jeudi 31 mars 2016

Bibliza dans la Presse : Merci !

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Bonjour chers Lecteurs et Amis,




Pour cette chronique, je vais un peu m'auto-chroniquer et vous parler de l'article consacré à ce blog, Bibliza, dans le nouveau Magazine des Livres. Je me la joue un peu Bel-Ami ? Non, je suis simplement fière de cette petite reconnaissance.Comme on dit chez moi, ça va faire du bruit dans Landerneau ! Enfin...dans mon Landerneau personnel ;)


Depuis bientôt dix ans que je tiens ce blog, je suis ravie qu'il soit mis en lumière par un magazine spécialisé dans le domaine.
Merci à tous de me lire chaque semaine, de partager mes coups de cœurs littéraires. Si ce blog n'était pas lu par vous tous, il n'aurait pas grand intérêt et j'aurais dû garder mon cahier d'écolier dans mon coin. Mais le temps est au partage, à la convivialité, au vivre-ensemble. Les blogs, littéraires ou autre, le permettent encore.

Continuez à partager ce blog avec vos amis, vos collègues, vos familles, vos voisins pour avoir toujours d'autres idées de lectures.
N'oubliez pas, la magie de la lecture est d’explorer de nouveaux univers, de s’ouvrir au monde et aux autres. L’Homme a besoin de cette fenêtre saine et tranquille, surtout  aujourd’hui où tout va tellement trop vite, trop loin, où l’obscurantisme est toujours trop près. Vraiment, qu’il est bon de prendre le temps de se poser, au coin du feu, dans son jardin, blotti sous une couette, qu’importe, avec un bon roman…et un thé chaud !

Bref,

Merci !




http://bibliza.blogspot.fr/p/presse.html

En cliquant sur la Vignette,

vous accéderez à l'article dans sa totalité.
N'hésitez pas à vous ruer chez votre buraliste préféré !






Le Magazine des Livres,


N°3,
Lafont Presse,
6€90
Web

Dora Bruder

dora bruder modiano avis critique chronique modianesque
Dora Bruder,
Patrick Modiano,
Ed. Gallimard, 1997


Mot de l'éditeur :
Dans un vieux Paris-Soir daté du 31 décembre 1941, l'œil de Patrick Modiano est attiré par l'annonce suivante: "On recherche une jeune fille, Dora Bruder, 15 ans, 1 m 55, visage ovale, yeux gris-marrons, manteau sport gris, pull-over bordeaux, chaussures sport marron. Adresser toutes indications à M. et Mme Bruder, 41, boulevard Ornano, Paris ".
Cet entrefilet amène l'auteur à enquêter sur cette fille et ses parents envoyés à Auschwitz en 1942. Il essaie de redonner vie à leur existence qu'il traque sur des papiers administratifs, sur des photos. Le texte se présente comme un chassé-croisé dans Paris entre présent et passé, des souvenirs de l'auteur s'entremêlant à ce qu'il découvre de la jeune fugueuse, de sa famille et des personnes qui l'ont côtoyée.
Mais aucun document officiel ne peut restituer les occupations de Dora pendant ses fugues qui ainsi demeurent le secret de ce destin tragique décrit tout en subtilité par Patrick Modiano.


Ma lecture :  
Je ne savais plus quoi lire, alors j'ai emprunté un bon vieux Modiano, avec lui, pas de surprise !
Dans ce roman, sa méthode de travail habituelle ressort plus qu'ailleurs : à partir d'archives, d'annuaires, de plans de Paris datant de la guerre, il est capable d'imaginer l'histoire de personnages réels. En lisant un vieil avis de recherche sur Dora Bruder, il lui imagine un passé, un destin, une âme. Il s'appuie sur ces vieilles archives mais aussi sur son cœur de parisien qui n'a jamais connu la guerre mais ui est quand même tourmenté par cet événement majeur du XXè siècle. Il superpose les anciennes rues, anciens bâtiments à ceux qui lui sont contemporains.
Le plus étonnant c'est que lire un roman cousu avec un morceau de plan, une page d'annuaire et un article de vieux journal n'est pas ennuyeux du tout ! Quoique lire toute l’œuvre de Modiano d'une traite doit être un peu lourd, je l'avoue...
Décidemment, Modiano est vraiment un de mes auteurs favoris !
[ Lecture en Juillet 2012 ]

mercredi 30 mars 2016

Je colorie les vacances


Chic, c'est mercredi !


