qui se retrouvent séparées pendant un été. Avant cette séparation, elles trouvent ce fameux jean qui leur va à merveille à toutes les quatre malgré leurs corpulences différentes. Dès lors, elles décrètent que c'est un jean magique et qu'elles le porteront une semaine chacune, à tour de rôle.  Quand elles le portent, il leur arrive des choses qu'elles n'auraient pas osé tenté seules.
Bref, un petit roman d'ado qui parle, bien évidemment, de l'adolescence, de l'amitié, de l'amour, ...
Un seul regret : être quand même trop âgée pour ce livre. Dommage qu'à mon époque, pourtant vraiment pas si lointaine, le roman d'ado n'existait pas encore tout à fait. Mais ça, c'est un autre sujet sujet qu'il faudrait que j'aborde...  ;)
Quant à l'adaptation, elle suit naturellement le roman. Pas de surprise ! A noter, pour briller dans les dîners, que l'actrice qui incarne Carmen n'est autre que celle qui joue Ugly Betty.
A conseiller vivement à toutes les ados !




undefinedQuatre filles et un jean, Ann Brashares, 2002
Mon tout est un roman drôle, sensible, intelligent, où se mêlent subtilement les voix de quatre adolescentes qui rient, souffrent parfois, grandissent et nous séduisent...
Ma première s'appelle Carmen. Elle est brune et trouve ses fesses un peu grosses. Très attachée aux gens qu'elle aime, elle se montre parfois d'une franchise désarmante. Elle a aussi un énorme problème avec son père... Ma deuxième s'appelle Tibby. Elle ne fait pas son âge, ne s'habille pas très fille. Et si elle joue les rebelles, c'est pour mieux masquer sa grande sensibilité. Une rencontre inattendue va bouleverser sa vie... Ma troisième s'appelle Bridget. Elle est blonde, sexy, sportive, volontaire, mais au fond si vulnérable. Quand elle veut quelque chose, elle l'obtient. Surtout s'il s'agit d'un garçon. Au risque d'aller trop loin... Ma quatrième s'appelle Lena. Elle est brune, superbe. Timide et farouche, elle refuse souvent d'écouter ce que lui dit son coeur. Mais le soleil de Crète va réveiller en elle des sentiments inconnus... Mon cinquième est un Jean. Symbole de leur amitié, il va passer de fille en fille. Il les accompagnera le temps d'un été, un été qui changera leurs vies pour toujours. Mon tout est un roman drôle, sensible, intelligent, où se mêlent subtilement les voix de quatre adolescentes qui rient, souffrent parfois, grandissent et nous séduisent...



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Quatre filles et un jean, Ken Kwapis, 2005
Avec : Amber Tamblyn, America Ferrera, ...
Leurs mères avaient fait connaissance à un cours d'aérobic pour futures mamans. Les quatre filles grandirent ensemble et devinrent inséparables. Après avoir partagé pendant des années chaque joie, chaque succès, chaque idée folle et chaque angoisse secrète, elles se sentent plus proches que jamais. Mais, cet été-là, la vie, pour la première fois, va les séparer... A la veille de cette cruelle séparation, les filles découvrent un jean soldé qui leur convient à toutes. Ce jean miracle est fait pour être partagé. Carmen, Bridget, Lena et Tribby décident de le porter à tour de rôle pendant une semaine, pour garder un contact physique et affectif, et voir s'il leur a porté bonheur. A des milliers de kilomètres de distance, les quatre filles pourront ainsi partager en étroite communion les expériences, les surprises, les challenges et les révélations de cet été...

jeudi 10 janvier 2008

Petite leçon de bibliothéconomie...

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Lorsque j'ai eu mon premier CDD en bibliothèque, c'était le déménagement d'une annexe.
Et dès les premiers jours, j'ai été avec un assistant de conservation pour faire du désherbage.
Mot barbare ?

Le désherbage est destiné à mettre en valeur les collections disponibles et à offrir des ressources constamment actualisées.
Problème de longue date, le désherbage s'avère être la solution incontournable pour les bibliothèques de lecture publique, confrontées à des problèmes de réorganisation, d'encombrement ou d'impossibilité d'extension.
La littérature disponible  insiste sur le fait que cette opération doit être planifiée et réalisée sur la base de critères et en observant certaines méthodes.
Selon Françoise Tirel, le désherbage est un terme générique pour : la restauration des documents ; la relégation ; l'élimination.

(Wikipedia)

Pour les documentaires, c'était facile, il s'agissait de supprimer des collections les ouvrages périmés et dont on avait un exemplaire plus récent.
Par contre, pour les romans, cela me fendait le coeur, car même s'il ne sort pas, il est diffcile de le jetter complètement... Heureusement, dans les grandes villes, on met en place des magasins où on stocke un exemplaire de chaque livre qu'on jette, pour la conservation et un retrait possible. Mais au début, cela m'était difficile de dire  : "Benzoni ? On en a déjà, on jette."


