vendredi 22 octobre 2021

Evergreen Island

Evergreen Island,

Heidi Perks,
Ed. Préludes 2021


Mot de l'éditeur :

Au large des côtes de l'Angleterre, Evergreen Island abrite une petite communauté qui vit isolée du reste du monde. Lorsqu'un corps est déterré dans le jardin de la maison d'enfance de Stella Harvey, la jeune femme est bouleversée. Surtout que vingt-cinq ans auparavant, un soir de tempête, sa famille a mystérieusement fui les lieux... Déterminée à découvrir la vérité, Stella retourne sur l'île, mais elle s'aperçoit rapidement que les insulaires ne sont pas aussi accueillants que dans ses souvenirs, et qu'ils sont prêts à tout pour protéger leurs secrets.Avec une parfaite maîtrise de l'intrigue et un art consommé du suspense, Heidi Perks restitue l'ambiance étouffante qui plane depuis des années sur Evergreen Island, manipulant le lecteur jusqu'à la dernière ligne.

 

Dealer : SP des éditions Préludes 😀

 

Ma lecture :

J'ai découvert Heidi Perks il y a deux ans avec son thriller psychologique Alice. Elle renoue, dans son nouveau roman, avec son genre de prédilection...

samedi 16 octobre 2021

Dans la nuit blanche

Dans la nuit blanche,

Olivier Adam,
Ed. Robert Laffont, 2021


Mot de l'éditeur :

Antoine était dans le coma.
Il s'était fait renverser par une bagnole et on l'avait emmené aux urgences alors qu'il avait perdu connaissance.
Physiquement, il n'y avait pas trop de dégâts.
Deux côtes cassées. Le poignet fracturé. Des hématomes et des contusions un peu partout. Mais pour le moment il était dans les limbes. J'ai mis un petit temps à réaliser.
D'abord j'ai pensé à son poignet. C'était le droit ou le gauche ? Je sais, c'est débile, mais c'est ça que je me suis demandé en premier. S'il pourrait rejouer au tennis et quand. Et la guitare. Et puis le plus important a fini par se faire une place dans mes pensées. Il était dans le coma. Entre la vie et la mort.


Dealer : Mots d'ici et d'ailleurs, Landivisiau


Ma lecture :

J'attends toujours la sortie d'un nouveau roman d'Olivier Adam avec une certaine impatience. Cette année, c'est plutôt aux adolescents qu'il s'adresse avec Dans la nuit blanche publié dans la collection R de Robert Laffont. 

mardi 12 octobre 2021

Berlin Requiem

Berlin Requiem,

Xavier-Marie Bonnot,
Ed. Plon, 2021


Mot de l'éditeur :

Berlin, 1932. Wilhelm Furtwängler est l’un des plus grands chefs d’orchestre allemands. Il dirige l’orchestre philarmonique de Berlin et éblouit son public par son génie virtuose. 1934. Hitler est chancelier et détient tous les pouvoirs, c’est le début des années noires. Le nazisme s’impose et dépossède les artistes de leur art. Les juifs sont exclus de l’orchestre et contraints de s’exiler. La culture devient politique. La musique devient un véritable instrument de propagande. Continuer d’exercer son art mais en se soumettant au régime du III Reich ou fuir l’Allemagne ? Pour Furtwängler, ce choix n’a pas de raison d’être. Mais l'art est-il véritablement au-dessus de la politique ? La passivité étant souvent interprétée comme un signe d’acceptation et de collaboration, cela pourrait bien lui porter préjudice…
En parallèle, Rodolphe Meister, fils d’une célèbre cantatrice ayant chanté dans les opéras les plus prisés de la capitale, contemple et vit les évènements avec son regard de jeune garçon. La guerre se profile au loin mais lui ne comprend pas. De ses yeux naïfs, il voit tous ces SS qui ont fière allure dans leurs uniformes. Il ne perçoit pas le mal. Lui, ce qu’il veut, c’est devenir le plus grand chef d’orchestre que l’Allemagne n’ait jamais connu. Il a ce don en lui. Les notes lui parlent, le transportent. La musique l’anime depuis toujours et ni la guerre, ni la déportation de sa mère, ni l’absence de père, ne parviendront à détruire ses ambitions. Il le sait, il sera le prochain Furtwängler. Le destin de ces deux âmes se croisent et se rejoignent harmonieusement, comme des notes de musique, pour former la plus belle des partitions. Le positionnement de Wilhelm Furtwängler pendant la seconde guerre mondiale est une zone obscure éclairée par la plume de Xavier-Marie Bonnot, qui, par son histoire, écrit l’Histoire.