Je colorie les vacances,
Stacey Lamb,
Ed. Usborne, 2016


Mot de l'éditeur :
Un livre de coloriage sur le thème des vacances – à la mer, à la montagne, l’aéroport, un pique-nique, et même un embouteillage !
Des poissons à décorer, un château de sable à construire, une scène de camping à compléter, une fête foraine… La page de gauche propose différentes scènes – quinze en tout – à compléter et à imaginer.
Et la page de droite présente à chaque fois une grande image à colorier à son idée.
Avec des conseils de coloriage à la fin du livre.
Pour se distraire en voyage, en vacances, ou tout simplement chez soi par un jour de pluie.




Ma lecture notre lecture :
Un livre de coloriage très attractif et ludique ! Toutes les scènes de vacances sont représentées : mer, montagne, camping, ...
J'attends d'avoir de nouveau 6 ans pour m'y mettre ! Heu, j'ai écrit ça ? Je voulais dire : j'attends les vacances d'été pour le donner à mon fils de 3 ans !

Dewey

Dewey Vicky Myron avis critique chronique
Dewey,
Vicki Myron,
Ed.JC Gawsewitch, 2008



Mot de l'éditeur :
Comment un chat abandonné est-il devenu le symbole de l’Amérique d’aujourd’hui ? Comment a-t-il pu redonner vie à des dizaines d’enfants ? C’est cette histoire émouvante et rocambolesque nous conte l’auteur. Par un matin d’hiver, Vicki Myron, attirée par des cris déchirants, découvre un chaton frigorifié dans la boîte aux lettres de la bibliothèque où elle travaille. Après avoir réchauffé le petit chat, Vicki et ses collègues, conquis, décident de l’adopter. Dewey deviendra vite la mascotte de la bibliothèque et l’emblème de la ville de Spencer. Pendant 19 ans, Dewey, grand amateur de cheesebugers, d’ailes de poulet et fan de télévision, va révolutionner cette petite ville ! Il va apprendre à sourire aux enfants handicapés, attendrir les hommes d’affaires... et devenir le chouchou des médias, au point que les télés du monde entier viendront le filmer! Vicki Myron, la bibliothécaire qui a partagé sa vie, nous raconte l’aventure extraordinaire de ce chat hors du commun.
Dewey est décédé en 2006 d’une tumeur à l’estomac.





Ma lecture :
Quand j'ai vu ce livre sur le catalogue de France Loisirs, j'ai craqué ! La couverture : un chat parmi les livres ; le titre : Dewey évoque la classification des documentaires en bibliothèque. Du coup, lire l'histoire d'un chat de bibliothèque me plaisait !
Résultat des courses, ce roman m'a plu, mais je crois que j'en attendais trop, moi l'amoureuse des livres et des, ou plutôt, de mon chat !
Cela dit, j'ai quand même passé un bon moment, car bien sûr, Vicki Myron ne passe pas 347 pages à parler de son chat. Elle évoque la situation économique, sociale, culturelle de sa ville de Spencer, Iowa ; mais surtout ce qui m'a plu c'est quand elle raconte sa vie de bibliothécaire. Il est certain que ce n'est pas de la grande littérature, mais c'est plaisant à lire.
Et au vu du sujet, vraiment, c'est un livre écrit pour moi ;)
A conseiller d'abord aux amoureux des bibliothèques et des chats.
Et bien évidemment, à lire lové dans un fauteuil, un chat sur ses genoux, une tasse de thé à portée de main !
Enfin, tasse de thé, attention ! Mon anecdote sur ma lecture, c'est que mon chat a sauté sur mes genoux et a atterri les deux pattes arrières dans ma tasse ! Les aléas d'une lecture tranquille...
[ Lecture du 24 Septembre 2009 ]


Ci-dessous un reportage sur Dewey
(Désolée, c'est en anglais !)


mardi 29 mars 2016

Piou Piou

Chic, c'est mercredi !


piou piou djeco jeux de cartes poule oeuf avis règles
Piou Piou,

Ed. Djeco

De 5 à 99 ans






Dealer : Djeco (Merci !)


Mot de l'éditeur :
Panique dans le poulailler : le renard rôde et les œufs n’ont pas encore éclos... Cot Cot Codek !


