mardi 19 juin 2012

Tom, petit Tom, tout petit homme, Tom

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Tom, petit Tom, tout petit homme, Tom,
Barbara Constantine,
Ed. Calmann-Levy, 2010

Mot de l'éditeur :
Tom a onze ans. Il vit dans un vieux mobil-home déglingué avec Joss, sa mère (plutôt jeune : elle l'a eu à treize ans et demi). Comme Joss aime beaucoup sortir tard le soir, tomber amoureuse et partir en week-end avec ses copains, Tom se retrouve souvent tout seul. Et il doit se débrouiller. Pour manger, il va dans les potagers de ses voisins, pique leurs carottes, leurs pommes de terre… Mais comme il a très peur de se faire prendre et d'être envoyé à la Ddass (c'est Joss qui lui a dit que ça pouvait arriver et qu'elle ne pourrait rien faire pour le récupérer), il fait très attention, efface soigneusement les traces de son passage, replante derrière lui, brouille les pistes. Un soir, en cherchant un nouveau jardin où faire ses courses, il tombe sur Madeleine (quatre-vingt-treize ans), couchée par terre au milieu de ses choux, en train de pleurer, toute seule, sans pouvoir se relever. Elle serait certainement morte, la pauvre vieille, si le petit Tom (petit homme) n'était pas passé par là…

Ce livre vert de Barabara Constantine me tendait les bras sur l'étagère de la bibliothèque. Voulant lire un livre sans prise de tête, je savais qu'avec cet auteur, je ne serai pas déçue !
C'est l'histoire attendrissante  de quatre personnages attachants : Tom, un petit garçon de 11 ans, Joss sa mère de 25 ans, Madeleine, 93 ans, et de Samy, la petite trentaine. Tom et Joss vivent dans un petit mobil-home, la mère ne travaille pas toujours, alors le petit homme doit aller voler des légumes et des plants chez les voisins alentours. Un jour, dans un  champ, il  tombe sur une vieille dame, Madeleine, échouée là depuis la veille, incapable de se relever. Se lie alors une belle histoire d'amitié...

Une belle histoire, entre humour et émotion.
Je ne saurai que vous recommander les romans de Barbara Constantine, d'autant plus que les héros de chaque opus ne partent vraiment jamais, on finit toujours par les croiser, par le plus grand des hasards bien évidemment, au détour des pages de ses autres romans...

jeudi 14 juin 2012

Un heureux événement

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Un heureux événement,
Eliette Abécassis,

Ed. Albin Michel, 2005

Mot de l'éditeur :
" Désormais ma vie ne m'appartenait plus. Je n'étais plus qu'un creux, un vide, un néant. Désormais, j'étais mère. " Violent, sincère, impudique, le nouveau roman d'Eliette Abécassis brise les tabous sur la maternité, cet " heureux événement " qui n'est peut-être qu'une idéologie fabriquée de toutes pièces. Après "Mon père" et "Clandestin", la romancière affirme un ton toujours plus personnel, où la fiction se mêle à une analyse subversive de la société.

J'ai voulu lire ce roman d'Eliette Abécassis avant de regarder l'adaptation cinematographique. J'avais déjà lu La Répudiée, de l'auteur, sur le thème du mariage arrangé, et elle m'avait agacée.

Certes, ce roman est réaliste, et gomme le mythe de la maternité dorée, mais elle en fait trop dans les aspects négatifs. Ca m'a dérangé de le lire, bien que l'écriture soit très agréable. On se sent vraiment mal à l'aise...
A recommander ? Je ne saurais vous dire...

mardi 12 juin 2012

La fille de l'hiver

lfdlh.jpgLa fille de l'hiver,
Eowyn Ivey,
Ed. Fleuve Noir, 2012

Mot de l'éditeur :

L'Alaska, ses forêts impénétrables, ses étendues enneigées. Son silence. Sa solitude.
Depuis la mort de leur bébé, le mariage de Mabel et Jack n'a plus jamais été le même. Partir vivre sur ces terres inhospitalières paraissait alors une bonne idée. Seulement, le chagrin et le désir d'enfant les ont suivis là-bas et la rudesse du climat, le travail éreintant aux champs les enferment chacun dans leur douleur.
Jusqu'à ce soir de début d'hiver où, dans un moment d'insouciance, le couple sculpte un bonhomme de neige à qui ils donnent les traits d'une petite fille. Le lendemain matin, celui-ci a fondu et de minuscules empreintes de pas partent en direction de la forêt…
Peu de temps après, une petite fille apparaît près de leur cabane, parfois suivie d'un renard roux tout aussi farouche qu'elle. Qui est-elle ? D'où vient-elle ? Est-elle une hallucination ou un miracle ? Et si cette petite fille était la clé de ce bonheur qu'ils n'attendaient plus ?

Inspiré d'un conte traditionnel russe, La Fille de l'hiver est un roman à la fois moderne et intemporel où le réalisme des descriptions n'enlève rien à la poésie d'une histoire merveilleuse… dans tous les sens du terme.

J'ai lu ce roman sur les conseils d'une amie. Il nous fait voyager en Alaska, terre relativement inconnue. Nous partons à la rencontre de Jack et Mabel, venus ici pour reconstruire leur vie brisée après la perte brutale d'un enfant et l'impossibilité d'en avoir d'autre. C'est une vie difficile, la terre n'est pas accueillante. Mais un jour, leurs jours s'illuminent quand ils aperçoivent une petite fille, seule, dans ce paysage hostile. D'où vient-elle ? Est-elle née du bonhomme de neige qu'ils ont fait la veille ? Elle va et vient et garde son côté magique et sauvage.
Comment vont-ils s'apprivoiser ? Est-elle l'enfant qu'ils désiraient tant ?

C'est une belle histoire, très originale, adaptée d'un conte russe. Ce n'est pas tous les jours qu'on peut voyager en Alaska où on voit bien le quotidien des rares habitants.
J'ai mis du temps à en venir à bout, mais la neige ralentit le temps, n'est-ce pas... ?

A conseiller avec une bonne tasse de chocolat chaud !

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