mercredi 30 septembre 2020

Le sang du temps

Le sang du temps,

Maxime Chattam,
Ed. Albin Michel, 2005


Mot de l'éditeur :

Paris, 2005. Détentrice d'un secret d'État, menacée de mort, Marion doit fuir au plus vite. Elle est conduite en secret, par la DST, au Mont-Saint-Michel.
Le Caire, 1928. Le détective Matheson consigne dans son journal les détails d'une enquête particulièrement sordide : des cadavres d'enfants atrocement mutilés sont retrouvés dans les faubourgs du Caire. Rapidement, la rumeur se propage : une goule serait à l'origine de ces meurtres. Mais Matheson refuse de croire à la piste surnaturelle.
À première vue, rien de commun entre ces deux époques. Et pourtant...


Ma lecture :

En quittant ma Bretagne, il m'arrive parfois, de passer non loin du Mont Saint-Michel, cette merveille plantée dans une baie que se disputent Bretons et Normands. Il y a quelques années, j'avais déjà un un polar ésotérique qui s'y déroulait : La promesse de l'ange, de Frédéric Lenoir et Violette Cabesos : un régal !
Je n'ai appris que récemment que Maxime Chattam s'était, lui aussi, frotté aux vieilles pierres du mont pour son roman Le sang du temps. Parfait pour le #pumpkinautumnchallenge !

mardi 29 septembre 2020

Sombres citrouilles

sombres citrouilles pumpkin autumn challenge halloween BD crime automne blog avis critique chronique bibliza

Sombres citrouilles,

Malika Ferdjoukh & Nicolas Pitz,
Ed. Rue de Sèvres, 2019


Mot de l'éditeur :

Aujourd'hui, 31 octobre, trois générations de Coudrier sont réunies à la Collinière, la grande demeure familiale entourée de forêts et d'étangs, pour fêter, comme chaque année, l'anniversaire de Papigrand, le patriarche. Comme c'est aussi Halloween, Mamigrand a envoyé les petits chercher des citrouilles au potager pour les voisins américains. Mais dans le carré de cucurbitacées encore enveloppé des brumes de l'aube, il y a comme un pépin. Un homme étendu de tout son long, plein de taches rouges, silencieux. Mort. À première vue, personne ne le connaît. L'affaire pourrait donc n'être pas si grave que ça. Le problème, c'est que dans la famille, il y a au moins trois mobiles criminels possibles. Donc trois assassins potentiels. Sans compter tous les secrets qu'on n'a pas encore découverts...


Dealer : Librairie Le Grenier, Dinan


Ma lecture :

Cette BD me fait de l’œil depuis l'automne dernier : j'ai décidé de me l'offrir pour le #pumpkinautumnchallenge ! J'avais déjà lu l'adaptation BD de Quatre Soeurs, de Malika Ferdjoukh et j'avais aimé l'ambiance familiale, entre tendresse, nostalgie et secrets...


Mais revenons à nos Sombres Citrouilles : le 31 Octobre, c'est l'effervescence à la Collinière. Papigrand fête son anniversaire, entouré de sa famille et de ses amis. Quand les enfants partent au potager chercher des citrouilles pour Halloween, c'est un cadavre qu'ils découvrent ! Un homme que personne ne semble connaître. Chut... Pas un mot. Ils le cachent pour attendre le bon moment de parler de leur macabre découverte et ne surtout pas gâcher la fête... Courageux, ces enfants ! Malgré tout, chacun se demande qui a bien pu tuer cet inconnu. Papigrand ? Clara ? Oncle Gil ? Chaque invité pourrait être coupable, mais parfois, les apparences sont trompeuse...

J'ai été émerveillée par l'aspect graphique de la BD : des couleurs de saison, des visages expressifs, et certaines pages noires dans le style cartes à gratter. Le résultat est magnifique.
Cependant, j'ai été un peu perdue dans l'intrigue, je me suis mélangé les pinceaux dans l'espace-temps et parmi les personnages. Je la relirai probablement à l'Automne prochain pour mieux la savourer car je sens bien que je suis passée à côté. Peut-être obnubilée par la beauté graphique signée Nicolas Pitz. Ou je lirai peut-être même le roman de Malika Ferdjoukh dont la BD est adaptée...