Notre expérience de jeu :
Il s'agit d'un jeu de stratégie simple où chacun doit faire éclore 3 oeufs afin d'avoir 3 poussins. Mais attention au Renard qui rôde...
Un jeu sympa pour toute la famille où chacun peut piéger ou, à l'inverse, contrer son adversaire.
Testé à partir de 4 ans :)



piou piou djeco jeu de cartes poule oeuf avis règles

L'origine de la violence

l'origine de la violence humbert avis critique chronique Shoah déportation
L'origine de la violence,
Fabrice Humbert,
Ed. Le Passage, 2009



Mot de l'éditeur :
Lors d’un voyage scolaire en Allemagne, un jeune professeur découvre au camp de concentration de Buchenwald la photographie d’un détenu dont la ressemblance avec son propre père, Adrien, le stupéfie.
Rentré en France, il retrouve son père, sa famille, mais le souvenir de la photographie ne le quitte plus. Il décide alors de se lancer dans une recherche qui va bouleverser sa vie.
Ce détenu, nommé David Wagner, se révèle être son véritable grand-père. Peu à peu se met en place l’autre famille, la branche Wagner, la branche cachée, celle dont personne chez les Fabre n’évoque l’existence. Et c’est le destin croisé de ces deux familles, deux générations plus tôt, lorsque l’ambitieux David Wagner rencontra le riche Marcel Fabre et sa femme Virginie, qui éclate alors au grand jour, ainsi que les terribles conséquences que la liaison entre David et Virginie entraîna.
Au cours de sa quête à travers la France et l’Allemagne, dans la nouvelle vie qu’il tâche d’inventer avec une Allemande qu’il vient de rencontrer, le jeune homme se rend compte qu’on ne se débarrasse pas si facilement du passé – ni du sien ni de celui de sa famille. Lorsqu’on remonte à l’origine de la violence, c’est sa propre violence qu’on finit par rencontrer.
L’Origine de la violence est un roman ample, maîtrisé de part en part, dans lequel l’intrigue oscille entre le présent du narrateur et les éléments du passé qu’il révèle. Sa forme originale, teintée d’une part d’autofiction, permet à Fabrice Humbert d’aborder ici, avec beaucoup de respect et de subtilité, sans faux-semblants ni manichéisme, une page parmi les plus sombres de l’histoire.







Ma lecture :
J'ai lu ce livre dans le cadre du Prix Landerneau 2009.
Et...quelle découverte ! De tous les romans que j'ai reçu, c'est celui là que j'avais envie de lire en premier car son sujet m'intéressait. Un homme, lors d'une visite à Buchenwald tombe sur une photo d'un détenu. Il ressemble beaucoup à son père , mais chronologiquement, il est impossible que ce soit lui. Mais alors qui est-il ? La ressemblance est vraiment frappante. A partir de là, le narrateur mène une quête (plus qu'une enquête) pour savoir qui est cet inconnu. La petite histoire rejoint alors la grande Histoire.
Pendant ma lecture, j'ai souvent ressenti des effluves de Semprun, pour l'histoire et la réflexion sur les camps ; de Modiano, pour la quête sur un passé flou ; et de Philippe Grimbert pour l'art du secret.
Le narrateur s'interroge sur le drame du XXè siècle qu'a été la Shoah, sur les récits qu'on peut en faire.
Un excellent roman sur l'Histoire, la Shoah, l'écriture, l'identité.
A conseiller vivement !
Un grand merci Elodie Giraud pour m'avoir fait participer à ce prix et de m'avoir donc fait découvrir ce roman et cet auteur !
[ Lecture du 21 Juin 2009 ]

A noter qu'un film adapté du roman est sorti en 2013.

lundi 28 mars 2016

Seuls

Seuls,
Gazzotti & Vehlmann,
Ed. Dupuis, depuis 2006


Mot de l'éditeur :
Il y a d'abord Yvan, 9 ans, l'artiste rigolo et carrément lâche. Il y a ensuite Leïla, 12 ans, la garçonne énergique et optimiste. Viennent ensuite Camille, 8 ans, la naïve généreuse et moralisatrice et Terry, 5 ans et demi, le gamin turbulent et attachant. Et puis, il y a aussi Dodji, 10 ans, l'ours au grand coeur. Ces cinq enfants se réveillent un matin et constatent que tous les habitants de la ville ont mystérieusement disparu. Que s'est-il passé ? Où sont leurs parents et amis ? Ils se retrouvent livrés à eux-mêmes dans une grande ville vide et vont devoir apprendre à se débrouiller... SEULS ! 