Et tout ça pour dire, que les ouvrages dont on ne veut plus finissent au pilon.
Mais qu'est-ce que pilonner ?
1. militaire bombarder intensivement (un objectif) : la marine a pilonné des bases stratégiques
2. écraser (une substance) avec l'instrument terminé par une tête massive et arrondie : pilonner du maïs pour en faire une pâte
3. détruire tous les exemplaires de (un ouvrage) : on a pilonné son roman

Microsoft® Encarta® 2006

Eloquent, non ? Ca m'a vraiment choqué au début, cette histoire de pilonnage. C'est un drame d'en arriver à détruire des livres...
C'est le travail, je crois, le plus dur dans ce métier. Mais il faut le faire régulièrement pour avoir accueillir de nouveaux ouvrages actualisés.

Confessions d'une radine

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Confessions d'une radine,
Catherine Cusset,
Ed. Gallimard, 2003


Mot de l'éditeur :
Je suis radine mais j'aimerais ne pas l'être. J'espère que vous le comprenez. Vous ne pouvez pas me faire honte. C'est moi qui vous raconte tout. Je me confie à vous. La première victime de ma radinerie, c'est moi. En effet je crois que vivre c'est dépenser, jouir-perdre sans compter. Ne pas compter. Surtout, ne pas compter. Je peux me mettre en colère contre moi. Je peux réagir contre. Il n'en reste pas moins : mon premier instinct, c'est d'être radine.


Mot de RadioFrance :
Foin de pingrerie : somme toute, la confession de Catherine Cusset, une fille moins mesquine qu'elle le dit, est assez magnanime. Ce petit livre, comme refilé en soldes, est un acte de générosité. Un cadeau pour elle, dont a sans doute dosé le plaisir pervers. Un cadeau pour le lecteur, tant ce récit impudique est régal d'humour et de prose sans effets gratuits. Un cadeau pour la littérature : voir la chute du roman, pied de nez d'une spéculatrice qui avoue donner peu d'elle-même.


Cela fait quelques moi que j'ai lu  ce roman, et en rangeant un autre de ses congénères, je l'ai vu et j'ai eu envie d'en parler.
Je me souviens avoir beaucoup rit et tiqué car, parfois, je me reconnaissais. Radine ? Peut-être, mais à juste titre. Pourquoi payer plus cher là, alors qu'on peut l'avoir moins cher là-bas ? Je suis toujours à regarder les prix, comparer, trouver les réductions, les parades pour payer moins tout en dépensant plus, ...
Et c'est drôle de lire un roman sur ce sujet tabou ! ;)
C'est un livre détente très appréciable !
Par contre, évitez de l'acheter, ne serait-ce que par radinerie ! Non...je plaisante ! Achetez, achetez ; ou empruntez , empruntez pour le bonheur des libraires et des bibliothécaires. Oui, les radins choisiront la seconde solution ! ;)

Hell

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J'ai lu le roman et  regardé le film le jour d'après. Donc tout était encore bien frais  dans ma tête.
Premier avis : le film n'est pas à la hauteur du roman. Il ne va pas assez loin.
Les scènes les plus bouleversantes du roman sont atténuées dans le film. Je pense à la chanson que Hell chante dans le bar : Avec le temps dans le roman et  Il était un petit navire dans le film. La dimension n'est pas la même ! Et je pense  également à la fin du roman : Helle se rend compte de tas de choses importantes et quand il est l'heure de les dire, il est trop tard. Dans le film, ce n'est pas aussi net.
Je ne peux pas dire que j'ai adoré le roman ou le film, mais au vu du film, le roman prend une meilleure dimension. Il est bien plus profond.
Dernier mot, l'univers de Hell : les boîtes, la drogue, l'excès, ... m'a fait penser à celui de Frédéric Beigbéder.



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Hell, de Lolita Pille, 2002
"Je suis une pétasse. Je suis un pur produit de la Think Pink generation, mon credo : sois belle et consomme."Hell a dix-huit ans, vit à Paris Ouest se défonce à la coke, est griffée de là tête aux pieds, ne fréquente que des filles et des fils de, dépense chaque semaine l'équivalent de votre revenu mensuel, fait l'amour comme vous faites vos courses. Sans oublier l'essentiel : elle vous méprise profondément...Jusqu'au soir où elle tombe amoureuse d'Andréa, son double masculin, séducteur comme elle, et comme elle désabusé. Ensemble, coupés du monde, dans un corps à corps passionnel, ils s'affranchissent du malaise qu'ils partagent. Mais les démons sont toujours là, qui veillent dans la nuit blanche de ces chasseurs du plaisir.