En tout cas, laissez-vous tenter par l'ambiance de saison remarquablement retranscrite par le graphique de Sombres Citrouilles. J'allais dire : allez-y les yeux fermés ! Mais non, au contraire, allez-y les yeux bien ouverts pour profiter du voyage !


Voici quelques extraits où on peut voir les couleurs automnales
et la technique cartes à gratter au pastel :




mercredi 23 septembre 2020

L'été des fleurs sauvages

l'été des fleurs sauvages Kathryn Taylor Archipel Babelio avis chronique coup de coeur romance feel good blog

L'été des fleurs sauvages
,

Kathryn Taylor,
Ed. Archipel, 2020
(Wildblumensommer, 2017)


Mot de l'éditeur :

Quand deux amies d'enfance se retrouvent après s'être perdues de vue, bien des souvenirs resurgissent. Pas forcément les meilleurs... Mais quelle meilleure occasion que de faire enfin la paix avec soi-même ?

Zoé fait face à une décision difficile : une opération chirurgicale à haut risque peut lui sauver la vie.
Sur un coup de tête, elle décide de retourner à Penderak, station balnéaire des Cornouailles où elle a passé, adolescente, les plus beaux étés de son existence – et connu un drame.
Quatorze ans ont passé. Pour la trentenaire encore célibataire, il est temps de lever le voile sur le cauchemar qu'elle a vécu. Et de revoir Jack, qu'elle n'a cessé d'aimer. De s'imaginer vivre à ses côtés.
Mais les ombres du passé peuvent resurgir à tout moment...


Dealer : SP Babelio/Archipel  :)


Ma lecture :

Comment ne pas tomber sous le charme de cette couverture fleurie ? Tellement fleurie qu’elle pourrait cacher un roman fleur bleue. Et bien oui. Je l’avoue, alors que le temps se refroidit et s’humidifie, j’ai sombré dans une romance qui réchauffe les cœurs. N’ai-je pas raison ?

vendredi 18 septembre 2020

La fête du potiron

Hercule Poirot van combi vw la fête du potiron le crime d'halloween agatha christie pumpkin autumn challenge orange blog avis chronique lecture bibliza

La fête du potiron,

Edité aussi sous le titre : Le crime d'Halloween
Agatha Christie,
Ed. Le Club des masques, 1973
(Hallowe'en Party, 1969)


Mot de l'éditeur :

Le 31 octobre, les sorcières s'envolent sur leur manche à balai : c est Halloween, la fête du potiron. A cette occasion, Mrs Drake a organisé une soirée pour les « plus de onze ans ». Les enfants participent aux préparatifs, sous l'oeil nonchalant de Mrs Oliver, qui croque son éternelle pomme.
« Savez-vous que j'ai eu l'occasion d'assister à un vrai meurtre ? » se vante Joyce, une fillette à la langue bien pendue, devant la célèbre romancière. Tout le monde lui rit au nez : Joyce ne sait plus quoi inventer pour se rendre intéressante.
La fête est un succès, et les enfants font un triomphe au jeu du Snapdragon qui clôt la réception.
Tous les enfants ? C'est en rangeant la maison, après le départ des invités, que l'on découvre le cadavre de la petite Joyce dans la bibliothèque.
Bouleversée, Mrs Oliver fait aussitôt appel à son ami, le grand Hercule Poirot.



Dealer : D'occasion sur Rakuten


Ma lecture :

Je reprends mon #pumpkinautumnchallenge avec cette enquête d'Hercule Poirot. Près de Londres, une fête d'Halloween pour enfants se termine mal. En effet, Joyce, âgée d'une douzaine d'années, est retrouvée la tête plongée dans un sceau d'eau au milieu des pommes... Qui a bien pu assassiner cette enfant ? Un psychopathe de passage ?
Pas si sûr car il semblerait que la petite Joyce se soit vantée d'avoir assisté à un crime quelques années plus tôt. Pffff, personne ne la croit. Personne...sauf le ou la coupable, évidemment !
C'est une affaire de taille, pour la célèbre moustache d'Hercule Poirot !