 

Dealer : Net Galley / Plon

 

Ma lecture :

Je tiens tout d'abord à remercier la plateforme NetGalley et la maison d'éditions Plon pour l'envoi de ce roman de Xavier-Marie Bonnot. J'avais déjà beaucoup aimé Le tombeau d'Apollinaire, alors ce roman autour de la musique et du IIIème Reich avait de bonnes chances de me plaire...

Berlin Requiem nous plonge dans une Allemagne qui accueille, tout doucement, le nazisme. L'idéologie, antisémite interdit d'abord les concerts de compositeurs juifs, comme Offenbach ou Mendelssohn. Puis ce sont les musiciens et chefs d'orchestre juifs qui sont, au mieux, évincés de la scène musicale et publique du pays. Quelques artistes, pourtant non-juifs, quittent l'Allemagne en signe de soutien à leur compères et de mécontentement envers le gouvernement. Furtwängler, grand chef d'orchestre berlinois, décide de rester. Jouer devant Hitler, Gobbels ou Himmler le révulse au plus haut point, mais il se soumet pourtant. Signe d'allégeance ou de Résistance ? Au sortir de la guerre, il lui faudra rendre des comptes... Et si la musique était au-dessus de tout ça ? Pas si sûr quand on sait le rôle que les arts ont joué dans la propagande et le cynisme nazis.

De
Theresienstadt à Auschwitz, des orchestres étaient mis en place pour implanter un soupçon de vie dans les camps de la mort. Certains y ont même pu sauver leur peau en tant que musiciens. C'est le cas de la cantatrice berlinoise, qui a a longtemps joué pour Furtwängler, Christa Meister.

En 1954, quand l'Opéra du Danemark recherche son nouveau chef d'orchestre, Rodolphe Meister, le fils de cette cantatrice, qui a toujours grandit dans la musique, postule.Depuis tout petit, il jouait dans les coulisses de salles de concerts et d'opéras, baigné par la musique et déjà mu par des rêves de grande carrière. Il rencontre même, juste avant guerre le grand Furtwängler. Et c'est justement lui, des décennies plus tard, qui laisse sa place au Danemark....

Entre les notes se jouent une autre musique celle de l'identité. L'identité réelle de
Furtwängler, le chef d'orchestre accusé, après guerre, d'avoir sympathisé avec Hitler. L'identité de Christa qui, après sa déportation n'est plus que l'ombre d'elle-même. Et enfin celle de Rodolphe dont sa mère a toujours tu le nom de son père...

J'ai aimé le contexte du roman : mêler la musique à l'Histoire était très pertinent. Se posent alors des questions de moralité : jouer pour le régime nazi est-il un acte de collaboration ? La zone d'ombre autour de Furtwängler est indéniablement bien traitée.
Je suis néanmoins moins emballée par Berlin Requiem que je ne l'avais été pour Le tombeau d'Apollinaire. Je me suis moins attachée aux personnages : peut-être n'ont-ils pas été assez poussés ? Christa, Rodolphe et
Furtwängler sont trois personnalités tout à fait intéressantes, j'aurais aimé creuser plus. Je les quitte à regrets.


mercredi 6 octobre 2021

Une éclipse

Une éclipse,

Raphaël Harroche,
Ed. Gallimard, 2021


Mot de l'éditeur :