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Hell, de  Bruno Chiche, 2006
Avec : Sara Forestier et Nicolas Duchauvelle
A 19 ans, "Hell" (diminutif de Ella), petite fille riche et gâtée, écume les boîtes de nuit parisiennes et les soirées jet-set, tentant de trouver dans la drogue et le sexe des échappatoires à son mal de vivre. Un jour, elle rencontre Andréa (Nicolas Duvauchelle), un beau gosse de la jet-set tout aussi désoeuvré qu'elle. Leur histoire d'amour passionnée et destructrice va les entraîner aux enfers...
" Hell", best seller de la jeune Lolita Pille, s'est forgé une réputation de livre culte auprès des adolescents en 2002. Le livre dressait un portrait sulfureux et cynique de la jeunesse dorée parisienne, en proie à l'ennui et au mal de vivre.
Bruno Chiche, réalisateur du savoureux Barnie et ses petites contrariétés, signe en 2006 une adaptation plus édulcorée, centrée sur le personnage de "Hell" et son histoire d'amour tumultueuse avec Andréa, qui rappelle celle des "Tricheurs" de Marcel Carné. Pavé de bonnes intentions, à défaut d'élans inspirés, le film est assez convaincant lorsqu'il pointe du doigt les dérives de la société de consommation, qui pervertit sa jeunesse à coups de produits de luxe et de jouets high-tech. Mais il échoue à créer une quelconque empathie pour les personnages, et en particulier pour l'héroïne, insupportable adolescente gâtée, égoïste et tête à claques, incarnée avec fougue par Sarah Forestier (révélation de "L'esquive").

mardi 8 janvier 2008

Michel Quint

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Michel Quint est un écrivain né en 1949 dans le Nord-Pas-de-Calais.
Il est titulaire d'une licence de lettres classiques et d'une maîtrise d'études théâtrales. L'auteur commença par écrire du théâtre pour Théâtre Ouvert, puis pour France Culture, qui diffusa aussi ses feuilletons radiophoniques. Il obtient le Grand Prix de la littérature policière en 1989 pour Billard à l'étage. Mais son plus grand succès est Effroyables jardins, paru en septembre 2000 aux éditions Joëlle Losfeld. Maintenant, l'auteur enseigne le théâtre au Lycée Baudelaire à Roubaix.


J'ai découvert cet auteur par hasard il y a quelques années. J'ai adoré trois de ses romans : Effroyables jardins, Aimer à peine, Et mon mal est délicieux. Ils sont courts, mais plein d'humanité. Les deux premiers abordent le nazisme à deux époques différentes : les années 40 puis 70. Le dernier parle de la passion amoureuse, mis en scène autour d'une pièce de théâtre. Ils sont difficiles à résumer, car chaque roman a un univers particulier. Chaque histoire est bouleversante.
Mais, un auteur qui titre des romans à l'aide de vers d'Apollinaire, ça vaut le détour ! 
;)
Sérieusement, je vous les conseille !



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Effroyables jardins

Son père, instituteur, était résistant. Il ne le savait pas. Le jour où il l'apprend, il va regarder différemment cet homme qu'au fond il ne connaissait pas… Un chef-d'œuvre de concision, d'intelligence et d'humanité.

Aimer à peine
Il ne s'agit pas de la suite d'
Effroyables jardins mais d'un deuxième volet de cette histoire qui vient combler les zones d'ombre laissées par ce premier récit.
En 1972, au moment des attentats terroristes aux JO de Munich, le narrateur (le jeune garçon d'
Effroyables jardins) va faire un reportage sur les coulisses du milieu sportif.
A cette occasion, il va rencontrer l'officier allemand qui fut à l'origine de l'arrestation de son père et de ses amis.
Se pose alors la question de la responsabilité de la culpabilité d'autant que le narrateur vit une histoire d'amour avec la fille du " bourreau " de son père.

Et mon mal est délicieux
 Cette histoire met en scène un vieil homme, Max Klein, qui un jour raconte ses turpitudes sentimentales à un écrivain rencontré à la Chartreuse de Villeneuve, à côté d’Avignon : c’est dans ce cadre théâtral que jadis Max est tombé fou amoureux d’une actrice, Luz, alors qu’elle répétait le rôle de Chimène dans
Le Cid. Malheureusement, l’éblouissante jeune femme en pinçait à l’époque pour le plus bel acteur français du XXe siècle, le séduisant Gérard Philipe… Pas de chance pour Max !
La structure de la tragédie classique, avec à la clé triangulation du désir et amour impossible, est donc reprise dans ce beau roman de la passion malheureuse. Un texte cornélien à souhait dont le titre provient d’un célèbre vers d’Apollinaire
(« Oui je veux vous aimer mais vous aimer à peine/et mon mal est délicieux. »), cet éternel mal-aimé, et qui nous tire la larme de l’œil sans que l’on puisse résister.