Ce roman d'Agatha Christie est totalement désuet, le rythme est lent, mon exemplaire était jauni et sentait le vieux livre, mais...quel régal les amis ! Que plaisir de retrouver le flegme légendaire d'Hercule Poirot, et des personnages tantôt drôles, tantôt attachants, tantôt méprisables. C'est véritablement une lecture bon bon à déguster avec un thé au lait, please, et un crumble...aux pommes, cela va de soit !

Veuillez juste noter que j'ai lu la version de 1973, La fête du potiron, que le Livre de Poche a ré-édité sous le titre du Crime d'Halloween. La recette est la même, le dessert n'est tout simplement pas servi dans la même assiette.



mardi 15 septembre 2020

Liv Maria

liv maria julia kerninon livres in room saint pol 29 rentrée littéraire roman avis chronique critique blog lecture

Liv Maria,

Julia Kerninon,
Ed. L'Iconoclaste, 2020



Mot de l'éditeur :

Son nom est Liv Maria Christensen.
Elle fut l’enfant solitaire, la jeune fille fiévreuse, l’amoureuse du professeur d’été, l’orpheline et l’héritière, l’aventurière aux poignets d’or. Maintenant la voici mère et madone, installée dans une vie d’épouse. Mais comment se tenir là, avec le souvenir de toutes ces vies d’avant ? Faut-il mentir pour rester libre ? 
Julia Kerninon brosse le portrait éblouissant d’une femme marquée à vif par un secret inavouable.  Et explore avec une grande justesse les détours de l’intime, les jeux de l’apparence et de la vérité.

 

Dealer : Livres-in-room, Saint-Pol-de-Léon

 

Ma lecture :

Cette année, j'ai décidé de lire la Rentrée Littéraire en fonction des conférences qu'organisera ma librairie. Après Carole Martinez, je découvre donc Julia Kerninon. Rentrée féminine, on dirait ! 


Liv Maria est le roman d'un personnage...romanesque ! C'est vrai Liv Maria, par son prénom, déjà est un personnage atypique. Née d'une mère bretonne et insulaire (pas très causante, donc) et d'un père Norvégien, elle grandit sur son île, dans le café que tient sa mère, comme le tenait sa propre mère avant elle. Adolescente, elle joue les taxis pour les habitants de l'île et fait la navette entre le port et les habitations. Un soir, une course prend des tournants qu'elle ne comprends pas : un homme tente d'abuser d'elle. Pour la protéger, presque sans dire un mot, sa mère l'envoie à Berlin découvrir la vraie vie. Le mur existe encore, nous sommes dans les années 80.

A 17 ans, Liv Maria quitte donc sa chère île et sa famille pour découvrir une nouvelle ville et la sœur de son père émigrée en Allemagne. Cet été-là, elle découvrira l'amour dans les bras d'un Irlandais marié et père de famille. Il lui enseignera la langue de Shakespeare et fera d'elle une femme. A la fin de l'été, Fergus doit retourner auprès de sa famille, c'est le premier et le seul chagrin d'amour de la jeune fille. Cette histoire, cet amour d'été pourrait-on dire, sera pourtant déterminante dans sa vie.

Je ne vais pas tout raconter, mais à son retour d'Allemagne quelques mois plus tard, la jeune fille devenue femme se retrouve orpheline, un accident de voiture ayant eu raison de ses parents. Elle reprend les rennes du café, elle installe des chambres d'hôtes, mais Liv Maria virevolte et vole au gré de ses envies. Elle se veut libre, sans attaches. Elle repense souvent à son premier amour. Et s'il n'était jamais reparti, et s'il était resté avec elle ? Mais fière comme une insulaire, jamais elle ne le cherchera. Peut-être que les hasards de la vie provoqueront une rencontre ?
La voilà tantôt en Amérique du Sud, tantôt en Angleterre où elle se marie et fonde une famille, ... Elle fait ses expériences, s'essaye à la vie. Les codes ? Ce n'est pas pour elle. Elle est restée cette insulaire têtue, qui a du mal à se confier et à exprimer ses sentiments. La fuite est pour elle, la meilleure des solutions...