Après Retourner à la mer, Goncourt de la nouvelle en 2017, Raphaël Haroche publie un recueil de douze textes tout aussi éclatants de maîtrise.
Avec une grande finesse et un sens de l’absurde comme du tragique, il a l’art d’explorer l’âme humaine dans ses minuscules défauts. Qu’il s’agisse d’un couple qui se défait, d’un enfant à qui on a volé l’insouciance, d’un joueur de tennis ayant abdiqué ses ambitions de jeunesse ou d’une femme invisible aux yeux de la société, tous ses personnages semblent impuissants face aux dégâts du quotidien et du temps qui va. Mais les thèmes les plus graves vont de pair avec une célébration de la nature, du bonheur fugitif de vivre et d’une tendresse cachée parfois là où on ne l’attendait pas.

 

Dealer : SP Babelio / Gallimard

 

Ma lecture :

J'avais entendu dire que Raphaël, le chanteur à la gueule d'ange de ma fin d'adolescence, écrivait des nouvelles. Et alors ? aurais-je pu dire, mais il a été facile de céder à la curiosité quand Babelio m'a proposé de lire son dernier (et deuxième) recueil. Oh tiens, à propos... J'ai écrit deuxième, et non second. Deuxième car on attend déjà un troisième recueil. Second voudrait déjà dire dernier, comme la Seconde guerre mondiale qui n'a pas, heureusement, de troisième. Voyez ? Bref !

lundi 4 octobre 2021

Frankenstein

Frankenstein,

Mary Shelley,
1818


Mot de l'éditeur :

Victor Frankenstein, scientifique genevois, est recueilli sur la banquise par un équipage faisant route vers le Pôle Nord. Très tourmenté, il livre son histoire au capitaine du bateau : quelque temps auparavant, il est parvenu à donner la vie à une créature surhumaine. Mais celle-ci sème bientôt la terreur autour d'elle...
En expédition vers le pôle Nord, Robert Walton adresse à sa sœur des lettres où il évoque l'étrange spectacle dont il vient d'être le témoin depuis son bateau : la découverte, sur un iceberg, d'un homme en perdition dans son traîneau. Invité à monter à bord, Victor Frankenstein raconte qu'il n'est venu s’aventurer ici que pour rattraper quelqu'un - qui n'est autre que la créature monstrueuse qu'il créa naguère, et qui s'est montrée redoutablement criminelle.

 

Ma lecture :

J'ai choisi de lire Frankenstein, classique de littérature anglaise et gothique, précurseur de la science-fiction, pour le #pumpkinautumnchallenge.  

vendredi 1 octobre 2021

Les mémoires d'un chat

Les mémoires d'un chat,

Hiro Arikawa,
Ed. Actes Sud, 2017


Mot de l'éditeur :

Un chat de gouttière au parler franc et rompu au langage des humains a pris ses quartiers dans le parking d’un immeuble de Tokyo. Lui qui, pour rien au monde, ne troquerait sa liberté se fait un jour percuter par une voiture et se voit contraint d’accepter la perspective d’une cohabitation durable avec Satoru, un locataire, qui le soigne et lui attribue un nom – Nana.
Cinq ans plus tard, des circonstances imprévues obligent Satoru à se séparer de Nana. Désireux de lui trouver un bon maître, il se tourne vers d’anciens camarades d’études, disséminés aux quatre coins du Japon. Commence alors une série de voyages et de retrouvailles qui sont pour Nana autant d’occasions de découvrir le passé de Satoru et de nous révéler maints aspects de la société japonaise.
Prenant et surprenant, profond et plein d’humour, Les Mémoires d’un chat est un beau roman sur l’adoption, l’amitié, et la force des liens qui unissent l’homme et l’animal.

 

Dealer : Livres-in-room, Saint-Pol-de-Léon

 

Ma lecture :

Le chat malicieux de la couverture a tout de suite attiré mon regard. Ces rayures grises et blanches m'ont fait pensé à ma défunte chatte. Alors, juste pour lui rendre hommage, je m'en suis emparé...

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