Dealer : Médiathèque de Saint-Pol-de-Léon


Ma lecture :
J'ai entendu qu'un film doit être adapté de cette série, j'ai donc en envie d'en savoir un peu plus. J'ai été au rayon BD enfants et emprunté les trois premiers tomes, puis les trois suivants, ... Est-ce utile de vous dire qu'à la maison, cette BD a été le coup de cœur du mois de Mars ? ;)
Voilà le topo : à Fortville, un matin se réveillent Dodji, Yvan, Leïla et quelques autres enfants, mais chacun se sent bien seul, parents, frères et soeurs ont disparu ! La ville est laissé à l'abandon, les animaux du cirque ont envahi les rues, ... Tous se resserrent autour de Dodji pour survivre et comprendre pourquoi ils sont si seuls.
Les dessins et les textes sont efficaces, et agréables. Les scènes sont bien pensées : les enfants se retrouvent, toujours seuls, dans un hôtel de luxe, dans un parc d'attraction, ... Qui, enfant, n'a pas rêvé avoir un parc d'attraction pour lui tout seul ? Bien évidemment, tout est loin d'être magique car ils doivent se débrouiller sans les adultes, apprendre à vivre en groupe, ... Les thèmes abordés sont universels et cette BD a tous les atouts pour plaire aux petits (à partir de 8-9 ans) et aux plus grands.
Franchement, ne restez plus seuls, partez à la rencontre de Dodji et sa bande de survivants !

Pour en revenir au film, sortie bientôt, je ne peux pas vous en dire plus, je n'ai tout simplement pas plus d'infos :(

mercredi 23 mars 2016

Le Petit Chaperon Rouge


Chic, c'est mercredi !


Le petit chaperon rouge,
Milbourne & Portabella,
Ed. Usborne, 2016


Mot de l'éditeur :
Des rabats à soulever, des trous et des découpes par lesquels regarder parsèment le chemin du petit chaperon rouge jusqu’à la maison de mère-grand. Les jeunes enfants l’accompagneront avec délice dans les bois et seront captivés par ce conte indémodable et la magie des illustrations en filigrane.
Un grand classique, dynamisé par des illustrations modernes, embellies de délicates découpes au laser.
Un beau livre que les jeunes enfants aimeront partager avec leurs parents. Ils ne se lasseront pas d’observer les ravissantes illustrations, animées par de nombreux rabats et découpes.
Avec ce premier titre, la série à succès Coucou ! s’enrichit d’une toute nouvelle collection, Coucou ! Mes contes de fées.




Ma lecture notre lecture : 
Ah, Le Petit Chaperon Rouge, sans nul doute, mon conte préféré ! J'étais heureuse de le recevoir de la part des Editions Usborne. Nous l'avons lu tout à l'heure, et, toujours sans nul doute, nous l'avons trouvé très beau. C'est un album cartonné d'excellente facture, un décor en relief somptueux, les dessins sont simples et mignons : bref, une merveille ! Là où le bas blesse, comme souvent chez Usborne, c'est le texte. Bon, là, encore, ça allait à peu près, mais il a été amputé de passages mémorables. Pourquoi, pourquoi, grands dieux pourquoi, ont-ils supprimé la tirade exclusive, la formule magique "Tire la chevillette, la bobinette cherra" ? * J'ai trouvé par ailleurs, le vocabulaire relativement simple, pourtant, les contes de fées donnent l'occasion d'utiliser un langage plus...magique !
Ceci dit, à part cet affront, cet album est super pour les petits ! :)



* Petite note d'information culturelle

Il se trouve qu'à l'origine, dans le conte de Perrault, cette formule n'existe absolument pas, il n'est mention  que d'un vulgaire "Appuie sur la clenche".
Donc, comment dire, j'en fais tout un plat pour rien, tout en mettant les pieds dans le plat pour sortir cette anecdote ! ;)

mardi 22 mars 2016

Max le Terrible

Chic, c'est mercredi !