J'ai vraiment aimé roman de Julia Kerninon. Liv Maria est un personnage insaisissable à mille et une vies, un vrai personnage romanesque qui ne s'interdit rien, pas même  le mensonge. Et le culpabilité dans tout ça ? Et bien pour ça, il y a la fuite. La fuite libre. Toujours libre.
Bref, un beau roman et un personnage inoubliable ! Assurément, c'est un coup de cœur !


vendredi 11 septembre 2020

Détective Lachance

Détective Lachance,

S.L. Pennyworth,
Ed. 404, 2020


Mot de l'éditeur :

Une enquête en plein cœur d'un Paris peuplé de gnomes, de fées, d'elfes...
Paris. 1909. Le détective Lachance est bougon, fatigué, et pressé de prendre sa retraite de la Préfecture de Paris. Malheureusement, impossible de se reposer car une nouvelle affaire terrible lui tombe dessus : des femmes de bonne famille sont retrouvées assassinées aux quatre coins de la capitale. Et sur elles, on retrouve systématiquement une carte musicale pour un orgue de Barbarie. Qui pourrait s'en prendre à ces demoiselles ? Et pourquoi ? Lachance va devoir mettre de côté sa mauvaise humeur pour espérer résoudre ces meurtres sordides !

 

Dealer : Partenariat NetGalley

 

Ma lecture :

Pour mon challenge littéraire, #pumpkinautumnchallenge, il me fallait un roman peuplé de créatures légendaires et fantastiques. Et comme je voulais m'essayer aux partenariats de NetGalley (lecture numérique), Détective Lachance est bien tombé !

mardi 8 septembre 2020

Une farouche liberté

Une farouche liberté,

Gisèle Halimi et Annick Cojean,
Ed. Grasset, 2020


Mot de l'éditeur :

Gisèle Halimi  : Soixante-dix ans de combats, d’engagement au service de la justice et de la cause des femmes. Et la volonté, aujourd’hui, de transmettre ce qui a construit cet activisme indéfectible, afin de dire aux nouvelles générations que l’injustice demeure, qu’elle est plus que jamais intolérable. Gisèle Halimi revient avec son amie, Annick Cojean, qui partage ses convictions féministes, sur certains épisodes marquants de son parcours rebelle pour retracer ce qui a fait  un destin. Sans se poser en modèle, l’avocate qui a toujours défendu son autonomie, enjoint aux femmes de ne pas baisser la garde, de rester solidaires et vigilantes, et les invite à prendre le relai dans le combat essentiel pour l’égalité à l’heure où, malgré les mouvements de fond qui bouleversent la société, la cause des femmes reste infiniment fragile.
Depuis l’enfance, la vie de Gisèle Halimi est une fascinante illustration de sa révolte de «  fille  ». Farouchement déterminée à exister en tant que femme dans l’Afrique du Nord des années 30, elle vit son métier comme un sacerdoce et prend tous les risques pour défendre les militants des indépendances tunisienne et algérienne et dénoncer la torture. Avocate plaidant envers et contre tout pour soutenir les femmes les plus vulnérables ou blessées, elle s’engage en faveur de l’avortement et de la répression du viol, dans son métier aussi bien que dans son association «  Choisir  la cause des femmes ». Femme politique insubordonnée mais aussi fille, mère, grand-mère, amoureuse… Gisèle Halimi vibre d’une énergie passionnée, d’une volonté d’exercer pleinement la liberté qui résonne à chaque étape de son existence.
«  Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque  »  : ces mots de René Char, son poète préféré, pourraient définir Gisèle Halimi, cette «  avocate irrespectueuse  », et sa vie de combats acharnés pour la justice et l’égalité.

 

Dealer : NetGalley 


Ma lecture :

Le #pumpkinautumnchallenge de cette année comporte un menu "Les écailles de Mélusine", invitant à lire un livre aux sujets suivants : féminisme, transformation, métamorphose. Le terme féminisme clignote fortement en moi et je saisis l'occasion de lire Une liberté faroucheGisèle Halimi revient sur ses combats avec la journaliste Annick Cojean. Elle nous a quittés en juillet dernier.

