lundi 20 juillet 2020

Les Magnolias

Les Magnolias,

Florent Oiseau,
Ed. Allary, 2020


Mot de l'éditeur :

– Caramel
– Pompon
– Cachou…
Il y a des gens, dans la vie, dont l’unique préoccupation semble d’imaginer des noms de poneys. Alain est de ceux-là. Sa carrière d’acteur au point mort – depuis qu’il en a joué un, dans un polar de l’été, sur TF1 –, le quarantenaire disperse ses jours. Chez Rosie en matinée – voluptés de camionnette – et le dimanche aux Magnolias – où sa grand-mère s’éteint doucement. On partage une part de quatre-quarts, sans oublier les canards, et puis mamie chuchote : « J’aimerais que tu m’aides à mourir. » Autant dire à vivre… La seconde d’après, elle a déjà oublié. Pas Alain. Tant pis pour les poneys : il vient de trouver là, peut-être, un rôle à sa portée…

Dans la lignée de Je vais m’y mettre et de Paris-Venise, Florent Oiseau brosse un nouveau portrait de loser magnifique – une parenthèse en Renault Fuego où valsent sandwichs aux flageolets, secrets de famille et cuites à la vieille prune, pour l’amour d’une grand-mère.


Ma lecture :

J'ai découvert Florent Oiseau l'été dernier lors de sa venue à Livres-in-room, ma librairie de secteur. Je lui avait acheté et fait dédicacer son Paris-Venise que j'avais trouvé formidablement drôle et absurde.
J'étais donc ravie de replonger dans un roman de Florent Oiseau...

jeudi 16 juillet 2020

Souvenirs dormants

Souvenirs dormants,

Patrick Modiano,
Ed. Gallimard, 2017


Mot de l'éditeur :

«"Vous en avez de la mémoire..." Oui, beaucoup... Mais j'ai aussi la mémoire de détails de ma vie, de personnes que je me suis efforcé d'oublier. Je croyais y être parvenu et sans que je m'y attende, après des dizaines d'années, ils remontent à la surface, comme des noyés, au détour d'une rue, à certaines heures de la journée.»


Dealer : Livres in room, Saint-Pol-de-Léon


Ma lecture :

Après une lecture un peu plus ardue, j'ai eu envie de me plonger dans le brouillard de Modiano. Et...c'est vraiment rassurant de s'emmitoufler dans ce brouillard à la fois connu et inconnu. C'est comme refaire régulièrement la même promenade en prenant le temps de s'émerveiller de chaque couleur changeante et de se rassurer à chaque étape attendue et bienvenue. C'est un voyage rapide dans l'âme d'un vieil annuaire téléphonique, d'un vieux plan de Paris, où le narrateur se perd dans les visages, les noms, et les rues. Mais il s'y perd à la perfection !
Ah ! Quel plaisir de se perdre dans les méandres de la mémoire, les rêves et les carnets perdus de Modiano !


mercredi 15 juillet 2020

Les infiltrés

Les infiltrés,

L'histoire des amants qui défièrent Hitler,
Norman Ohler,
Ed. Payot, 2020
(Harro & Libertas, 2019)


Mot de l'éditeur :

Ils s’appelaient Harro et Libertas Schulze-Boysen. Ils étaient jeunes et beaux. Tous deux venaient de familles allemandes aisées, plutôt favorables au régime nazi. Et pourtant, ils choisirent l’opposition. Ensemble, au cœur du IIIe Reich – le ministère de l’Aviation pour lui, la Metro-Goldwyn-Mayer pour elle –, ils commirent l’inimaginable : ils fondèrent à Berlin l'Orchestre rouge, le plus important mouvement allemand de résistance à Hitler et se firent espions en livrant d’importants secrets militaires à l’Union soviétique. Démasqués, ils furent condamnés pour haute trahison et exécutés peu avant la Noël 1942. Ils avaient 33 et 29 ans. Toute trace de leurs noms et de leur mémoire fut gommée par Hitler.

À travers le portrait de ces deux attachants héros au destin tragique, c’est aussi un panorama saisissant de la folle Berlin des années 1930 et 1940 et de l’inexorable passage de la République de Weimar au IIIe Reich que s'attache à dépeindre l’auteur. Une histoire fascinante, à l’écriture nerveuse et au rythme syncopé, menée comme un thriller haletant qui vous happe dès le prologue.