Max le Terrible,
Ed Vere,
Ed. Milan, 2014



Mot de l'éditeur :
Max est un chaton avide d'aventure. Comme tous les chats, il veut chasser les souris. Mais pour cela, encore faut-il savoir à quoi ressemble une souris... Alors, il part en reconnaissance et interroge le poisson, les oiseaux, l'éléphant, le lapin...

Dealer : L'école de Sibiril






La lecture de Lohan :
Cela fait quelques jours que Lohan, en prenant un livre, n'importe lequel, raconte Max le Terrible. Alors quand ça a été son tour de l'avoir à la maison pour, comme maman, le chroniquer, il était tout content ! C'est donc l'histoire de Max, un chaton qui s'auto-proclame Max le Terrible, et se rêve chasseur de souris. Sauf que...il ne sait pas à quoi ressemble une souris. Alors il fait le tour des animaux autour de lui pour le découvrir.
Texte simple, graphisme général épatant : cet album est un succès !
A lire à tous les enfants terrrrribles !


Prix des Incorruptibles 2016

- Chut on a un plan
- Gros chagrin

dimanche 20 mars 2016

Le bonheur national brut

prix des lecteurs livre de poche le bonheur national brut françois roux sélection mars 2016
Le bonheur national brut,
François Roux,
Ed. Albin Michel, 2014
Ed. Livre de Poche, 2016


Mot de l'éditeur :
Le 10 mai 1981, la France bascule à gauche. Pour Paul et sa bande – Rodolphe, Benoît et Tanguy – tous les espoirs sont permis. Issus de milieux différents, ils ont dix-sept ans et s'apprêtent à passer leur bac. Une trentaine d'années plus tard, ils se retrouvent, à la fois transformés et fidèles à eux-mêmes. Que reste-t-il de leurs rêves, au moment où le visage de François Hollande s'affiche sur les écrans de télévision ? Chronique générationnelle, roman d'apprentissage, Le Bonheur national brut nous fait revivre, à travers le destin croisé de quatre amis d'enfance, la France de ces trois dernières décennies, restituant admirablement son climat social, politique et affectif.



Ma lecture :
Malgré sa couverture réussie, les 764 pages de ce roman me freinaient dans mon envie de l'aborder.
Mais dès les premières pages, et dès que j'ai fait la connaissance de Paul, Rodolphe, Benoit et Tanguy, quatre amis inséparables, j'ai été conquise.
Le roman commence en 1981, Mitterand vient d'être élu Président de la République. Liesse ou abattement, les Français attendent un changement significatif de leur quotidien.
Les quatre amis, le bac en poche (pour certains), et le vent en poupe, quittent leur village breton natal pour remplir les bancs des écoles rennaises ou parisiennes. Ils sont jeunes, enthousiastes, dominants ou soumis, ils sont à l'aube de leur vie d'adulte. Voici venu le temps de faire des choix universitaires, relationnels, politiques, professionnels, amoureux, voire sexuels ...
Nous les quittons en 1984 où un bel avenir semble tracé à chacun. Paul choisit le théâtre, Rodolphe la politique, Benoît la photographie et Tanguy la finance.
Nous les quittons, donc, pour les retrouver en 2009. Et c'est comme si on recroisait un vieux camarade d'école dans la rue. Que sont-ils devenus, ces quatre fougueux ? Qu'ont-ils fait de leurs rêves, de leurs ambitions, de leurs principes ?
J'ai vraiment aimé cette saga française sur ces quatre amis différents mais bien ancrés dans leur époque (années 80 puis 2000), sur ce qu'on a appelé la Génération Mitterand.
Le narrateur personnage est aussi omniscient, ce qui fait que, lorsqu'on est dans les chapitres plutôt consacrés à Rodolphe ou Tanguy, Paul se permet son petit commentaire à l'intention du lecteur. Il n'en abuse pas, ce qui laisse tout son charme à ce procédé.
Le côté politique n'était pas trop compliqué et j'ai pris plaisir à comparer les espoirs de ces jeunes de 1981 avec ceux de mes années 2000. Rien ne semble avoir changé, les attentes, les doutes sont les mêmes.
Qu'est-ce que le bonheur ? Ca sent la dissert' de philo d'un bac de 1981 pour nos amis, ou de 2002 pour moi, mais c'est finalement la vraie question. Ne serait-ce pas de vivre en accord avec ses rêves, ses ambitions, ses principes de jeunesse ? Y a-t-il un prix à payer, à 40 ou 50 ans, de retrouver ce bonheur national brut ?
Merci François Roux pour ce roman magistral. Mais quelle tristesse de quitter Paul, Rodolphe, Benoit et Tanguy, ces autre amis inséparables qui m'ont conquis...