Née la même année que Simone Veil, elles se rejoignent sur les combats féministes. Gisèle Halimi est une avocate, célèbre pour ses grands procès : Djamila Boupacha dans les années 60 puis Bobigny en 1972. Elle œuvre et milite contre le viol, pour le droit à l'avortement, pour le droit à la contraception, ... Elle est de tous les combats pour améliorer la condition féminine et rêve à une égalité paritaire. Enfant déjà, en Tunisie, dans une famille croyante et patriarcale, elle refusait de faire comme toutes les petites filles de son âge : servir les hommes de la maison, faire la cuisine et autres taches ménagères reléguées aux femmes. En 1945, elle quitte Tunis pour Paris et la Sorbonne où elle étudie le droit et la philosophie qu'elle juge indissociables. De cette enfance soumise et injuste, naîtra sa force de convictions et de combats. Elle sera avocate, et non avocat comme l'exige les conventions de l'époque, pour défendre les femmes qu'on ne veut pas écouter.

J'ai eu la chance croiser cette avocate irrespectueuse il y a une dizaine d'années à Rennes. J'ai le souvenir d'une petite femme capable de soulever des montagnes, sincère, intègre et... drôle ! Les drames de la vie l'aident à rebondir toujours plus haut et à garder, malgré tout, une force de vivre incroyable.

Ce dernier témoignage recueilli par Annick Cojean est précieux, c'est celui d'une militante, d'une combattante, d'une avocate. D'une femme du siècle.

A lire. Évidemment. Absolument.

Vous trouverez mes autres lectures de Gisèle Halimi ici.

Apostasie

Apostasie,

Vincent Tassy,
Ed. Mnemos, 2018


Mot de l'éditeur :

Anthelme croit en la magie des livres qu'il dévore. Étudiant désabusé et sans attaches, il décide de vivre en ermite et de s'offrir un destin à la mesure de ses rêves. Sur son chemin, il découvre une étrange forêt d'arbres écarlates, qu'il ne quitte plus que pour se ravitailler en romans dans la bibliothèque la plus proche. Un jour, au hasard des étagères, il tombe sur un ouvrage qui semble décrire les particularités du lieu où il s'est installé. Il comprend alors que le moment est venu pour lui de percer les secrets de son refuge. Mais lorsque le maître de la Sylve Rouge, beau comme la mort et avide de sang, l'invite dans son donjon pour lui conter l'ensorcelante légende de la princesse Apostasie, comment différencier le rêve du cauchemar ?

 

Ma lecture :

Pour cette édition du #pumpkinautumnchallenge, j'ai voulu saisir l'occasion de sortir de ma zone de confort. Me voilà donc avec Apostasie, ouvrage de référence en littérature gothique et de vampire...

lundi 7 septembre 2020

Les sorcières de Salem

les sorcières de salem arthur miller pumpkin autumn challenge avis critique chronique blog halloween

Les sorcières de Salem,

Arthur Miller,
Ed. Robert Laffont, 1953


Mot de l'éditeur :

En 1692, Abigaïl Williams, une jeune femme habitant Salem dans le Massachusetts, est servante chez d'honnêtes fermiers, les Proctor. Très vite, Abigaïl tombe amoureuse de John Proctor qui en fait sa maîtresse. Élisabeth, sa femme, découvre leur relation et la chasse de la maison. Pour se venger, la jeune fille, âgée de 17 ans, se livre avec Tituba, la servante noire du révérend Parris, et Betty, la fille de ce dernier, à un rituel de sorcellerie. Elles sont découvertes dansant nues dans la forêt et la rumeur de sorcellerie se répand très vite dans le village. Abigaïl, profitant de la situation pour se venger d'Élisabeth Proctor et récupérer son amant, met en branle une impitoyable machine judiciaire.
Deux clans vont alors s’affronter : celui du révérend Parris et de son confrère le révérend John Hale, appelé à l'aide pour démystifier le mal qui s’acharne sur certaines adolescentes du village, et le clan de John Proctor et ses alliés, qui tentent de prouver qu'il n'existe aucun cas de sorcellerie.
Tandis que les accusations se multiplient, une cour de justice est formée. Au terme d'un insoutenable procès plongeant Salem dans la colère et la confusion, plus de trente femmes,
dénoncées comme sorcières par les instigatrices de l'affaire, seront envoyées en prison puis à la potence.

