François Roux,
Ed. Albin Michel, 2014
Ed. Livre de Poche, 2016
Mot de l'éditeur :
Le 10 mai 1981, la France bascule à gauche. Pour Paul et sa bande – Rodolphe, Benoît et Tanguy – tous les espoirs sont permis. Issus de milieux différents, ils ont dix-sept ans et s'apprêtent à passer leur bac. Une trentaine d'années plus tard, ils se retrouvent, à la fois transformés et fidèles à eux-mêmes. Que reste-t-il de leurs rêves, au moment où le visage de François Hollande s'affiche sur les écrans de télévision ? Chronique générationnelle, roman d'apprentissage, Le Bonheur national brut nous fait revivre, à travers le destin croisé de quatre amis d'enfance, la France de ces trois dernières décennies, restituant admirablement son climat social, politique et affectif.
Ma lecture :
Malgré sa couverture réussie, les 764 pages de ce roman me freinaient dans mon envie de l'aborder.
Mais dès les premières pages, et dès que j'ai fait la connaissance de Paul, Rodolphe, Benoit et Tanguy, quatre amis inséparables, j'ai été conquise.
Le roman commence en 1981, Mitterand vient d'être élu Président de la République. Liesse ou abattement, les Français attendent un changement significatif de leur quotidien.
Les quatre amis, le bac en poche (pour certains), et le vent en poupe, quittent leur village breton natal pour remplir les bancs des écoles rennaises ou parisiennes. Ils sont jeunes, enthousiastes, dominants ou soumis, ils sont à l'aube de leur vie d'adulte. Voici venu le temps de faire des choix universitaires, relationnels, politiques, professionnels, amoureux, voire sexuels ...
Nous les quittons en 1984 où un bel avenir semble tracé à chacun. Paul choisit le théâtre, Rodolphe la politique, Benoît la photographie et Tanguy la finance.
Nous les quittons, donc, pour les retrouver en 2009. Et c'est comme si on recroisait un vieux camarade d'école dans la rue. Que sont-ils devenus, ces quatre fougueux ? Qu'ont-ils fait de leurs rêves, de leurs ambitions, de leurs principes ?
J'ai vraiment aimé cette saga française sur ces quatre amis différents mais bien ancrés dans leur époque (années 80 puis 2000), sur ce qu'on a appelé la Génération Mitterand.
Le narrateur personnage est aussi omniscient, ce qui fait que, lorsqu'on est dans les chapitres plutôt consacrés à Rodolphe ou Tanguy, Paul se permet son petit commentaire à l'intention du lecteur. Il n'en abuse pas, ce qui laisse tout son charme à ce procédé.
Le côté politique n'était pas trop compliqué et j'ai pris plaisir à comparer les espoirs de ces jeunes de 1981 avec ceux de mes années 2000. Rien ne semble avoir changé, les attentes, les doutes sont les mêmes.
Qu'est-ce que le bonheur ? Ca sent la dissert' de philo d'un bac de 1981 pour nos amis, ou de 2002 pour moi, mais c'est finalement la vraie question. Ne serait-ce pas de vivre en accord avec ses rêves, ses ambitions, ses principes de jeunesse ? Y a-t-il un prix à payer, à 40 ou 50 ans, de retrouver ce bonheur national brut ?
Merci François Roux pour ce roman magistral. Mais quelle tristesse de quitter Paul, Rodolphe, Benoit et Tanguy, ces autre amis inséparables qui m'ont conquis...
Anne-Laure est mitigée
Vous l'aurez compris,
sans nul doute,
je vote pour ce roman
pour la Sélection de Mars
:)
sans nul doute,
je vote pour ce roman
pour la Sélection de Mars
:)
Avis des lecteurs:
Et vous, qu'en pensez-vous ?