Anne-Laure est mitigée


http://bibliza.blogspot.fr/p/prix-des-lecteurs-2016.html
Vous l'aurez compris,
sans nul doute,
je vote pour ce roman
pour la Sélection de Mars
:)

samedi 19 mars 2016

Piratatak

Chic, c'est mercredi !

 

Piratatak,

Ed. Djeco
De 5 à 99 ans


Mot de l'éditeur :
Voici un jeu de cartes Djeco sur le thème des pirates. Avant de prendre le large, nos petits pirates doivent reconstituer leur bateau avec 6 cartes. Mais attention, les autres pirates sont toujours prêts ...






Notre expérience de jeu :
Piratatak est un jeu de stratégie simple. A l'aide de cartes, le joueur doit reconstituer un bateau (composé de 6 cartes). Gare aux boulets de canon ou au pirates !
Je l'ai testé avec des enfants de 5 et 8 ans : un carton ! Même adulte, je prends plaisir à jouer avec les enfants car nous pouvons élaborer des stratégies :)
Il existe une version un peu plus "filles" où il s'agit de reconstituer un château, sur le même principe : Diamoniak.

vendredi 18 mars 2016

Gros chagrin

Chic, c'est mercredi !



Gros chagrin,
Rémi Courgeon,
Ed. Talents Hauts, 2014


Mot de l'éditeur :
Noémie, petite fille métisse, a un gros chagrin : elle voudrait être blanche, blanche comme son papa. Emu, ce dernier lui raconte l'histoire de Boulou, la petite chatte noire qui voulait être blanche. Une fée la changea de couleur mais plus personne ne la reconnut. Alors la fée la transforma de nouveau en chatte noire, et elle entendit son cœur battre au rythme des mots : "noir – blanc – noir – blanc" et put s'accepter comme elle était.


Dealer : L'école de Sibiril


La lecture de Lohan :
C'est une histoire touchante sur le racisme, la différence et le métissage. Les autres élèves de sa classe ont trouvé l'émotion de cette histoire, Lohan, lui, l'a trouvée drôle... Il est encore petit pour percevoir l'intérêt de cet album.
Les thèmes abordés avec justesse et tendresse font de cet album un très bel ouvrage.



Prix des Incorruptibles 2016

- Chut on a un plan
- Max le Terrible

jeudi 17 mars 2016

Maus (T1)

Maus : Mon père saigne l'histoire,
Art Spiegelman,
Ed. Flammarion, 1987  (1994 pour la présente édition)


Mot de l'éditeur :
Maus raconte la vie de Vladek Spiegelman, rescapé juif des camps nazis, et de son fils, auteur de bandes dessinées, qui cherche un terrain de réconciliation avec son père, sa terrifiante histoire et l'Histoire. Des portes d'Auschwitz aux trottoirs de New York se déroule en deux temps (les années 30 et les années 70) le récit d'une double survie : celle du père, mais aussi celle du fils, qui se débat pour survivre au survivant. Ici, les Nazis sont des chats et les Juifs des souris. 



