Le bracelet,
Andrea Maria Schenkel,
Ed. Actes Sud, 2018
Mot de l'éditeur :
Munich, 1938. Le petit Carl Schwarz doit quitter l’Allemagne avec ses
parents et sa soeur. Sa mère est catholique, mais le pays est devenu
trop dangereux pour son père juif. La famille déniche des billets de
bateau pour Shanghai via Gênes, mais au dernier moment le père décide de
rester à quai. Lui qui a défendu son pays dans les tranchées de la
Première Guerre mondiale ne peut pas croire que l’Allemagne s’en prenne à
sa personne.
Au même moment, une jeune fille tombée enceinte d’un
soldat sans être mariée est envoyée chez sa tante, faiseuse d’anges ;
celle-ci s’occupe d’elle et la recueille. Une femme du monde qui a eu
plusieurs fois recours à ses services vient lui demander une nouvelle
fois son aide. Mais à présent, elle voudrait adopter un nourrisson –
c’est à cette seule condition que Himmler lui accordera le droit
d’épouser l’homme avec qui elle vit.
En 2010, aux États-Unis, Carl
Schwarz coule une retraite paisible avec Emmi, la femme qui partage son
existence depuis plus de soixante ans. Un après- midi, le téléphone
sonne. Un homme, mandaté par le musée de l’Holocauste, aimerait lui
poser des questions. Soudain tout le passé resurgit…
Saga du plus
haut romanesque, Le Bracelet verse une lumière bouleversante sur l’une
des périodes les plus sombres de notre histoire.
Dealer : Bibliothèque de Sibiril
Ma lecture :
La couverture a attiré mon regard quand une lectrice me l'a rendu à la bibliothèque où je suis bénévole. Je me suis empressée de l'emprunter, certaine d'un coup de cœur à venir...
Le roman d'Andrea Maria Schenkel se compose de trois parties entrecroisées sur fond de quête historique. Tout commence à Ratisbonne, en Allemagne, en 1938. Le jeune Carl Schwarz ne se rend pas compte, à son âge, de l'imminence de la guerre et du danger que courent les Juifs. Sa famille embarque bientôt sur un paquebot à destination de Shangaï. Destination censée leur apporter paix et sécurité. Le voyage commence cependant mal puisque le père rebrousse chemin, ne pouvant se résoudre à abandonner sa patrie pour qui il s'est battu lors de la Grande Guerre. C'est donc avec sa mère Grete et sa sœur Ida que Carl débarque en Chine..Je n'avais jamais entendu parler de cette exode des Juifs vers Shangai et ce parcours est vraiment intéressant. Le pays n'est qu'un tremplin pour, après guerre, rejoindre les Etats-Unis pour les uns, ou retrouver l'Europe pour les autres.
Dans un second temps, toujours au cœur de la seconde guerre mondiale, nous suivons Erna, adolescente et amoureuse. Celle-ci, non mariée, bien sûr, se retrouve enceinte et est envoyée à Munich chez sa tante pour se faire oublier. Munich, au crépuscule des années 30 empeste le nazisme. Sa tante elle-même, faiseuse d'ange à ses heures, côtoie des femmes de nazis, ce qui lui assure une certaine sécurité. Erna découvre alors une vie bien loin de sa campagne et semble s'épanouir...
Enfin, de nos jours, Carl, devenu âgé et américain, est contacté par le mémorial de l'Holocauste de Washington pour recouper des informations divergentes sur sa femme Emmi. Et si elle avait menti sur son passé ?
Seconde guerre mondiale, secret, enquête... Trois composants des romans que j'aime lire. Cependant, Le bracelet n'a pas fait mouche. Certaines parties étaient bâclées, notamment celle d'Erna qui m'intéressait un peu plus. Je n'ai pas réussi à m'attacher à Carl et sa famille, alors le secret n'avait plus vraiment de poids, et a été, lui aussi, bâclé. C'est vraiment dommage car l'intention, je le sens malgré tout, y était.
Avis des lecteurs:
Et vous, qu'en pensez-vous ?