lundi 7 janvier 2008

Une étrange peine

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Une étrange peine
,
Nadine Trintignant,
Fayard, 2007



Mot de l'éditeur :

Sous le titre emprunté aux stances de Rodrigue dans Le Cid de Corneille (« Ô Dieu, l’étrange peine… »), voici rassemblées une quinzaine de nouvelles contant autant de drames intimes survenus dans toutes les couches de la société : séparations, ruptures, tromperies, désunions, mésalliances, dysharmonies, couples malades de trop ou de pas assez de passion, déchirés ou mal ressoudés, vies fourvoyées, rêves anéantis, illusions perdues, innocences bafouées, hommes cyniques ou humiliés, femmes lâchées, battues, bousillées – et revient, bien sûr, dans le dernier texte bouleversant qui donne son titre à l’ensemble, l’évocation du frêle fantôme de Marie, quatre années après sa disparition tragique à Vilnius, ce « morceau...d’elle même », mort à présent, que sa mère Nadine garde vivant en elle.





Marie Trintignant, était, est, ma comédienne préférée. Alors depuis toujours, de sa vie ou de sa mort, j'ai acheté tous les livres écrits par sa mère, son père, un mari, ...
Autant, le plus connu d'entre eux, Ma fille, Marie sorti en octobre 2003, m'avait bouelversé, ou le beaux livre de photos Marie Trintignant m'avait beaucoup plu ; autant celui-là m'a énervé. Je ne l'ai vriament pas aimé. Heureusement qu'il était court, et que c'est un recueil de nouvelles, sinon je n'aurais pas été jusqu'au bout.
Nadine Trintignant évoque sa fille, sans en parler. Et ça tourne toujours autour de sa mort. Moi aussi j'ai été choquée, moi  aussi j'en veux à son "meurtrier" mais voilà, à un moment, il faut vivre avec, et essayer de passer à autre chose. Mais ça devient ridicule. Pourtant, j'aurai préféré dire le contraire. Mais par exemple, Jean-Louis Trintignant ou Samuel Benchetrit, eux aussi liés à Marie Trintignant, et artistes, s'en sortent beaucoup mieux.
Donc voilà, ce doit être ma première critique vraiment critique ? Mais non, je n'ai pas aimé ce livre. Aucun intérêt. Et j'ai presque envie de m'en excuser car,  vraiment, je m'attendais à autre chose, à du mieux !
A conseiller ? Non, passez votre chemin...

vendredi 4 janvier 2008

Disparu à jamais

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Disparu à  jamais
,
Harlan Coben,
Belfond, 2003


Mot de l'éditeur :
A quelques jours d'intervalle, la vie de Will Klein va basculer quand il apprend que son frère Ken, le héros de son enfance qu'il croyait disparu à jamais, est en cavale depuis onze ans et que sa petite amie me quitte, sans explication.
Ken et Sheila, les seules personnes que Will ait jamais aimées, tous deux recherchés par les autorités et accusés de meurtres… Seul contre le FBI et la mafia, Will devra se battre pour prouver leur innocence. Mais les deux êtres qui lui sont le plus cher sont peut-être aussi ceux qu'il connaît le moins…






Voilà un bon thriller à la Harlan Coben. Il nous emmène où il veut, et on le suit sans se méfier !
Mais c'est assez difficle à raconter... Disons qu'il ya des doubles identités, des morts pas forcément morts, ... Harlan Coben nous trompe beaucoup !
Mais c'est un régal ! Je l'ai surtout lu dans le bus, et je me surprenait à raler toute seule quand j'apprenais des éléments...perturbateurs !
A conseiller vivement !

mercredi 2 janvier 2008

La cuisine des Desperate Housewives

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La cuisine des Desperate Housewives,
Canal + Editions, 2007



Mot de l'éditeur :
N'avez-vous jamais rêvé d'être un fin cordon bleu comme Bree ? Une gourmande enflammée comme Gabrielle ? De préparer des bons petits plats tout simple comme Susan ? De concocter des repas pour vos enfants sans qu'ils fassent la grimace comme Lynette ? Voici plus de 125 recettes très faciles à réaliser, rendues célèbres par nos Desperate Housewives préférées et qui vous mettront l'eau à la bouche.


A lire aussi :
La cuisine des séries, Ed. Librio, 2007








Cadeau de Noël de la part de Julie :)
J'avais peur que les recettes soient trop compliquées et demandent des ingrédients difficiles à trouver, mais non, ce livre de recette reste simple et original à la fois.
De la cuisine vite fait de Susan à la cuisine sophistiquée de Bree, en passant par la cuisine épicée de Gaby, les recettes sont très diverses.
J'enfile mon tablier et je m'y mets !

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