Dealer : Médiathèque de Saint-Pol-de-Léon



Ma lecture :
Maus, je me souviens le voir dans le bac de quelques BD présentes dans le CDI de mon lycée. Souvent je l'ai pris entre mes mains, intéressée par le sujet de la Déportation, mais troublée par le dessin, je l'ai toujours rapidement reposé et jamais lu.
Une dizaine d'années plus tard, Maus a de nouveau croisé mon chemin, et je l'ai enfin emprunté pour le lire.
Au départ, le dessin est austère, abrupte, en noir et blanc ; et le traducteur a gardé la syntaxe d'origine, c'est-à-dire que pour nous, le texte est monté à l'envers. Pour être plus explicite, voici comment sont tournées les phrases : "On nous a mis dans des jolies maisons en bois, et de la soupe et du pain on a eu." Mais si tout ceci déroute au début de la lecture, ces détails stylistiques, dessin et texte, donc, aident beaucoup à créer une ambiance terrible, effroyable. J'ai senti la peur des personnages, traqués, à juste titre, comme des chats (Nazis) traquent les souris (Juifs) dans leur propre pays.
Dans ce premier tome (sur deux au total), nous suivons la famille de Vladek Spiegelman, rescapé d'Auschwitz, qui raconte sa vie depuis les années 30 à son fils, dessinateur de BD. L'occasion de briser des tabous, l'occasion pour un fils de renouer avec son père toujours un peu ailleurs, l'occasion de croiser l'histoire et l'Histoire. Nous nous attachons aux personnages de Vladek, souvent drôle d'ailleurs, de sa femme Anja et de leurs familles.
Un très bel ouvrage saisissant mais qui ne sombre pas dans le pathos. Vladek raconte son histoire dans l'Histoire sans véritable rancœur, il la raconte comme s'il était un personnage de roman, ou de BD ici. Cela a dû être moins douloureux pour l'auteur, Art Spiegelman, de transposer les hommes en animaux, ils devenaient alors pour lui moins concrets, mais pour le lecteur, pour le coup, vraiment plus concrets. L'intention et les moyens mis en œuvre par l'auteur pour retranscrire cette sombre partie de l'histoire de l'humanité sont extrêmement louables et le rendu est effroyablement réussi !
Je suis passée à côté de ce chef d’œuvre pendant des années, je suis contente d'avoir réussi à franchir le pas et passer outre ce visage de souris qui me faisait, je l'avoue, tant peur sur la couverture.
Bravo Art Spiegelman pour ce travail !

mercredi 16 mars 2016

L'Art : coloriages et autocollants

Chic, c'est mercredi !



L'Art : coloriages et autocollants,
Rosie Dickins,
Ed. Usborne, 2016


Mot de l'éditeur :
Ce bel ouvrage, publié en collaboration avec la National Gallery de Londres, invite les enfants à découvrir de nombreux tableaux célèbres de façon ludique. Les œuvres sont accompagnées d’informations sur le contexte, les artistes et leur vie. Une façon amusante et interactive de se plonger dans le monde de l'art.
Ce volume unique réunit L’art en autocollants et Tableaux célèbres.
Des coloriages, des cadres à remplir d’autocollants mais aussi des jeux pour se familiariser avec l’art pictural.
Un livre qui trouvera sa place dans les librairies mais aussi dans les boutiques des musées et les magasins d’art.  




Ma lecture :
J'ai feuilleté cet album de coloriage et d'histoire de l'art avec envie ! L'idée est de compléter de célèbres tableaux tels que Goya et d'en apprendre quelques secrets. Un ouvrage à mi-chemin entre l'album de coloriage et l'album Panini. Vraiment, je trouve le concept génial ! Un bémol ? Nous connaissons moins les tableaux de la National Gallery de Londres : vivement un opus sur le Louvre ? :)
Là encore, je ne l'ai pas encore donné à mon fils de 3 ans car il est trop petit pour profiter pleinement de l'intérêt de cet album.
A offrir aux enfants désireux de dessiner et d'en apprendre plus sur cet art !

samedi 12 mars 2016

Mémé dans les orties

Mémé dans les orties,
Aurélie Valognes,
Ed. Michel Lafon, 2015 (Livre de Poche, 2016)


Mot de l'éditeur :
Mémé dans les orties suit les tribulations hilarantes d’un octogénaire atypique, en proie à des difficultés relationnelles, particulièrement avec les femmes qu’il côtoie. Ses mésaventures emmènent le lecteur au-delà de ses attentes, découvrant des rebondissements jusqu’à la dernière page du livre, que l’on regrette de refermer. Une histoire pleine d’émotions positives, d’amitiés hors du commun, de personnages uniques décrits avec simplicité et justesse. Un roman unique qui fait du bien et nous laisse rêver à un monde plus beau. 



Ma lecture : 
Dans cette sélection de Février, c'était celui qui, par le titre et la couverture pop', m'attirait le plus. L'histoire de Ferdinand, retraité bourru, vivant dans une résidence entouré de mémés joviales et commères qui ont peur de lui. Le caractère trempé de Ferdinand ne lui offre pas d'amis, coupe ses liens familiaux et l'enferme dans son appartement à ruminer et à manigancer des plans contre cette satanée concierge, Mme Suarez. Attention, comme elle aime à le préciser, elle n'a de portugais que le mari ! Mais le quotidien taciturne de ce vieux bougon va être bouleversé par la mort de sa chienne Daisy, la rencontre avec une fillette récemment arrivée dans l'immeuble, et une approche vers sa vieille voisine d'en face. Ce vieux bougon, ce vieux bourgeon va-t-il s'ouvrir, va-t-il éclore ?
Une belle leçon de vie, un roman qui fait bon lire en 2016, une hymne au vivre-ensemble.
Un remède contre la morosité ? Mémé dans les orties !

