jeudi 18 août 2016

Le silence des bombes

Le silence des bombes,
Jason Hewitt,
Ed. Préludes, 2016


Mot de l'éditeur :
Juillet 1940. La petite Lydia, 11 ans, traverse un village du Suffolk. Elle porte un masque à gaz. Les magasins sont fermés, les maisons vides, les fenêtres condamnées. Lydia coupe à travers champs et arrive bientôt devant une grande demeure. C'est là qu'elle a grandi. La fillette espère y retrouver sa famille, mais la maison est déserte. Plus tard, dans la nuit, un soldat portant un fusil et un uniforme anglais pénètre dans la maison. Avec un étrange accent, il lui explique qu'il ne lui fera pas de mal, mais qu'elle ne doit pas quitter les lieux et qu'elle doit obéir à certaines règles...
Dit-il la vérité ? Que cherche-t-il ? Pourquoi lui semble-t-il aussi familier ? Et surtout, comment connaît-il le nom de Lydia ?




Dealer : Les Editions Préludes : merci !



Ma lecture :

Juillet 1940 : ces deux premières entrées du résumé suffisent à créer, chez moi, une irrésistible envie de lire ! Le roman se passe donc pendant la Seconde Guerre Mondiale, dans la campagne anglaise, au cœur du Suffolk. Dans cette campagne désertée, une petite fille, Lydia, fugue de sa famille d'accueil pour tenter d'y retrouver sa vraie famille. Elle ne trouvera qu'un soldat. Allemand. Que fait-il là ? Le lecteur est prisonnier de ce huis-clos improbable, prisonnier des pensées de Lydia, et du soldat Heiden. L'idée ce ce huis-clos est originale mais oblige cette succession de flash-backs et de temps présents parfois, au début du moins, difficile à suivre. Le moindre défaut de concentration manque de faire perdre le fil de l'histoire. Ce style de narration est déroutant, mais, c'est bien là la magie de ce roman, car il évoque une petite fille en déroute dans sa maison si vide, et un soldat allemand en déroute dans ce pays vainqueur. Le rythme du récit est assez engourdi, passant d'un souvenir à l'autre, comme pour égrainer le temps qui passe si lentement dans cette maison où il faut se cacher. Avec toutes ces pensées qui surgissent, de la part des  deux personnages, j'ai une autre image de la Guerre, notamment de ce soldat allemand. Quand il se souvient de sa jeunesse, désenchantée et désœuvrée, qu'il a cru sauvée par les valeurs, les règles de vie, la camaraderie du IIIème Reich, cela m'a fait penser à notre Histoire actuelle, à Daesh... Ce soldat Nazi devient humain car il réalise que le Reich, la Guerre, ont commandité son esprit pour réaliser des horreurs. Peut-il encore espérer la Rédemption ?
Malgré cette narration parfois confuse, mais nécessairement confuse, Le Silence des Bombes est un beau roman qui traite d'un côté de la Guerre que je n'avais pas encore beaucoup lu : ces enfants des villes envoyés dans des familles d'accueil à la campagne, le blackout, ces soldats allemands envoyés sur les côtes anglaises afin de préparer un éventuel débarquement, et l'humanité rendue à ces soldats allemands.
Un beau roman, mais, oui, qui souffre de longueurs. C'est pour cela qu'il se ne sera pas un coup de cœur, sinon, il en possédait tous les atouts !




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