 

Ma lecture :

Je poursuis mon #pumpkinautumnchallenge avec Les sorcières de Salem. Cette pièce en quatre actes d'Arthur Miller, écrite dans les années 50, reprend l'affaire qui a remué la ville de Salem, en Nouvelle-Angleterre, en 1692. Que s'est-il passé ? Une nuit, Tituba la servante du Révérend Parris, sa propre fille Betty, Abigaïl, la servante des fermiers Proctor, et d'autres femmes sont vues, dansant nues, se livrer à ce qui semble être des actes de sorcellerie... De la sorcellerie, dîtes-vous ? A Salem ? Au sein même de la famille du Révérend ? Et cette femme qui lit, n'est-celle pas une sorcière ? Et cette Abigaïl, amoureuse de son maître John Proctor, n'aurait-elle pas tout inventé ?
Au cœur de ce tumulte divisant la population, un procès a lieu. Folie, sorcellerie, manipulation...que s'est-il donc passé à Salem ? Le procès est expéditif. Des accusations tombent...des têtes tombent...

Je voulais un ouvrage mettant en scène des sorcières. Ici, le monde réel est bien ancré, ce qui m'arrange, car je ne suis pas encore à l'aise avec les romans de fantasy pure. Cette pièce de théâtre m'a plu, et, avouons-le, on n'en lit jamais assez.  La lecture des Sorcières de Salem se fait relativement vite, on est vite pris dedans. 

 Bref, ce #pumpkinautumnchallenge me force à sortir de mes sentiers battus, et ce, avec grand plaisir, tant les découvertes sont formidables. Je me suis programmé une autre pièce, de Jean Cocteau cette fois-ci, pour ce challenge. Affaire à suivre !

 


jeudi 3 septembre 2020

Lou après tout

Lou après tout Jerôme Leroy syros uchronie youg adult apocalyptique avis chronique critique blog
Lou après tout,

Jérôme Leroy,
Ed. Syros, 2019


Mot de l'éditeur :

Une odyssée pré- et post-apocalyptique d'un réalisme extrême. Fascinant, remuant, vibrant.
Lorsque la civilisation s'est effondrée, le monde allait mal depuis longtemps. Bouleversements climatiques, émeutes, épidémies inquiétantes et dictatures... c'était un monde en bout de course, où l'on faisait semblant de vivre normalement. Le Grand Effondrement était inévitable, mais nul n'aurait pu imaginer ce qui allait suivre.
Quinze ans plus tard, Lou et Guillaume font partie des survivants. Elle est adolescente, lui a une trentaine d'années. Il l'a recueillie quand elle était toute petite. Réfugiés dans une ancienne villa perchée sur un mont des Flandres, ils savent que le danger peut surgir à tout instant.
 
 
Dealer : Ma voisine ;)
 
 

Ma lecture :

Septembre s'installe, et l'Automne se presse déjà dans son sillage. Et qui dit Automne, dit #pumpkinautumnchallenge !


Ce livre traînait dans mon salon depuis quelques mois, et je trouvais toujours autre chose à lire pour ne pas le prendre. Les romans post-apocalyptiques, ce n'est vraiment pas ma tasse de thé. Il se trouve cependant que le Challenge automnal propose de découvrir ce genre, post-apocalyptique, dans son menu "Automne des Enchanteresse". L'occasion étant là, je ne pouvais plus reculer...
J'ai donc commencé la saison avec Lou après tout.
Et je peux déjà vous dire : que c'est bon de sortir de ses sentiers battus et de sa zone de confort !

