vendredi 1 octobre 2021

Les mémoires d'un chat

Les mémoires d'un chat,

Hiro Arikawa,
Ed. Actes Sud, 2017


Mot de l'éditeur :

Un chat de gouttière au parler franc et rompu au langage des humains a pris ses quartiers dans le parking d’un immeuble de Tokyo. Lui qui, pour rien au monde, ne troquerait sa liberté se fait un jour percuter par une voiture et se voit contraint d’accepter la perspective d’une cohabitation durable avec Satoru, un locataire, qui le soigne et lui attribue un nom – Nana.
Cinq ans plus tard, des circonstances imprévues obligent Satoru à se séparer de Nana. Désireux de lui trouver un bon maître, il se tourne vers d’anciens camarades d’études, disséminés aux quatre coins du Japon. Commence alors une série de voyages et de retrouvailles qui sont pour Nana autant d’occasions de découvrir le passé de Satoru et de nous révéler maints aspects de la société japonaise.
Prenant et surprenant, profond et plein d’humour, Les Mémoires d’un chat est un beau roman sur l’adoption, l’amitié, et la force des liens qui unissent l’homme et l’animal.

 

Dealer : Livres-in-room, Saint-Pol-de-Léon

 

Ma lecture :

Le chat malicieux de la couverture a tout de suite attiré mon regard. Ces rayures grises et blanches m'ont fait pensé à ma défunte chatte. Alors, juste pour lui rendre hommage, je m'en suis emparé...

Le roman d'Hiro Ariwaka, Les mémoires d'un chat, démarre sur les chapeaux de roue, ou plutôt, sur le capot d'une voiture dans une rue de Tokyo. Il n'a pas encore de maître, et donc pas de nom, mais ce chat, installé sur le capot tiède d'une voiture, a des idées bien tranchées sur les hommes. De son poste d'observation, il scrute et analyse les comportements de ses voisins les humains. Et il ne les porte pas dans son cœur ! Pas question de se faire adopter, même si Satoru, locataire de l'immeuble d'à côté lui offre quelques croquettes en échange d'une ou deux caresses. Pas touche, Minouche !
Pourtant, un choc frontal avec une voiture va l'obliger à apprivoiser cet homme pour se faire soigner. Un mois de convalescence, mais pas plus ! Le chat tient à sa liberté, jamais, il ne dépendra d'un homme, crénom !

...Et le mois de convalescence dure cinq bonnes années... Satoru et Nana (le nom du chat sans nom) sont de parfaits colocataires et deviennent même les meilleurs amis du monde. Malgré cette entente merveilleuse, Satoru, pour une raison que le lecteur ignore encore, doit se séparer de son chat. Il envoie des e-mails à ses amis d'école primaire, de collège, de lycée, éparpillés aux quatre coins du Japon pour que l'un d'eux prenne le relais. Alors les voilà tous les deux en road trip à la rencontre de ces amis perdus de vue...

Je ne peux pas en dire plus sur l'intrigue, sans rompre le charme du roman et surtout, sa fin bouleversante. Mais j'ai adoré ce roman, à cause, d'abord, des réflexions drôles et pertinentes de Nana, ce chat qui prend la plume et s'exprime à la première personne. Il parle de sa vie de chat et de son rapport à l'homme. L'homme qui le nourrit de délicieux plats, mais qui le tripote pendant son sommeil. Non mais sans blague !
Le roadtrip qu'entreprend Satoru pour chercher un nouveau foyer pour Nana aborde les thèmes de l'attachement, de la famille, de l'amitié. L'écriture d'Hiro Arikawa est tout en finesse, en douceur, à la japonaise ;)

❤ En bref, j'ai adoré le début du roman, avec ce chat qui s'exprime librement, sans fard. Il est drôle et touchant, ce Nana ! Cependant, au milieu du roman, je me suis un peu plus ennuyée, peut-être parce que je n'avais pas encore la clé de la finalité du voyage de Satoru. Nous voilà à la rencontre des amis qui ont compté dans sa vie, de l'école primaire au lycée. Ses amis essentiels, au sens pur du terme. Alors quand la fin s'annonce, l'ennui ressenti plus haut s'évanouit et l'émotion grandit, grandit, comme un tsunami.

Les mémoires d'un chat est une véritable pépite, encore plus délicieuse qu'une croquette de luxe.
A déguster avec son chat, évidemment ! Mais gare à vous, vous ne le verrez plus tout à fait pareil ensuite... 😸



Avis des lecteurs:

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