La rafle des notables,
Anne Sinclair,
Ed. Grasset, 2020
Mot de l'éditeur :
« Cette histoire me hante depuis l’enfance… »
S’interrogeant sur la
manière dont son grand-père paternel, Léonce Schwartz, a échappé à la
déportation, Anne Sinclair découvre un chapitre méconnu de la
persécution sous l’Occupation : la « rafle des notables ».
En
décembre 1941, les Allemands arrêtent 743 Juifs français, chefs
d’entreprise, avocats, écrivains, magistrats. Pour parvenir au quota de
mille détenus exigé par Berlin, ils adjoignent à cette population
privilégiée 300 Juifs étrangers déjà prisonniers à Drancy.
Tous sont
enfermés au camp de Compiègne, sous administration allemande : un vrai
camp de concentration nazi d’où partira, en mars 1942, le premier convoi
de déportés de France vers Auschwitz (avant la Rafle du Vél’ d’Hiv de
juillet 1942).
En reconstituant la coexistence dans ce camp de
bourgeois assimilés depuis des générations et de Juifs étrangers
familiers des persécutions, ce récit très personnel raconte avec émotion
une descente aux enfers.
« Essayer de redonner un peu de chair aux
disparus est devenu pour moi une obsession », écrit l’auteur, dont le
fardeau intime sert de fil rouge à une œuvre de mémoire collective.
De
sorte que l’enquête familiale sur le destin énigmatique de Léonce se
fait peu à peu enquête historique sur la tragédie de Compiègne, puis
hommage à ceux qui n’en sont pas revenus.
Ma lecture :
J'avais entendu parler de ce livre à la radio. Le sujet, forcément, m'intéressait.
Anne Sinclair romancière ? Je ne sais pas, car ici, c'est son talent de journaliste et d'investigatrice qui œuvre...
Anne Sinclair livre là une touchante enquête familiale, sans violons, en rendant hommage à son grand-père et à tous les prisonniers du camp de Compiègne. A travers son histoire, c'est l'Histoire qu'elle révèle.
Avis des lecteurs:
Et vous, qu'en pensez-vous ?