Le roman commence en 2040. Lou et Guillaume sont seuls dans une villa abandonnée, la villa Yourcenar. Ils sont à l'abri d'éventuels bougeurs ou cybs. Nous voilà plongés en plein chaos, où le monde que nous connaissons aujourd'hui appartient au passé. Cette immersion brutale est déroutante : qui sont Lou et Guillaume l'un pour l'autre, que sont les bougeurs et les cybs ? On apprend bien vite que notre monde a été ébranlé par plusieurs événements destructeurs dont le plus important est le Grand Effondrement qui a rendus définitivement hors-service tous les appareils électroniques...donc à peu près tous les ingrédients de notre civilisation. Guillaume a trente ans et veille sur Lou, jeune fille qu'il a recueillie treize ans plus tôt alors qu'elle n'avait à peine 5 ans. Depuis, ils vont de caches en caches, évitant les hordes de bougeurs ou cybs, humains infectés d'un virus, devenus de véritables machines à tuer.

Le roman revient aussi sur la période pré-effondrement, pré-apocalyptique, donc. Le monde ressemble à peu près à celui que nous connaissons. L'air est pollué, si bien que le port du masque est souvent obligatoire, au gré des pics de pollution. Ce port du masque, dans notre contexte actuel, m'a fait froid dans le dos ! Jérôme Leroy dénonce le cyberautisme : les ados ou adultes dépendants aux écrans. C'est une critique pertinente montrant les dérives auxquelles nous ne pourrons pas échapper. Nous le savons, mais nous ne faisons rien contre ça... J'ai préféré cette partie où on retrouvait encore notre monde actuel. On le retrouvait tellement que c'est cette partie qui m'a fait le plus réfléchir, qui m'a fait le plus frissonner. Cette uchronie se déroule dans un futur tellement proche, que la frontière entre fiction et réalité est très fine et perméable. Elle a des airs prémonitoires, et c'est cela qui m'a beaucoup perturbée durant ma lecture.

En tout cas, je suis contente d'avoir lu ce livre, je l'ai vraiment bien aimé. Sortir de sa zone de confort a du bon, et tant mieux ! Je ne savais pas vers quoi j'allais : j'ai trouvé le chaos, mais j'ai surtout rencontré des personnages attachants, Lou et Guillaume, nommés d'après Apollinaire, ce qui n'est pas du tout pour le déplaire ! Finalement, je crois que j'aime bien ces romans, l'an dernier j'avais aimé Dans la forêt, où deux sœurs tentaient de survivre dans un monde post-apocalyptique.

Bref, ce challenge littéraire commence fort par cette belle découverte et cette douce et folle sensation de faire du hors-piste ! Tout schuss !


mercredi 2 septembre 2020

La rafle des notables

la rafle des notables anne sinclair avis critique chronique blog bibliza

La rafle des notables,

Anne Sinclair,
Ed. Grasset, 2020


Mot de l'éditeur :

«  Cette histoire me hante depuis l’enfance…  »
S’interrogeant sur la manière dont son grand-père paternel, Léonce Schwartz, a échappé à la déportation, Anne Sinclair découvre un chapitre méconnu de la persécution sous l’Occupation  : la «  rafle des notables  ».
En décembre 1941, les Allemands arrêtent 743 Juifs français, chefs d’entreprise, avocats, écrivains, magistrats. Pour parvenir au quota de mille détenus exigé par Berlin, ils adjoignent à cette population privilégiée 300 Juifs étrangers déjà prisonniers à Drancy.
Tous sont enfermés au camp de Compiègne, sous administration allemande  : un vrai camp de concentration nazi d’où partira, en mars 1942, le premier convoi de déportés de France vers Auschwitz (avant la Rafle du Vél’ d’Hiv de juillet 1942).
En reconstituant la coexistence dans ce camp de bourgeois assimilés depuis des générations et de Juifs étrangers familiers des persécutions, ce récit très personnel raconte avec émotion une descente aux enfers.
«  Essayer de redonner un peu de chair aux disparus est devenu pour moi une obsession  », écrit l’auteur, dont le fardeau intime sert de fil rouge à une œuvre de mémoire collective.
De sorte que l’enquête familiale sur le destin énigmatique de Léonce se fait peu à peu enquête historique sur la tragédie de Compiègne, puis hommage à ceux qui n’en sont pas revenus.

 

Ma lecture :

J'avais entendu parler de ce livre à la radio. Le sujet, forcément, m'intéressait.
Anne Sinclair romancière ? Je ne sais pas, car ici, c'est son talent de journaliste et d'investigatrice qui œuvre...

Suivantes Précédentes Accueil