Écrivain, journaliste et scénariste berlinois (avec Wim Wenders), Norman Ohler est un homme aux multiples talents. Il est l’auteur du best-seller mondial L'Extase totale. Le IIIe Reich, les Allemands et la drogue (2016), vendu dans 25 pays. Les infiltrés, son deuxième livre de non-fiction, a reçu en Allemagne un accueil critique unanime.



Dealer : Livres in room, Saint-Pol-de-Léon



Ma lecture :

Ce livre à la couverture rouge ne peut qu'accrocher le regard. Il a, en tout cas, accroché le mien.
Il ne s'agit pas d'un roman mais d'un essai sur le couple Harro et Libertas Schulze-Boysen qui ont sacrifié leur amour et leur jeunesse pour anéantir le IIIème Reich...

vendredi 3 juillet 2020

Chanson bretonne

Chanson bretonne,

Jean-Marie Gustave Le Clézio,
Ed. Gallimard, 2020


Mot de l'éditeur :

«Pour rien au monde nous n'aurions manqué cette fête de l'été. Parfois les orages d'août y mettaient fin vers le soir. Les champs alentour avaient été fauchés et la chaleur de la paille nous enivrait, nous transportait. Nous courions avec les gosses dans les chaumes piquants, pour faire lever des nuages de moustiques. Les 2 CV des bonnes sœurs roulaient à travers champs. Les groupes d'hommes se réunissaient pour regarder les concours de lutte bretonne, ou les jeux de palets. Il y avait de la musique de fanfare sans haut-parleurs, que perçaient les sons aigres des binious et des bombardes.»
À travers ces «chansons» , J.M.G. Le Clézio propose un voyage dans la Bretagne de son enfance, qui se prolonge jusque dans l'arrière-pays niçois. Sans aucune nostalgie, il rend compte de la magie ancienne dont il fut le témoin, en dépit des fracas de la guerre toute proche, par les mots empruntés à la langue bretonne et les motifs d'une nature magnifique. Le texte est bercé par une douceur pastorale qui fait vibrer les images des moissons en été, la chaleur des fêtes au petit village de Sainte-Marine ou la beauté d 'un champ de blé face à l'océan.



Ma lecture :

Jean-Marie Gustave Le Clézio est pour moi un auteur classique, au sens classique du terme : c'est un auteur que j'ai étudié en classe. En effet, lors de mon cursus universitaire, j'ai dû lire Le Déluge. Notez bien le "j'ai dû" qui signifie deux choses : c'était une lecture forcée dont je me rappelle vaguement la lecture. Ce dont je me souviens, c'est d'avoir été frappée par la beauté et la fluidité de son écriture. Alors quand France Inter a martelé l'intérêt du nouvel ouvrage de JMG Le Clézio, j'ai voulu renouer avec cet auteur classique...

mercredi 1 juillet 2020

La maison du sommeil

La maison du sommeil,

Jonathan Coe,
Ed. Gallimard, 1998
(The house of sleep)


Mot de l'éditeur :

De bien curieux événements se déroulent à Ashdown, inquiétante demeure perchée sur une falaise des côtes anglaises. Naguère, c'était une résidence universitaire, où se sont croisés Sarah la narcoleptique, Gregory le manipulateur, Veronica la passionnée, Robert l'amoureux transi, Terry le cinéphile fou. Leurs destins ont divergé, mais les spectres du passé continuent de hanter Ashdown, devenue une clinique où le sinistre docteur Dudden se livre à de monstrueuses expériences sur les troubles du sommeil. Par quelles mystérieuses coïncidences tous les personnages vont-ils s'y retrouver ? Et quelles transformations vont-ils y subir ?
Une fresque foisonnante et rigoureuse, où l'illusion amoureuse va jusqu'à l'extrême limite de sa réalisation, et où la vérité sort toujours des rêves.


Ma lecture :

Je termine #lemoisanglais avec ce roman de Jonathan Coe qui traînait dans mes étagères depuis bientôt dix ans. Il était temps, n'est-ce pas ?
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