Ceci dit, même si j'ai vraiment aimé ma lecture, je ne voterai pas pour ce roman pour la sélection de Février, car je le trouve trop léger par rapport au précédent, Une constellation des phénomènes vitaux.



Nath a adoré
Anne-Laure a retrouvé le sourire



http://bibliza.blogspot.fr/p/prix-des-lecteurs-2016.html

jeudi 10 mars 2016

Une constellation des phénomènes vitaux

une constellation des phénomènes vitaux Marra Prix des lecteurs Livre de poche 2016
Une constellation des phénomènes vitaux,
Anthony Marra,
Ed. Lattès 2014 (Livre de Poche, 2016)


Mot de l'éditeur :
En 2004, dans un village de Tchétchénie, Havaa, une fillette de huit ans, cachée dans les bois, voit des soldats russes emmener son père et brûler sa maison. Akhmed, voisin et ami de sa famille, observe lui aussi la scène, redoutant le pire. Lorsqu’il retrouve Havaa, il décide de la mettre à l’abri dans un hôpital abandonné où il ne reste qu’une chirurgienne russe épuisée, Sonja, pour soigner les blessés. Au cours de cinq jours extraordinaires, le monde de Sonja, d’Akhmed et de Havaa bascule.
Un premier roman majestueux sur l’amour en temps de guerre, qui révèle l’histoire d’un pays et d’un peuple martyr.




Ma lecture :
Je dois vous avouer que je n'étais pas très emballée par ce roman. Beaucoup d'inconnus dans le résumé, et, bouh, l'inconnu fait parfois peur. Cependant, la littérature et la lecture servent à cela aussi, déjouer nos peur, casser nos aprioris, découvrir d'autres univers, parcourir le monde, se confronter à différents points de vues.

Bon, nous voilà donc transportés au milieu de la Tchétchénie, au cœur des deux guerres, dans ce pays en ruines (matérielles, humaines, psychiques). Nous suivons Havaa, une fillette qui voit son père se faire enlever par l'armée russe. Elle est recueillie par Akhmed, un ami de son père, qui la conduit dans un hôpital quasiment désaffecté où Sonja va prendre soin d'elle. Tous les trois vont vivre cinq jours intenses où ils vont apprendre à se connaître, et surtout, à vivre avec les démons que ces guerres ont créés. Nous revivons alors, avec nos trois personnages attachants, les années de 1994 à 2004, en croisons de nouveaux, certains plus attachants que d'autres. Akhmed et Sonja semblent avoir des vies éloignés, mais pourtant leurs destins deviennent intimement liés par la lumineuse Havaa qui détient les clés du roman.
La bête fait plus de 500 pages : c'est une œuvre majestueuse qui souffre cependant de quelques longueurs. Mais, la lecture vaut le coup, les personnages sont beaux, leurs histoires belles, et leurs destins tragiques.
Je partais, il est vrai, avec une mauvaise appréhension, je n'avais jamais lu de roman sur la Tchétchénie ou même l'Europe de l'Est depuis le Journal de Zlata il y a de lointaines années, j'ai donc découvert un pays, des guerres, des conditions de vie extrêmes. C'était assez bizarre, car, tellement habituée à dévorer des livres sur la guerre 39-45, et ce roman s'étendant sur deux décennies, j'étais souvent perdue dans le temps.
Résultat : auteur inconnu, contexte géographique inconnu, contexte historique inconnu : une lectrice rassurée puisque quasi-conquise. Quasi-conquise car lorsque certaines longueurs et lourdeurs m'ennuyaient et me faisaient perdre le fil, la profondeur des personnages et la poésie de l'écriture d'Anthony Marra m'enchantaient.
Bilan mitigé, mais merci, Livre de Poche, je suis contente d'avoir lu ce beau premier roman. :)


Vie : une constellation de phénomènes vitaux - organisation, irritabilité, mouvement, croissance, reproduction, adaptation.
-Anthony Marra


Anne-Laure a adoré



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