samedi 30 avril 2022

Week-end entre amis

Week-end entre amis,

Nathalie Achard,
Ed. Marabout / Black Lab, 2022


Mot de l'éditeur :

Amis de longue date, Édouard, Marc, Agathe, Julien, Claire et Sylvie décident d'organiser un week-end "comme au bon vieux temps". Au programme : traîner, manger n'importe quoi à n'importe quelle heure, jouer, dormir, picoler...
Un an c'est le temps qu'il leur aura fallu pour organiser ce séjour sans enfants et sans contrainte. Trois jours, c'est le temps qu'il aura fallu pour que ce fameux week-end en vase clos vire au cauchemar...
Nathalie Achard signe avec Week-end entre amis son premier roman.

 

Dealer : SP Agence La Bande

 

Ma lecture :

Je lis peu de polars, mais j'aime en lire un de temps en temps. Chaque Halloween, par exemple, je me lis un petit roman qui fait peur ! Et ce Week-end entre amis est parfait pour genre de moment lecture.

lundi 25 avril 2022

Marie et Marya

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Marie et Marya,

Jillian Cantor,
Ed. Préludes, 2022


Mot de l'éditeur :

Dans la Pologne de 1891, une jeune femme, Marya Sklodowska, s'apprête à épouser le mathématicien Kazimierz Zorawski. Mais les parents de son fiancé s'opposent à leur union. L'engagement est rompu.
Déçue et humiliée, Marya quitte son pays natal pour la capitale française afin d'étudier la physique et la chimie à la Sorbonne. Elle change d'identité pour mieux s'intégrer et devient...Marie Curie. Si elle s'était mariée, que serait devenue la jeune Marya ? Sans accès aux études, sans travail et sans recherche ? Qui serait cette autre Marie Curie, qui aurait connu une existence de femme et de mère plus conventionnelle ? Sa soif de connaissance aurait-elle fini par !'emporter ?...
Après le best-seller "La Vie secrète d’Elena Faber", et en s’inspirant du parcours fascinant de Marie Curie, Jillian Cantor dessine à travers ce roman plein de souffle un personnage de femme hors du commun qui transporte et ravit durablement le lecteur.


Dealer : SP des éditions Préludes, merci !


Ma lecture : 

Vous avez-vu la couverture comme elle est magnifique ? Et quel plaisir de lire une biographie romancée de Marie Curie ! Jillian Cantor choisit un angle original : raconter la vie de Marie Curie telle que nous la connaissons, et imagine ce qu'aurait été sa vie si elle était restée en Pologne sous le nom de Marya Sklodowska. Tout s'est joué sur un quai de gare : reste-t-elle avec son amoureux dont sa famille ne veut pas d'elle à cause de sa modeste condition ; ou quitte-t-elle sa modeste condition pour aller étudier à Paris ?

J'ai été ravie de redécouvrir Marie Curie, première femme enseignante à la Sorbonne, première Prix Nobel (une fois avec son mari Pierre, une fois seule). Elle a entièrement consacré sa vie à la science, et la science a fini par la condamner à mort puisque son corps s'est consumé à cause de la radioactivité du radium. J'ai trouvé très intéressant de la voir évoluer dans son laboratoire, puis dans sa vie de femme, d'épouse, de mère, ... J'ai appris l'existence des petites curies, voitures équipées d'appareils de radiologie mis au point par Marie Curie pour soigner les soldats durant la Première Guerre Mondiale. Jillian Cantor, cependant, s'est contenté de raconter sa vie linéairement sans en explorer les mystères, les élans et les contradictions. C'est dommage !

Les parties concernant Marya Sklodowska ont dû être jubilatoires à écrire, mais ne m'ont pas convaincue. Marya reste passionnée par la science mais peine à l'explorer en Pologne, contrainte par l'éducation défectueuse des femmes. Cette partie-là était intéressant, mais par la suite, ça tombe un peu à l'eau. C'est sa sœur qui partira à Paris, deviendra une grande scientifique et épousera un certain Jacques Curie, frère d'un Pierre totalement éteint. Ces parallèles n'étaient pas utiles et desservent le roman. 

Je crois que j'aurais préféré rester dans la biographie romancée, et plus approfondie, de Marie Curie. Je reste maintenant sur ma faim et ressors frustrée de ma lecture car l'idée était géniale et j'étais contente et curieuse de me plonger la vie de cette grande scientifique, de cette grande dame honorée pour l'éternité au Panthéon.
Au début de ma lecture, j'étais très enthousiaste, mais à un moment, tout s'est enchainé : mauvais choix de scénario, abondance de clichés, idées pas assez creusées... Je m'attendais à un coup de cœur... Ce ne sera pas le cas...

PS : j'ai lu il y a quelques années, un roman : La part de l'autre d'Eric-Emmanuel Schmidt sur Hitler, construit de la même façon mais bien plus pertinent.

 

mercredi 13 avril 2022

Toucher la terre ferme

Toucher la terre ferme,

Julia Kerninon,
Ed. L'iconoclaste, 2022


Mot de l'éditeur :

J'étais là, un bébé parfait dans les bras, et mon corps déchiré. Dans mon orgueil comme dans mon innocence, j'ai pensé que tout s'arrêtait, alors qu'au contraire, tout commençait.
Un soir de novembre, en pyjama sur le parking de la clinique, Julia Kerninon hésite à fuir. Son premier enfant vient de naître et, malgré le bonheur apparent, elle perd pied, submergée par les doutes et la peur des contraintes. Sa vie d'avant lui revient comme un appel au large : les amours passionnels, les nuits de liberté et les vagabondages sans fin.
Dans ce récit intime, Julia Kerninon plonge au cœur des sentiments ambigus de la maternité.
Elle confie ses tempêtes intérieures : Comment être mère ? Comment rester soi ?
Elle raconte cette longue traversée jusqu'à atteindre la terre ferme, où tout se réconcilie.

 

Dealer : Livres in room, Saint-Pol-de-Léon

 

Ma lecture :

J'ai découvert Julia Kerninon avec son très beau Liv Maria qui évoquait déjà la féminité, le passage de l'adolescence à l'âge adulte, et la maternité.

"J'étais à bout de forces et je ne le savais pas. A trente-deux ans, j'avais un enfant d'un an et demi. J'essayais d'être une mère, je ne savais pas par où commencer, la maternité était un cercle de feu dans lequel je ne parvenais pas à me tenir."
Dès les premières lignes de ce roman, l'auteur époustoufle par sa franchise. Devenant mère, elle s'interroge sur sa liberté de femme, sur ses errances d'adolescente et de jeune adulte où elle ne vivait que pour elle et ses livres et ses amours. Elle vivait le jour ou la nuit selon ses envies, elle vivait à l'autre du monde pour se recentrer sur la littérature et l'écriture. Et puis il y a la rencontre. La rencontre, pas vraiment magique ni romantique avec le compagnon de route qui deviendra le compagnon de maternité et le compagnon de vie. Mais devenir mère, n'est-ce pas se ranger et, ainsi, abandonner sa liberté d'errer, de se tromper, de lire des jours entiers, d'écrire des nuits entières, d'aimer, ...
Son roman, son texte, dirais-je plutôt, est court et intense, sa plume belle et vibrante, les mots pesés et percutants.

Mais au fond, devenir mère, est-ce vraiment passer de l'autre côté, basculer dans le monde des adultes, sans oublier l'enfant, l'adolescent que l'on a été avec nos rêves et nos dérives ?
Quel coup de cœur ! Merci pour ces mots, Julia Kerninon !

 

 

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