mercredi 22 octobre 2014

Des fleurs pour Algernon


 




Des fleurs pour Algernon,
Daniel Keyes,
Ed. J'ai lu, 1972



Mot de l'éditeur :
Algernon est une souris de laboratoire dont le traitement du Pr Nemur et du Dr Strauss vient de décupler l'intelligence. Enhardis par cette réussite, les deux savants tentent alors, avec l'assistance de la psychologue Alice Kinnian, d'appliquer leur découverte à Charlie Gordon, un simple d'esprit employé dans une boulangerie. C'est bientôt l'extraordinaire éveil de l'intelligence pour le jeune homme. Il découvre un monde dont il avait toujours été exclu, et l'amour qui naît entre Alice et lui achève de le métamorphoser. Mais un jour, les facultés supérieures d'Algernon déclinent. Commence alors pour Charlie le drame atroce d'un homme qui, en pleine conscience, se sent retourner à l'état de bête... 



Dealer : Bibliothèque de Saint-Pol-de-Léon




Ma lecture :

On m'a conseillé ce roman, totalement par hasard. Je n'aurais jamais été de moi-même au rayon SF de la bibliothèque (trop peur !). Bon je sais, c'est totalement arbitraire de ne pas fureter sans ce rayon, il y a une réelle littérature qu'il ne faut pas dénigrer. On peut y faire de jolies découvertes, comme celle-ci. Mais quand je pensais SF, je pensais à planète Zorg, humanoïdes, Planète des Singes, Dune, ... Vilaine lectrice que je suis !
Donc, oui, quelle découverte ! Et quel regret si j'étais passé à côté de cette œuvre !
C'est l'histoire de Charlie Gordon, la trentaine, aide-boulanger, simple d'esprit, rejeté de sa famille. Il observe beaucoup les gens autour de lui et rêve d'être comme eux, normal et "un télijan". Pour essayer de rejoindre cette normalité, il prends des cours du soir et apprends à lire et à écrire. Parallèlement, les scientifiques Nemur et Strauss font des tests de laboratoire pour décupler l'intelligence. Ils arrivent à des belles réussites sur une souris, Algernon. Ils cherchent donc à tester et à appliquer leurs méthodes sur un homme : Charlie. Les résultats sont surprenants ! Je n'en dis pas plus sur le résumé. L'intérêt de ce roman réside dans l'écriture : nous avons là une compilation des comptes-rendus que doit écrire Charlie tout au long de l'expérience. La lecture est difficile au début, car il écrit comme un enfant, avec des erreurs de syntaxe, d'orthographe, ... On se rend réellement compte de l'évolution de Charlie par l'écriture.
Le roman pose aussi des questions sur le regard que la société a sur les déficients mentaux, sur les "rats de laboratoires", sur les conséquences qu'amène le changement, ...
Une belle lecture qui ne laisse personne indifférent !

mercredi 15 octobre 2014

Dimanche d'Août

Dimanches d'Août,
Patrick Modiano,
Ed. Gallimard, 1986


Mot de l'éditeur :
Pourquoi le narrateur a-t-il fui les bords de la Marne avec Sylvia pour se cacher à Nice ? D'où vient le diamant la Croix du Sud, la seule chose dure et consistante de leur vie et qui, peut-être, leur porte malheur ? De quoi est mort l'acteur populaire Aimos ? Qui sont les Neal, et pourquoi, de leur villa délabrée, s'intéressent-ils de si près à Sylvia, au narrateur, à la Croix du Sud ? Et Sylvia ? A-t-elle été l'épouse de Villecourt ? Et Villecourt ? Que vient-il faire à Nice, lui aussi, à l'heure de sa déchéance ?...À travers toutes ces énigmes qui s'entrecroisent, un roman d'amour se dessine, empreint d'un charme qui hante le lecteur pendant longtemps.




Ce mois d'Octobre 2014 sacre l'un de mes auteurs fétiches, Modiano, Prix Nobel de Littérature. L'occasion était délicieuse de lire un de ses romans. Le plus difficile n'a pas été de choisir lequel, mais plutôt de savoir lequel je n'avais encore lu, car, soyons honnêtes, les résumés, les lieux, les personnages se mélangent tous un peu. N'est-ce pas tout son charme, d'ailleurs, ce brouillard modianesque ? Alors, inutile de vous faire un résumé, je précise juste que nous quittons le brouillard parisien pour le brouillard niçois d'après-guerre. Enfin, la guerre y a quand même laissé quelques empreintes...

Ce roman m'a donné envie de m'intéresser aux photos de Paris embrumé. Je ne sais pas s'il existe un recueil de photos de Paris vu par Modiano, mais ça devrait être assez superbe !
J'en ai trouvé une, au hasard. Je ne sais pas de quand elle date, ni vraiment où elle a été prise (Modiano le saurait-il lui-même ?) mais ça me fait penser aux "stations balnéaires" de bord de Marne dont il parle dans ce roman, Dimanches d'Août (oui, car, de Nice, il vagabonde également sur les bords de Marne).




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